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Économie circulaire et environnement | Visages de la science

ÉÉconomie circulaire et environnement | Visages de la science

Diplômée en 2021 de la formation d’ingénieur agronome de VetAgro Sup, Margaux Colombin a reçu en fin d’année 2022 le prix de mémoire de fin d’études de la fondation Xavier Bernard et de l’Académie d’Agriculture de France. Grâce aux différents stages et projets menés lors de sa formation d’ingénieur, elle a notamment développé un fort intérêt autour de l’économie circulaire et l’environnement, sujet central de son mémoire de fin d’études qui porte sur l’évaluation de différents dispositifs basés sur la méthode normée « Analyse de Cycle de Vie » (ACV) pour l’affichage environnemental des produits alimentaires.

Représentant un quart de l’empreinte carbone des ménages, l’agriculture et l’alimentation font partie des secteurs prioritaires pour la transition écologique et l’affichage environnemental [1]. Actuellement en cours de finalisation, suite à l’expérimentation de 2021, le dispositif d’affichage environnemental pourrait permettre d’informer les consommateurs sur les impacts environnementaux potentiels d’un produit ou d’un service. Ce dispositif serait basé sur l’ACV ou Analyse du Cycle de Vie, qui est l’outil le plus abouti en matière d’évaluation globale et multicritère des impacts environnementaux. Cette méthode normalisée de l’ACV permet de mesurer les effets quantifiables de produits ou de services sur l’environnement [2].

 

Dans le cadre d’un projet « PEPEAT (performance environnementale des produits alimentaires) » mené par l’ADEPALE, la CITPPM et le CTCPA lors de l’expérimentation nationale de 2020-2021, Margaux Colombin a réalisé son mémoire de fin d’études autour de la problématique de l’évaluation des différents dispositifs basés sur la méthode normée « Analyse de Cycle de Vie » (ACV) pour l’affichage environnemental des produits alimentaires. Grâce à la constitution de groupes de travail avec la CITPPM et l’ADEPALE et de sous-groupes composés de 14 industriels de différents secteurs (plats préparés en conserve, poissons fumés, poissons conserve, plats traiteurs frais, légumes frais en conserve et surgelés), les missions que Margaux Colombin a réalisées durant son stage de fin d‘étude consistaient à proposer et tester, sur la base de 12 produits alimentaires, des dispositifs d’affichage environnemental tout en prenant en compte les retours des entreprises impliquées. Elle a également analysé et cartographié la base publique Agribalyse 3.0 (la base de données environnementales de référence sur des produits agricoles et alimentaires) répertoriant les impacts de près de 2500 produits alimentaires afin de réaliser un plan d’actions pour les travaux d’amélioration sur 2022 au CTCPA.

« Lorsque Julie Mardon, responsable de l’option Sa’innov, (spécialisation de 3e année) m’a proposé de participer à ce prix, j’ai été très motivée par ces sujets d’actualité qui me tiennent également à cœur. Cela a été une belle opportunité de porter un mémoire pluri-thématiques mais aussi un message fort dans un contexte où les enjeux climatiques devraient être sur le haut de la pile ! […] » déclare Margaux Colombin.

 

Les résultats des travaux et les suites envisagées

Le dispositif d’affichage environnemental des produits alimentaires de demain se veut robuste, transparent, opérationnel et compréhensible pour le consommateur à travers des données en arrière-plan, une méthode et un format d’affichage adaptés.

Sur la base de 12 produits alimentaires, les tests réalisés lors du projet PEPEAT ont montré qu’un score unique calculé à partir du seul socle ACV (Analyse du cycle de vie) ne permettait pas de différencier des produits au sein d’une même catégorie (intra-catégorie) ni de valoriser les démarches d’éco-conception. Ce score unique est calculé à partir de la méthode ACV EF (Environmental Footprint) qui agrège en une note globale des indicateurs d’impacts environnementaux. Afin de pallier ces limites, des tests ont été couplés avec des indicateurs complémentaires de « biodiversité » et « engagement environnemental des entreprises » tout en prenant en compte des labels et certifications.

