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Revues de slavistique en Europe occidentale : le passé et le présent

RRevues de slavistique en Europe occidentale : le passé et le présent

À la croisée de l’évolution des sciences humaines, de la construction de la slavistique européenne, de l’histoire éditoriale et des transferts culturels, l’exploration des revues scientifiques se révèle être l’une des clefs permettant de comprendre la singularité de notre champ de recherche, ainsi les liens qui réunissent les chercheurs et définissent une entité qui peut être pensée comme une discipline.

Cette journée d’étude se propose de s’interroger sur des questions qui concernent la préhistoire et l’histoire des revues européennes de slavistique : leurs fondateurs, leur évolution, leurs mutations et objectifs passés et actuels.

Intervenants : Andreï Chichkine, Catherine Depretto, Livija Ekmecic, Lukas Michael Joura, Polina de Mauny, Bob Muilwijk, Fedor Poljakov, Dany Savelli, Manfred Schruba, Alexandre Stroev, Ilya Vinitsky.

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Bibliothèque Diderot De Lyon

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Avant-gardes et genres en Europe Centrale à travers le XXe siècle

AAvant-gardes et genres en Europe Centrale à travers le XXe siècle

Séminaire inter-laboratoires 2024-2025 : L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok – SÉANCE 4

Tour à tour consacrées à l’écrivaine Isidora Sekulić, aux artistes Hannah Höch et Toyen, à la peintre Angela Hampel et à la poétesse Elke Erb, les trois interventions de ce séminaire couvrent plusieurs aires linguistiques et culturelles (Serbie, Tchécoslovaquie, France et RDA), de même que différentes époques (XIXe siècle, et première et deuxième moitiés du XXe siècle). Sur la base de ce corpus à multiples facettes, le séminaire proposera néanmoins une réflexion croisée au double prisme de l’avant-garde et du genre – le genre étant compris ici à la fois comme un processus social régulant les rapports entre femmes et hommes, et comme catégorie littéraire.

Au-delà des contextes particuliers et des spécificités de chacune des œuvres abordées, on accordera une attention particulière à la dimension de réseau, informel ou transnational, et à ses relations avec les courants et positions dominantes de l’époque ; un autre point d’attention portera sur les médiums et genres artistiques privilégiés par ces femmes artistes, à travers, par exemple, leurs pratiques intermédiales ; enfin, la question du renouvellement de certaines définitions et périodisations sera posée et l’on soulignera l’enjeu que revêtent les correctifs historiographiques susceptibles de contribuer, grâce à la perspective du genre, à une appréhension plus subtile et complexe de ce qu’ont été et sont les avant-gardes.

> Programme

  • Saputnici d’Isidora Sekulić – entre l’avant-garde serbe et le modernisme féminin transnational. (Lena Magnone)

Les chercheurs s’accordent généralement à dire que Isidora Sekulić (1877-1958) a ouvert la voie à l’avant-garde qui allait dominer la littérature serbe après 1918. Je propose une lecture de son livre Saputnici, paru en 1913, non pas comme la première manifestation de l’avant-garde dans la prose serbe mais comme le dernier exemple d’une série de recueils des nouvelles innovantes publiées par les autrices de l’espace slave de l’empire des Habsbourg depuis les années 1890. En effet, alors que tous les mouvements modernistes slaves privilégiaient la poésie, les autrices ont fait de la prose le principal domaine de leur exploration artistique. Au lieu de sortir Sekulić de son contexte immédiat et de la présenter comme une précurseure des tendances de l’entre-deux-guerres, je voudrais la recontextualiser comme faisant partie du modernisme féminin transnational de l’Europe Centrale.

