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Politiques de transparence sur les accidents nucléaires : des effets contrastés

PPolitiques de transparence sur les accidents nucléaires : des effets contrastés

Alors que les travaux de décontamination des territoires de la préfecture de Fukushima au Japon continuent, presque quinze ans après la survenue de la catastrophe nucléaire dans la centrale de Fukushima Dai-ichi en mars 2011, les autorités publiques françaises affirment qu’un accident nucléaire majeur est également « possible » en France.

L’accident japonais a montré les suites possibles d’une pareille catastrophe, que ce soit l’évacuation de centaines de milliers de personnes, ou l’injonction pour les populations à retourner vivre en territoire contaminé. Pourtant, le constat que les accidents nucléaires constituent un horizon réel de l’exploitation des centrales nucléaires – et pas uniquement au Japon – ne suscite que peu de controverses en France et ne joue qu’un rôle limité dans les débats sur l’avenir de la filière nucléaire.

Cette observation constitue un paradoxe de recherche qui mérite d’être expliqué. Cette analyse est d’autant plus importante que les accidents nucléaires du passé, à l’instar de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 et de Tchernobyl en Ukraine soviétique en 1986, ont suscité des controverses politiques majeures quant aux effets néfastes des activités nucléaires sur la santé et l’environnement.

[…]

Auteure : Valérie Arnhold, Professeure en sociologie, OCE, emlyon business school

>> Lire l’article complet sur :

knowledge@emlyon

 

ConfApero | La communication de la douleur dans la visite médicale : une perspective interactionnelle et multimodale

CConfApero | La communication de la douleur dans la visite médicale : une perspective interactionnelle et multimodale

©ENS de Lyon

Le thème de la douleur et de son évaluation en contexte médical est devenu central dans les dernières années, d’une part grâce à une plus grande attention portée au vécu du patient et à sa qualité de vie (patient centered medicine), et d’autre part à cause du développement des maladies chroniques et de l’extension de l’espérance de vie.

Face aux modes classiques de mesure de la douleur, l’approche interactionnelle permet de montrer que l’évaluation de la douleur dépend des buts médicaux spécifiques au contexte ainsi que de la capacité des patients de mettre en parole leur expérience de la douleur.

À partir de l’analyse de visites avec des patients amputés dans une clinique de reconstruction et application de prothèses, on montre ainsi les pratiques communicatives par lesquelles médecins et patients parviennent graduellement à une définition partagée de la douleur ressentie par les patients.

La conférence d’une heure sera suivie d’un débat et d’un moment d’échange convivial et gourmand. Ces conférences sont ouvertes à tous, sans prérequis particulier.

Intervenante : Renata Galatolo, maîtresse de conférences en psychologie, Département des Arts, Université de Bologne, Italie. Professeure invitée par l’ENS de Lyon au laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations), pendant deux mois (avril/mai 2025).

>> Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : 

ENS de Lyon

Sébastien Buthion, médaillé du CNRS : architecte de la médiation scientifique l Visages de la Science

SSébastien Buthion, médaillé du CNRS : architecte de la médiation scientifique l Visages de la Science

Sébastien Buthion, responsable de la communication de la délégation Rhône Auvergne du CNRS, a reçu la médaille de cristal 2024 de l’organisme. Il œuvre au quotidien pour une meilleure diffusion des connaissances scientifiques vers toutes les sphères de la société à travers des actions de communication plus collectives.

A la fin des années 90, Sébastien Buthion participe à l’organisation des cafés des sciences pour une association lyonnaise. Son engagement le rapproche du CNRS qu’il rejoint en 2001 en tant qu’adjoint technique au service de communication régionale. La communication scientifique est alors en pleine mutation, soutenue par une forte motivation de chercheurs et chercheuses à sortir leurs travaux des laboratoires. Au fil des années, il a su saisir de nouvelles opportunités pour œuvrer à des actions collectives d’envergure au travers desquelles il souhaite aller plus loin, vers des actions mieux ciblées, plus adaptées aux besoins des différents publics de notre société, afin de partager la bonne information, au bon moment et dans le bon format.

À l’occasion de cette distinction, il revient sur son parcours.

Découvrir les Médailles du CNRS 2024

Les images numériques dans la guerre Ukraine/Russie

LLes images numériques dans la guerre Ukraine/Russie

La Bibliothèque université Lyon III Jean Moulin vous invite à sa conférence sur les enjeux sensibles de l’articulation entre l’espace public, médias et images dans le contexte de l’invasion russe de l’Ukraine.

