LLyon en révolte(s) | Les Nocturnes de l’Histoire Les Nocturnes de l’Histoire : Lyon en révolte(s) – S’opposer et contester entre Saône et Rhône de la Grande Rebeyne à mai 68La Grande Rebeyne de 1529 aussi bien que les révoltes des Canuts des années 1830 ou le siège de 1793 appartiennent aux lieux de mémoire de la ville et s’inscrivent dans les récits autant que dans la topographie urbaine comme un véritable patrimoine lyonnais.Dans le cadre des Nocturnes de l’Histoire, cette manifestation propose une réflexion sur les crises et révoltes dont Lyon a été le théâtre de la fin du Moyen Âge à nos jours. Que ce soit pour des motifs socio-économiques, religieux, politiques ou plus simplement pour survivre en période de crise de subsistance, la société lyonnaise a été coutumière de ces « émotions » collectives qui participent à forger son identité et à son histoire.Il sera question ici de privilégier quelques études de cas pour permettre de comprendre les motivations, mais aussi les formes de la révolte, les discours qu’elles ont générés et la mémoire qui les accompagne encore de nos jours.Intervenants : Fabien Salesse , professeur agrégé d’histoire-géographie à Lyon ; enseigne en préparation aux concours des Instituts d’études politiques. Ses travaux de recherche portent sur les guerres de Religion en France au XVIe siècle, notamment en Auvergne.Pierre-Jean Souriac, maître de conférences en histoire moderne – Faculté des Humanités, Lettres et Sociétés Université Jean Moulin Lyon 3.Pour en savoir plus :Bibliothèque Diderot
DDe Vive Voix #23. Cristian Fulas L’Europe : le centre et ses margesNourri par l’espace culturel français et européen, l’écrivain roumain au style proustien Cristian Fulaş crée, dans le roman Iochka, un personnage hors normes qui traverse le temps sous différents régimes de pouvoir, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Les gens simples et anonymes comme ce personnage de maréchal-ferrant qui donne le titre au livre, ne sont que « des chiffres dans l’engrenage du monde, des êtres sans visage et sans gloire ». L’isolement spatial de la montagne les place dans une marge géographique, à la limite de Braşov, dans les Carpates roumaines, là où l’âpreté de la vie est contrebalancée par l’amitié et l’amour qui donnent sens et unité à une communauté qui sait encore respecter les coutumes ancestrales.La dichotomie centre-marge se poursuit dans La Pire Espèce, où le narrateur imagine, dans une prose au rythme intense, une journée dense à l’intérieur du cercle du pouvoir même. Dans un monde hyperconnecté où l’accumulation et la domination sont les objectifs premiers de différentes strates de la société, les gens ne sont que des chiffres pouvant être utilisés à des fins personnelles.L’énorme travail de traduction de Florica et Jean-Louis Courriol permet de transmettre aux lecteurs l’authenticité du message et de l’image du monde que l’auteur a essayé de nous faire parvenir, avec sa diversité, dans une Europe à plusieurs vitesses. Finalement, la littérature lit la vie, comme un « miroir du monde ». Avec la présence deJuliane Rouassi, Docteure en Littérature comparée, chercheuse associée EHIC – UR 13334Florica Courriol et Jean-Louis Courriol, traducteurs du roman. En partenariat avec :PartenairesConsulat général de Roumanie à LyonInstitut culturel roumainEn savoir plus ici
PPasseuses de mémoires : littératures et mémoires (post-)communistes des femmes dans les Balkans La Bibliothèque Diderot de Lyon accueillera le séminaire inter-laboratoires 2024-2025 : L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok, pour la troisième séanceRéunissant les chercheurs des universités lyonnaises et grenobloises qui consacrent leurs travaux aux littératures d’Europe centrale et orientale, et de Russie.>> Programme(Dé)confiscation de mémoire ? Les écrits de femmes des camps communistes en YougoslavieLa conférence se propose d’étudier les témoignages littéraires des femmes ayant été détenues dans les camps communistes en Yougoslavie. En examinant l’étiologie, les mécanismes et les étapes de la confiscation de la mémoire carcérale des femmes yougoslaves, nous analyserons comment l’écriture s’est transformée en un moyen de récupérer cette mémoire, et comment les textes sont devenus des lieux privilégiés de sa préservation. Pour mieux appréhender ce paysage littéraire ambigu, nous soulèverons la question de l’impact de la censure et de l’autocensure dans le processus de l’étouffement des voix des femmes. En outre, dans ce contexte spécifique, l’écriture ne se limite pas à être une réponse à la carence de la trace écrite, mais elle représente également un impératif face à l’absence totale de traces matérielles des camps féminins. Ainsi, en plus de les qualifier de « passeuses de mémoire », nous accorderons à ces femmes le statut de « déconfiscatrices ».