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EN SAVOIR PLUS

Un monde de virus

UUn monde de virus

©Popcom

Ils sont présents dans tous les compartiments de la planète : les virus. On les retrouve dans l’eau douce, les milieux marins, les sols, au sein de toutes les espèces animales, végétales ou microbiennes. Grâce aux récentes techniques de séquençage et d’analyse ADN, on sait même qu’ils constituent la biomasse la plus abondante sur terre devant celle des bactéries et d’autres espèces microbiennes.

Les virus ont d’abord été identifiés comme les agents responsables d’un grand nombre de maladies humaines et animales telles que la grippe, la rougeole, le sida et, plus récemment la COVID-19. Alors, pour s’en prémunir et développer les outils adéquats, médicaments antiviraux et vaccins, les scientifiques se sont efforcés d’élucider les mécanismes moléculaires à l’œuvre lors de la réplication virale et de comprendre les causes de leurs effets pathogènes.

Non, les virus ne sont pas que des pathogènes

Mais, cette vision des virus, appréhendés avant tout comme une menace, est bien plus nuancée aujourd’hui. Tout un ensemble de travaux de recherche récents, visant à comprendre leur rôle dans la biosphère, convergent en effet pour donner aux virus un rôle fondamental dans le maintien de la biodiversité. Par la pression de sélection qu’ils imposent à leurs hôtes, les virus sont des acteurs majeurs de l’évolution. Et comme les autres microorganismes, ce sont des sources de biodiversité importantes. En cause ? Les nombreuses interactions et échanges génétiques qui ont lieu entre les virus et les cellules animales, végétales ou bactériennes.

Suite à la pandémie de COVID-19, un grand nombre d’articles, de reportages et de vidéos ont été produits pour expliquer en détail le cycle infectieux des virus – en particulier celui du SARS-CoV2, agent responsable de la COVID-19 – et d’expliquer leurs effets pathogènes. Fondamentale, cette diffusion des connaissances a été remarquable par sa rapidité. Mais, elle a aussi renforcé la vision première et menaçante des virus auprès du grand public.

Différents virus grossis au microscope : virus de la grippe, du VIH, du chikungunya et adénovirus. ©P. Roingeard

 

Une revue pour comprendre le rôle des virus dans les écosystèmes

À travers un recueil d’articles, publiés en décembre 2022 dans le numéro thématique « Un monde de virus » de la revue Médecine/Sciences*, deux virologistes du Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) de Lyon ont voulu « sortir le nez » des mécanismes moléculaires et proposent de s’affranchir de la vision réductionniste des virus comme seuls agents pathogènes. Il est question d’envisager la diversité virale au sein des organismes et, plus largement, à l’échelle de la planète, et de considérer le rôle des virus dans l’équilibre des écosystèmes.

Les articles, rédigés par des experts français de renommée internationale, décrivent les dernières découvertes sur la présence et le rôle des virus dans différents écosystèmes et les outils pour les étudier. Ils expliquent comment les pertes en biodiversité, dues entre autres à l’urbanisation excessive et aux élevages intensifs, favorisent l’émergence de nouvelles épidémies, voire de pandémies virales. Dans cette revue, on apprend aussi comment l’étude des virus a été à l’origine d’importants progrès techniques et d’un grand nombre de découvertes fondamentales en biologie cellulaire, et en immunologie. Sans oublier l’utilisation des virus en médecine, par exemple pour combattre les infections bactériennes ou comme outils de vaccination. À travers ce recueil d’articles, on comprend ainsi que la virologie doit nécessairement évoluer vers une approche plus interdisciplinaire de l’étude des virus qui intègre, notamment, l’épidémiologie, et l’écologie de la santé.

Un article co-écrit par Caroline Depecker, journaliste scientifique, et Anna Salvetti, directrice de recherche au CIRI  – 24 mai 2023.

>>> Le mot des coordinatrices : cliquez ici.

Pour consulter le dossier en ligne et en accès libre :

Un monde de virus

 

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* La revue Médecine/Sciences est publiée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)

 

PPour aller plus loin

Nos animaux de compagnie peuvent-ils contracter la COVID-19 ?

NNos animaux de compagnie peuvent-ils contracter la COVID-19 ?

Grâce à l’implication de différents chercheurs et partenaires, en particulier le soutien financier « action COVID-19 » de l’IDEX Lyon dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir (ANR-16-IDEX-0005), un projet de recherche en épidémiologie et santé publique vétérinaire a pu voir le jour à VetAgro Sup, le projet COVIDAC (COVID-19 et Animaux de Compagnie).

