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Cancérologie, Santé

Cancérologie. Les nouveaux champs de la recherche

382 000 nouveaux cas, 157 000 décès en France, le cancer affiche en 2018 encore une dure réalité que les chercheurs s’appliquent à déjouer en innovant.

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La lutte contre le cancer progresse chaque jour du fait des investissements importants qui sont consentis et du travail de milliers de scientifiques. Les dernières décennies ont vu l’efficacité du diagnostic et des thérapies considérablement s’améliorer, pourtant cette très complexe maladie reste un fléau. En France, près de 90 000 hommes en sont décédés en 2018, la première cause de mortalité étant le cancer du poumon. Chez la femme, malgré les progrès en termes de dépistage et de prise en charge, 67 000 décès sont dus au cancer, majoritairement celui du sein suivi de près par le cancer du poumon. Pour aller de l’avant, la recherche et la médecine opèrent de profondes mutations et affichent de nouvelles avancées spectaculaires qui arrivent dès à présent en phase clinique. Ces innovations sont scientifiques, technologiques, sociales ou organisationnelles et exigent une prise de conscience de chacun des acteurs par le déploiement de stratégies concertées. Ce nouveau numéro de Pop’Sciences Mag dresse un tour d’horizon de ces transformations et de ces découvertes en cancérologie.

Les laboratoires de recherche académique, les centres hospitaliers, les industriels, les associations et les patients engagent un mouvement vers davantage de collaboration. Il s’agit dès lors de favoriser le décloisonnement des établissements, de créer des connexions entre les disciplines et de croiser les expertises scientifiques avec les expériences individuelles des patients. C’est dans cette perspective que le Cancéropôle Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) fédère l’ensemble de ces acteurs.

La clé de l’innovation en cancérologie ? Entremêler savoirs scientifiques, pratiques soignantes et vécu de la maladie

Depuis quelques années, les sciences humaines et sociales sont davantage intégrées dans le processus global de recherche en cancérologie. Elles permettent, à l’image des recherches développées en géographie de la santé, une meilleure compréhension et un meilleur soutien des patients dans leurs expériences physiques et psychiques de la maladie. L’immunothérapie est perçue comme l’innovation thérapeutique en cancérologie de ces dernières années, modifiant les habitudes et les pratiques du patient autant que celles des équipes médicales. Le prix Nobel de médecine 2018 a récompensé des travaux précurseurs en la matière et Lyon est devenu un centre mondialement reconnu sur le développement de cette innovation très prometteuse dans la lutte contre le cancer. L’intelligence artificielle bouleverse, quant à elle, le diagnostic et la compréhension des différents types de cancers. Elle ouvre autant des perspectives prometteuses lorsqu’elle diagnostique mieux certains types de cancers que les meilleurs experts du domaine, qu’elle suscite certaines craintes quant à la sécurité des patients et des données de santé. Autre preuve de l’insatiable progrès scientifique en oncologie : le robot VIK-e, permet de couper de l’isolement les enfants et les jeunes adultes atteint d’un cancer et simplifie leur quotidien ainsi que celui des familles et des soignants. Le bouleversement des pratiques cliniques et sociales est bien présent dans chacune de ces innovations.

En région Auvergne-Rhône-Alpes, 210 équipes académiques et cliniques de recherche travaillent chaque jour à progresser et innover en cancérologie. Nous avons souhaité comprendre, au plus près de la réalité, les changements qui s’opèrent grâce à ces innovations. Enquêtes, interviews de médecins, entretiens et reportages avec des chercheurs, des membres d’associations et des patients nous ont permis de plonger au cœur de la recherche en cancérologie. Ce Pop’Sciences Mag, permet de concrétiser, par l’information, l’exigence d’une approche globale où les soignants, les chercheurs, les malades et les proches aidants évoluent dans un même univers social.

Au travers de ce webmagazine, le CLARA et Pop’Sciences, s’engagent dans la diffusion et l’ouverture du monde de la recherche au grand public pour une mobilisation éclairée.

