Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

EN SAVOIR PLUS

SenseToKnow: vers un dépistage de l’autisme précoce et automatisé?

SSenseToKnow: vers un dépistage de l’autisme précoce et automatisé?

Une étude récente publiée dans Nature Medicine relate les résultats remarquables d’une nouvelle application, nommée SenseToKnow (S2K), dans le dépistage précoce de l’autisme. Cette application a été créée par des chercheurs·es de l’université Duke en partenariat avec le Centre Borelli à Paris.

L’application se compose de 10 vidéos très courtes, d’une durée de 30 à 45 secondes chacune, et d’un petit jeu appelant les enfants à interagir avec l’écran. Chaque composante a été pensée autour d’une hypothèse de recherche basée sur l’état de la littérature concernant les manifestations comportementales précoces de l’autisme. Cela permet de mettre en évidence chez les utilisateurs·rices de l’application, des marqueurs comportementaux de l’autisme validés années après années, en lien avec le regard, les micro-expressions faciales, les clignements d’yeux, les mouvements de la tête, le contrôle moteur et l’intégration visuelle d’information, la réponse à l’appel du prénom, etc…

Les données ont été collectées sur 475 enfants lors de visites médicales de routine dans 4 centres de recherche américains. L’application enregistre le regard via la caméra de l’iPad et utilise des algorithmes pour analyser les comportements. Les équipes impliquées cherchent actuellement à valider son utilisation à domicile afin de la rendre plus accessible aux familles.

Retrouvez l’interview de Sam Perochon, l’un des principaux auteurs, sur le site iMIND

Inclusion dans l’enseignement supérieur pour les personnes avec des troubles du neurodéveloppement : constat et perspectives

IInclusion dans l’enseignement supérieur pour les personnes avec des troubles du neurodéveloppement : constat et perspectives

L’inclusion dans l’enseignement supérieur constitue un principe essentiel visant à assurer un accès équitable à l’éducation pour tous, quelles que soient leurs différences et leurs besoins spécifiques. C’est non seulement une question de justice sociale, mais aussi un impératif pour valoriser pleinement les talents et les contributions de chacun au sein de la société.

Parmi les groupes nécessitant une attention particulière figurent les personnes présentant des troubles du neurodéveloppement (TND) tels que les troubles du spectre autistique (TSA), le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), les troubles dyslexiques (DYS), et d’autres encore. Leur nombre croissant dans l’enseignement supérieur souligne l’importance de répondre adéquatement à leurs besoins. Cependant, malgré les efforts déployés, il est évident que l’enseignement supérieur peine encore à fournir les ajustements et le soutien nécessaires à ces personnes. Ces aménagements sont pourtant cruciaux pour leur réussite académique et à plus long terme leur estime de soi. Face à ce constat, il est important de se demander pourquoi cette situation persiste. Quels sont les défis rencontrés par les personnes atteintes de troubles du neurodéveloppement lorsqu’elles évoluent dans l’enseignement supérieur ? Comment pouvons-nous faire évoluer les pratiques et les perceptions pour favoriser une véritable inclusion ?

Dans le cadre de ce webinaire, nous aurons l’opportunité d’entendre différentes perspectives grâce à nos deux intervenants: Alexandre Arbey, maître de conférences et lui-même concerné par les TSA, partagera son point de vue en tant qu’enseignant-chercheur, tandis que Michel Allouche, responsable du SESSAD les Passementiers, nourrira notre réflexion en partant du point de vue des étudiants qu’il accompagne dans leur parcours scolaire.

Intervenants :

  • Alexandre Arbey, enseignant-chercheur à l’Institut de Physique des deux Infinis de Lyon (IP2I)
  • Michel Allouche, responsable du SESSAD les Passementiers de l’hôpital du Vinatier et responsable partenariat du Centre d’Excellence iMIND

>> Pour accéder au webinaire, rendez-vous sur la page :

iMIND

 

Identité trans et troubles du spectre de l’autisme : démêler le vrai du faux

IIdentité trans et troubles du spectre de l’autisme : démêler le vrai du faux

La transidentité et les Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA) représentent deux aspects importants de la diversité humaine, chacun apportant sa propre complexité et sa richesse à l’identité des individus.

