LLa Révolution du télescope spatial James-Webb Comme chaque année, l’Observatoire de Lyon fête la science et vous propose cette conférence sur le télescope spatial James-Webb.Le Télescope Spatial James-Webb (JWST) a commencé à nous fournir ses premières images en juillet 2022. Avec sa très grande taille de miroir et sa position privilégiée dans l’espace par rapport au soleil et à la Terre, il va révolutionner l’astronomie en nous apportant pendant plusieurs décennies, des images d’une qualité et d’un niveau de détail exceptionnels.Cette conférence présentera le défi qu’a représenté la réalisation d’un tel instrument ainsi que les premiers résultats scientifiques obtenus et les grands programmes à venir, des objets de notre système solaire aux galaxies les plus lointaines de l’Univers !Intervenant :Johan Richard, Astronome au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon ( CRAL ) , Observatoire de Lyon. Plus d’information sur :l’Observatoire de Lyon
DDe la Terre à la Lune, vers un nouvel écosystème ? / Cours public 2023 Alors que la relation de l’homme à sa planète est désormais une préoccupation croissante, il convient de s’interroger sur les modalités de notre relation à l’espace. Découvrez les 3 vidéos du cours public proposé par la géographe Isabelle Sourbès-Verger (CNRS – Centre Alexandre-Koyré).Cela fait quelque temps que les États-Unis évoquent la mise en place progressive d’un système Terre-Lune au sein duquel s’établiraient de nouvelles relations avec notre satellite naturel à l’horizon 2035. Déjà, la multiplication des constellations au voisinage proche de la Terre, entre 300 et 1500 km, marque une nette accélération de l’occupation de l’espace extra atmosphérique. Et des états de plus en plus nombreux annoncent des projets spatiaux en parallèle des ambitions des acteurs privés.Comment comprendre cette extension des activités humaines ? Quels en sont les traits majeurs ? Le Traité de 1967 posait que l’exploration et l’utilisation de l’espace étaient l’apanage de l’humanité toute entière. Cinquante-cinq ans plus tard, ces principes sont-ils toujours appliqués ? Alors que la relation de l’homme à sa planète est désormais une préoccupation croissante, il convient de s’interroger sur les modalités de notre relation à l’espace.Intervenante : Isabelle Sourbès-Verger est géographe, directrice de recherche au CNRS. Ses travaux portent sur les modalités d’occupation de l’espace circumterrestre et l’analyse comparée des politiques spatiales nationales. Cette approche croisée met en lumière les enjeux transverses de l’activité spatiale, allant de la coopération scientifique à la problématique de la guerre dans l’espace.>>> Voir la vidéo de la 1re séance :>>> Voir la vidéo de la 2e séance :>>> Voir la vidéo de la 3e séance :
CComment s’est formée la Lune et quel est son âge ? | The Conversation La Lune n’a pas encore dévoilé tous ses mystères. Ganapathy Kumar / Unsplash, CC BY-SAEn regardant un ciel dégagé le soir, nous sommes habitués à voir la Lune qui nous apparaît comme une boule lumineuse avec des tâches grisées. La compagne de la Terre est beaucoup plus petite que celle-ci puisque sa masse représente environ 1 % de celle de la Terre.La plupart des gens sont familiers avec l’idée que la Lune tourne autour de la Terre et non l’inverse ou que la Lune est responsable des marées. Il est bien moins courant de se demander comment la Lune s’est formée et depuis combien de temps elle accompagne la Terre dans son périple autour du Soleil.Ces deux questions simples font pourtant l’objet de débats intenses, depuis que l’homme a pris conscience de son existence. George Darwin, le fils de Charles, connu pour sa théorie de l’évolution, proposa que la Lune aurait été formée en s’étant séparée de la Terre sous l’effet d’une rotation rapide, il y a très longtemps. Dans les détails, cette théorie n’a plus cours, mais elle ressemble tout de même par certains côtés avec les théories actuelles. En effet, George Darwin a suggéré que la rotation rapide de la Terre a pu engendrer la formation de la Lune qui représenterait un morceau de Terre qui se serait détaché à cause de l’instabilité