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EN SAVOIR PLUS

Insectes : Histoire en (des)équilibre

IInsectes : Histoire en (des)équilibre

Le voyage des insectes débute il y a (environ) 400 millions d’années… Cela en fait des générations et des évolutions pour peaufiner l’ingéniosité, la beauté, l’extravagance…
Dans ce concert théâtral (à moins que ce ne soit l’inverse), Les Bees gisent vous entrainent au plus intime de ces bestioles : de quoi faire rire… ou terrifier. Il y sera question de disparitions et d’invasions, de parasitisme et d’entraide, de manipulations et d’intelligences. On y partagera aussi les expériences abracadabrantes des scientifiques.
Bref, on s’approchera au plus près de ces minuscules êtres sans qui nous ne serions pas, auxquels nous sommes liés indéfectiblement, en équilibre sur un même fil fragile… tout près de se casser.

Création 2022
Conception & mise en scène : Claire Truche
Avec : Véronique Ferrachat, Hélène Pierre, François Salès, Laurent Vichard
Création musicale : Laurent Vichard / Création vidéo : François Salès
Costumes : Anne Dumont / Accessoires & autres broutilles : Brigitte Molto / Régie générale : Olivier Leydier
Photo : Philippe Schuller

En coproduction avec Le Polaris de Corbas / Scène Régionale Auvergne Rhône-Alpes. 

Production : Mission Culture – Université Claude Bernard Lyon 1 (Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive).

Résidence : Théâtre de Givors.

Pour en savoir plus :

Insectes : histoire en (des)équilibre

Observation et reconnaissance des papillons

OObservation et reconnaissance des papillons

La SMIRIL vous propose de découvrir l’une des missions d’un chargé du patrimoine naturel.

Clément, chargé de mission patrimoine naturel au SMIRIL formera les novices à la reconnaissance des papillons des jardins pour rejoindre l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins.

Muni d’un filet, courez après les papillons pour réaliser vos inventaires naturalistes.

Animation à partir de 12 ans.

 

>> Plus d’information et inscriptions

J’agis pour la nature

MOOC Pollinisateurs

MMOOC Pollinisateurs

Visuel Mooc pollonisateurLe MOOC Pollinisateurs ouvre ses portes à partir du 20 Mars 2023 ! 
Pendant les 7 semaines à venir, vous aurez accès chaque semaine à de nouveaux contenus pour découvrir, apprendre, comprendre, mais aussi agir en faveurs des pollinisateurs.

Formation en ligne, gratuite et ouverte à toutes et à tous !

🪲Au fil de ce MOOC, vous partirez à la rencontre des pollinisateurs, vous découvrirez leurs rôles, leurs diversités, mais aussi les enjeux qui les entourent !

18 Pédagogues et experts vont vous présenter plus d’une vingtaine de vidéos sur la thématique des pollinisateurs :

Photos des intervenats du Mooc pollinisateurs

Mais ce n’est pas tout ! Vous aurez également accès à de nombreuses ressources complémentaires, à des jeux, un glossaire et même des webinaires ! Alors, c’est parti pour 7 semaines de folie !

PAGE DE L’EVENEMENT ICI

PPour aller plus loin :

  • Pollinis’Actions, une websérie sur la biodiversité et la pollinisation, Arthropologia.

Physique de la beauté : les couleurs structurelles chez les papillons

PPhysique de la beauté : les couleurs structurelles chez les papillons

Cette année, l’Institut de Génomique Fonctionnelle (IFGL, CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1/INRAE) fête ses 10 ans. À l’occasion de cet anniversaire, l’institut organise un symposium international les 30 et 31 mars à Lyon sur ses principaux domaines de recherche : la biologie évolutive, le développement, la physiologie et la recherche à leurs interfaces.

Rendez-vous le vendredi 31 mars à 17h pour une conférence ouverte au public par Nipam Patel, directeur du Marine Biological Laboratory (MBL) et professeur à l’Université de Chicago.

Nipam Patel est l’un des principaux spécialistes de la biologie moderne de l’évolution et du développement, et s’intéresse plus particulièrement à l’évolution de la structure du corps et de la segmentation, à la régénération de la lignée germinale et à la coloration structurelle.

La conférence se tiendra en anglais.