  • L’Autre moitié du collage : une histoire de livres (Höch, Toyen). (Hélène Martinelli)

Dans le sillage d’une autre histoire du collage (Gowrley, 2024) qui en fait une pratique amateure remontant très en amont des avant-gardes (Calé ; McLeod ; Gruber Garvey), il s’agit de se pencher sur le scrapbooking comme prélude au livre de collages chez des artistes telles que l’Allemande Hannah Höch et la Tchèque Marie Čermínová dite Toyen. Tout en tâchant de reconstruire cette « autre moitié » du collage (sur le modèle de L’Autre moitié de l’avant-garde, 1910-1940, 1982), il s’agira de s’intéresser, d’une part, à toute une génération de collages féminins voire féministes qui se sont réalisés dans la forme d’un livre (fût-il d’images) et, d’autre part, aux filiations voire réseaux de sociabilité sur lesquels ils ont pu reposer, par-delà la traditionnelle historiographie des mouvements. La connexion entre Toyen et Höch est ici centrale sans être exclusive, mais toutes deux s’inscrivent dans une multiplicité de milieux et poursuivent leurs œuvres bien au-delà de leur adhésion fugitive à un groupe masculin, surréaliste pour l’une et dadaïste pour l’autre.

  • Avant-garde et genre : deux catégories opératoires pour parler des livres autoédités et des réseaux informels de femmes artistes dans l’underground de la RDA finissante. (Sibylle Goepper)

Dans le sillage du projet Bourgeon “Avant-garde au prisme du genre dans l’espace germanophone après 1945. D’une avant-garde à l’autre”, cette contribution entreprendra de montrer en quoi la notion d’avant-garde et le medium du livre d’artiste autoédité permettent de penser ce que serait le point de vue féminin, voire le féminisme dans les milieux et productions artistiques de l’underground des années 1980 en RDA. L’étude du livre d’artiste autoédité Winkelzüge, qui réunit en 1984 l’artiste plasticienne Angela Hampel et la poétesse Elke Erb, est l’occasion d’éclairer un lieu de rencontre privilégié entre une artiste et une poétesse, tant du point de vue topographique, puisqu’il est élaboré à la campagne, loin de la capitale, en terre sorabe, qu’idéel, dans la mesure où il participe, en particulier sur le plan graphique, à la diffusion d’une représentation alternative et plurielle du corps des femmes. L’idée est ainsi de dépasser le strict cadre spatio-temporel de la RDA et d’inscrire, par le biais du féminisme et du genre, les corpus de RDA dans des filiations artistiques historiques et transnationales plus vastes, au carrefour entre l’Ouest et l’Est.

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Bibliothèque Diderot

À la découverte du monde de la cognition | Forum des Sciences Cognitives 2025

ÀÀ la découverte du monde de la cognition | Forum des Sciences Cognitives 2025

Le Forum des Sciences Cognitives 2025 est une journée entière dédiée à la vulgarisation des sciences cognitives à travers des conférences, jeux, ateliers, stands, et autres activités. 

La journée sera rythmée par des conférences tout public regroupées sur des thèmes originaux, inexplorés et souvent peu abordés en sciences cognitives, témoignant de diversité et pluridisciplinarité de ce domaine (aphantasie, rêves, somnambulisme, neuropaléoanthropologie, interaction homme-machine, psychologie positive, etc.).

De nombreux jeux et activités vous seront également proposés tels qu’un vrai/faux sur les neuromythes, un Qui est-ce ? version sciences cognitives, des tests de boissons avec vision modifiée ou colorants rajoutés, un parcours avec vision modifiée, un Undercover sciences cognitives, une carte du cerveau, etc. Des stands de présentation de laboratoires, agences, entreprises, association et d’orientation en sciences cognitives seront également au programme et bien d’autres choses également.

Organisée par : association Estigma (association des étudiant.es et jeunes chercheur.euses en Sciences Cognitives de Lyon) – Université Lumière Lyon 2.

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ESTIGMA

Affiche pour le Forum des Sciences Cognitives. Elle indique : "A la découverte du monde de la cognition - Au programme... conférences, stands, jeux, animations... Le 22 mars 2025 de 9h30 à 17h Campus Berges du Rhône Lyon 2 4 rue de l'Université."