lié à la rotation de la Terre.Une collision phénoménaleActuellement, nous penchons pour une explication sensiblement différente. Il semble plus vraisemblable que la Lune se serait formée à partir d’un impact géant, c’est-à-dire une collision entre la Terre et un objet de taille planétaire dont la taille pourrait varier entre celle de la Lune et de Mars, voire plus gros.Il existe plusieurs justifications à cette théorie. L’une d’elles est que la composition chimique de la Lune telle qu’elle a pu être mesurée avec les échantillons rapportés par les missions Apollo des années 1969 à 1972 montre que la Lune et la Terre ont des compositions presque semblables pour une bonne partie des éléments de la classification périodique de Mendeleïev.Cependant, la Lune est différente de la Terre, car elle est plus pauvre que la Terre pour tous ses éléments volatils, c’est-à-dire des éléments qui se vaporisent à des températures modérées (comme le zinc, l’étain ou le potassium). Ceci implique sans aucun doute que la Lune a dû se former à des températures très élevées pour que ces éléments-là n’aient pu se condenser en même temps que les autres.Une autre caractéristique importante de la Lune est que contrairement à Mars, Vénus, ou la Terre, son noyau métallique est très petit (seulement 1 ou 2 % de sa masse, alors qu’il représente 32 % de la masse de la Terre), ce qui implique un mode de formation qui doit être très différent de celui de Mars ou la Terre.Il semblerait qu’une des conditions qui permettent d’obtenir une Lune qui ressemble autant à la Terre est qu’avant l’impact géant, la Terre aurait dû tourner sur elle-même à grande vitesse, ce qui rejoint étrangement le modèle proposé par George Darwin. Mais un ingrédient important supplémentaire est qu’il y ait eu un impact, une idée que n’avait pas imaginée Darwin.A la suite de cet impact géant, l’énergie colossale libérée par l’impact a pu vaporiser la matière éjectée dans l’espace, puis à la faveur d’un refroidissement, cette matière éjectée a pu à nouveau se condenser pour former un liquide. Des gouttelettes de ce liquide ont pu s’agglomérer et, petit à petit, former la Lune. Pour les conditions de température et pression qui régnaient dans cet environnement très chaud jusqu’à au moins 4000 °C, il est possible de calculer les compositions chimiques de la matière qui se condensent et la comparer à celle de la Lune.Un aspect critique est que ces calculs doivent reproduire la composition moyenne mesurée dans la Lune. Nos travaux ont ainsi pu montrer qu’il était possible d’obtenir la composition de la Lune en calculant la composition de condensation et de préciser les températures auxquelles se sont formées ces condensats. Ces résultats sembler invalider d’autres propositions qui attribueraient la composition de la Lune à une perte par évaporation qui se serait produite plus tard, alors que la Lune se serait déjà formée et serait une boule fondue qu’on appelle océan de magma par analogie aux océans terrestres.Quel est l’âge de la Lune ?Une autre question brûlante est celle de l’âge de la Lune. Il faut bien avouer que déterminer l’âge de la Lune est une tâche délicate qui ne peut être réalisée que de façon indirecte. Une approche simple pourrait consister à identifier les roches échantillonnées à la surface de la Lune et de prendre la plus vieille pour en déduire un âge de la Lune en utilisant par exemple la méthode de datation uranium-plomb ou lutétium-hafnium.En utilisant cette méthode sur Terre, on aurait une idée fausse sur l’âge de la Terre, d’environ 300 millions d’années car les roches terrestres présentes à la surface de la Terre ne sont pas aussi anciennes que la Terre elle-même. Pour la Lune, cette approche est un peu plus justifiée car l’histoire géologique de la Lune est considérée comme étant plus brève, les roches lunaires les plus jeunes ont pour la plupart plus de 3 milliards d’années (même si une récente mission chinoise Chang’e a trouvé des roches de 2 milliards d’années).De ce fait, la surface de la Lune a été moins remaniée que celle de la Terre par une histoire tectonique complexe qui aurait fait disparaître les roches anciennes