>> Pour plus d’informations :

IGFL

 

IGFL@10 affiche

©IGFL

Les insectes : pourquoi faut-il les protéger ? | Un article Pop’Sciences

LLes insectes : pourquoi faut-il les protéger ? | Un article Pop’Sciences

Ils seraient plus de 5 millions d’espèces sur notre planète, dans les sous-bois, les plaines, les déserts, et même les océans. Ces animaux si discrets qu’on les oublierait presque, ce sont les insectes. Mais à quoi servent-ils ? Quelles interactions ont-ils avec notre environnement et avec l’espèce humaine ? Et en quoi nos activités les impactent-ils en retour ?

Un article de Samantha Dizier, journaliste scientifique
pour Pop’Sciences – 30 mars 2022

Alors que le nombre d’espèces d’insectes est estimé entre 5 et 10 millions, nous n’en connaissons seulement qu’un million d’entre elles1. Et on les retrouve dans tous les milieux et les écosystèmes : des profondeurs des océans jusqu’à l’aridité des déserts. Ces champions de l’adaptation ont donc un rôle à jouer partout sur notre planète.

Une de leur fonction principale est de servir de nourriture à d’autres espèces. Ils font ainsi partie de ce qu’on appelle la chaîne trophique, un ensemble de chaînes alimentaires reliées entre elles et dans lesquelles circulent de la matière et de l’énergie. Les insectes servent ainsi à l’alimentation des oiseaux, des batraciens, des araignées. « Ils ont un rôle fondamental, car ils contribuent à la survie d’un grand nombre d’espèces différentes », explique Emmanuel Desouhant, professeur au Laboratoire de Biométrie et de Biologie Evolutive de Lyon.

Des piliers de notre agriculture

Via leurs rôles dans l’écosystème, les insectes vont également rendre des services directement à l’espèce humaine, des services écosystémiques. Le plus connu d’entre-eux est alors la pollinisation. Dans le monde, près de 90 % des plantes à fleurs sont pollinisées par des insectes, tels que les abeilles. En Europe, ce sont également 84 % des cultures qui sont dépendantes de la pollinisation. Une étude de 2015 a démontré que le déclin des pollinisateurs pourrait avoir des graves conséquences sur notre santé, avec notamment une diminution de la diversité alimentaire, entraînant des déficits en nutriments2. Ils ont ainsi un rôle prépondérant dans notre alimentation. D’autant plus avec l’émergence de nouvelles utilisations de ces espèces comme source de nourriture pour les animaux d’élevage, mais aussi pour l’Homme.

Et la pollinisation n’est pas leur seul rôle de soutien pour notre agriculture. Les insectes peuvent aussi nous apporter des services de lutte biologique. Certains vont pouvoir défendre nos cultures contre les insectes ravageurs. « Ces insectes, nommés agents de lutte biologique, vont tuer les insectes ravageurs soit par prédation, soit en pondant leurs œufs à l’intérieur de leurs corps », explique Emmanuel Desouhant. Cela peut alors permettre de s’affranchir de pesticides ou de produits phytosanitaires, un exemple emblématique étant la coccinelle prédatrice des pucerons.

Bousier © Pixabay

Une autre fonction des insectes, qui est moins mise en lumière, mais tout aussi utile est leur rôle de nettoyage. Les insectes dits détritivores contribuent notamment au recyclage de la matière organique, issue des cadavres ou des excréments. Leur rôle est alors sanitaire en évitant la prolifération des bactéries. Cette fonction est aussi liée à un autre rôle encore plus méconnu : celui de la régénération des sols. « Un bon exemple est celui du bousier, raconte Emmanuel Desouhant. Il utilise les excréments pour en faire des boules de matières fécales qu’il va enfouir dans le sol et dans lesquelles les femelles vont pondre. Ce simple acte, lié à la reproduction d’une seule espèce d’insecte, va avoir trois conséquences pour son écosystème. Cet enfouissement contribue à l’aération des sols. Il va également entraîner l’enfouissement de graines, permettant la régénération des plantes. Et cet apport en matière organique va contribuer à la nutrition des sols. »

Plus sensibles au réchauffement climatique

Ces espèces sont donc des piliers fondamentaux de nos écosystèmes et sont en constante interaction avec l’ensemble de leurs composantes . Ils sont ainsi d’autant plus touchés par les activités humaines. Notre système agricole et l’aménagement des territoires entraînent la disparition de nombreux habitats naturels. En 2019, une étude internationale a constaté que 40 % des espèces d’insectes seraient sur le déclin3. La principale source de ce déclin serait dû à la perte de leurs habitats. L’utilisation de produits de traitement dans les cultures est également une cause importante de mortalité de population d’insectes.

