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Là-bas, quelle heure est-il ? L’Amazonie dans tous ses états : géographie, histoire, pétrole et luttes environnementales

LLà-bas, quelle heure est-il ? L’Amazonie dans tous ses états : géographie, histoire, pétrole et luttes environnementales

Menace pour la biodiversité et l’équilibre climatique, la dégradation de la forêt amazonienne ne cesse d’inquiéter les populations indigènes et les spécialistes du climat. C’est dans ce contexte que le cycle de conférences « Là-bas quelle heure est-il ? », organisé par la bibliothèque municipale de Lyon, a choisi d’inviter une autrice et un auteur de deux ouvrages hors pair sur l’Amazonie, parus l’un et l’autre aux prestigieuses éditions du CNRS. Ils composent, à eux, deux un panorama sans précédent des réalités géographiques, historiques, environnementales et économiques de ce territoire unique au monde, objet d’une vénération légitime qui ne manque pas, à l’occasion, de joindre les fantasmes à l’ignorance.

«L’Amazonie n’existe pas » : c’est sur ce constat paradoxal que s’ouvre L’Amazonie Histoire, géographie, environnement de François-Michel Le Tourneau. Consacré à l’Amazonie brésilienne, cet ouvrage s’attache à en étudier l’histoire longue, en montrant que la vision occidentale relève d’un « malentendu » qu’il est urgent de lever. Il a reçu le Prix Sophie Barluet 2019 (CNL) et le Prix Eugène Potron 2020 (Société de Géographie).

 

 

 

 

Dans Le capitalisme au village : pétrole, État et luttes environnementales en Amazonie, Doris Buu-Sao rend compte d’une étude de terrain sur les relations entre les communautés indigènes, l’industrie pétrolière et le pouvoir péruvien.

 

 

 

 

 

 

 

 

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bibliothèque municipale de Lyon

Les « mines urbaines », ou les ressources minières insoupçonnées de nos déchets électroniques | The Conversation

LLes « mines urbaines », ou les ressources minières insoupçonnées de nos déchets électroniques | The Conversation

Et si, plutôt que de développer de nouvelles infrastructures minières, on valorisait les gisements de métaux contenus dans les objets électroniques que nous n’utilisons plus (ordinateurs, smartphones, etc.) ? Il existe de très bonnes raisons de s’intéresser au potentiel de ces « mines urbaines », ou mines secondaires, par opposition aux mines « primaires » où l’on exploite directement les ressources du sol.

Celles-ci permettraient même de faire d’une pierre trois coups, en réduisant la quantité de déchets électroniques, en réduisant l’empreinte énergétique et les dégradations environnementales causées par l’industrie minière, et en préservant des ressources critiques stratégiques pour le continent européen. Mais aujourd’hui, ce potentiel reste encore largement sous-exploité.

Un enjeu stratégique pour l’Union européenne

Valoriser les déchets électroniques est intéressant, car cela permet de réduire, mécaniquement, leur quantité. Ils constituent aujourd’hui l’un des flux de déchets à la croissance la plus rapide, dégradent les écosystèmes et représentent un enjeu majeur de santé publique.

L’exploitation de ces ressources secondaires permet aussi de diminuer la pression sur les ressources primaires du fait de l’exploitation minière – et donc de réduire son impact environnemental élevé. En effet, le recyclage de certains métaux est moins énergivore que leur extraction minière. C’est le cas de l’aluminium : sa production par recyclage nécessite dix à quinze fois moins d’énergie que sa production primaire.

D’autant plus que plusieurs des métaux valorisés font partie de ressources critiques au niveau de l’Union européenne. Elles sont essentielles à l’industrie, en particulier dans un contexte de transition énergétique, et présentent un fort risque de tensions d’approvisionnement. À ce titre, l’Union européenne publie et met à jour régulièrement depuis 2011 la liste des métaux critiques qui devraient constituer des priorités de valorisation pour les mines urbaines.

La cinquième liste, publiée en 2023, identifiait 34 métaux critiques, dont les terres rares, le lithium, le cuivre ou le nickel. Malheureusement, on ne peut que constater le fossé entre les recommandations de l’Union européenne et les pratiques de valorisation des mines urbaines.