©ESTIGMA

Passeuses de mémoires : littératures et mémoires (post-)communistes des femmes dans les Balkans

PPasseuses de mémoires : littératures et mémoires (post-)communistes des femmes dans les Balkans

La Bibliothèque Diderot de Lyon accueillera le séminaire inter-laboratoires 2024-2025 : L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok, pour la troisième séance

Réunissant les chercheurs des universités lyonnaises et grenobloises qui consacrent leurs travaux aux littératures d’Europe centrale et orientale, et de Russie.

>> Programme

  • (Dé)confiscation de mémoire ? Les écrits de femmes des camps communistes en Yougoslavie

La conférence se propose d’étudier les témoignages littéraires des femmes ayant été détenues dans les camps communistes en Yougoslavie. En examinant l’étiologie, les mécanismes et les étapes de la confiscation de la mémoire carcérale des femmes yougoslaves, nous analyserons comment l’écriture s’est transformée en un moyen de récupérer cette mémoire, et comment les textes sont devenus des lieux privilégiés de sa préservation. Pour mieux appréhender ce paysage littéraire ambigu, nous soulèverons la question de l’impact de la censure et de l’autocensure dans le processus de l’étouffement des voix des femmes. En outre, dans ce contexte spécifique, l’écriture ne se limite pas à être une réponse à la carence de la trace écrite, mais elle représente également un impératif face à l’absence totale de traces matérielles des camps féminins. Ainsi, en plus de les qualifier de « passeuses de mémoire », nous accorderons à ces femmes le statut de « déconfiscatrices ».

> Intervention de Andjela Radonjic, doctorante en études slaves (Eur’ORBEM – Sorbonne Université)

  • Pour une approche féministe de la (post)mémoire. Grand-mères et petites-filles dans les œuvres d’Anilda Ibrahimi, Marica Bodrožić et Melinda Nadj Abonji

Dans son ouvrage, The Generation of Postmemory, Marianne Hirsch (Marianne Hirsch, The Generation of Postmemory: Writing and Visual Vulture After the Holocaust, New York, Columbia University Press, 2012, p. 98) invite à penser la postmémoire « en féministe » : pour ce faire, elle invite à considérer avec plus d’attention la place de la fille (au sens de daughter) dans les modalités de fabrication et de transmission de la mémoire familiale. Dans cette communication, je propose de mettre au travail la proposition de Hirsch en analysant les relations entre grand-mères et petites-filles dans les œuvres de trois autrices contemporaines des migrations balkaniques : Anilda Ibrahimi, Melinda Nadj Abonji et Marica Bodrožić. Je m’intéresserai particulièrement aux modalités de transmission mémorielle que les grand-mères incarnent, et dont les autrices se font le relais par et dans l’écriture. Je me pencherai d’abord sur le travail de mise en récit des traumatismes familiaux et collectifs, que j’analyserai à la lumière des théories féministes du care ; puis je m’intéresserai aux liens qui se tissent entre les mort-es et les vivant-es à travers une analyse de la figure traditionnelle de la pleureuse ainsi qu’aux transformations littéraires dont elle est l’objet.

> Intervention de Lola Sinoimeri, doctorante en littérature comparée (LEGS – Paris 8 Vincennes-Saint Denis ; Eur’ORBEM – Sorbonne Université)

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Bibliothèque Diderot

Vers une science sociale du vivant ? | Sciences en résonance

VVers une science sociale du vivant ? | Sciences en résonance

Vers une science sociale du vivant (Éditions La Découverte, 2025), dernier ouvrage de Bernard Lahire, est l’occasion de faire dialoguer à la bibliothèque du site Monod, Sciences humaines et Biosciences, en présence de Bernard Lahire et de François-Xavier Dechaume-Moncharmont, écologiste du comportement animal.