> Intervention de Andjela Radonjic, doctorante en études slaves (Eur’ORBEM – Sorbonne Université)Pour une approche féministe de la (post)mémoire. Grand-mères et petites-filles dans les œuvres d’Anilda Ibrahimi, Marica Bodrožić et Melinda Nadj AbonjiDans son ouvrage, The Generation of Postmemory, Marianne Hirsch (Marianne Hirsch, The Generation of Postmemory: Writing and Visual Vulture After the Holocaust, New York, Columbia University Press, 2012, p. 98) invite à penser la postmémoire « en féministe » : pour ce faire, elle invite à considérer avec plus d’attention la place de la fille (au sens de daughter) dans les modalités de fabrication et de transmission de la mémoire familiale. Dans cette communication, je propose de mettre au travail la proposition de Hirsch en analysant les relations entre grand-mères et petites-filles dans les œuvres de trois autrices contemporaines des migrations balkaniques : Anilda Ibrahimi, Melinda Nadj Abonji et Marica Bodrožić. Je m’intéresserai particulièrement aux modalités de transmission mémorielle que les grand-mères incarnent, et dont les autrices se font le relais par et dans l’écriture. Je me pencherai d’abord sur le travail de mise en récit des traumatismes familiaux et collectifs, que j’analyserai à la lumière des théories féministes du care ; puis je m’intéresserai aux liens qui se tissent entre les mort-es et les vivant-es à travers une analyse de la figure traditionnelle de la pleureuse ainsi qu’aux transformations littéraires dont elle est l’objet.> Intervention de Lola Sinoimeri, doctorante en littérature comparée (LEGS – Paris 8 Vincennes-Saint Denis ; Eur’ORBEM – Sorbonne Université)>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site : Bibliothèque Diderot
VVers une science sociale du vivant ? | Sciences en résonance Vers une science sociale du vivant (Éditions La Découverte, 2025), dernier ouvrage de Bernard Lahire, est l’occasion de faire dialoguer à la bibliothèque du site Monod, Sciences humaines et Biosciences, en présence de Bernard Lahire et de François-Xavier Dechaume-Moncharmont, écologiste du comportement animal.Dans cet ouvrage et le précédent, Les structures fondamentales des sociétés humaines, (Éditions La Découverte, 2023), Bernard Lahire pointe la difficulté qu’ont les Sciences humaines à se mettre d’accord sur un cadre commun et à formuler des lois ou à mettre en évidence des invariants permettant d’étudier les sociétés humaines les plus diverses, contrairement aux Sciences de la vie ou de la matière. Il s’appuie sur la comparaison entre sociétés humaines et sociétés non humaines et montre comment des propriétés générales du vivant se déclinent dans le cas de l’espèce humaine, en tant qu’espèce sociale.Intervenants :Bernard Lahire, sociologue, directeur de recherche CNRS au Centre Max Weber ;François-Xavier Dechaume-Moncharmont, écologiste du comportement animal, professeur des universités au Laboratoire d’Écologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés – LEHNA, Université Claude-Bernard Lyon 1.Rencontre organisée : dans le cadre du cycle Sciences en résonanceAnimée par : Pablo Jensen, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de Physique et l’Institut rhônalpin des systèmes complexes – IXXI – et vulgarisateur.> Pour en savoir plus : Sciences en résonance
LLes Indécis – Théâtre débat La Maison des Mathématiques et de l’Informatique vous présente un spectacle participatif de la Compagnie Terraquée où vous serez amené à voter… pour le meilleur système de vote ! C’est quoi, la majorité ? C’est quoi, l’opinion publique ? C’est quoi, une élection juste ?N’ayez pas peur, les chercheurs de l’I.N.D.E.C.I.S (l’Institut National pour la Décision Électorale Contrôlée par des Insubmersibles Scientifiques) sont là pour tout gérer ! >> Pour en savoir plus rendez-vous sur le site : MMI
CChemins de papier, cartes et images du voyage en France et ailleurs, XIXe-XXIe siècle | Exposition Cartes et itinéraires de voyages s’exposent à la Bibliothèque Diderot de Lyon : suivez le guide !À partir du XVIIIe et surtout au cours du XIXe siècle, les mobilités individuelles connaissent un développement considérable en Europe, caractérisé par la place croissante du tourisme. Ces pratiques viatiques s’accompagnent d’une production imprimée renouvelée, œuvre d’acteurs variés, aux objectifs complémentaires. Les cartes et les guides en particulier, instruments indissociables du voyage et de sa représentation, connaissent de nombreuses évolutions, reflets des techniques et des cultures de leur temps.L’exposition articule objets, documents d’archives, relations de voyage et publications commerciales en une mise en scène chronologico-thématique. Celle-ci permet d’illustrer l’évolution des pratiques et des représentations associées aux mobilités depuis le début du XIXe siècle jusqu’au XXIe.>> Les visites commentées:23 mai lors de la soirée-conférence » Parlez-nous de… cartes et de voyages » : 17h30-19h3011 juin : 12h-13h>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :Bibliothèque DIDEROT