Un cycle de vie truffé d’obstacles au recyclage

En cause, des obstacles techniques, organisationnels, réglementaires et économiques à chaque étape du cycle de vie d’un objet, qui limitent son potentiel de valorisation. Dès la conception des objets, on peut identifier certaines pratiques qui limitent la recyclabilité des métaux, comme le recours aux alliages, ou encore l’hybridation des matières, notamment utilisée pour l’emballage de liquides alimentaires. La plupart des briques de ce type sont ainsi constituées de carton et de PolyAl, un mélange de polyéthylène (un type de plastique) et d’aluminium.

Or, pendant longtemps, on a récupéré et recyclé le carton des briques alimentaires, mais pas le PolyAl, produisant ainsi une situation de recyclage incomplet. Dans ce cas précis, les entreprises Tetra Pak et Recon Polymers ont fini par mettre au point un procédé de séparation, et ouvrir une usine de recyclage spécifique pour le PolyAl en 2021. Mais un grand nombre d’autres produits continuent à être difficiles à recycler, précisément parce que cet aspect n’a pas été pris en compte au moment de leur conception.

Les usages dispersifs, qui consistent à utiliser de petites quantités de métaux dans des produits pour en modifier les propriétés, sont une autre pratique qui pose problème pour le recyclage : des nanoparticules d’argent sont par exemple intégrées dans les chaussettes pour empêcher les mauvaises odeurs. Ou encore, quelques grammes de dysprosium, une terre rare, sont parfois utilisés pour booster les capacités magnétiques des aimants. Autant d’usages des métaux qui confisquent à jamais leur circularité.

Hibernation électronique dans les greniers

Une fois l’objet conçu et utilisé, le deuxième frein vient du consommateur, qui a tendance à stocker ses objets électroniques, qu’ils fonctionnent ou non, plutôt qu’à les déposer dans une filière spécifique pour qu’ils soient recyclés. Le phénomène est tel qu’on parle d’hibernation électronique. En 2009 déjà, une étude pionnière estimait qu’en moyenne, les foyers américains abritaient 6,5 objets électroniques en hibernation dans leur grenier, et ce chiffre n’a fait qu’augmenter de façon exponentielle au fil des années.

En 2021, une étude menée par Google identifiait sept obstacles principaux au recyclage des appareils électroniques par les consommateurs : le manque de sensibilisation aux options de recyclage existantes, les attentes d’une compensation financière ou sociale, la nostalgie, la volonté d’avoir un terminal de rechange en réserve, la volonté de récupérer des données sur le terminal, ou encore de supprimer des données, et enfin le manque de praticité des filières de réemploi ou de recyclage.

Principaux obstacles au recyclage des déchets électroniques pour les consommateurs

Principaux obstacles au recyclage des déchets électroniques pour les consommateurs. Google, Fourni par l’auteur

Une étude plus récente menée en Suisse nuance cependant ces résultats : 40 % des répondants affirmaient être prêts à se séparer de leur vieux téléphone portable pour une compensation inférieure à cinq dollars. Il serait toutefois intéressant de mener la même enquête dans des pays moins riches que la Suisse…

Le troisième point de blocage, enfin, concerne les systèmes de collecte et les infrastructures de recyclage. En France, pour la plupart des filières de déchets spécifiques (déchets électroniques, emballages, pneus, etc.), tout est centralisé par des éco-organismes, des organismes privés qui peuvent avoir une responsabilité organisationnelle – ils organisent concrètement les opérations de recyclage – ou financière, auquel cas ils s’occupent uniquement de la gestion financière de la filière. Ces éco-organismes sont régulièrement au cœur de controverses : des analyses indiquent que la valorisation matière des flux de déchets gérés par les éco-organismes est souvent sous-optimale, notamment à cause de leurs objectifs de rentabilité.

Les principaux freins à l’exploitation des mines urbaines

Les principaux freins à l’exploitation des mines urbaines. Fourni par l’auteur

Impliquer ingénieurs, designers, politiques et consommateurs

Pour accompagner les entreprises dans une démarche d’écoconception, il existe pourtant plusieurs initiatives, dont la démarche Cradle to Cradle, « du berceau au berceau », qui invite à considérer l’ensemble du cycle de vie des objets conçus, afin notamment de permettre leur recyclabilité.