présentes en surface. Suite à l’impact géant mentionné ci-dessus, la Lune serait une boule de magma qu’on nomme couramment un océan de magma. Ces océans de magma ont une durée de vie limitée (de quelques millions d’années !) car ils se refroidissent rapidement par leur surface. Il s’y forme alors une croûte qui dans le cas de la Lune aurait pu subsister jusqu’au temps présent.Cette histoire si elle est vraie justifierait l’approche consistant à dater les roches de la surface de la Lune. La datation de la croûte lunaire la plus ancienne donne un âge de 4,36 milliards d’années, contre un âge de 4,52 milliards d’années pour la Terre environ. Ceci implique que la Lune se serait formée environ 210 millions d’années après le début du Système solaire.Une autre méthode indirecte fondée sur les analyses des isotopes du tungstène donne quant à elle, un âge maximum d’environ 50 Ma, après le début du Système solaire, pour la Lune, ce qui est bien plus ancien que les âges des roches lunaires les plus anciennes. Dans ce cas, le principe de la datation repose sur une comparaison des abondances des isotopes du tungstène entre la Lune et de la Terre.Pour expliquer le principe de cette méthode de datation, il faut faire appel à la présence de 182Hf qui est un isotope radioactif que l’on trouve en trace dans les objets les plus anciens du système solaire. En se désintégrant le 182Hf produit du 182W dont l’abondance peut être mesurée en laboratoire.En faisant l’hypothèse que la Terre et la Lune sont issues des mêmes matériaux originels, on peut estimer que la Lune a dû se former après 50 Ma après le début du système solaire afin d’expliquer les très faibles différences en 182W observées entre la Lune et la Terre. D’autres méthodes dont le principe est très différent donnent un résultat cohérent avec ce dernier. Il subsiste donc encore des doutes sur l’âge exact de la Lune. Trancher entre ces deux possibilités n’est pas encore possible. Il existe encore d’autres méthodes plus ou moins complexes qui sont en accord l’âge ancien mais leur crédibilité n’est pas forcément plus forte. On peut espérer que les futures missions à destination de la Lune, comme les missions sous la bannière Artemis ou les missions chinoises nous aideront à résoudre ce dilemme.Auteur : Bernard Bourdon, Directeur de Recherche, École Normale Supérieure de Lyon – 14 mai 2023Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. >> Lire l’article original :The conversation
LLes miroirs à l’écoute des vibrations de l’espace-temps La première détection directe d’ondes gravitationnelles venant de la fusion de deux trous noirs en 2015 a ouvert une nouvelle fenêtre pour étudier les événements les plus violents de l’univers. Totalement complémentaire du spectre électromagnétique, ces vibrations de l’espace temps nous apportent des informations inédites sur l’évolution des objets les plus compacts que la nature ai engendrée.À ce jour plus de 90 événements ont déjà été enregistrés et nous sommes à la veille d’une nouvelle période de prise de données avec des instruments toujours plus sensibles.Ces détections sont le fruit de 50 ans de recherche expérimentale pour aboutir à des détecteurs géants, des interféromètres optiques de plusieurs kilomètre de long. Au cœur de ses instruments, nous retrouvons les miroirs les plus précis au monde dont le traitement et la caractérisation a été faits à Lyon sur le campus de la Doua.Cet exposé retracera les dernières découvertes des ondes gravitationnelles et l’infrastructure unique qui a été développé à Lyon pour répondre aux besoins des grandes optiques en astronomie. Nous verrons aussi les défis de la prochaine génération de miroirs. >> Plus d’informations :Société astronomique de lyon
PPint of Science Lyon | Édition 2023 ©Pint of sciencePour sa 10e édition, le Festival Pint of Science se tiendra les soirées du lundi 22 mai au mercredi 24 mai 2023 dans plus de 40 villes de France, dont Lyon.Pint of Science offre un espace aux chercheurs et au public pour se réunir, être curieux et discuter de la recherche dans un environnement détendu en dehors de laboratoires ou de salles de conférence intimidantes.Restaurants, bars ou cafés, cette années ce ne sont pas moins de 7 établissements lyonnais ou villeurbannais qui accueilleront 21 animations autour des sciences, de l’environnement aux maths, en passant par l’archéologie et l’astronomie…>> Pour plus d’informations et programmation :Pint of science LyonLa billetterie ouvrira le 17 avril 2023