Loin d’offrir un accès direct au réel, les images proposent une représentation « immanquablement prismatique » (Gervereau 2006 : 9), qui se construit à partir de points de vue différents qui se recoupent. Reflets extrêmement fragiles de la réalité, les images sont très dépendantes de la manière dont elles ont été obtenues ou créées, interprétées et intégrées dans des dispositifs info-communicationnels.

A partir d’une démarche d’ethnographie numérique, nous analyserons diverses images qui circulent sur les plateformes numériques en temps de guerre : photographies, dessins de presse, memes, visualisations de données et contenus visuels générés par l’IA. Nous discuterons des façons dont ces images constituent des prétextes pour discuter d’une actualité brûlante et produire des discours sociaux et des récits qui font sens.

Intervenante :

  • Valentyna Dymytrova : maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Jean Moulin Lyon 3

 

>> Pour en savoir plus : 

BU LYON III

©Université Lyon III Jean Moulin

La médiation scientifique à l’international | Masterclasse

LLa médiation scientifique à l’international | Masterclasse

©Elsa Lievin

Les étudiants en Master 1 du parcours Information et Médiation Scientifique et Technique (IMST) de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont le plaisir de vous inviter à leur master classe. Le thème choisi est la médiation scientifique à l’international.

La médiation scientifique varie considérablement à travers le globe, reflétant les diversités culturelles, linguistiques et sociales. Les différences peuvent inclure les approches pédagogiques, les types d’institutions impliquées, et même les objectifs principaux.

>> Programme :

  • 10h | Discours de bienvenue
  • 10h15 à 12h |Conférences :  » La vision et les expériences pour communiquer efficacement la science au grand public.  »

    • 10h 15 à 11h | Nathalie Isorce – Assistante en communication Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne | Conférence sur son parcours et son expérience dans la communication scientifique en Suisse
    • 11h 15 à 12 h | Élodie Chabrol – Fondatrice de Pint of Science France | conférence sur Pint of science
  • 12h à 13h30 | Pause repas
  • 13h30 à 14h30 |Table Ronde : « Ecosystème de la médiation scientifique, pratiques et enjeux autour du globe »
    • Céline Bézy – Responsable de la médiation scientifique au service Grands évènements et médiation scientifique au CNRS.
    • Alessandro Roussel – Vidéaste web franco-italien, Il est le créateur de ScienceClic
    • Florence Belaen – Directrice sciences et société ― Université Lumière Lyon 2
  • 14h30 à 15h | Pause
  • 15h à 17h | Jeu de médiation scientifique : [kosmopoli:t]
    • Egidio Marsico – Chargé de médiation à la Maison des sciences de l’Homme Lyon Saint-Étienne
    • Florent Toscano – Éditeur et co-auteur du jeu Le papa gérant des Jeux Opla

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la page Instagram :

masterimsteiso

©Lucie Enguehard

Entrepreneurs, comment réussir vos « pitchs » devant vos futurs investisseurs ?

EEntrepreneurs, comment réussir vos « pitchs » devant vos futurs investisseurs ?

Un peu comme dans l’émission Qui veut être mon associé ?, beaucoup de jeunes entrepreneurs à la quête de nouveaux financements se sont un jour retrouvés à « pitcher » leur projet devant des investisseurs. Moments clés de la vie d’entreprises naissantes, les pitchs entrepreneuriaux contribuent à la construction d’une identité entrepreneuriale. Les créateurs s’engagent dans une communication verbale et non verbale qui leur permet de se présenter aux investisseurs en tant que personnes légitimes pour développer leurs idées.

Gérer ce processus de présentation de soi fait partie du catalogue d’un large réseau de consultants, programmes de formations, conférenciers et organisations de support à l’entrepreneuriat. Tous ces acteurs affirment offrir les meilleures réponses au fameux « how to pitch ? ». La littérature académique n’est cependant pas en reste. Elle témoigne d’un intérêt grandissant pour les indices comportementaux de personnalité et de cognition ainsi que pour la rhétorique. Les attitudes qui influenceraient favorablement les investisseurs potentiels sont ainsi mises en évidence.