De plus, l’analyse de la base publique Agribalyse 3.0 a souligné l’importance d’améliorer les données d’amont agricole (regroupant l’itinéraire de production agricole, en sortie de ferme), de recettes, de procédés de transformation et des emballages. L’ADEME et le Conseil Scientifique de l’expérimentation a capitalisé les travaux de l’ensemble des 19 projets, afin de proposer un rapport au Parlement. Cela a été le point de départ afin de proposer d’ici fin 2023 un dispositif officiel d’affichage environnemental pour les produits alimentaires.

« L’ingénieur sait d’adapter à toutes les situations : cette phrase, que nous avons souvent entendue, est finalement véridique : je ne connaissais pas spécifiquement ces thématiques d’évaluation environnementale même si j’avais pu les côtoyer dans un des modules de mon cursus. Pourtant j’ai pu m’adapter sans de grandes difficultés ! La rigueur, la gestion de projet collective, la recherche documentaire et la motivation ont été la clé d’entrée pour réaliser ce travail ! » nous confie Margaux.

 

Une reconnaissance par l’Académie d’Agriculture de France

Alliant une multitude d’aspects (environnement, agro-alimentaires, agriculture) et d’acteurs (centres techniques, fédérations, représentants d’industries agroalimentaires etc.), ce sujet a été une belle opportunité pour notre diplômée de comprendre les enjeux autour de l’affichage environnemental.

« Ce prix est une belle récompense et une vraie reconnaissance pour mon travail réalisé sur 6 mois. C’est un honneur d’avoir pu partager ce travail pour finalement être primée à l’Académie de l’Agriculture de France. » souligne Margaux Colombin.

Biographie

Native de la région parisienne, Margaux Colombin a intégré la formation d’ingénieur agronome sur le campus agronomique de VetAgro Sup après avoir suivie une classe préparatoire BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre). Au travers de sa formation à VetAgro Sup, Margaux a pu découvrir le monde de l’agronomie et évoluer vers des thématiques qui lui tenaient à cœur, telle que la réduction de nos impacts environnementaux en agissant sur les secteurs agricoles et alimentaires. En dernière année, Margaux s’est spécialisée en agroalimentaire en suivant l’option Sa’innov et a choisi de réaliser ses projets autour du développement durable. Investie dans la vie associative du campus agronomique, elle a été secrétaire du BDE en 2019 et coach pompom en 2e année. Margaux poursuit son investissement au service de l’école en enseignant un cours sur l’ACV aux étudiants ingénieurs agronomes de la spécialisation Sa’innov.

Vetagro sup

Tout savoir sur le cerveau

TTout savoir sur le cerveau

Manifestation internationale, la Semaine du Cerveau revient chaque année au mois de mars. Au programme : conférences, ateliers, spectacle, portes ouvertes et rencontres, pour tout savoir de cet organe incroyable et rencontrer les scientifiques qui explorent au quotidien les mystères de notre cerveau. Depuis plusieurs décennies, les recherches sur le cerveau connaissent un essor considérable, avec des découvertes spectaculaires à toutes les échelles, de la compréhension de ses mécanismes de développement aux dernières méthodes d’imagerie permettant de visualiser l’ensemble du fonctionnement cérébral.

SSemaine du cerveau 2023 – « Mon cerveau explore le monde »

La Semaine du Cerveau 2023 de la Métropole de Lyon s’est déroulée du 8 au 27 mars et s’est placée sous le thème : « Mon cerveau explore le monde ». Ce formidable organe nous permet de traiter les informations qui nous parviennent à la fois du monde extérieur et de notre monde intérieur.

Pour le monde qui nous entoure, nos sens tels la vision, l’audition, l’olfaction nous informent sur notre environnement et nous permettent d’adapter nos comportements. Cette analyse sensorielle ne repose pas uniquement sur les caractéristiques physiques des stimuli, mais également sur l’interprétation que nous en faisons en fonction de nos mémoires personnelles. Les données du monde extérieur se confrontent immanquablement à celles de notre monde intérieur. Par exemple, un sujet d’étude particulièrement développé depuis quelques années est celui de l’interprétation du regard des autres.  Il contient non seulement de l’information sur l’identité de l’émetteur mais également sur ses intentions et sur son état intérieur (joie, colère, peur…).  Une interprétation erronée du regard de l’autre pourrait être associée à certains troubles psychiatriques comme l’autisme ou la schizophrénie.