La mondialisation peut aussi être un facteur important de modification des populations, avec l’apparition d’espèces invasives : « Avec l’augmentation de la circulation des biens et des Hommes, de plus en plus d’espèces exotiques arrivent dans des pays où elles n’étaient pas présentes et y prolifèrent, n’ayant pas d’ennemis naturels dans ces nouveaux milieux », analyse Emmanuel Desouhant. De nombreux exemples peuvent être cités, tels qu’une petite mouche invasive venant d’Asie, Drosophila suzukii, qui ravage les plantations de fruits rouges.

Drosophila suzukii © LBBE

Le changement climatique est également dévastateur au sein de ces espèces. « Les insectes sont des ectothermes, souligne Emmanuel Desouhant. Ils n’ont pas de régulation interne de leur température et sont donc soumis aux variations thermiques externes. Ils sont ainsi d’autant plus sensibles au réchauffement climatique. » De plus, ils voient leurs sources de nourriture être directement touchées par les modifications du climat. Le changement climatique entraîne la mort d’un grand nombre de plantes, bouleversant directement les insectes se nourrissant de celles-ci, les phytophages. Cela peut alors soit être une cause de mortalité, soit de dispersion des populations. On observe ainsi de nombreuses espèces migrer vers de latitudes de plus en plus hautes, telles que Aedes albopictus, mieux connu sous le nom de moustique tigre. Cette sensibilité au réchauffement climatique peut expliquer que le taux d’extinction des insectes est huit fois plus élevé que chez les mammifères, les oiseaux ou les reptiles. La biomasse d’insectes diminue alors de 2,5 % par an depuis 30 ans3.

Des répercussions en chaîne

Ces disparitions causent des réactions en chaîne, et de nombreuses disparitions d’espèces d’oiseaux, de reptiles ou d’amphibiens sont imputables aux disparitions d’insectes. « Certaines espèces d’oiseaux synchronisent leurs pontes avec la période où on observe la plus forte abondance des larves d’insectes », donne en exemple Emmanuel Desouhant. Si cette réserve alimentaire est faible, la mortalité des juvéniles en sera d’autant plus importante. La diminution des pollinisateurs peut également mettre en péril certaines de nos cultures. Les conséquences sont alors aussi multiples que le rôle que jouent ces espèces dans nos environnements.

Les insectes ne doivent ainsi pas être oubliés dans nos actions de protection de l’environnement. Ces maillons essentiels du bon fonctionnement de nos écosystèmes doivent être protégés au même titre que des espèces plus emblématiques comme l’ours polaire ou le thon rouge. Cette protection passe par la protection de leurs habitats, la diminution des sources de pollution ou d’utilisation de produits phytosanitaires. « Cela doit également passer par l’éducation, rappelle Emmanuel Desouhant. Nous devons apprendre très tôt à vivre avec les insectes, ou en tout cas à les reconnaître comme des partenaires dans le maintien de la biodiversité. »

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Notes

  1. Nigel E. Stork, How Many Species of Insects and Other Terrestrial Arthropods Are There on Earth?, Annual Review of Entomology, 2018, 63:31–45.
  2. Matthew R. Smith et al., Effects of decreases of animal pollinators on human nutrition and global health: a modelling analysis, The Lancet, 2015, 386: 1964–7.
  3. Francisco Sánchez-Bayo et al., Worldwide decline of the entomofauna: A review of its drivers, Biological Conservation, 2019, 232:8-27.

PPour aller plus loin

 

 

 

Hommage à l’insecte inconnu

HHommage à l’insecte inconnu

Coléoptère sphynx / ©PxHere

Qu’on les aime ou les abhorre, le fait est maintenant avéré que la survie des êtres humains passera par celle des insectes. Et, il y a urgence. Il va donc bien falloir apprendre à partager notre territoire avec eux. Même avec ceux que l’on déteste le plus, même avec ceux qui nous semblent inutiles, voire « nuisibles ».

 

Il fut une époque où les hommes et les insectes étaient ennemis. Mais aujourd’hui la guerre est finie. Alors il grand temps de célébrer en fanfare tous ces insectes inconnus sans qui Homo sapiens ne serait pas ce qu’il est.