Dans cet ouvrage et le précédent, Les structures fondamentales des sociétés humaines, (Éditions La Découverte, 2023), Bernard Lahire pointe la difficulté qu’ont les Sciences humaines à se mettre d’accord sur un cadre commun et à formuler des lois ou à mettre en évidence des invariants permettant d’étudier les sociétés humaines les plus diverses, contrairement aux Sciences de la vie ou de la matière. Il s’appuie sur la comparaison entre sociétés humaines et sociétés non humaines et montre comment des propriétés générales du vivant se déclinent dans le cas de l’espèce humaine, en tant qu’espèce sociale.

Intervenants :

  • Bernard Lahire, sociologue, directeur de recherche CNRS au Centre Max Weber ;
  • François-Xavier Dechaume-Moncharmont, écologiste du comportement animal, professeur des universités au Laboratoire d’Écologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés – LEHNA, Université Claude-Bernard Lyon 1.

Rencontre organisée : dans le cadre du cycle Sciences en résonance

Animée par  : Pablo Jensen, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de Physique et l’Institut rhônalpin des systèmes complexes – IXXI – et vulgarisateur.

> Pour en savoir plus :

Sciences en résonance

Nuits de la lecture 2025 : Dan Bozhlani

NNuits de la lecture 2025 : Dan Bozhlani

La Bibliothèque Diderot de Lyon vous invite à veiller lors de cette soirée des Nuits de la lecture avec Dan Bozhlani. 

Cette soirée a pour but de présenter le premier roman en français de l’écrivain albanais du Kosovo. Le français étant une langue chère à son cœur. Cela marque une étape importante dans son parcours littéraire, car c’est la deuxième fois qu’il publie dans une langue qui n’est pas la sienne.

Plus encore, l’organisation d’un tel événement à la Bibliothèque Diderot de Lyon revêt une importance symbolique particulière pour Dan Bozhlani, puisqu’il a rédigé son livre dans les salles de travail de cette bibliothèque.

Le roman met en scène un écrivain raté, en proie à un voyage introspectif, hanté par l’ombre de ses livres inachevés. Ce moment sera l’occasion d’échanger sur les apports littéraires et philosophiques de l’œuvre, notamment en explorant l’importance de la littérature et la quête d’identité. L’auteur, présent à cette rencontre, interagira avec le public. Les lecteurs présents proposeront également une analyse du roman.

La soirée se poursuivra avec des prestations artistiques et musicales

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Bibliothèque Diderot de Lyon

Les Rencontres Montagnes et Sciences 2025 à Lyon

LLes Rencontres Montagnes et Sciences 2025 à Lyon

Les Rencontres Montagnes & Sciences, c’est le festival de films d’aventures scientifiques en montagne qui vous offre une bouffée d’air frais. Au programme : une sélection de films d’aventures scientifiques, choisis pour leur qualité visuelle, scientifique et récréative.

Après Grenoble, Valence ou encore Clermont-Ferrand, la tournée régionale de Montagnes et Sciences continue, pour proposer au public lyonnais un rendez-vous unique combinant défi scientifique et aventure en montagne. Pour cette 11e édition, cinq films documentaires vous mèneront des vallées désertiques de l’Himalaya jusqu’au sommet du Mont Olympe. Les projections seront suivies par des temps d’échanges avec des scientifiques locaux, des réalisateurs ou des spécialistes de certaines thématiques.

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Parlez-nous de… Aztec latin and its significance for classicists (En anglais)

PParlez-nous de… Aztec latin and its significance for classicists (En anglais)

Le latin des aztèques et sa signification pour les antiquisants. La bibliothèque Diderot de Lyon, propose de comprendre tous ces mystères grâce a cet évènement.

Andrew Laird évoquera le contexte dans lequel, au moment de la conquête espagnole, les étudiants indigènes mexicains ont été confrontés à ce que nous appelons les « classiques », la manière dont ils ont étudié les textes latins et la façon dont ils ont utilisé et compris ce qu’ils ont appris.

Cette conférence exceptionnelle prend place en lien avec le cours du département Lettres et Arts de l’ENS de Lyon intitulé « Les Sciences de l’Antiquité : épistémologie et débats », qui vise à favoriser un regard informé et critique sur la structuration historique de ces disciplines (philologie, lettres classiques, histoire ancienne, archéologie, anthropologie, histoire de l’art) et à faire découvrir une variété d’approches théoriques et méthodologiques impliquant des modifications du regard que l’on peut porter sur les études de l’Antiquité.