Même en absence de stimuli de notre environnement, ou d’attention soutenue, notre cerveau traite en permanence de l’information issue de notre monde intérieur. Les travaux des dernières décennies amènent les chercheurs à se demander si notre cerveau se repose vraiment. Que se passe-t-il à l’état de repos, quand nos sens semblent négliger le monde extérieur ? Que se passe-t-il lors de la concentration mentale, par exemple lorsque l’athlète, dans une immobilité parfaite, simule mentalement l’action qu’il va accomplir plus tard ? Même lors du sommeil profond notre cerveau se repose-t-il vraiment ou continue-t-il à explorer notre monde intérieur ?

Les animations de la Semaine du Cerveau 2023 aborderont plusieurs de ces thèmes qui font l’objet de recherches particulièrement développées dans la Métropole de Lyon. Les rencontres se veulent interactives et nous comptons sur votre participation. Les chercheurs et chercheuses en neurosciences de notre communauté ont préparé des interventions destinées au grand public. Au nom du Comité d’organisation et de nos sponsors je les remercie chaleureusement pour leur engagement.

Rémi Gervais, Professeur émérite, Université Claude Bernard Lyon 1, Conseiller scientifique de la Semaine du Cerveau – Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Lyon 1 / CNRS / Inserm).

Chiffres clés de cette 25e édition : 18 événements en présentiels, plus de 40 scientifiques mobilisés, plus de 1200 participants, un collectif de 11structures organisatrices.

Deux rendez-vous ont été enregistrés >> Voir ou revoir les conférences :

ssemaine du cerveau 2022 – « Vos sens en question »

Vision, audition, olfaction, toucher, douleur… Notre cerveau est alimenté chaque jour par les informations transmises par les différents canaux sensoriels. C’est à partir de ces données, et de celles stockées dans notre mémoire, que nous construisons notre représentation du monde.

Mais quels sont les mécanismes qui sous-tendent au final la construction du « soi » ? C’est une question à laquelle les neurobiologistes tentent de répondre depuis plusieurs décennies. Sur le plan expérimental, la perception s’étudie à plusieurs niveaux que l’on peut appeler « bas niveau et haut niveau ».
Depuis le début du XXIe siècle, les recherches sont davantage consacrées à la perception dite de bas niveau : comment nos capteurs (rétine, oreille interne, muqueuse olfactive…) peuvent-ils interpréter les signaux du monde extérieur et transmettre les informations à notre cerveau ?

Plus récemment, les neuroanatomistes se sont intéressés au traitement dit de haut niveau, en tentant de comprendre la manière dont notre cerveau est capable de traiter des processus complexes, comme la compréhension de la parole, la reconnaissance d’un visage familier, ou encore la catégorisation, l’attention sélective et le caractère émotionnel attribué à un stimulus. Autant de mécanismes indispensables, notamment pour l’apprentissage tout au long de la vie et pour nos interactions avec les autres.
La recherche dans ce domaine s’étend maintenant à l’intelligence artificielle et à la robotique, pour la mise au point de machines autonomes et d’humanoïdes performants.

À l’étude de la perception du monde réel, s’ajoute celle des illusions d’optique et des hallucinations. D’où viennent ces déformations de nos perceptions ou de la production endogène d’images ou de parole, telles que celles observées chez le schizophrène ?

Les chercheurs et chercheuses en neurosciences de la Métropole de Lyon qui s’intéressent à ces questions vous attendent pour partager avec vous leurs découvertes. Au nom du Comité d’organisation et de nos sponsors je les remercie chaleureusement pour leur engagement.

Rémi Gervais, Professeur Émérite en neurosciences, Université Claude Bernard Lyon 1, conseiller scientifique de la Semaine du Cerveau – Centre de Recherches en Neurosciences de Lyon (Lyon 1 / CNRS / Inserm / Université Jean Monnet).