 


Professeur Véronique TRILLET-LENOIR

Présidente du Comité de Direction du Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) ; Professeur de Cancérologie au Centre Hospitalo-Universitaire de Lyon

Amandine SCAPOTTA GARCIA

Chargée de missions recherche translationnelle et clinique, Vulgarisation scientifique au Cancéropôle Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) ; Docteur en biologie moléculaire, cellulaire et cancérologie

 


Direction de la publication : Khaled Bouabdallah, Président de l’Université de Lyon.

Direction de la rédaction : Florence Belaën, Directrice Culture, Sciences et Société – Université de Lyon ; Véronique Trillet Lenoir, Présidente du Directoire du Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA).

Rédaction en chef : Samuel Belaud (Chef de projet et de développement Pop’Sciences – Université de Lyon).

Direction artistique : Magdalena Nin, Antoine Ligier (Visée.A).

Conception – rédaction : Benoît de La Fonchais (Journaliste – Oxymore), Patricia Lamy (Responsable éditoriale du site Pop’Sciences- Université de Lyon).

Rédacteurs : Amandine Scapotta Garcia (Cancéropôle CLARA) ; Yohan Fayet (Centre Léon Bérard) ; Margot Thirion (Master Cancer – Université de Lyon) ; Camille Léonce (Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon) ; Mirela Diana Ilie (Master Cancer – Université de Lyon) ; Margaux Poussard et Alexandra Derrien (Université Grenoble-Alpes).

Crédits photographiques et vidéos : Visée.A

Partenaires universitaires et scientifiques : ENS de Lyon, Université Lumière Lyon 2, Université Claude Bernard Lyon 1, Universite Jean Moulin Lyon 3, Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, Hospices Civils de Lyon, Centre Léon Bérard, Owkin, Université Grenoble Alpes, Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOPe), Association Philanthropique de Parents d’Enfants atteints de Leucémie ou autres cancers (APPEL), Dispositif Adolescents-Jeunes Adultes Atteints de Cancer (DAJAC), Awabot, Comités départementaux de la Ligue contre le cancer de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Partenaires institutionnels : Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) ; Région Auvergne-Rhône-Alpes ; Métropole de Lyon.

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Chapitres
Villes
À qui la ville de demain appartient-elle ?
NUMERO 2 | NOVEMBRE 2018
Santé
L’intelligence artificielle bouleverse le diagnostic en cancérologie
HORS-SÉRIE 1
Pour aller plus loin
Vidéo
Université de Lyon

MT180 | Star Wars ou l'allégorie de la lutte contre le cancer du sein

La finale locale Université de Lyon du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180) se déroulait jeudi 29 mars dans le Grand amphithéâtre de l’Université de Lyon. C’est devant une salle comble que les quatorze candidats, issus des établissements du site, ont présenté leurs sujets de thèse, entre humour et appréhension, avant l’attribution des trois prix du jury et du prix du public. Concours international francophone lancé au Québec, Ma thèse en 180 secondes propose aux doctorants de présenter, devant un jury et un auditoire profane, leur sujet de recherche en termes simples et de façon vulgarisée. Chaque année, les regroupements universitaires participant présentent, après une finale locale, deux candidats à la demi-finale nationale. Les finalistes Hadrien De Blander, de l’Université Claude Bernard Lyon 1, a remporté le troisième prix avec sa thèse « Plasticité cellulaire et initiation tumorale dans le modèle du cancer du sein » en filant la métaphore Jedi. Il a par ailleurs remporté le prix du public suite au vote des spectateurs présents hier soir. C’est Louise Souquet qui a remporté le premier prix du jury, pour sa thèse sur « l’étude des patrons de variation intraspécifique et de covariation chez les éléments conodontes », menée à l’ENS de Lyon. Derrière cet intitulé mystérieux, elle s’intéresse à l’origine de nos dents et leur capacité de régénération, en étudiant celles d’un petit animal préhistorique. Samara Danel, doctorante...

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