PParlez-nous de… Nuto Revelli : de l’écoute à l’écriture Nuto Revelli est un auteur italien né à Cuneo qui a puisé la matière de ses récits dans son expérience de soldat et de résistant puis dans l’écoute et l’enregistrement des paysannes et des paysans de sa région.Du journal intime au livre-magnétophone, tous ses textes convergent vers « la petite, la minuscule histoire », celle des oublié·es de l’histoire dominante. Son recueil de témoignages L’anello forte. La donna: storie di vita contadina (Einaudi, 1985) offre un point de vue inédit sur le XXe siècle italien : celui des femmes pauvres des communautés rurales et montagnardes.Des écoutes d’enregistrements et des lectures ponctueront une réflexion sur les enjeux de création du recueil ainsi que sur la portée historique des voix de ces femmes doublement marginalisées.>> Rencontre avec :Armelle Girinon |post-doctorante,Marie Skłodowska-Curie | Actions – Sapienza Università di RomaStéphanie Lanfranchi | maîtresse de conférences, Triangle – ENS de Lyon>> Pour aller plus loin :Du 30 avril au 15 mai, l’exposition : « Souviens-toi de ne pas oublier. Nuto Revelli : images d’une vie » de Paola Agosti (photographe) et Alessandra Demichelis (historienne), s’appuyant sur les archives photographiques de Nuto Revelli et retraçant le parcours biographique de cet auteur, se tiendra dans le hall de la bibliothèque.>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site :Bibliothèque Diderot ©Archives Fondation Nuto Revelli
«« Les filles c’est fait pour faire l’amour » Dans le bureau d’une sociologue, trois femmes évoquent tour à tour leur vie sexuelle. Leurs récits se mêlent et nous portent vers des chemins d’émancipation parfois cocasses, parfois difficiles. Se trace ainsi un parcours sensible, de femme désirée à femme désirante.La projection du court-métrage « Les filles c’est fait pour faire l’amour » de Jeanne Drouet, Jeanne Paturle, Cécile Rousset et Emmanuelle Santelli, est programmée à l’Université Lyon 2 vendredi 29 mars à 17h30 dans le Grand Amphi (Campus Berges du Rhône), en présence de la Présidente de Lyon 2, Nathalie Dompnier et de la sociologue Emmanuelle Santelli, Centre Max Weber.Court métrage d’animation / Durée : 15 minutes 49 / 2D / Couleurs>> Pour plus d’information, rendez-vous sur site :Université lumière Lyon 2 Magali Bastide – Université Lyon 2CMW
PParlez-nous de… Antonio Gramsci Parler d’Antonio Gramsci c’est parler d’une pensée qui a renouvelé le marxisme en forgeant des outils conceptuels – « hégémonie », « guerre de position », « révolution passive », « subalterne » – qui font de lui un des plus importants philosophes du XXe siècle.Antonio Gramsci (1891-1937), est un militant et un penseur révolutionnaire, né en Sardaigne. À Turin, il fonde en mai 1919 la « revue hebdomadaire de culture socialiste » L’Ordine nuovo. Gramsci participe à la création du Parti communiste d’Italie en janvier 1921. En 1924, il est élu député et devient le principal dirigeant du parti. En Italie, Mussolini est au pouvoir depuis deux ans.En novembre 1926, Gramsci est arrêté avec d’autres dirigeants communistes et condamné à 20 ans de prison en mai-juin 1928. Transféré au pénitencier de Turi, Gramsci obtient le droit d’écrire à partir de février 1929 et rédige ses Cahiers de prison. Il cessera d’écrire en juin 1935, du fait de conditions de santé très mauvaises. Il meurt en avril 1937.Cette rencontre sera l’occasion d’évoquer les travaux menés depuis 2012 par Jean-Claude Zancarini et Romain Descendre autour des Cahiers de prison, notamment dans le cadre du séminaire Pensée Politique Italienne : Lire les Cahiers de prison d’Antonio Gramsci.Intervenants :Romain Descendre, professeur en études italiennes et histoire de la pensée politique. ENS de Lyon, UMR 5206 – Triangle, LabEx Comod ;Jean-Claude Zancarini, professeur émerite en études italiennes et histoire de la pensée politique. ENS de Lyon, UMR 5206 – Triangle, LabEx Comod.Plus de renseignements :Bibliothèque Diderot
CConférence de Philippe Dufieux sur l’architecte Abraham Hirsch À l’occasion de la parution de son ouvrage « Abraham Hirsch. Architecte de la Troisième République à Lyon » aux Presses universitaires de Lyon, Philippe Dufieux donnera une conférence à l’Université Lumière Lyon 2, jeudi 14 septembre 2023, à 18h.Philippe Dufieux est professeur d’histoire de l’architecture à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon (ENSAL) et directeur d’EVS-LAURe (UMR 5600).Entrée libre sur inscription : pul@univ-lyon2.frEn savoir plus sur le site-web de l’Université Lumière Lyon 2