Le projet COVIDAC, coordonné par les Dr Vincent Legros, Emilie Krafft et Angeli Kodjo et rassemblant des médecins vétérinaires et des chercheurs du Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI), du laboratoire d’analyses vétérinaires (LAV) et de plusieurs services du Centre hospitalier Vétérinaire animaux de compagnie de VetAgro Sup, vise à clarifier le rôle potentiel des animaux de compagnie (chien, chat) vis-à-vis du SARS-CoV-2, l’agent responsable de la pandémie de COVID-19, dans un contexte épidémique massif observé aujourd’hui en Europe et particulièrement en France.

La première étude publiée en 2020 par cette équipe pluridisciplinaire en santé humaine et animale dans la revue One Health, a montré qu’une proportion relativement élevée de chiens et de chats particulièrement exposés au virus avaient été infectés par le SARS-CoV-2 (i.e. possédant des anticorps mais sans avoir eu de symptômes). En effet, parmi les chiens et les chats vivant dans un foyer où au moins une personne avait été diagnostiquée COVID-19+, plus d’un animal sur cinq possédaient des anticorps anti SARS-CoV-2, ce qui représente un taux 8 fois plus important que celui retrouvé dans la population générale de chiens et de chats. Les conclusions de cette étude pionnières ont depuis été confirmées par d’autres travaux réalisés dans d’autres pays.

Les animaux domestiques vivant au contact d’humains COVID-19 positifs ont 8 fois plus de risque de posséder des anticorps spécifiques du SARS-CoV-2.

La question du rôle potentiel des animaux de compagnie dans l’épidémiologie du SARS-CoV-2 a en effet fait l’objet d’une attention très précoce suite à l’émergence du virus fin 2019, à la fois en raison de la probable origine animale du virus mais aussi de l’existence de coronavirus proches circulant déjà chez les animaux domestiques. L’absence de risque lié aux animaux domestiques a rapidement fait consensus, malgré la démonstration que ceux-ci (notamment les chats) pouvaient, en laboratoire, transmettre le virus à leurs congénères ainsi que l’identification sporadique d’animaux infectés à Hong-Kong et en Belgique puis dans de nombreux autres pays (France, États-Unis, Espagne, Italie, Irlande, Japon…).

©VetAgro Sup

L’infection des animaux domestiques par le SARS-CoV-2 est largement asymptomatique.

Afin d’évaluer l’intensité de la circulation du SARS-CoV-2 parmi les animaux domestiques, l’équipe de chercheurs a prélevé des échantillons sanguins sur deux groupes d’animaux : le premier groupe dont les 47 animaux (13 chiens et 34 chats) étaient considérés comme à risque élevé car issus d’un foyer dans lequel a minima un cas de COVID-19 humain avait été diagnostiqué. Le second, à risque modéré, était constitué de 38 animaux (16 chats et 22 chiens) dont le statut des propriétaires était inconnu. Les deux groupes d’animaux ont été prélevés entre les mois de mai et juin 2020. Parmi les animaux à risque modéré, seul un chat présentait des anticorps contre le SARSCoV-2. En revanche, dans le groupe à risque élevé, plus de 20 % des animaux (8 chats et 2 chiens sur les 47 animaux) se sont révélés positifs, ce qui suggère une circulation virale plus importante qu’anticipée initialement. Ces infections ne se sont pas traduites par la présence de signes cliniques, ce qui confirme que l’infection des animaux domestiques par le SARS-CoV-2 est largement asymptomatique en conditions naturelles.

Le risque de transmission du SARS-CoV-2 d’un animal à l’humain est négligeable.

Cette enquête sérologique ne permet pas d’identifier de manière catégorique l’origine de la contamination, mais le fait que le risque pour un carnivore domestique d’être infecté par le SARS-CoV-2 soit 8,1 fois plus élevé s’il réside chez une personne positive au COVID-19 constitue un fort argument de l’origine humaine de l’infection. Il est donc établi que les chiens et les chats peuvent être infectés par le SARS-CoV-2 dans des conditions naturelles mais il est très rare qu’ils tombent malades. L’une des inconnues qui persistait était le risque que ces animaux pouvaient représenter pour l’humain. Pour préciser cela, VetAgro Sup a travaillé avec le Centre International de Recherche en Infectiologie à Lyon, l’Institut de Recherche pour le Développement à Montpellier et le Centre Hospitalo-Universitaire de Caen. Entre avril 2020 et avril 2021, afin de rechercher des traces du virus, des échantillons de salive ont été prélevés chez les animaux reçus dans les cliniques de VetAgro Sup avec l’accord de leur propriétaire. Plusieurs centaines de prélèvements ont ainsi été analysés et ont montré que le risque de transmission du SARS-CoV-2 d’un animal à l’humain est négligeable.