En France, il existe des idées reçues qui entourent ces deux réalités, mais aussi des zones d’intersection où se posent des questions cruciales. Les personnes trans, qui ressentent un décalage entre leur identité de genre et leur sexe enregistré à la naissance, peuvent également être autistes, et cela soulève des défis particuliers en matière de compréhension, de soutien et d’inclusion.

Dans le climat actuel, il nous semble essentiel de démystifier certaines idées reçues en s’appuyant sur les données actuelles de la science et les recommandations internationales, d’encourager la sensibilisation et de promouvoir le respect des droits et de la dignité de toutes et tous.

Intervenants :

  • Guilhem Bonazzi, psychiatre au pôle HU-ADIS, responsable de la consultation diagnostique TSA et Variance de genre.
  • Ethan Bernier, Ingénieur Business Analyst spécialisé en Data pour les secteurs de la Santé et de la Défense, détecté TSA, HPI et TDAH, marié et parent de 2 jumeaux de 22 ans.

>> Accédez au replay du webinaire iMIND #11 :

Explorer les diversités : à l’intersection des identités trans et de l’autisme

EExplorer les diversités : à l’intersection des identités trans et de l’autisme

Le Centre d’excellence iMIND vous propose une journée scientifique, gratuite et ouverte à tous·tes le 1er février 2024 pour faire parler la science et les recommandations internationales concernant l’intersection des Transidentités et de l’Autisme.

En effet, devant la fréquence des situations rencontrées dans leur pratique clinique, Elodie Peyroux, neuropsychologue, et Guilhem Bonazzi, Psychiatre du Pôle HU-ADIS, ont entamé un travail de recherche sur cette thématique. La revue systématique de littérature et la méta-analyse qu’ils ont réalisées confirment leurs impressions cliniques en retrouvant une prévalence accrue des situations de variance de genre chez les personnes présentant un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme. Cette journée sera donc l’occasion de présenter ces résultats mais également d’autres données issues de travaux de recherche et de vécus expérientiels sur les thématiques croisées de l’autisme et du genre.

Programme et inscription sur le site d’iMIND

La dépression chez les personnes autistes: prévenir et accompagner

LLa dépression chez les personnes autistes: prévenir et accompagner

La prévalence de la dépression est beaucoup plus importante chez les personnes avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) que dans la population générale.

Cela s’explique souvent par la difficulté à en reconnaitre les premiers signes et à demander de l’aide. Le traitement est plus long chez les personnes autistes et les conséquences sur la vie sociale, familiale et professionnelle sont souvent désastreuses, d’où l’importance de faire de la prévention auprès de ce public spécifique.

Comment reconnaître les premiers signes de la dépression et que faire pour qu’elle ne s’installe pas ? Véronique Barathon et Sandrine Sonié nous éclairent sur la question.

>> Les intervenants

  • Sandrine Sonié, psychiatre et coordinatrice du Centre de Ressources Autisme Rhône-Alpes, grâce à sa pratique quotidienne auprès de patients, nous expliquera ce qu’est la dépression, comment la prévenir et que mettre en place au quotidien.
  • Véronique Barathon, pair-aidante au TS2A, nous parlera de ses épisodes dépressifs, comment elle les a surmontés et les garde-fous qu’elle a mis en place dans son quotidien.

>> Accédez au replay du webinaire sur la chaîne YouTube :

CENTRE D’EXCELLENCE AUTISME ET TND IMIND

Créer un dialogue équitable entre personnes autistes et chercheur.es, pari de la recherche participative

CCréer un dialogue équitable entre personnes autistes et chercheur.es, pari de la recherche participative

À l’heure où les financements se font plus rares, il devient primordial que les organismes de recherche inscrivent leurs projets dans des problématiques portées par la société civile et en particulier par les associations de patients dont les attentes sont fortes. Cette nouvelle méthodologie nécessite de lever certains freins, de part et d’autre, pour permettre un dialogue fructueux.

Nos deux intervenants partageront leurs points de vue et leurs expériences sur la question.