Pour résumer cette littérature, il convient de puiser dans l’approche dramaturgique introduite en 1959 par le sociologue américain Erving Goffman dans un ouvrage intitulé La présentation de soi dans la vie quotidienne. Il y explique que nous empruntons régulièrement à ce qui relève de performances théâtrales afin de donner un sens aux situations de la vie quotidienne et créer une identité « situationnelle ». Le pitch entrepreneurial n’y échapperait pas : l’entrepreneur « acteur » utilise un dispositif rhétorique, son « texte », des manifestations gestuelles et émotionnelles, son « interprétation », devant les investisseurs, son « public ». C’est sur ces éléments scénographiques que nous revenons dans un numéro à paraître de la Revue de l’Entrepreneuriat.

ÊÊtre pitcheur, c’est être acteur

Parmi l’ensemble de traits étudiés par les chercheurs, c’est l’importance de la « passion » pour son entreprise, la manifestation d’un lien affectif intense et d’une forte implication personnelle, qui a suscité le plus fort consensus. Elle génère un engagement neuronal plus fort auprès des investisseurs et accroît leur volonté de débloquer des fonds. Ceux-ci apprécient en outre les attitudes positives qui signalent une personnalité optimiste et une forte confiance en soi.

Quand elles virent au narcissisme, l’issue s’avère cependant plus ambiguë. Si les investisseurs sur les plates-formes de crowdfunding ne sanctionnent pas les entrepreneurs qu’ils perçoivent comme arrogants et égocentrés, les investisseurs plus impliqués dans la stratégie de l’entreprise, tels que les business angels et les capital-risqueurs, anticipent les difficultés de collaboration future et se montrent plus réservés face à ces profils. Dans tous les cas, à l’encontre du stéréotype populaire de l’entrepreneur fanatique, obtus et déterminé, à la Steve Jobs ou Elon Musk, les études montrent que les investisseurs préfèrent des entrepreneurs humbles qui manifestent une ouverture aux autres, une écoute attentive des suggestions et une forte disposition à suivre les conseils de leurs partenaires présents et à venir.

FFaire appel aux émotions

Le choix rhétorique de l’entrepreneur a également un impact considérable sur sa probabilité d’obtenir des ressources financières. Les entrepreneurs qui se présentent comme des usagers concernés par le produit/service développé par leur start-up sont perçus comme plus convaincants. Ceux qui utilisent un langage figuratif, riche en anecdotes, analogies et métaphores, obtiendraient également plus souvent satisfaction.

Plusieurs études montent également que, contrairement à l’idée rationaliste selon laquelle seuls l’argumentation logique (logos) et les propos conférant de la crédibilité au narrateur (ethos) sont à même de convaincre, l’appel aux émotions (pathos) a toute sa place dans un pitch. L’entrepreneur peut ainsi susciter la colère, l’indignation, la pitié, la joie ou l’espoir des investisseurs potentiels pour les convaincre de le suivre dans son projet. À faire cela, il faudrait cependant éviter d’insister sur les étapes passées, comme celle de l’émergence du projet, pour se focaliser sur l’état actuel de développement ainsi que sur le potentiel de croissance de la start-up.

Survaloriser son produit en le qualifiant de disruptif, c’est-à-dire capable de changer la « manière dont les humains, les écosystèmes ou les sociétés fonctionnent », semble également, et peut-être contre-intuitivement, apprécié. L’exagération s’avère en fait facilement pardonnée et reste perçue comme légitime dans le cadre d’un pitch tant que l’entrepreneur ne dérive pas vers une déformation pure et simple des faits.

À tout cela se mêlent également des stéréotypes. Selon une étude, le style de communication procure un avantage aux hommes entrepreneurs qui parlent généralement de manière plus abstraite que leurs collègues féminins dont le style est plus concret et pragmatique.

SSur scène, sourire (mais pas trop)

Peut-être cela est-il en partie lié avec la mise en scène du discours de l’entrepreneur. Les gestes et l’expression faciale des émotions sont à même d’influencer positivement la réaction des investisseurs. À projet et discours égaux, l’usage d’une gestuelle métaphorique et les sourires, surtout en début et en fin de pitch, accentuent l’image d’un entrepreneur passionné et investi et influent ainsi sur la décision des investisseurs.

La sonorité de la voix a ainsi son importance. Les fréquences basses semblent plus appréciées par les investisseurs que les sons aigus. Elizabeth Holmes, fondatrice de l’entreprise américaine de santé Theranos, condamnée à 11 ans de prison en 2022 pour escroquerie après avoir été longtemps vue comme un « prodige » (c’était le qualificatif employé par l’ancien président Bill Clinton), avait ainsi prétendument travaillé avec un coach pour abaisser la tonalité dans laquelle elle s’exprimait.

