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Réapprendre le commun à l’épreuve de la vulnérabilité. La crise un levier d’espérance ?

RRéapprendre le commun à l’épreuve de la vulnérabilité. La crise un levier d’espérance ?

Face à la vulnérabilisation croissante de nos sociétés et institutions, 23 scientifiques (philosophe, neurologue, juriste, médecin, théologien, architecte, psychologue…) sont appelés à réfléchir sur les défis à venir du vivre-ensemble : transition écologique, refondation de la démocratie, reconstruction du lien social, du système éducatif au monde du travail.

Si les termes « vulnérabilité » et « vulnérable(s) », depuis leur usage en Sciences Humaines et Sociales dès la fin du 20e siècle, ont été souvent utilisés pour désigner des catégories déterminées de personnes et de groupes, ou des conditions spécifiques (âges de la vie, statut social, marginalisation économique…) les derniers évènements nous obligent à reconnaître la vulnérabilisation systémique de nos sociétés dans leur complexité grandissante : de la crise environnementale à la fragilisation des démocraties ; de la radicalisation des conflits (politiques, sociaux, religieux…) à la montée des inégalités dans et entre les pays.

L’originalité du projet porté par la Chaire est d’explorer et de mettre à l’épreuve de la société ce concept à la fois plus large et plus radical de vulnérabilité. Le premier colloque, « Vulnérabilité(s). Du cadre théorique aux enjeux pratiques », a permis d’évaluer la pertinence scientifique du concept à la croisée des champs disciplinaires et d’en mesurer les enjeux sociaux, le caractère éminemment opératoire.

Ce deuxième colloque de la Chaire Vulnérabilités entend réfléchir, toujours par une approche pluridisciplinaire, aux crises qui frappent nos systèmes de vie en commun et qui sont autant de manifestations d’une vulnérabilité partagée, ce qui met en relief un long et profond « déclin de l’institution » (Cf. F. Dubet, 2010) ; ce qui nous met face à une éclipse de l’institutio s’exprimant dans plusieurs « endroits » du vivre-ensemble : l’État, l’éducation, la santé, l’environnement, la famille, l’économie, le travail…

AAu programme :

  • Mercredi 25 octobre – 18h – 19h30 / Conférence inauguraleCarla Canullo, professeure de philosophie à l’université de Macerata (Italie), invitée du Collegium de Lyon, proposera une réflexion autour de La blessure qui sauve : la vulnérabilité entre crise et effondrement.

 

  • Jeudi 26 octobre – 9h – 17h45

9h – 12h20 : Comprendre la crise – où l’on parlera d’expérience historique de la crise, où l’on débattra de droit et de bioéthique, où l’on pensera les vulnérabilités systémiques en santé à l’heure de la médecine personnalisée, de la puissance spirituelle de la non puissance, des enjeux de la vulnérabilité au travail…

14h00 – 17h45 : Réapprendre à vivre ensemble – où l’on parlera de l’impact des crises sur le système d’éducation, où l’on dialoguera entre psychologie et sociologie pour partager les tendances et décrypter les représentations sociales de la vulnérabilité chez quelques travailleurs du social, où l’on explorera les régimes de  l’hospitalité, où l’on se se demandera comment la pratiquer…

>> Retrouver le programme détaillé et le formulaire d’inscription sur :

UCLY – Chaire Vulnérabilités

 

Imaginer l’après | Vulnérabilité environnementale et décision publique en contexte post-catastrophe

IImaginer l’après | Vulnérabilité environnementale et décision publique en contexte post-catastrophe

Un ouvrage collectif consacré aux reconstructions post-catastrophe.

À partir d’approches pluridisciplinaires, ce livre contribue à imaginer des politiques publiques plus inclusives vis-à-vis des menaces pesant sur les populations et leurs lieux de vie. A travers quatre territoires impactés par des catastrophes (Haïti, Maldives, Tchernobyl, Fukushima), des événements sont analysés et débattus pour imaginer un après, par-delà les fantasmes de la collapsologie et en interrogeant les perspectives les plus sombres sur l’avenir de notre planète : une chance donnée à l’émergence des “possibles”, sinon à l’utopie sans laquelle aucun projet de société n’est appelé à réussir.

Issu d’un séminaire de recherche organisé par l’Ecole urbaine de Lyon, le centre IRIDES de l’Université Tohuku Sendaï et le Centre de recherche sur le futur des villes (Université d’Ottawa).

Sous la direction de Pierre Gras (journaliste, écrivain, consultant spécialisé dans les questions urbaines, enseignant à l’ENSAL), Michel Lussault (géographe, professeur à l’École normale supérieure de Lyon) et Vincent Mirza (directeur du Centre de recherche sur le futur des villes Université d’Ottawa et de la Chaire conjointe de recherche Université d’Ottawa – Université de Lyon sur l’urbain anthropocène).

Une coédition Cité anthropocène et Éditions deux–cent–cinq, dans la collection “À partir de l’Anthropocène”.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

édition 205

Ruptures créatrices en période transitionnelle de post-conflit | Ruptures créatrices

RRuptures créatrices en période transitionnelle de post-conflit | Ruptures créatrices

A la rentrée 2022, le Collège des hautes études Lyon sciences (CHEL[s]) vous propose de suivre dans le cadre de son cours commun, une série de 12 conférences originales sur la thématique « Ruptures créatrices » qui sera traitée de manière pluridisciplinaire par les enseignants-chercheurs des 6 écoles du CHEL[s].

L’intitulé de « Ruptures créatrices » interpelle immédiatement par son aspect antithétique. D’un côté, la rupture peut évoquer la destruction, la désunion et l’interruption brusque d’une situation d’harmonie antérieure. De l’autre, la création a trait à l’invention, à la nouveauté, à la fécondité. Cette formule oxymorique entraine donc à envisager la dimension productive des ruptures : comment un processus de fracture, a priori destructeur, peut-il engendrer de la nouveauté ?

Chaque conférence dure 1h30 et laisse la place à un temps d’échange entre l’intervenant et le public. Par un choix de thématiques variées et faisant écho à des enjeux de société, le cours commun est pensé pour un large public.

 

  • Conférence du 1er décembre : Ruptures créatrices en période transitionnelle de post-conflit

« Après des conflits armés, des crimes de masse, des crises, s’ouvrent des périodes de transitions politiques et juridiques qui devront poser les bases du nouveau régime, le plus souvent démocratique. Ces périodes transitionnelles invitent à questionner l’articulation entre rupture et transition et à réfléchir sur les façons dont se manifeste la rupture créatrice en période transitionnelle. Face aux limites du droit, la créativité des acteurs a permis d’ériger de nouveaux outils pour répondre à ces phénomènes de violences extrêmes »

Intervenante : Kelly Picard, Maître de conférences en droit public à l’Université Jean Monnet, vacataire à Sciences Po Lyon, membres du CERCRID

 

Kelly Picard UJM 

Plus d’informations ici :

Collège des hautes études Lyon sciences

Covid-19 : la crise bouleverse-t-elle notre rapport à la mort ?

CCovid-19 : la crise bouleverse-t-elle notre rapport à la mort ?

La surmortalité engendrée par l’épidémie de Covid-19 a profondément modifié les pratiques funéraires pour l’ensemble des défunts et des proches.

Obsèques en petit comité, rites tronqués, recueillement perturbé, la sociologue et anthropologue Gaëlle Clavandier, enseignante-chercheuse à l’Université Jean Monnet et membre du Centre Max Weber, s’interroge dans ce podcast sur la mise à l’épreuve du temps de deuil en contexte de mort de masse.

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