Cependant, si on adopte une focale plus large, on ne peut ramener l’engagement des industriels en faveur du recyclage à une rationalité économique étroitement conçue. Cet engagement dépend de facteurs organisationnels, sociaux, voire anthropologiques qui, s’ils ne sont pas antinomiques avec la rationalité économique, appellent à penser le problème du non-recyclage de façon plus large.

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Il existe des leviers pour développer l’exploitation des mines urbaines avec, à la clé, des avantages économiques, environnementaux et géopolitiques.

  • Du côté des ingénieurs et des concepteurs de produits, cela passe par un design plus responsable, en prenant en compte l’entièreté du cycle de vie des produits au moment même de leur conception.
  • Du côté des consommateurs, cela implique une plus grande sensibilisation à la pratique du tri des flux de déchets spécifiques, notamment électroniques.
  • Les entreprises, pour leur part, doivent raisonner sur un temps plus long et pas seulement en fonction de la rentabilité à court terme, dans un contexte de volatilité du cours des métaux.
  • Les États, enfin, gagneraient à mettre en place des réglementations adaptées à la complexité du secteur, n’excluant pas des objectifs ambitieux de taux de recyclage spécifiques par type de métal, ainsi qu’une forme de planification territoriale pour mieux coordonner les flux.

La difficulté à tendre vers l’économie circulaire

Rappelons enfin que même dans le cas idéal d’une exploitation optimale du gisement que constituent les mines urbaines, avec des taux de recyclage élevés pour tous les métaux, nous serions toujours loin d’une situation d’économie circulaire. En effet, chaque année, la demande en métaux continue d’augmenter de manière très significative.

La recyclabilité et le recyclage effectif des métaux sont donc des conditions nécessaires, mais non suffisantes à la mise en place d’une économie véritablement circulaire. En effet, seule une décroissance des flux de matière et d’énergie dans l’industrie permettrait aux mines urbaines de se substituer en partie, et non de s’ajouter, à l’exploitation des gisements primaires.The Conversation

Autrice : Fanny Verrax, professeure associée en transition écologique et entreprenariat social,

EM Lyon Business School

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original :

The Conversation

Chemin de travers

CChemin de travers

Dans le cadre de l’axe « responsabilité sociétale et environnementale » de son projet d’établissement Expert 2026, l’Enssib organise la projection du film Chemin de travers de Sébastien Majonchi.

Le film aborde le parcours de six habitants de la campagne lyonnaise qui ont décidé de changer de vie et de promouvoir le respect de leur environnement. Cette œuvre multi-primée est résolument feel good et nous interroge, sans être moralisateur, sur notre relation aux autres et à notre environnement.

La projection sera suivie par un échange animé par Reine Bürki, référente DDRS de l’Enssib, avec la participation du réalisateur Sébastien Majonchi et une protagoniste du film, Marie-Claire Ollagnier, productrice de la ferme des Clarines.Mme Ollagnier proposera à l’issue de la discussion un buffet pour déguster les produits de sa ferme.

Le film a été lauréat du Greenpeace Film festival, trophée d’argent au Green Award de Deauville, et prix du public du festival de la Biolle.

 

Consultez le site de l’Enssib

Ricochets, les podcasts de La Rotonde

RRicochets, les podcasts de La Rotonde

En 2023, La Rotonde (centre de culture scientifique) monte le son et lance Ricochets, des podcasts aux formats divers pour faire rebondir les sciences !

Pour faire rebondir les sciences et permettre aux cercles qu’elles forment pour élargir nos connaissances, La Rotonde a lancé Ricochets. Des podcasts qui au fil de l’eau inviteront les auditeurs à comprendre, questionner et débattre de sujets qui nous concernent toutes et tous dans leurs liens et leurs impacts entre les sciences et la société.

Émissions disponibles sur toutes les plateformes de podcast (Spotify, Apple Podcast, Amazon Music, Google Podcasts, etc.).