<Semaine du cerveau 2021 – « Moi, mon cerveau et les autres »

Dans l’agglomération lyonnaise, la programmation 2021 était construite autour du fil rouge thématique « Moi, mon cerveau et les autres » : une formule qui résume bien l’évolution des recherches en neurosciences au cours des dernières décennies, et les défis qui animent actuellement la communauté scientifique. En effet, confrontés à l’immense complexité du cerveau, les chercheurs ont d’abord développé des approches expérimentales centrées sur l’étude des fonctions sensorielles et motrices, le « moi », jusqu’à la fin du XXe siècle : mémoire, sommeil, langage, motricité… de vastes territoires d’étude centrés sur la neurobiologie de l’individu. Depuis, les progrès en particulier expérimentaux ont permis de belles avancées dans l’étude et la compréhension du « cerveau social », qui régit nos interactions avec les autres. Par quels mécanismes partage-t-on les émotions ressenties par les autres et comment pouvons-nous deviner leurs intentions ? Certains troubles du comportement social ne seraient-ils pas associés au dérèglement de circuits neuronaux identifiables ? Plus récemment, les neurosciences s’aventurent également du côté des interfaces cerveau-ordinateur, et de l’intelligence artificielle.

Rémi Gervais, conseiller scientifique de la Semaine du Cerveau à Lyon
Professeur Émérite en neurosciences, Université Claude Bernard Lyon 1 – Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard / Inserm / Université Jean Monnet)

>>> Des conférences en ligne pour nourrir votre cerveau

L’édition 2021 de la Semaine du Cerveau s’est déroulée intégralement en ligne. Les rencontres ont été enregistrées et sont disponibles sur la chaîne Youtube de Pop’Sciences. Retrouvez ci-dessous l’intégralité des thématiques et intervenants, ainsi que les liens des vidéos.

  • Changer le corps et l’espace pour sonder et changer l’esprit

Dans le contexte de la recherche en neurosciences cognitives, la réalité virtuelle (RV) offre l’opportunité de créer des situations inédites en laboratoire, tout en permettant de garder le contrôle expérimental rigoureux nécessaire pour mener à bien des expériences dans des condition pseudo-naturelles. Utilisée seule, ou couplée à des outils propres de la recherche fondamentale en neurosciences, elle ouvre la voie à une meilleure connaissance des fonctions cérébrales allant de la perception visuelle 3D, passant par le contrôle moteur, jusqu’au vécu émotionnel et son retentissement sur la distance que l’on met entre nous et les personnes qui nous entourent. Elle nous permet même de changer temporairement l’apparence de notre corps, avec des conséquences parfois sur notre pensée. Autant de puissance réveille fascination et questionnement éthique, deux compagnons inséparables pour l’avenir de l’usage de la RV en sciences. Une conférence est proposée dans le cadre du Festival Science et Manga, organisé par la Bibliothèque universitaire Sciences de l’Université Claude Bernard Lyon 1.

Intervenants : Alessandro Farné, directeur de la plateforme Neuro-Immersion du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, et Jérôme Goffette, philosophe des sciences à l’Université Claude Bernard Lyon 1.

  • Émotions et comportement social

Quel est le lien entre reconnaissance des émotions et comportement social ? La capacité des enfants à reconnaître les émotions (transmission faciale et vocale) est un facteur essentiel pour les interactions sociales, notamment dans le contexte de pathologies génétiques. Que sait-on alors des liens entre reconnaissance des émotions, comportement social et pathologies psychiatriques ?

Intervenante : Marie-Noëlle Babinet, neuropsychologue à GénoPsy – Centre de Référence des Maladies Rares (Centre Hospitalier Le Vinatier) et doctorante au laboratoire Étude des mécanismes cognitifs

  • Binge drinking, les cerveaux qui trinquent

Le binge drinking, qui désigne des comportements le plus souvent groupaux et épisodiques de forte alcoolisation, est un phénomène largement répandu chez les adolescents et les jeunes adultes. Cette pratique, empreinte d’une forte valeur rituelle, n’est pas sans conséquences à court et à long terme sur le cerveau.

Conférence traduite en langue des signes française.

Intervenants : Marc Antoine Douchet, chargé d’études en sciences humaines et sociales, Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, Fabien Gierski, maître de conférences en neuropsychologie, Université de Reims Champagne Ardenne, Benjamin Rolland, professeur des universités praticien hospitalier (PUPH), Centre Hospitalier Le Vinatier, Hospices Civils de Lyon, Centre de recherche en neurosciences de Lyon

  • Cerveau biologique et intelligence artificielle : quels rapports ?