Article publié sur le site Viruses, Journal de virologie en « Open access », le 3 septembre 2021.

>> Pour en savoir plus :

Article Covidac   Article en anglais

Auteurs de l’étude : Émilie Krafft, Solène Denolly, Bertrand Boson, Sophie Angelloz-Pessey, Sophie Levaltier, Nicolas Nesi, Sandrine Corbet, Bryce Leterrier, Matthieu Fritz, Eric M. Leroy, Meriadeg Ar Gouilh, François-Loïc Cosset, Angeli Kodjo et Vincent Legros.

Quand les variants bousculent l’effort vaccinal

QQuand les variants bousculent l’effort vaccinal

Article #9 du dossier Pop’Sciences « De la variole à la Covid, les vaccins… »

Sous l’effet du variant Delta, plus contagieux, l’épidémie repart en France, à tel point que l’exécutif parle désormais d’une quatrième vague. Dans cette course de vitesse entre variants et vaccins, en sortirons-nous gagnants ? L’histoire n’est pas écrite mais l’issue positive est inexorable. Qui dépend de la vitesse à laquelle nous nous immunisons.

Un article de Caroline Depecker, journaliste scientifique
pour Pop’Sciences – 24 juillet 2021

«Nous sommes entrés dans une quatrième vague du virus», a lancé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal au sortir d’une conférence de presse consacrée au pass sanitaire, lundi 19 juillet dernier, expliquant que «la dynamique de l’épidémie est extrêmement forte, avec une vague plus rapide et une pente plus raide que toutes les précédentes». Le tableau de bord Covid-19 communiqué par les autorités à cette date concorde : le nombre de nouveaux cas quotidiens dépasse la barre symbolique des 10 000, reflétant l’augmentation de 133% du taux d’incidence au cours des 7 derniers jours (108 personnes infectées par semaine pour 100 000 habitants). En cohérence, le taux de reproduction R du virus est de 1,6, traduisant la reprise épidémique.

Celle-ci s’explique par la progression du variant Delta qui, à la date du 22 juillet, représente 80% des nouvelles contaminations en France, d’après le dernier bulletin de la Haute autorité sanitaire (HAS).

taux de présence du virus Delta en France le 23/07/21

Présence de la mutation L452R (Delta) en France mi-juillet © HAS

Un variant Delta plus contagieux que tous les autres

Ce variant est apparu en Inde et s’est propagé lors de la terrible vague de coronavirus qui y a sévi au mois d’avril. Il est présent aujourd’hui dans 80 pays environ, d’après la plateforme de collaboration génomique Gisaid, et progresse rapidement un peu partout dans le monde. Quasi inexistant en France mi-mai (il représentait 0,2% des prélèvements analysés), le variant Delta supplante progressivement le variant Alpha, majoritaire dans notre pays, car il est 40% à 60% plus contagieux que ce dernier, qui présentait lui-même une contagiosité 50% plus élevée que le virus d’origine ayant déclenché la maladie.
Cité par le quotidien Le Temps, Francis Balloux, spécialiste de l’évolution des virus à l’University College de Londres souligne que, sans la circulation du variant Delta, « les Etats-Unis et l’Europe seraient probablement sortis de la pandémie. Le taux de vaccination et les conditions climatiques ne permettraient plus la transmission d’un variant moins contagieux ».

Variant détecté en Angleterre (Alpha), dans le sud de l’Afrique (Beta), au Brésil (Gamma) ou en Inde (Delta), le virus de la Covid-19 mute sans surprise. En effet, ses mutations suivent un cheminement naturel dont l’objectif est d’assurer simplement sa survie. Elles aboutissent à l’apparition de lignées de virus différentes qui, au gré des avantages sélectifs apportées par les modifications génomiques, arrivent à perdurer, sans poser de problème particulier. Au total, quelques dizaines de lignées du coronavirus existeraient ainsi dans le monde.