QQuelques réflexions autour du concept d’univers multiples Au début du XXème siècle, les progrès de l’astronomie et de ses outils nous ont fait percevoir l’immensité de l’univers. Avec la relativité générale et la découverte de l’expansion de l’espace on a les bases de la théorie du big bang, qui s’impose en 1965 avec le rayonnement fossile. Alors notre univers a un âge et une limite, la partie que nous pouvons en observer semble appartenir à quelque chose d’encore bien plus grand.Qu’y a-t-il au-delà ? Il vous sera montré comment des théories bien établies comme la relativité générale et la mécanique quantique nous guident pour s’en faire une idée. Le cadre de l’inflation, introduit en 1980 par Alan Guth, propose brillamment un mécanisme d’origine à la source du big bang à partir de minuscules portions d’espace vide, de séries infinies d’univers de tailles grandes mais finies qui, au gré de fluctuations quantiques, apparaissent ici ou là, partout et toujours. Si on ajoute que les constantes qui gouvernent la physique pourraient être différentes de l’un à l’autre, la diversité de ces mondes parallèles devient vertigineuse.Quelques variantes seront évoquées, non moins vertigineuses, que proposent la mécanique quantique ou la théorie des cordes. Le champ d’investigation reste très largement ouvert. >> Plus d’informations :Société Astronomique de lyon
DDe la Terre à la Lune, vers un nouvel écosystème ? / Cours public 2023 Un cours public, en 3 séances, de la géographe et historienne de l’espace, Isabelle Sourbès-Verger, dans le cadre du Cycle 2023 des cours publics de l’Ecole urbaine de Lyon.« Alors que la relation de l’homme à sa planète est désormais une préoccupation croissante, il convient de s’interroger sur les modalités de notre relation à l’espace ».En savoir plus (présentation du cours, biographie, vidéos des séances). Venez suivre les prochaines séances du cours à la Cité des Halles, les lundis 27 février et 20 mars prochains (11h-13h).Regarder la vidéo de la 1ère séance :
LL’astronomie en Antarctique En plus de la base de Dumont d’Urville, la France possède en Antarctique, au Dôme C, une base continentale qu’elle partage avec l’Italie. Ce lieu s’est révélé être un des meilleurs sites astronomiques au sol, mais les conditions y sont particulièrement difficiles.Isabelle Vauglin, astrophysicienne au CRAL, décrira les moyens exceptionnels développés par les instituts polaires IPEV et PNRA qui permettent de mener des programmes scientifiques majeurs et, pour les astronomes, de développer des moyens d’observation uniques.Intervenante : Isabelle Vauglin, astronome, chercheuse au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon – CRAL (Université Claude Bernard Lyon 1, ENS de Lyon).Pour en savoir plus :SAL
LLes galaxies: simple ilots d’étoiles, cannibales, ou dragon ? Les galaxies peuvent apparaître comme spirales, ou elliptiques. La formation des galaxies est un processus complexe, inattendu et à l’origine de la formation des étoiles et donc du Soleil.Cet exposé reprendra les avancées récentes sur l’évolution des galaxies, présentera un exemple de modélisation simplifiée, discutera du rôle des vents galactiques et de la matière dite manquante. En effet, seulement 20% de la matière se trouve dans les galaxies.Pour en savoir plus :SAL
MMystérieuses étoiles à neutrons ©PexelsPourquoi les propriétés des étoiles à neutrons sont-elles si difficiles à prédire ? En quoi leur observation pousse les scientifiques aux limites des moyens actuels ? À quoi peuvent-elles nous servir ? Après un petit rappel historique de la découverte fortuite des étoiles à neutrons en 1967, voici quelques questions actuelles à l’interface entre l’astrophysique et la physique de l’infiniment petit qui seront illustrées dans cet exposé. Société astronomique de Lyon