Émission #1 – Enjeux environnementaux et urgence climatique

La première émission se déroulait en public avec comme thème : Enjeux environnementaux et urgence climatique. Quelles priorités pour la recherche ? Quels sont les rôles des chercheurs ? Quelle formation pour les futurs ingénieurs ? Des questions venues engager les échanges entre les trois invités présents, des chercheurs de l’École :

  • Natacha Gondran, enseignante- chercheure en évaluation environnementale au Département Génie de l’Environnement et des Organisations de l’Institut Henri Fayol et déléguée au développement durable de Mines Saint-Étienne
  • Jean-Michel Herri, professeur et directeur du Centre SPIN (Science des Processus Industriels et Naturels) de Mines Saint-Étienne
  • Krzysztof Wolski, directeur adjoint de Mines Saint-Étienne, en charge des formations.

Le tout, agrémenté par des chroniques, préparées et présentées par l’équipe de La Rotonde.

RICOCHETs L’ÉMISSION #1

 

Émission #2 –  Intelligence (s)

« Pour vous, c’est quoi l’intelligence ? » Quand on pose cette question, les humains, forcément, parlent d’eux. Mais l’intelligence est-elle partagée par d’autres domaines du vivant, de la cellule à l’animal en passant par le végétal ? Et quand l’intelligence devient artificielle, sur quoi se base-t-elle ? Et menace-t-elle celle, toute humaine, qui l’a construite ?

Intervenants :

  • Florence Levréro, éthologue spécialisée en primatologie et bio-acoustique du laboratoire ENES de l’Université Jean Monnet,
  • Olivier Boissier, directeur de l’Institut Fayol de l’École des Mines, chercheur en informatique et chercheur au LIMOS UMR CNRS 6158)
  • Jacques Roux , sociologue et commissaire de l’expo « Génial ! ».

Des échanges ponctués de « micro-expo » et de chroniques préparées et présentées par l’équipe de La Rotonde.

Ricochets l’émission #2

 

Émission #3 – Les futurs de la santé

Entre dispositifs technologiques médicaux et réorganisation des soins primaires, quels défis d’aujourd’hui dessinent le futur de la santé ? Comment la médecine négocie-t-elle ce grand écart entre d’un côté une numérisation et une technologie médicales de plus en plus pointues dont elle dispose et de l’autre, des territoires ou des conditions qui éloignent certains patients du soin ? Quelles réponses et quel accompagnement un centre de recherche en ingénierie de la santé peut-il apporter ? Et face aux enjeux liés aux bouleversements climatiques, comment le corps, placé dans des situations extrêmes, réagit-il ?

Invité·es :

 Ricochets L’émission #3

 

Pour en savoir plus :

La rotonde – Mines Saint-Étienne

Pour une écologie juridique

PPour une écologie juridique

Que peut le droit face aux enjeux d’un monde anthropocène ?

Le propos de cette conférence part d’un constat : le code de l’environnement a beau être traversé d’interdictions, d’obligations, de conditions et de sanctions, notre ordre juridique peine lourdement à intégrer, de façon systémique et inclusive, les préoccupations écologiques (biodiversité, climat, « ressources » naturelles en tête). Notre hypothèse de départ est que le droit contemporain, en tant qu’outillage ingénieux et parfois efficace, faute d’avoir su échafauder une réflexion autour des notions de liberté et de toute-puissance, ne sait plus fondamentalement prendre en charge l’indispensable rapatriement du souci d’un monde habitable. Pareille exigence (instituer authentiquement l’écologie dans le droit) suppose et implique une délicate repolitisation substantielle de notre « être-au-monde commun ». Elle suggère notamment une nouvelle « inter-diction », consistant à produire des contrats de renoncement par une délibération publique renouvelée. Le droit, entre l’amont et l’aval, en représenterait d’ailleurs un moyen d’énonciation relatif, c’est-à-dire situé parmi d’autres…

Intervenant : Laurent Fonbaustier est Professeur agrégé des Facultés de Droit, enseignant-chercheur à l’Université Paris-Saclay.

Laurent Fonbaustier était invité d’honneur de la Rentrée Anthropocène 2022, initiée par l’École urbaine de Lyon avec l’Université de Lyon et les établissements de Lyon Saint-Étienne.

>> Retrouvez la vidéo de la conférence :

 

Dessiner le droit dans l’Anthropocène : 9 émissions de Radio Anthropocène à écouter

DDessiner le droit dans l’Anthropocène : 9 émissions de Radio Anthropocène à écouter

Une programmation de 9 émissions spécialement conçues dans le cadre du projet « Dessiner le droit dans l’Anthropocène ».
Initié par l’Ecole urbaine de Lyon, ce projet artistique et juridique a mobilisé 93 juristes et artistes issus de 20 pays. Il a permis la production de 51 dessins, présentés dans le cadre d’une exposition qui s’est déroulée à Strasbourg en juin 2022, ainsi que d’un journal dédié.