La fréquence et la durée des sourires doivent, elles, être maîtrisées. Dans une étude analysant 1460 pitchs déposés sur la plate-forme Kickstarter, des chercheurs montrent que des financements supérieurs sont obtenus avec 3 secondes de sourire sur un pitch moyen de 82 secondes qu’avec plus de 5 secondes en temps cumulé ou, à l’inverse, presque pas de sourire. L’effet négatif du sourire trop fréquent ou trop long est dû notamment à la perception des investisseurs d’un entrepreneur peu authentique ou qui manque de sérieux.

PPour le public, un pitch idéal ?

Toute pièce de théâtre n’existerait pas sans un public. Il prend une importance particulière dans le pitch notamment car tous comportent une partie interactive lors de laquelle les investisseurs posent des questions et discutent avec l’entrepreneur.

La réaction des investisseurs peut être soumise à deux phénomènes complémentaires : l’homophilie, soit la préférence pour ceux qui nous ressemblent et, les attentes stéréotypées, soit la préférence pour les profils qui sont en adéquation avec le préjugé de ce qu’est un bon entrepreneur. Une nouvelle fois, les images préconçues interviennent. Des travaux montrent que, sans s’en rendre compte, les investisseurs posent des questions relatives à la croissance et à l’avantage concurrentiel (le « comment gagner ? ») aux hommes et des questions relatives au risque et aux barrières à l’entrée (le « comment ne pas perdre ? ») aux femmes. Dans la même veine, plusieurs études confirment que les femmes et les personnes issues des minorités sont mieux évaluées lorsqu’ils pitchent une start-up sociale plutôt qu’une start-up commerciale.

Les propos présentés ici laissent entendre qu’il est possible d’atteindre le pitch idéal qui serait parfaitement préparé et performé. Une prémisse fondamentale de l’approche dramaturgique est bien l’idée que la présentation de soi peut être maîtrisée et adaptée pour la scène. Des illustrations pratiques de cette idée figurent ainsi dans tous les modules sur la méthodologie du pitch inclus dans les programmes de formation et accompagnement à l’entrepreneuriat.

Cette vision conduit alors à une standardisation grandissante de la pratique de pitch. Si on peut se réjouir de la possibilité d’avoir des entrepreneurs mieux formés et plus performants, point avec cette homogénéisation le risque d’alimenter encore davantage les stéréotypes entrepreneuriaux, freinant le développement d’une certaine diversité dans l’univers entrepreneurial.The Conversation

 

Auteure : Ivana Vitanova, MCF en Finance, Université Lyon 2, Université Lumière Lyon 2

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original :

The conversation

La Russie envahit l’Ukraine : une guerre de communication

LLa Russie envahit l’Ukraine : une guerre de communication

Dans le prolongement de la semaine de l’Europe organisée par l’Université Jean Moulin Lyon 3, les bibliothèques universitaires Lyon 3 organisent une conférence-débat « Question de société » sur le conflit militaire en Ukraine et son traitement médiatique.

Huit ans après l’annexion de la Crimée par la Russie et le début de la guerre dans le Donbass, la Russie de Vladimir Poutine agresse l’Ukraine le 24 février 2022. Ce plus grand conflit militaire sur le territoire européen depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale s’impose sur les écrans de tous les médias et les réseaux sociaux et bouleverse l’opinion publique aussi bien en Ukraine, qu’en Russie et en France. La conférence vise à contextualiser les événements en cours et à offrir un éclairage info-communicationnel de la guerre. Dans cet objectif, il s’agit de rappeler les origines du conflit et de se pencher sur les éléments de la rhétorique des dirigeants de la Russie et de l’Ukraine et sur le rôle des médias et des réseaux socio-numériques dans la mise en discours et en images du conflit militaire en cours.

Animée par : Valentyna DYMYTROVA, maitre de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Jean Moulin Lyon 3

Pour en savoir plus : 

Université Jean Moulin Lyon 3

 

 

Les émotions et la musique chez les animaux | Pop’Sciences Mag #10

LLes émotions et la musique chez les animaux | Pop’Sciences Mag #10

Chez les animaux aussi, sons et émotions vont de pair. Déjà, dans son ouvrage De l’expression des émotions chez l’homme et les animaux, Charles Darwin pressentait le codage des émotions par les sons. Et en effet, à qui prête l’oreille, la nature offre de véritables paysages sonores truffés d’informations. C’est tout le travail de la bioacoustique de les décrypter.