Les algorithmes d’intelligence artificielle font désormais partie de notre quotidien. Ont-ils des similarités avec le fonctionnement du cerveau ? En quoi peuvent-ils contribuer aux recherches en neurosciences ?

Intervenants : Jérémie Mattout, chargé de recherche Inserm au sein du Centre de recherche en neurosciences de Lyon et Emanuelle Reynaud, maître de conférences à l’Université Lyon 2 et membre du laboratoire Étude des mécanismes cognitifs.

  • Une histoire d’intelligence artificielle

Depuis quelques années, on parle beaucoup de l’intelligence artificielle… comme si c’était une nouvelle révolution ! Mais est-ce vraiment le cas ? Qu’est-ce que l’IA et que bouleverse-t-elle tant ?

Intervenante : Amélie Cordier, docteure en intelligence artificielle, présidente de Lyon-iS-Ai

  • Pourquoi ma blague est tombée à l’eau ? Plongée au cœur des mécanismes de la cognition sociale et de la compréhension de l’autre

La cognition sociale est la capacité à comprendre et décoder les émotions et les intentions des autres. Gros plan sur cette fonction essentielle dans les interactions sociales par le biais d’extraits de films ou de séries discutés par des professionnels de la psychiatrie.

Intervenants : Laura Bon, neuropsychologue au Centre Hospitalier Le Vinatier, doctorante à l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod, et Romain Tabone, psychologue au Centre Référent Lyonnais en Réhabilitation et Remédiation cognitive/Centre Hospitalier Le Vinatier

  • Ne parle pas si vite !

Comment notre cerveau s’adapte-t-il à quelqu’un qui parle avec un débit d’avalanche ? Peut-on accélérer sans limite ? Et les locuteurs du japonais, ils parlent vraiment plus vite que nous, non ? Parlent-ils donc moins longtemps pour dire la même chose ? Cet exposé vous dévoile les liens entre débit de parole et rythmes cérébraux et expliquera l’influence des différences entre langues sur la vitesse de parole.

Conférence traduite en langue des signes française.

Intervenants : Véronique Boulenger et François Pellegrino, chercheurs au laboratoire Dynamique du langage

  • Comment notre cerveau apprend-il à faire des maths ?

Les nombres sont partout autour de nous et les compétences en mathématiques deviennent primordiales dans notre société de l’information. Comment les connaissances mathématiques des enfants se construisent-elles, en partie, à travers la vie quotidienne familiale ? Comment notre cerveau arrive-t-il à résoudre sans effort un problème arithmétique tel que “2+3” ? Nous essayerons ici de répondre à ces questions en discutant de l’état des connaissances actuelles sur les neurosciences des mathématiques.

Intervenants : Andrea Diaz-Barriga Yanez, Cléa Girard et Jérôme Prado, membres du Centre de recherche en neurosciences de Lyon

  • Comment sonder les mystères de l’esprit des bébés ?

Notre nature sociale affecte la façon dont nous percevons notre environnement. Par exemple, nous voyons les visages avant toute autre chose. Quels sont les mécanismes cérébraux influençant notre vie sociale, et comment apparaissent-ils ? Des scientifiques illustreront comment les sciences cognitives révèlent les aspects les plus cachés de notre cerveau social qui se développe dès le plus jeune âge !

Intervenant : Jean-Rémy Hochmann, chercheur à l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod

  • Sur les traces de la mémoire

Qu’est-ce que la mémoire et à quoi sert-elle ? Sous quelle forme et où conservons-nous nos connaissances, nos souvenirs, nos habiletés ? Quels sont les liens entre la mémoire et d’autres phénomènes, comme les émotions ou la musique ? Une équipe de chercheurs et chercheuses présente l’état actuel de nos connaissances sur ce sujet fascinant.

Intervenants : Hanna Chainay, Olivier Koenig, Gaën Plancher et Rémy Versace, , membres du Laboratoire Étude des Mécanismes Cognitifs

  • Cerveau et IRM en résonance !