Attention: cette conférence est donnée en anglais 

 

>> Plus de renseignements sur leur site :

Bibliothèque diderot

 

Le médecin face à la douleur aux 16e -18e siècles

LLe médecin face à la douleur aux 16e -18e siècles

La bibliothèque Diderot de Lyon vous invite à explorer la question « La prise en charge de la douleur, une pratique inconnue avant l’époque contemporaine ? » grâce à son exposition Le médecin face à la douleur (16e-18e siècles) sur le sujet et la conférence inaugurale Parlez-nous de l’histoire de la douleur.

Pensée comme une nouveauté, la prise en charge de la douleur est souvent vue comme une pratique négligée par les médecins du passé. Pourtant, la douleur est déjà un sujet de préoccupation aux 16e-18e siècles. Même si la médecine de cette époque est en partie impuissante à y remédier, les médecins la mentionnent souvent et cherchent toujours à la soulager. S’arrêter sur la période des 16e-18e siècles permet de dépayser notre regard sur ce problème.
Cette exposition sur les conceptions anciennes de la douleur est le fruit d’une recherche collective pluridisciplinaire, croisant histoire de la médecine, philosophie et littérature. Douze panneaux thématiques, des livres anciens du fonds patrimonial de la Bibliothèque Diderot de Lyon, des œuvres à lire et à écouter, ainsi que des entretiens avec des neurologues, permettent de confronter passé et présent et d’interroger notre compréhension actuelle de la douleur.

>> Le programme du jeudi 3 octobre :

> Raphaële Andrault, chargée de recherche à l’unité mixte de recherche Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités de l’ENS de Lyon (UMR 5317 – IHRIM) ;

> Ariane Bayle, professeure des universités de littérature comparée a la Faculté des Humanités, Lettres et Sociétés, Université Jean Moulin Lyon 3.

>> L’exposition est visible jusqu’au 10 novembre 2024

Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de la bibliothèque Diderot de Lyon : 

Exposition

Conférence

 

Parlez-nous de…la nuit à Beyrouth

PParlez-nous de…la nuit à Beyrouth

La bibliothèque Diderot de Lyon vous invite à sa rencontre organisée à l’occasion de la sortie de l’ouvrage :
Nuits de Beyrouth. Géographie de la fête dans une ville post-conflit, de Marie Bonte (ENS Éditions, 2024).

Beyrouth, la nuit : des lieux festifs et des scènes urbaines à l’étude

À travers Nuits de Beyrouth. Géographie des loisirs nocturnes dans une ville post-conflit, cette rencontre, animée par Antoine Laporte, propose une approche de l’urbain par les espaces et les pratiques liés à la consommation et au divertissement nocturnes. Dans son ouvrage, Marie Bonte interroge les spatialités, les sociabilités et les discours de la jeunesse qui sort à Beyrouth, ainsi que leur portée sociale et politique dans le Liban post-conflit. Elle montre comment les lieux festifs constituent des scènes urbaines qui émergent pendant la période mandataire et évoluent au rythme des mutations spatiales imposées par la guerre et la reconstruction. Les établissements étudiés sont regroupés en quartiers denses qui présentent des logiques d’émergence et de déclin rapide, et permettent aux individus qui les fréquentent de s’énoncer et de s’exposer. Ils offrent également une panoplie d’usages militants qui reflètent les revendications de la jeunesse beyrouthine confrontée à un présent agité et un futur incertain.

Les intervenants :
  • Marie Bonte | Maîtresse de conférences en géographie à l’université de Paris 8–Vincennes Saint-Denis.
  • Antoine Laporte | Maître de conférences en géographie et directeur-adjoint du département de sciences sociales à l’ENS de Lyon.

>> Pour plus d’information rendez-vous sur la page :

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