Retrouvez les émissions qui explorent les enjeux du droit face aux défis du changement global : « Regards sur l’actualité », « Habiter ici et le monde », « On the other side of the world », « Entretiens anthropocènes », « Sciences dessinées », « Sons anthropocènes », « Le quart d’heure de l’Art », « Les Mercredis de l’anthropocène », pour aborder le changement global et la crise de l’habitabilité de notre Monde.

Une production École urbaine de Lyon, réalisée en partenariat avec Radio Bellevue Web, avec le soutien du LabEx Intelligence des Mondes Urbains.

 

Lien d’écoute de l’ensemble des programmes

En savoir plus sur le détail et le descriptif/podcast de chaque émission

 

Rentrée Anthropocène #2021

RRentrée Anthropocène #2021

Suite au succès de la Rentrée anthropocène en octobre 2020, l’Ecole urbaine de Lyon (UdL) organise, du 1er au 11 octobre prochain, sous les auspices de la Fête de la Science, une nouvelle Rentrée Anthropocène 2021 avec des établissements d’enseignement supérieur à Lyon et à Saint-Étienne.

L’édition 2021 sera axée sur la thématique Écosystèmes & biodiversité afin d’aborder les enjeux du changement global en cours, dont nous percevons particulièrement les effets depuis plus d’un an avec la pandémie, mais aussi les questions liées à la production agro-industrielle.

Le Grand Témoin de cette édition, qui proposera ateliers, conférences, balades, expos, sera l’océanologue Catherine Jeandel qui donnera deux conférences, à Saint-Etienne et à Lyon sur le thème de l’océan de l’Anthropocène.

L’objectif reste de mobiliser les étudiant·es, les enseignant·es et les personnels autour des enjeux du changement global que nous expérimentons.

>> Découvrez le programme sur le site de :

École urbaine de Lyon

 

Les effets du confinement sur l’environnement

LLes effets du confinement sur l’environnement

Pendant pratiquement 2 mois, les Français et le monde entier ont connu le confinement.
Une expérience inédite pour les chercheurs et associations environnementales.

Nous avons tous pu constater des changements durant cette période de 2 mois où la France s’est arrêtée. L’impression d’un air moins pollué en ville, moins de bruit avec un trafic routier très ralenti, le chant des oiseaux plus présent, les animaux apparaissant dans des endroits où l’on ne les attendaient pas…

Certes, 2 mois, c’est un peu court pour pouvoir élaborer des analyses très poussées, cependant des constats et/ou pistes peuvent déjà émerger…

Dans le cadre de la Fête de la Science et de la Rentrée Anthropocène de l’École Urbaine de Lyon, et en partenariat avec France Nature Environnement Loire.

Intervenants :

  • Bruno LEMALLIER, médecin et membre du conseil d’administration de France Nature Environnement Loire – Histoire de l’impact de l’espèce humaine sur l’écosystème du néolithique à nos jours. Qu’est-ce que cela nous apprend pour notre situation actuelle ?
  • Vincent MÉDOC, Université Jean Monnet, maître de conférence ENES/CNRS (Equipe de Neuro-Ethologie Sensorielle) – Les paysages acoustiques en période de confinement
  • Cyril BESSEYRE, correspondant ATMO Auvergne Rhône Alpes
    Quelles sont les interactions entre la qualité de l’air et la pandémie du COVID-19 ? Quel a été l’impact du confinement sur les principaux indicateurs de pollution de l’air à l’échelon régional comme à l’échelon local ?

En savoir plus :

Université Jean Monnet – CSTI

Transenvir : une plateforme pour explorer l’histoire environnementale du Grand Lyon

TTransenvir : une plateforme pour explorer l’histoire environnementale du Grand Lyon

Le projet TRANSENVIR vise à explorer l’histoire de la « transition environnementale » de nos sociétés contemporaines depuis les années 1950. C’est aussi aujourd’hui une plateforme documentaire collaborative avec des ressources sur ces thématiques.