L’essor des neurosciences s’est fait en parallèle de celui l’imagerie. Mais que voit-on sur une image d’IRM, comment est-elle faite, quel sens lui donner ? Les laboratoires d’excellence CORTEX et PRIMES vous invitent à en apprendre davantage sur les liens entre neurosciences et IRM, de la construction de l’image à son interprétation.

Intervenants : Étienne Abassi, doctorant à l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod, Loïc Magrou post-doctorant à l’Institut Cellule Souche et Cerveau, Hélène Ratiney, chercheuse au Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l’Image pour la Santé, Kevin Tse Ve Koon, maître de conférences à Lyon 1, chercheur au Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l’Image pour la Santé, Magalie Viallon, physicienne médicale au CHU de Saint-Etienne, chercheuse au Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l’Image pour la Santé, Fabien Chauveau, chercheur au Centre de recherche en neurosciences de Lyon.

SSemaine du cerveau 2019 – perception, action, mémoire – développement

La 21e édition de la Semaine du Cerveau à Lyon a proposé, du 5 au 20 mars 2019, une plongée dans la recherche en neurosciences, en particulier dans les domaines de la perception, de l’action, de la mémoire ou du développement.

> Les conférences : cliquez ici

> Les podcasts :

 

Le tata sénégalais de Chasselay

LLe tata sénégalais de Chasselay

Saviez-vous qu’il existe une nécropole nationale en pleine campagne lyonnaise ?
Érigé à Chasselay en 1942, ce tata – enceinte fortifiée en wolof – porte la mémoire des 196 tirailleurs sénégalais massacrés par les troupes de l’armée allemande en 1940.
Découvrez l’histoire et l’architecture de ce lieu de mémoire.

Avec Séverine Koprivnik, coordinatrice pédagogique au Mémorial National de la prison de Montluc
Yérim Thiam-Sabine, chercheur spécialiste de l’architecture soudanaise et néo-soudanaise et du bâti en terre, doctorant en histoire de l’art, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

 

 

Plus d’informations sur le site du :

MUSÉE DES CONFLUENCES

Les jeunes et la guerre d’Algérie

LLes jeunes et la guerre d’Algérie

A l’occasion des 60 ans de l’indépendance algérienne et de la fin de la guerre d’Algérie, la bibliothèque met à l’honneur la parole et la place des jeunes dans cette histoire, porteuse de douleurs et de violences, de deuils ou d’espoirs. C’est à travers l’ouvrage de Paul Max Morin, Les jeunes et la guerre d’Algérie et le podcast Sauce algérienne, co-écrit avec Justine Pérez et Maxime Ruiz, que nous aborderons le sujet.

Cette rencontre réunira autour de la table Paul Max Morin, Kahina, Salim et Simon, tous trois témoins dans le podcast.

Présentation détaillée sur l’agenda de la Bibliothèque municipale de Lyon.

L’EMDR, une technique efficace contre les troubles du stress post-traumatique mais qui reste mystérieuse

LL’EMDR, une technique efficace contre les troubles du stress post-traumatique mais qui reste mystérieuse

Alors que le procès des attentats du 13 Novembre révèle l’impact de ce terrible événement sur les victimes et les témoins, nous avons voulu en savoir plus sur l’EMDR, cette pratique étonnante qui permet de retraiter le souvenir de vécus traumatiques.

Pour venir en aide aux victimes des attentats, diverses méthodes sont utilisées. Parmi elles, l’EMDR (de l’anglais Eye Movement Desensitization and Reprocessing, ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires). Cette approche psychothérapeutique (…) se répand en France depuis une quinzaine d’années. Son intérêt ? Elle permet de retraiter le souvenir de vécus traumatiques – attentats, accidents, viols… – y compris de nombreuses années après les faits. Nous avons demandé au Dr Philippe Vignaud, psychiatre à l’hôpital Édouard-Herriot de Lyon (HCL) et chercheur au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL), de nous en dire plus sur cette technique, qu’il pratique lui-même en psychothérapie.

Article de Benoît de la Fonchais à lire sur CORTEX Mag

Neuromythe #6 : apprendre en dormant

NNeuromythe #6 : apprendre en dormant

C’est le grand fantasme de tous les étudiants : que d’efforts évités, que d’heures gagnées s’il était possible d’apprendre en dormant.