Comment apparaissent les mutations et peut-on les contourner ?

Parole donnée à Michèle Ottmann, vaccins (4/5) : adapter les vaccins à l’évolution des virus

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L’affaire se complique quand les mutations présentes sur la lignée sont susceptibles d’affecter :
– la transmissibilité du virus (la facilité avec laquelle il se propage),
– la gravité de la maladie,
– la capacité du mutant à échapper à l’immunité (conférée par une infection antérieure ou par la vaccination),
– ou encore la possibilité d’échapper aux tests diagnostics.
C’est le cas des mutations E484K, E484Q et L452R portées, dans différentes mesures, par les quatre variants cités plus haut. Ce qui leur vaut d’ailleurs d’être qualifiés de « variants préoccupants » par la HAS (ou « VOC, variants of concern par l’OMS).

Ces variants préoccupants contournent-ils la vaccination ?

La bonne nouvelle, c’est que l’efficacité des vaccins disponibles en France aujourd’hui (à savoir Comirnaty® de Pfizer/BioNTech, ARNm-1273® de Moderna, Vaxzevria® de AstraZeneca et celui de Janssen) reste très largement conservée contre les variants Alpha, Beta et Gamma (petit bémol avec le vaccin d’AstraZeneca qui induirait une protection insuffisante contre le variant apparu au Brésil).
Pour ce qui est du variant Delta, objet des attentions du moment, les nouvelles sont plutôt rassurantes de ce point de vue. Une étude menée par Public Health England a conclu ainsi qu’avec deux doses de vaccin Pfizer/BioNTech, une personne est protégée à 88% contre les symptômes du variant Delta. Avec le vaccin AstraZeneca, la protection semble moindre, de l’ordre de 60%.

Y’aura-t-il une fin à la phase pandémique ? Une question d’immunité collective

Oui, c’est l’espoir qu’on peut former. Commentés par le magazine Sciences et Avenir en avril dernier, des travaux de chercheurs américains permettent d’envisager une banalisation du SARS-CoV-2 au fur et à mesure que la population s’immunise, que cela soit par la vaccination ou l’infection. De pandémique, le virus deviendrait endémique et saisonnier, épousant le comportement de ses cousins « cornonavirus du rhume ». Cité dans le même article, Bruno Lina, responsable du Centre national de référence des virus respiratoires à Lyon et membre du conseil scientifique Covid, qualifie ce scénario d’« inexorable ». Tout en reconnaissant qu’aucun « calendrier n’existe » pour en prédire l’arrivée.

Pour que le virus de la Covid-19 s’assimile à un rhume ou à une grippe saisonnière, il faut que la population s’immunise.  Elle l’est, pour l’instant de façon insuffisante. En France, au 23 juillet, seuls 48% des personnes ont rempli le schéma vaccinal complet. Face à l’expansion nouvelle du variant Delta, l’objectif à atteindre a alors été rehaussé à 80% (non plus 60%) dans l’espoir d’atteindre l’immunité collective sensée nous permettre de mettre fin à l’épidémie.

En mai dernier, dans The Conversation, Ed Feil, professeur en microbiologie à l’université de Bath (Royaume-Uni) précise le rôle joué par la contamination dans la dynamique d’apparition des variants. Pour lui : « la probabilité d’événements évolutifs rares conduisant à l’émergence de nouveaux variants préoccupants augmente avec le nombre de personnes infectées ». Vacciner le plus rapidement possible reste donc une priorité.
Il ajoute que, s’il est difficile de prévoir comment pourrait évoluer le SARS-CoV-2, « il est impératif de maintenir le nombre de cas aussi bas que possible partout dans le monde, car les nouveaux variants ne respectent aucune frontière ». Autant d’un point de vue géographique qu’évolutif, notamment en ce qui concerne l’adoption d’une virulence accrue.

PPour aller plus loin

 

 

La prise en charge des patients infectés dans un service de réanimation

LLa prise en charge des patients infectés dans un service de réanimation

Les jeudis du musée

Dans le cadre des Jeudis du musée, le Musée de sciences biologiques vous propose une conférence sur la prise en charge des patients infectés dans un service de réanimation.

Intervenant : Jean-Jacques Lehot, Professeur émérite d’anesthésie-réanimation, Université Claude-Bernard Lyon 1. Médecin Chef des Services, Service de Santé des Armées.

Conférence enregistrée et diffusée en direct sur le site internet et sur la chaine Youtube du musée.