Cet article est extrait du Pop’Sciences Mag #10 : Sous l’emprise des émotions

Par Héloïse Therrat et Matthieu Martin   |   mars 2022

©Nicolas Mathevon

Les sons nous renseignent aussi bien sur l’état de la biodiversité que sur les interactions entre animaux nous explique Nicolas Mathevon, directeur de l’équipe de neuro-éthologie sensorielle à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne. « La communication animale sert de support aux interactions sociales entre animaux », résume le bioacousticien du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CRNL). Ainsi, par ses vocalises la mésange avertit ses congénères de la présence d’un prédateur ; le hérisson pousse des reniflements rythmiques au cours de sa parade nuptiale ; le singe hurleur marque son territoire par ses cris. Certains sons constituent la signature de l’individu – de même que chaque être humain a une voix, une façon de parler propre – d’autres au contraire transmettent des émotions. Au CRNL, des travaux ont montré que le diamant mandarin – un oiseau originaire d’Australie – pouvait ressentir le stress dans le cri de sa femelle et entrer lui-même dans un état de stress. Les émotions chez les animaux seraient donc bien communicables par les sons.

Mais si les sons provoquent des émotions chez les animaux, qu’en est-il de la musique ? On sait que la musique est très marquée culturellement. Sur ce point, Nicolas Mathevon reste donc prudent : « L’éthologie nous apprend à ne pas nier la personnalité des animaux et à se prémunir de toute approche anthropocentrée », rappelle-t-il. En revanche, les scientifiques s’accordent sur le fait que la musique demande un certain nombre de capacités perceptuelles et d’analyses enracinées très loin dans l’arbre de l’évolution. Il en est ainsi de la perception du rythme, ce qu’a montré une étude menée sur des éléphants de mers en Californie. Les mâles émettent des cris très particuliers destinés à éviter les confrontations avec leurs congénères. En les analysant, des chercheurs ont montré que chaque individu a une signature rythmique propre et une perception très fine du rythme produit par les autres éléphants de mers. Certains animaux auraient donc le sens du rythme. L’origine de la musique se trouverait-elle alors dans la communication animale ? C’est une piste aujourd’hui explorée.

Redonner la parole | Visages de la science

RRedonner la parole | Visages de la science

« Je voulais lui permettre de s’exprimer pleinement »

Comment favoriser la communication avec une personne qui ne sait ni parler, ni écrire ? La réponse est donnée par Alexandros Sidiras Galantes, étudiant en 5e année du département télécommunications, services et usages de l’INSA Lyon et créateur de l’application « PicTalk », qui permet aux personnes non-verbales de communiquer avec leur entourage grâce à un simple smartphone.

La solution de communication alternative qu’il a imaginé en mettant en œuvre ses compétences de futur ingénieur a largement séduit le jury des Coups de Pouce Passion de la Fondation INSA Lyon.

Alexandros a créé cette application mobile pour permettre à son petit frère handicapé de dialoguer avec son entourage, au plus juste de sa pensée.

>> Lire l’interview sur :

INSA Lyon

Le radio-amateurisme

LLe radio-amateurisme

Public : Dès 7 ans.

Le radio club de Lyon F8KLY (connu aussi comme REF69) basé à Lyon Fourvière forme les personnes à l’activité de radio-amateurisme.

Cette activité s’appuie pleinement sur la science, mais aussi sur la nature pour ses liaisons longues distances.

Au programme de cet atelier de découverte :

  • Explication du fonctionnement d’une radio
  • Liaison VHF avec des radio-amateurs
  • Liaison décamétrique avec des radio-amateurs du monde

Atelier proposé par le radio-club de Lyon F8KLY, et animée par René Buttin.

 

Retrouvez l’enregistrement de l’atelier :

Nous nous excusons pour le quadrillage de mise au point de la caméra resté à l’écran durant l’enregistrement, mais qui ne ternit en rien le contenu de l’atelier !

 

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la Fête de la science 2020.

Il s’intègre à la programmation du Village des Sciences des Monts-du-Lyonnais 2020, organisé par l’association CréAct’IV Sciences.

 

CréAct’IV Sciences

Retrouvez les autres activités de la Fête de la science 2020 à revivre depuis chez vous