Hélas, même si des études récentes ont montré que, dans certaines phases de sommeil, le cerveau était capable de retenir des sons simples ou de faire des associations sémantiques, on n’est pas près d’apprendre une langue étrangère en dormant.

>> Article de Clara Saleri et Malo Renaud d’Ambra à lire sur :

CORTEX Mag

Pourquoi certains se rappellent-ils mieux leurs rêves que d’autres ?

PPourquoi certains se rappellent-ils mieux leurs rêves que d’autres ?

Tout le monde rêve toutes les nuits. Pourtant, si certains arrivent à décrire leurs songes dans les moindres détails, d’autres n’en retiennent que de brefs fragments confus, voire pensent – à tort – qu’ils ne rêvent pas.

Cette inégalité intrigue les neuroscientifiques spécialistes du sommeil : qu’est-ce qui différencie les grands des petits rêveurs ?

>> À lire dans son intégralité sur :

CORTEX Mag

Suivre la voix de l’implicite | Visages de la Science

SSuivre la voix de l’implicite | Visages de la Science

[…]  … la mémoire implicite. Ce domaine tente d’expliquer des apprentissages difficiles à cerner bien qu’expérimentés par tout le monde. « Il peut s’agir de sport, comme le vélo, de la langue maternelle… Ce champ recouvre tous les apprentissages qui ne s’appuient pas sur des règles explicites », précise Dezso Nemeth, chercheur et professeur de psychologie au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon – CRNL.

Pour l’explorer, il combine des méthodes comportementales de la psychologie expérimentale (comme le suivi du regard) et des mesures de l’activité du cerveau (EEG ou IRM).

[…] « Il n’y a pas une mémoire, mais un ensemble de systèmes de mémoire dans le cerveau. Chacun est lié à un type de tâche ou de situation », explique Dezso Nemeth. « Au cours des 20 dernières années, on a découvert que ces différentes structures de la mémoire fonctionnent à travers des processus à la fois coopératifs et compétitifs ». Ainsi, pour assurer l’exécution d’une tâche ou d’un apprentissage, certaines régions du cerveau vont collaborer tandis que d’autres seront mises en sourdine. […]

Extraits de l’article réalisé par Agnès Vernet, pour l’Université de Lyon | Mai 2020

Lire l’article complet sur :

IDEXLYON – Université de Lyon

Les fausses promesses de la lecture rapide

LLes fausses promesses de la lecture rapide

Lire un livre de 400 pages en moins de deux heures : c’est l’épreuve proposée aux candidats du championnat de France de lecture rapide et la promesse alléchante de certaines méthodes.

Mais la science est formelle : ce qu’on gagne en rapidité, on le perd en compréhension…

A lire dans son intégralité sur :

CORTEX Mag

Examens : pour bien réviser, testez-vous !

EExamens : pour bien réviser, testez-vous !

Article paru dans The Conversation – 12/06/2019

Auteurs : Mathilde Lamotte, Université Clermont Auvergne; Céline Darnon, Université Clermont Auvergne et Marie Izaute, Université Clermont Auvergne

Quand on parle d’examens, de contrôles ou de devoirs, on pense aussitôt bulletins de notes, moyennes et admissions dans des formations. Mais si les tests sont un format pratique pour évaluer des performances, leur utilité ne s’arrête pas là. La recherche montre en effet qu’il s’agit d’outils particulièrement efficaces pour apprendre.

En effet, lorsque l’on est testé, on doit produire un effort de récupération en mémoire, c’est-à-dire qu’on doit rechercher activement, dans sa mémoire, l’information précédemment apprise pour la réactiver, la rendre accessible et mobilisable.

Les révisions telles qu’on les conçoit traditionnellement s’arrêtent souvent à la relecture d’un cours ou la rédaction d’une fiche, c’est-à-dire à une exposition plus ou moins fréquente au contenu à apprendre. Or, de nombreuses études ont mis en évidence que c’est justement l’effort de récupération, présent dans le test, non dans la répétition, qui améliore la capacité des individus à se rappeler ultérieurement les informations.