> > Suivre la conférence :

Musée Mérieux

Coronavirus, Covid-19… S’informer | Recensement des avancées de la recherche

CCoronavirus, Covid-19… S’informer | Recensement des avancées de la recherche

La recherche sur le coronavirus et la maladie provoquée est en constante évolution. De nombreux organismes dans le monde entier travaillent sur plusieurs axes de recherche, croisant plusieurs disciplines scientifiques, que soit pour mieux connaître le virus et le combattre, proposer des tests de dépistage, mettre au point un vaccin, étudier les effets du confinement, modéliser la propagation, connaître l’impact économique, etc.

Cette page recense, depuis le début de l’épidémie, des sources d’informations fiables afin de montrer les avancées de la recherche, en particulier à Lyon et Saint-Étienne, et vous permettre d’être informé.

Cette page est actualisée régulièrement.

Vaccin contre virus

©Ivan Diaz sur Unsplash

En parallèle, Pop’Sciences prépare un dossier sur les vaccins et vaccination : De la variole à la Covid : les vaccins entre peurs, espoirs et raison

>> A paraître début juin 2021…

 

 

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COVID-19 :  pour CoronaVIrus Disease, maladie infectieuse respiratoire.

Coronavirus : nouveau virus, agent responsable de cette maladie (du latin « virus à couronne », du fait de son apparence au microscope électronique).

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Qu’est-ce que le Coronavirus et la COVID-19 ?

Les coronavirus sont une grande famille de virus, qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des Coronavirus) à des pathologies plus sévères comme le MERS-COV ou le SRAS.

Le virus identifié en janvier 2020 en Chine est un nouveau Coronavirus, nommé SARS-CoV-2. La maladie infectieuse provoquée par ce coronavirus a été nommée COVID-19 par l’Organisation mondiale de la Santé – OMS. Le 11 mars 2020, l’OMS a qualifié la situation mondiale du COVID-19 de pandémie.

La maladie se transmet par les gouttelettes (sécrétions projetées invisibles lors d’une discussion, d’éternuements ou de toux). On considère donc qu’un contact étroit avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la maladie : même lieu de vie, contact direct à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou une discussion en l’absence de mesures de protection. Un des autres vecteurs privilégiés de la transmission du virus est le contact des mains souillées par des gouttelettes.
C’est donc pourquoi les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale sont indispensables pour se protéger de la maladie.

AAVANCÉES DE LA recherche sur la CoVid-19

> Les laboratoires de recherche mobilisés

> A Lyon et Saint-Étienne

>>> Voir les 16 projets | Quelques unes des thématiques : caractérisation de la fatigue chronique chez les patients, perte de l’odorat et du goût, sortie de confinement, Covid-19 et animaux de compagnie, mécanismes immunologiques…

Comment le Covid-19 perturbe-t-il notre odorat ?, podcast CNRS, La parole à la science, 5-02-2021

Covid-19 : odorat et qualité de vie – CRNL, CNRS, Inserm, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Jean Monnet, 20-04- 2020

Avec la Covid-19 on met enfin le nez sur la perte de l’odorat, CNRS Le Journal, 30-12-2020

Covid-19 : la perte d’odorat, signal précoce pour éviter l’engorgement des hôpitaux ?, Cortex Mag, LabEx CORTEX – UdL, 9-12-2020

  • Covid et masques :

Quels masques pour quelles applications dans la lutte contre les maladies infectieuses ?, vidéo Musée de sciences biologiques Dr Mérieux, Université Claude Bernard Lyon 1, 30-03-2021

Masques de protection et recyclage : compatibles ?, INSA Lyon, 20-07-2020

Masques de protection : la piste prometteuse du recyclage, CNRS Le Journal, 31-03-2020

Le laboratoire Virpath du CIRI (Centre International de Recherche en Infectiologie de Lyon) dirigé par Bruno Lina, PUPH UCBLI/HCL, et Manuel Rosa Calatrava, DR Inserm, est un laboratoire associé à l’OMS qui héberge le CNR des virus respiratoires (dont la grippe). A ce titre, le versant hospitalier du laboratoire est impliqué dans le diagnostic et le versant recherche a pu très tôt avoir accès à des échantillons cliniques et ainsi être en capacité d’isoler et amplifier des souches du virus SARS-CoV-2.

