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Médicaments : dans l’angle mort du dopage

MMédicaments : dans l’angle mort du dopage

Certains sportifs font parfois un usage immodéré de médicaments aussi bien en dehors que pendant les compétitions. Ces pratiques, tolérées pour la plupart, quand elles ne sont pas tout simplement autorisées, tendent à se développer chez les athlètes de haut niveau.

Cet article est extrait du Pop’Sciences Mag #5 : Ce qui dope le sport

Par Grégory Fléchet   |   18 novembre 2019

Anti-inflammatoires, somnifères, antidouleurs, anxiolytiques… Ces médicaments que l’on retrouve dans l’armoire à pharmacie de nombreux foyers français sont désormais très prisés des sportifs de haut niveau. Depuis quelques années, le phénomène aurait même pris de l’ampleur à tel point que certains spécialistes de la lutte antidopage n’hésitent plus à parler de conduites dopantes pour qualifier cet usage intensif de médicaments. Encore récemment, il en allait ainsi de l’utilisation du Tramadol, un antidouleur de la famille des opiacés de synthèse, dans le milieu du cyclisme. Dans le cadre d’un programme de surveillance de ce médicament initié par l’AMA, près de 5 % des contrôles effectués en 2017 lors de compétitions cyclistes se révélèrent positifs. Cette même année, 68 % des échantillons urinaires prélevés dans le cadre des 35 sports olympiques – et contenant du Tramadol – concernaient le cyclisme. « À l’appui de ces résultats préoccupants, l’Union cycliste internationale (UCI) a pris la décision d’interdire en compétition l’usage de ce médicament susceptible d’entrainer somnolence et baisse de la vigilance en vertu de l’application du règlement médical« , précise Martial Saugy.

La dose de médicament fait le dopant.

D’autres médicaments comme le Stilnox peuvent être détournés de leur vocation première. Pris à très forte dose, ce puissant hypnotique agit alors comme un excitant. Et pour amplifier cet effet paradoxal, certains sportifs n’hésitent pas à le réduire en poudre avant de le sniffer comme de la cocaïne. Si cette dérive a conduit les autorités françaises à encadrer davantage l’usage du Stilnox, qui ne peut désormais être délivré qu’à partir d’ordonnances sécurisées, de nombreux autres médicaments restent en vente libre.

Un antalgique aussi banal que le paracétamol peut ainsi être consommé à haute dose par certains sportifs pour supporter les vicissitudes de la vie d’athlète professionnel. Dans des sports collectifs comme le football et le rugby, ce sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens qui sont absorbés sans discernement : pour mieux encaisser la répétition des efforts physiques ou des chocs, certains joueurs n’hésitent pas à en prendre avant un match, à titre préventif. Or, la surconsommation d’anti-inflammatoires n’est pas sans danger pour la santé. Au-delà des troubles intestinaux, l’abus de ces substances peut être à l’origine de dysfonctionnements du système cardio-vasculaire, du foie et des reins. « Pour prendre la mesure des risques associés à toutes ces pratiques qui se situent sur le pas de porte du dopage, il est primordial que les instances de lutte contre le dopage renouent le dialogue avec les médecins chargés du suivi des athlètes. Tout en ayant à l’esprit que le rôle des médecins du sport n’est pas de prescrire des médicaments qui vont permettre à un athlète d’enchaîner les compétitions, mais de veiller sur sa santé tout au long de sa carrière« , préconise Martial Saugy.

Cet article est extrait de l’enquête

Dopage. Une lutte sans fin ?

issue du Pop’Sciences Mag n°5.

Ce qui dope le sport | Pop’Sciences Mag #5

CCe qui dope le sport | Pop’Sciences Mag #5

Depuis l’Antiquité, toutes les civilisations sont traversées par un appétit féroce pour le jeu. Une appétence qui s’est intensifiée à partir de la fin du XIXe siècle, dès lors que ce « jeu » s’est mué en « sport ».

La pratique sportive n’a depuis jamais cessé de se démocratiser et la performance de s’institutionnaliser. Le sport est devenu une expérience populaire qui suscite un engouement social et économique si intense, qu’il est difficile d’y échapper.

Citius, altius, fortius

La devise olympique « plus vite, plus haut, plus fort » sonne à elle seule comme une invitation à la performance, ainsi qu’à l’essor de grands événements sportifs. Ces spectacles déchainent les passions. Ils exaltent aussi « l’esprit de corps » des sportifs et de leurs supporters autour d’un blason ou d’un drapeau. Cet esprit d’équipe, conjugué aux sentiments de conquête et de dépassement de soi, constituent les piliers d’une culture sportive désormais largement partagée dans le monde.

Assurément, la pratique sportive s’est aussi développée au fur et à mesure de la prise de conscience de ses effets bénéfiques sur la santé. Cet argument sanitaire, largement démontré par la science, est d’ailleurs volontiers employé depuis plus d’un siècle pour développer l’exercice physique à l’école, sur les temps libres, voire au travail.

L’ensemble de ces phénomènes attestent de l’importance du sport dans nos vies et font de la performance un leitmotiv de société. Battre un record ou dépasser ses limites, sont des ambitions partagées par tous les sportifs, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

L’étude du sport par les scientifiques tombe sous le sens.