TRANSENVIR est porté par une équipe d’historien.ne.s du LARHRA qui a l’ambition de proposer des documents et ressources pour comprendre la place occupée par les villes françaises dans la montée, l’institutionnalisation et la reconfiguration des politiques environnementales des années 1950 jusqu’à nos jours. Il s’agit de retracer la transformation physique du milieu et comment les modes de vie et les aspirations ont peu à peu intégré des préoccupations écologiques.

Il s’agit d’évaluer dans quelle mesure les différents risques, pollutions, nuisances liées à l’environnement urbain ont pu susciter diverses formes de mobilisation. Ce sont celles d’acteurs issus de la société civile, comme nombre de militants que l’on qualifie plus tard d’« écologistes », les riverains d’usines polluantes, ou des premières autoroutes rapidement embouteillées, mais aussi les mobilisations d’ouvriers confrontés aux risques et pollutions dans leur travail quotidien. Il s’agit aussi de prendre en compte l’action des responsables politiques locaux ou nationaux et des structures administratives qui les accompagnent, en définissant, produisant et appliquant des normes spécifiques destinées à encadrer des problématiques nouvelles qui ne cessent de prendre plus clairement forme au cours de ce second XXe siècle. Cerner le rôle des acteurs scientifiques non liés à l’administration gestionnaire, comme les chercheurs universitaires, et le rôle des industriels impliqués dans des activités potentiellement polluantes, ou dans le secteur de l’amélioration de l’environnement, est également une des pistes de travail qui sont explorées.

Transenvir.fr est aujourd’hui une plateforme documentaire collaborative où est proposée une sélection de documents issus de terrains de recherche, des archives publiques ou privées qui ont trait à l’histoire environnementale. Ce site accueille des contributions d’étudiant.e.s et de passionné.e.s volontaires : cela peut prendre la forme d’une petite notice ABCVert, d’une biographie, d’une exposition thématique. Il est donc possible de rejoindre l’équipe en proposant du contenu (onglet contact du site) !

Rendez-vous sur la plateforme Transenvir : https://transenvir.fr/

Pour en savoir plus sur cette plateforme, ce projet et rencontrer des chercheur.euses membres de l’équipe, rendez-vous le 11 mars au Colloque IMU pour l’atelier « Documenter et construire l’histoire de la transition environnementale : le cas de l’agglomération lyonnaise » et le 1er avril aux Nocturnes de l’Histoire à la BU Diderot de Lyon entre 14h et 19h.

Le Beaujolais nouveau, et après ? Enjeux environnementaux et sociaux d’un territoire en mutation

LLe Beaujolais nouveau, et après ? Enjeux environnementaux et sociaux d’un territoire en mutation

Dans le cadre du cycle Questions de société

©Pixabay

La géographie, discipline dont l’objectif scientifique est parfois méconnu, a un rôle fondamental : étudier les modalités d’implantation de l’Homme sur la planète, et l’ensemble des transformations issues de cette implantation. Au-delà des transformations brutales, comme celles qui aboutissent à l’émergence de risques naturels médiatiques, il est parfois difficile de saisir des évolutions plus lentes, mais qui n’en sont pas moins fondamentales pour saisir les enjeux environnementaux contemporains.

À travers l’exemple du Beaujolais viticole, dont les paysages sont souvent perçus comme immuables, Etienne Cossart cherche à montrer les transformations qui sont actuellement en cours et les enjeux environnementaux qui y sont associés.

Le Beaujolais fait en effet face à une crise : environ un tiers du vignoble a été perdu au cours des vingt dernières années. Cette perte en surface du vignoble est le moteur d’une nouvelle et rapide dynamique paysagère matérialisée par l’expansion de friches. Symptômes d’un décrochage économique, fermant et lissant les paysages, les friches fragilisent l’identité territoriale locale. La métamorphose en cours des paysages se retrouve au cœur des questions socio-économiques et environnementales qui animent actuellement le Beaujolais. L’ensemble des acteurs de ce territoire cherche à trouver un équilibre entre la conservation des paysages emblématiques et sa nécessaire reconversion économique, dans un contexte influencé par la Métropole de Lyon et les nouveaux modes de vie de ses habitants.

Plus d’informations :

Université Jean Moulin Lyon 3