Intervenants :

  • Josef Schovanec, philosophe, écrivain et personne concernée par un trouble du spectre de l’autisme nous livrera son savoir expérientiel dans la recherche participative.
  • Stanislas Lyonnet, professeur de Génétique à la Faculté de médecine Paris Descartes et généticien de l’hôpital universitaire Necker-Enfants Malades à Paris, présentera la façon dont il a impulsé une dynamique de recherche participative au sein de l’institut Imagine qu’il dirige.

Cet évènement organisé dans le cadre du colloque Neurofrance avec le soutien de la Ville de Lyon, sera animé par Caroline Demily, cheffe du pôle HU-ADIS du Centre Hospitalier Le Vinatier et coordinatrice du centre d’excellence iMIND.

Pour en savoir plus :

CENTRE D’EXCELLENCE IMIND

Un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme à partir d’une mèche de cheveux de nourrisson ? | iMIND

UUn diagnostic de trouble du spectre de l’autisme à partir d’une mèche de cheveux de nourrisson ? | iMIND

Notre experte reste prudente…

Vous n’avez sans doute pas pu passer à côté. Une équipe américaine, en collaboration avec des équipes japonaises et suédoises a récemment publié un article qui a fait grand bruit dans la communauté scientifique. En effet, ils affirment avoir mis au point un outil d’aide au diagnostic précoce de l’autisme à partir de l’analyse d’une mèche de cheveux de nourrisson. Notre experte Heba Elseedy du centre d’excellence iMIND nous explique tout ça.

L’enjeu d’un diagnostic précoce

Actuellement, environ 2% des enfants qui naissent dans le monde sont porteurs de troubles du spectre de l’autisme (TSA). Il s’agit de troubles du neuro-développement apparaissant lors du développement cérébral de l’embryon. Ils ne sont souvent détectés que des années plus tard, notamment lors de l’apparition du langage et de comportements spécifiques. Pouvoir poser un diagnostic dans les premiers mois de vie, voire premières années, est un véritable enjeu car cela permet de mettre en place dès le début, une prise en charge personnalisée de l’enfant qui l’aidera à se développer dans les meilleures conditions possibles. À ce jour, le diagnostic de TSA est basé sur une étude clinique, c’est-à-dire sur l’observation du comportement du patient depuis sa petite enfance. Il ne repose donc pas sur une analyse génétique ou sur des examens biologiques. L’un des objectifs premiers de la recherche dans l’autisme est d’identifier ces marqueurs biologiques précoces qui permettraient d’orienter vers un diagnostic plus rapide.

L’étude publiée dans Journal of Clinical Medecine

Cet article propose de réaliser une analyse des composés chimiques, toxiques ou non, présents dans les cheveux ou poils de nourrissons issus de 3 cohortes de différents pays et continents : les États-Unis, le Japon et la Suède. Cette étude a mis en évidence que 81% des nourrissons présentant des taux de métaux lourds dans leurs cheveux étaient finalement diagnostiqués avec un TSA à l’âge de 4 ans. Heba Elseedy nous aide à comprendre cette étude et qui appelle à une certaine prudence vis-à-vis des titres qui sont sortis dans la presse dernièrement.

LIRE L’ARTICLE

PPour aller plus loin

  • Webinaire iMIND #6 sur le lien entre la prématurité et les troubles du neuro-développement
  • Webinaire iMIND #7 sur l’attention, des concepts au vécu
  • Replay de notre journée sur neurodiversité et inclusion dans la ville

>> Retrouvez toute l’actualité sur l’autisme et les troubles du neuro-développement :  IMIND

Penser ensemble l’inclusion dans la ville

PPenser ensemble l’inclusion dans la ville

De la neuroarchitecture à l’insertion professionnelle, en passant par le sport inclusif, nous explorerons les nombreuses façons de rendre notre société plus accueillante pour les personnes ayant des troubles du neuro-développement.

Le GIS autisme et troubles du neuro-développement et le Centre d’excellence iMIND vous proposent une journée de réflexion sur la thématique novatrice de l’inclusion dans la ville, animée par Agnès Jolivet Chauveau, co-fondatrice de la Formidable Armada.