Les chercheurs s’intéressent aux dimensions physiologiques, biologiques ou technologiques de l’effort. Ils se penchent également sur les enjeux économiques, géopolitiques ou sociologiques que comporte le sport. D’un côté, ces recherches représentent une solide source d’innovations techniques et la promesse de nouveaux exploits pour les athlètes. De l’autre, la littérature scientifique offre des clés de compréhension du phénomène sportif en analysant les effets que cela produit sur les comportements des sportifs et la société en général.

Pop’Sciences Mag se saisit d’une approche scientifique du sport

Histoire du sport, spécificités de la performance en montagne, enjeux et avenir de l’olympisme, innovations technologiques et scientifiques, défis du dopage… La lecture de ce nouveau numéro de Pop’Sciences Mag est idéale pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de la culture de l’effort, pour innover dans la pratique sportive et pour éclairer les sportifs sur celle-ci.

Découvrez ce qui dope le sport !

Pop’Sciences Mag #5

Pop’Sciences Forum | Ce qui dope le sport

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Les records tombent, la pratique d’une activité physique se démocratise et la performance devient un leitmotiv de société.

Rôle du cerveau, avenir des jeux olympiques, innovations techniques, enjeux du sport au féminin, performances extrêmes … Participez aux événements gratuits et ouverts à tous, que l’Université de Lyon organise à Saint-Étienne, Rillieux-la-Pape, Villeurbanne et Lyon !

PLUS D’INFOS

 

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Tribunal pour les générations futures le 21 novembre à 19h. à l'Hôtel 71 de Lyon. Faut-il en finir avec les jeux olympiqiues ?

LE 26 novembre au cinéma de rillieux la pape.. Rencontre et débat. Thème : les femmes et l'avenir du sport

Le 28 novembre de 9h à 18h. Conférences et ateliers ; thématique : le sport et les enjeux contemporains en santé

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Ce qui dope le sport

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POP’SCIENCES FORUM  |  Du 13 au 28 novembre

Observer des athlètes se plonger dans des casques de réalité virtuelle pour compléter leurs entraînements et devenir plus compétitifs, ne relève plus de l’insolite. Même les sportifs du dimanche s’arment des toutes dernières technologies pour mesurer leurs prouesses et les optimiser. Parfois, certains s’offrent une tournée de cocktails chimiques pour pousser leur corps plus loin dans l’effort … ou pour battre un record. Pendant que d’autres repoussent toujours plus loin les limites de la performance physique et mentale. Comme cet “ultraterrestre” qui a bouclé l’aller-retour entre l’église de Chamonix et le sommet du Mont-Blanc en moins de 5h.

 

Depuis l’Antiquité, les civilisations sont traversées par un appétit féroce pour le jeu.

 

À présent la pratique sportive se développe intensément, au fur et à mesure de la prise de conscience des effets bénéfiques de l’exercice physique sur notre santé. Parallèlement, les (hyper)spectacles sportifs déchaînent les passions des pratiquants et celles du public. Ils génèrent des milliards d’euros de chiffre d’affaire pour une industrie claironnante et un phénomène de société mondial. Le sport suscite un engouement auquel il est difficile d’échapper.

Citius, altius, fortius, « Plus vite, plus haut, plus fort ». La devise olympique sonne à elle seule comme une invitation à la performance des athlètes et à l’essor du spectacle sportif. Les records, à force de tomber, se veulent des démonstrations du progrès et de la réussite de notre modèle socio-économique. Le fait que le sport soit étudié de près par les scientifiques tombe sous le sens.

Les chercheurs s’intéressent aux dimensions physiologiques, biologiques ou technologiques de l’effort. Ils se penchent également sur les enjeux économiques, géopolitiques ou sociologiques que le sport soulève. D’un côté, ces recherches représentent une solide source d’innovation technique et la promesse de nouveaux exploits pour les athlètes. De l’autre, la littérature scientifique offre des clés de compréhension du phénomène sportif en analysant les effets que cela produit sur les comportements et la société en général.

La 3e édition du Pop’Sciences Forum se saisit de cette approche scientifique du sport et de l’effort pour mieux comprendre les corps et les esprits qui s’y adonnent.

 

PERFORMANCES EXTRÊMES  |  RÔLE DU CERVEAU  |  AVENIR DES JEUX OLYMPIQUES  |  INNOVATIONS TECHNIQUES  |  ENJEUX DU SPORT AU FÉMININ …

 

Participez aux événements gratuits et ouverts à tous que l’Université de Lyon organise à Saint-Étienne, Rillieux-la-Pape, Villeurbanne et Lyon !

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Un programme proposé par l’Université de Lyon

 

Ils soutiennent la réalisation de ce programme

  • Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • Métropole de Lyon
  • Rillieux la Pape
  • Villeurbanne
  • Saint-Étienne

 

Partenaires académiques et institutionnels

  • Université Jean Monnet Saint-Étienne
  • Institut Régional de Médecine et d’Ingénierie du Sport (IRMIS)
  • Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité (LIBM)
  • Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport (L-Vis)
  • Centre Léon Bérard

 

Partenaires privés, associatifs, médiatiques et culturels

  • Lyon Capitale
  • Radio Campus Saint-Étienne
  • Salon de l’escalade
  • Hôtel 71
  • Association Sport dans la ville
  • Association Sport Connect Lyon
  • Usbek & Rica
  • Mérieux Université