EEfforts de récupération en mémoire

Même si le test est un outil souvent méconnu des élèves, ses effets bénéfiques sont connus des chercheurs depuis longtemps. En 1992, une étude montrait déjà que les étudiant·e·s qui avaient été plus fréquemment testé·e·s sur du matériel à mémoriser (une série de 60 images) obtenaient de meilleures performances une semaine plus tard à une tâche de rappel de ces images.

Ainsi, les étudiant·e·s ayant bénéficié de trois tests immédiatement après la présentation du matériel se souvenaient de plus d’items que ceux n’ayant bénéficié que d’un seul test, lesquels se rappelaient plus d’items que ceux n’ayant pas bénéficié de test du tout. En outre, l’effet du test demeure bénéfique lorsque la performance des étudiant·e·s ayant suivi le test est comparée à celle d’étudiant·e·s s’étant contenté·e·s de révisions classiques.

Dans le même ordre d’idées, des recherches ont montré que, lorsqu’en révisant, on se pose la question « serais-je capable de répondre à cette question lors de l’examen ? », on réalise un « jugement d’apprentissage » qui implique de faire des efforts de récupération en mémoire pour y répondre.

Les études ont montré que ce « jugement d’apprentissage » pouvait s’avérer tout aussi efficace que le test, à condition de se poser la question après un petit délai, généralement de quelques minutes de l’apprentissage. Autrement dit, c’est bien l’effort de récupération en mémoire et non l’exposition répétée aux informations à retenir qui facilite l’apprentissage.

En résumé, se tester régulièrement représente un bénéfice direct indéniable sur l’apprentissage, particulièrement pour la rétention à long terme, au contraire d’une révision sous forme de répétition, dense et condensée, sans test, tel que le « bachotage », dont le contenu risque fort d’être oublié aussitôt l’examen terminé.

DDes erreurs bénéfiques

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, on ne retient pas mieux une information quand elle est facile ou simple à mémoriser. Quel que soit le degré de complexité d’un message, produire un effort est nécessaire pour favoriser un apprentissage de qualité, sur le long terme, c’est-à-dire au-delà de la journée voire plusieurs jours ou semaines après l’apprentissage. Alors, comment faire en sorte de rendre ses révisions efficaces ?

Prenons l’exemple d’un cours ou d’une matière dont on sait qu’il ou elle fera l’objet d’un contrôle de connaissance en fin de semestre ou trimestre, comme c’est le cas lors des examens à l’université ou des épreuves du baccalauréat ou du brevet.

  1. Au fur et à mesure des séquences d’enseignement, nous vous conseillons de vous créer, non pas des fiches de révision, mais des fiches de questions ou « tests » que vous pourrez utiliser lors de votre prochaine séance d’apprentissage.
  2. Ensuite, nous vous conseillons de faire autre chose pendant un moment (pause, travail sur une autre matière…). En effet, le délai est nécessaire pour que l’information soit stockée en « mémoire à long terme ».
  3. Puis, vous allez reprendre les questions créées dans la phase 1 et tout simplement essayer d’y répondre en faisant un véritable effort de récupération en mémoire.
  4. Enfin, vous pourrez reprendre le cours et les réponses données aux questions afin d’en faire une correction. Cette ultime étape permet d’étendre encore le bénéfice du test sur l’apprentissage.

Ce même processus peut être répété pour chaque cours ou leçon. Se tester ne prend donc pas plus de temps que de faire des fiches ou relire son cours. Pourtant, c’est une stratégie beaucoup plus efficace !

En outre, l’usage régulier de tests va présenter des bénéfices indirects. Par exemple, les recherches ont montré que le test permet aux élèves ou étudiant·e·s d’adapter leurs stratégies d’apprentissage ou révisions ultérieures, par exemple en choisissant de travailler préférentiellement les éléments les moins bien retenus.

Notons enfin, que cet usage du test consiste à le considérer comme un véritable outil d’apprentissage. Par conséquent, il ne faut pas craindre de faire des erreurs aux tests. Contrairement à ce que l’on peut parfois penser, les erreurs vont justement contribuer à l’apprentissage.The Conversation

Mathilde Lamotte, Docteure en psychologie cognitive et sociale, Université Clermont Auvergne; Céline Darnon, Professeure de psychologie sociale, Université Clermont Auvergne et Marie Izaute, Professeure de Psychologie Cognitive, Université Clermont Auvergne

 

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.

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