Pour en savoir plus :

 iMIND

Le Centre d’excellence Autisme et Troubles du Neuro-développement : iMIND

LLe Centre d’excellence Autisme et Troubles du Neuro-développement : iMIND

Il existe cinq centres d’excellence autisme et troubles du neuro-développement en France: iMIND, INOVAND, EXACT, CEAND et STRAS&ND. Ils ont été labellisés dans le cadre de la Stratégie Nationale pour l’autisme et les troubles du neuro-développement, portée par la Déléguée Interministérielle, Claire Compagnon, et son équipe.

Ces centres ont pour mission de favoriser un continuum entre laboratoires de recherche, services hospitaliers et médico-sociaux et personnes concernées pour mettre la science au cœur du soin et améliorer à terme la qualité de vie des usagers.

Mais d’abord, qu’est-ce que sont les troubles du neuro-développement ?

Le terme de trouble du neuro-développement fait référence au développement cérébral atypique que l’on retrouve chez une partie de la population qu’on estime entre 5 et 10%. Ces troubles sont multiples, peuvent être d’intensité variable et impactent le quotidien des personnes concernées à différents degrés.

Le principe de Neurodiversité

La neurodiversité est une approche selon laquelle on considère que tous les individus se placent sur un même continuum neurodéveloppemental selon leurs caractéristiques propres. Elle permet d’envisager les individus, non pas par le prisme du handicap comme il est trop souvent coutume de le faire, mais selon les forces et les faiblesses de chacun. Les personnes avec des troubles du neuro-développement n’ont pas que des difficultés, elles ont aussi des talents qu’il est primordial de mettre en avant.

Comment parler des troubles du neuro-développement ?

Les personnes concernées par des troubles du neuro-développement sont régulièrement stigmatisées, souvent par manque de connaissance dans ce domaine. La bonne nouvelle c’est que tout le monde peut déjà contribuer à une meilleure intégration de ces personnes dans la société en commençant par s’informer et en faisant attention à son langage.

Les actions d’iMIND

iMIND est un réseau régional d’acteurs coordonné par Dr Angela Sirigu (ISC MJ) et Pr Caroline Demily (Pôle HU-ADIS du CH le Vinatier) dans le champ des troubles du neuro-développement chez l’adolescent et l’adulte. Nous avons un site internet qui permet de suivre l’actualité scientifique et clinique de ce réseau ainsi que de belles initiatives du territoire. Nous sommes aussi présents sur les réseaux sociaux: Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn et YouTube.

Nous organisons :

  • des évènements scientifiques, gratuits et ouverts à tous ;
  • des webinaires tous les deux mois ;
  • des évènements pour le grand public.

Nous participons aussi aux journées de sensibilisation coordonnées par nos associations partenaires.

>> Pour retrouver toute l’actualité de iMind, vous pouvez visiter le site :

iMIND

Et consulter des articles sur Pop’Sciences / Mots clés : autisme, iMind, neuro-développemement, neurosciences, troubles.

Troubles du spectre de l’autisme vs troubles du comportement alimentaire: vers une vision intégrative?

TTroubles du spectre de l’autisme vs troubles du comportement alimentaire: vers une vision intégrative?

Le service de nutrition du CHU de Rouen a développé une expertise en détection de troubles du spectre de l’autisme sur les dernières années car cette patientèle était très représentée au sein de leur file active.

Au sein du CHU de Rouen et de l’hôpital Croix-Rouge de Bois-Guillaume, le service de nutrition a développé une expertise en détection de troubles du spectre de l’autisme (TSA) sur les dernières années car cette patientèle est très représentée : on parle d’une moyenne de 2 à 4 patients sur les 22 lits que compte le service, ce qui est largement plus important que les chiffres de prévalence connus actuellement dans la population générale.

Tout est parti du constat qu’une certaine proportion des patients pris en charge dans le service du Pr Déchelotte présentaient un profil de troubles du comportement alimentaire qui différait des schémas habituels. Les prises en charge proposées n’étaient donc pas pleinement satisfaisantes et impliquaient des hospitalisations répétées qui s’étalait dans le temps, atteignant parfois plusieurs années de suivi intermittent pas le service sans trouver de solution pérenne. Depuis que le service traite ces cas atypiques par le biais d’une approche adaptée aux personnes TSA, la prise en charge est plus rapide et efficace.

Accéder au replay du webinaire sur la chaîne Youtube du CENTRE D’EXCELLENCE AUTISME ET TND IMIND