A l’image de ces minuscules êtres indispensables, nous vous invitons donc à assister à cet Hommage à l’insecte inconnu, une cérémonie sans tambour ni trompette, mais avec flûtes et petites bêtes.

Cet Hommage est le premier volet du projet Insectes que la Nième Compagnie construit sur les campus de Lyon 1 en 2022, en collaboration avec le LBBE. Il est le résultat du travail de 4 ateliers avec les étudiants et personnels : musique, théâtre, construction de marionnettes et confection de costumes. Le deuxième volet, qui sera créé en octobre 2022, abordera plus encore l’infiniment petit avec l’entrée en scène de Wolbacchia, « la bactérie manipulatrice ».

Il y a urgence aujourd’hui à raconter le monde minuscule et si fragile des insectes, pour contribuer à changer le regard que l’on peut porter sur eux et surtout sur les moins populaires, les moins visibles, les moins (en apparence) sensationnels…

Prochaines représentations :

  • 13 mai à 12h15 | Faculté de médecine Lyon Est – Domaine Rockefeller – Bâtiment Cier, 8 avenue Rockefeller – Lyon 8e
  • 17 mai à 12h30 | INSPE Lyon, 5 rue Anselme – Lyon 4e

A suivre sur Facebook

Pour en savoir plus :

Nième Compagnie

Couronne de feleurs avec des insectes posés sur les fleurs

Nième Compagnie

Bugs, manger des insectes sauvera-t-il la planète ?

BBugs, manger des insectes sauvera-t-il la planète ?

Projection suivie d’une discussion avec Pierre-Olivier Maquart et Denis Richard, entomologistes

Manger des insectes peut-il pallier la malnutrition et la pénurie alimentaire à l’échelle mondiale ? Ben et Josh, deux chefs cuisiniers du NOMA et du laboratoire expérimental Nordic Food Lab au Danemark nous font parcourir la planète à la recherche des saveurs cachées de la cuisine à base d’insectes.

Plus d’informations sur le site du :

Musée des Confluences

L’Avis des mouches et L’Affaire coccinelle

LL’Avis des mouches et L’Affaire coccinelle

L’Avis des mouches, de Paul-Aurélien Combre, 2017, 12 min
Bombes insecticides, tapettes, pièges adhésifs… les mouches en ont assez de tout ce qu’on leur inflige. Ce petit film instructif et décalé vous dit tout sur les mille talents de ces insectes mal-aimés.

L’Affaire coccinelle, de Daniel Auclair, 2006, 31 min
La vie d’une coccinelle vue à travers les yeux des pucerons… Elle est leur pire ennemie et ils sont bien décidés à déceler son point faible !

Projection suivie d’une rencontre avec les entomologistes Pierre-Olivier Maquart et Denis Richard et le réalisateur Paul-Aurélien Combre

Avec la complicité de la revue La Salamandre

Plus d’informations sur le site du :

Musée des Confluences

Métamorphoses

MMétamorphoses

Film documentaire de Sacha Bollet et Benoit Demarle, 2016, 46 min
Ils ont plusieurs vies, plusieurs formes, ils connaissent plusieurs mondes : les insectes. Ce film dévoile ce moment délicat où l’ingénierie de la nature s’exprime dans toute sa complexité et sa terrible beauté : la métamorphose.

Projection suivie d’une discussion avec Pierre-Olivier Maquart et Denis Richard, entomologistes
Rencontre suivie d’une séance de dédicace à la boutique du musée

Avec la complicité de la revue La Salamandre

Plus d’informations sur le site du :

Musée des Confluences

Mini-monstres, les invisibles

MMini-monstres, les invisibles

Exposition 7-12 ans, à visiter en famille

Présents sur notre corps, des milliers d’insectes et d’acariens partagent notre quotidien depuis toujours. Parmi eux, poux, puces, tiques ou encore mouches. Tous participent à l’équilibre d’un écosystème que nous sommes en train de dérégler.

L’exposition invite petits et grands à se glisser dans la peau d’un scientifique qui, grâce au microscope, vient percer le mystère de ce monde minuscule. Transportés à l’échelle de « petites bêtes », basculez dans un monde parallèle, celui de l’infiniment petit.

Plus d’informations sur le site du :

Musée des Confluences