VirPath a ainsi caractérisé plusieurs modèles pré-cliniques d’infection dans le but de tester plusieurs molécules de leur portefeuille. Leur approche innovante est basée sur le repositionnement de médicaments déjà sur le marché pour de nouvelles indications thérapeutiques antivirales et présente l’avantage majeur de diminuer drastiquement la durée et les coûts de développement de cette nouvelle génération d’antiviraux. Le laboratoire a validé sa stratégie contre la grippe avec notamment la mise en place d’un essai clinique de phase 2b (FLUNEXT TRIAL PHRC #15-0442 – ClinicalTrials.gov identifier NCT03212716).

> Ailleurs en France et dans le monde 

CConfinement, distanciation, crise économique…

La covid-19 par le biais des sciences humaines et sociales

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Qu’est-ce qu’une épidémie ? Comment se développe-t-elle ? Quelles mesures pouvons-nous prendre ?

Explications de Franck Chauvin, Professeur de Santé Publique à l’Université Jean Monnet et Président du Haut Conseil de la Santé Publique – Mars 2020 :

Quels masques pour quelles applications dans la lutte contre les maladies infectieuses ?

QQuels masques pour quelles applications dans la lutte contre les maladies infectieuses ?

Masque porté par un médecin lors d’une épidémie de peste©Pixabay

A chaque maladie son masque ?

Masque chirurgical, masque FFP2, masque grand-public, demi-masque : dans quel cas, pour quelle efficacité, réutilisable ou jetable ? Que nous apporte l’histoire des masques au cours de différentes épidémies ?
Cette conférence fait le point sur un sujet apparemment anodin, mais en fait d’une réelle complexité.

Intervenant : François Renaud, Professeur honoraire de l’Université Claude Bernard Lyon 1

 

Comment le Covid-19 perturbe-t-il notre odorat ?

CComment le Covid-19 perturbe-t-il notre odorat ?

Alors qu’une large part des personnes atteintes du Covid-19 présentent des troubles de l’odorat, la neuroscientifique Camille Ferdenzi, membre du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, analyse les diverses façons dont le virus peut altérer ce sens, mais aussi comment le retrouver grâce à la rééducation olfactive.

Un podcast de la série La parole à la science  #PodcastCNRS

Avec la Covid-19, on met enfin le nez sur la perte de l’odorat

AAvec la Covid-19, on met enfin le nez sur la perte de l’odorat

Le déficit olfactif, l’un des effets de la Covid-19, génère de réelles difficultés dans la vie sociale, pouvant se traduire par une tendance à l’isolement ou des symptômes dépressifs.

Dans ce billet publié dans CNRS le Journal avec Libération, Moustafa Bensafi, Catherine Rouby et Camille Ferdenzi-Lemaître, chercheurs en neurosciences et psychologie de l’olfaction au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, livrent leur analyse et appellent à une meilleure prise en charge médicale.

Lire l’article sur CNRS le Journal

Les mesures sanitaires changent-elles notre rapport à l’autre ?

LLes mesures sanitaires changent-elles notre rapport à l’autre ?

Le confinement et la distanciation sociale nous ont-ils rendus plus méfiants, voire plus égoïstes ? Selon l’économiste Marie Claire Villeval, ces mesures ont surtout transformé de façon « immédiate et absolue » notre perception des normes et des comportements, pas notre nature profonde. Pour CNRS Le Journal, elle développe son analyse dans un podcast de la série « La parole à la science ».

Marie Claire Villeval est spécialiste d’économie expérimentale et comportementale, directrice de recherche au CNRS, au sein du Groupe d’analyse et de théorie économique Lyon-Saint-Étienne. Elle a reçu la médaille d’argent du CNRS en 2017.

Quels transports pour l’après-Covid ?

QQuels transports pour l’après-Covid ?

Plus de vélos, moins de transports en commun, le transfert de mobilité suite au premier confinement semble avoir des effets durables sur notre façon de circuler. Pour Olivier Klein, chercheur en aménagement et urbanisme, même si la voiture individuelle résiste encore, la mobilité d’avant ne sera pas celle d’après… Pour CNRS Le Journal, il développe son analyse dans un podcast de la série « La parole à la science ».

Olivier Klein est enseignant-chercheur à École nationale des travaux publics de l’État, ingénieur des travaux publics de l’État, directeur adjoint du Laboratoire Aménagement, Économie, Transports et coporteur du projet Covimob, qui s’intéresse aux transformations des pratiques de mobilités dues à la crise sanitaire du Covid-19.