MMobilité : ses enjeux dans la France d’aujourd’hui ©trianglePollution, mobilité, transition écologique…autant de mots qui abreuvent notre quotidien, et auquel ce triptyque est consacré. Dans ce premier podcast nous allons d’abord essayer de comprendre la mobilité en France aujourd’hui. Qui l’organise et pourquoi le transport à un réel impact sur la transition écologique ?Pour cela, nous allons nous entretenir avec Maxime HURE, Maître de conférences HDR en science politique à l’université de Perpignan (CDED Centre du droit économique et du développement) et chercheur associé au laboratoire Triangle. > Écoutez le podcast :https://popsciences.universite-lyon.fr/app/uploads/2025/04/tri3-1_maxime-hure.wav> Lire la retranscription des propos de l’interview :D’abord, pour comprendre la mobilité des personnes en France , tentons de comprendre qui, aujourd’hui l’organise ? Et selon vous, est-ce judicieux, pourquoi ?Maxime Huré – La mobilité des personnes en France est organisée par les pouvoirs publics qui financent la construction des infrastructures comme les routes, les chemins de fer, les aménagements cyclables et piétons, etc… Ces pouvoirs publics élaborent aussi les réglementations et organisent la gestion des services publics de transport, le plus souvent en partenariat avec des opérateurs privés. Alors la particularité française – mais que l’on retrouve également dans d’autres pays européens – réside dans le fait que les compétences des politiques de mobilité sont réparties entre plusieurs niveaux institutionnels : l’Union Européenne, l’État, les régions, les départements, les intercommunalités et les communes. Cette répartition des compétences en France fait suite aux réformes de décentralisation engagées dans les années 1980 et permettent aux échelons locaux d’être à l’initiative de nombreux projets et innovations et de gérer des compétences très élargies. Alors concrètement, pour vous donner un exemple, concernant la gestion des transports à Lyon : les transports collectifs urbains (TCL) sont gérés par le Sytral qui regroupe la Métropole de Lyon et d’autres partenaires, les politiques en faveur du vélo en ville ou encore certaines voiries sont gérés par la métropole de Lyon. En revanche, si vous prenez un TER (Train Express Régional), il s’agit d’une offre de transport pilotée par la région Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec SNCF, y compris pour les lignes ferroviaires qui desservent la métropole de Lyon. Cette fragmentation institutionnelle et politique constitue en soit un objet d’analyse des politiques publiques et soulève de nombreuses problématiques en fonction de chaque contexte territorial.© PixabayEst-il vrai que le transport a un impact considérable sur le changement climatique ? Comment expliquez-vous, ce fort impact des transports en France ? Et, de ce fait, quelles solutions pourrait-on envisager ?M.H. – Il est vrai que la mobilité des personnes et le transport de marchandise si on agrège les deux, représentent 32% des émissions de CO2 en France en 2022. Il s’agit du secteur qui émet le plus de CO2, devant l’agriculture, l’industrie et le bâtiment. Et ce pourcentage en plus ne tient pas compte des émissions de l’aviation, liées aux vols internationaux au départ ou à destination de la France. Donc le problème est que nous n’arrivons pas à diminuer de manière significative ces émissions de CO2 dans les transports, notamment pour atteindre les objectifs de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) visant à réduire de 28% les gaz à effet de serre d’ici 2030.Pourquoi ?M.H. – Cette situation s’explique par de multiples raisons qui relèvent à la fois des difficultés à transformer un système de mobilité lié à notre modèle économique et qui renvoient aussi à des valeurs et des habitudes difficiles à faire évoluer. Par ailleurs, on observe un décalage entre les objectifs de l’action publique et les mesures prises pour atteindre ses objectifs.Cette situation, elle crée un décalage avec les discours vantant la mobilité durable, verte ou propre, pour faire référence à des travaux menés par mes collègues Hélène Reigner, Thierry Brénac et Frédérique Hernandez. Donc, pour le moment, ce que l’on peut dire, c’est que ni l’électrification des véhicules, ni le développement des transports collectifs, assez importants quand même, ni même les récentes politiques en faveur du vélo en ville n’ont permis de diminuer significativement les émissions de CO2 dans le secteur des transports. Et même on peut dire que ces émissions continuent à progresser, c’est là où c’est inquiétant.Alors autre chose, il ne faut pas raisonner uniquement en termes d’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi poser la question sociale de la mobilité et donc celle des inégalités qui renvoit à une question politique sous-jacente. La seule baisse notable par exemple des émissions de CO2 en France lors de ces vingt dernières années, elle est intervenue en 2020, suite aux restrictions de déplacement imposées pendant la pandémie de la COVID-19.Mais cela pose de nombreuses questions : Quels sont les effets de cette période de restriction sur notre système de mobilité ? La réduction de nos déplacements est-elle la seule voie possible pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 ? Qu’est-ce que cela impliquerait pour les populations et les différents milieux sociaux concernés ? Donc dans un monde aux ressources, même de plus en plus limitées, faut-il organiser une régulation, un rationnement des mobilités et à quelle échelle : individuelle ou à l’échelle des territoires, celle des entreprises peut-être aussi ? Cette dernière question est au cœur d’un projet de recherche que nous avons mené avec des collègues du Lab’urba et du laboratoire LVMT à Paris, en partenariat avec le Forum Vies Mobiles.> À suivre…Le deuxième podcast tentera de répondre à la question : comment concilier la dimension écologique des mobilités et leurs enjeux sociaux et économiques …Rendez-vous jeudi prochain !>> Pour en savoir plus :Triptyque – Laboratoire Triangle
RRecyclage des silicones : une initiative pour donner une nouvelle vie aux manchons pour prothèses Prisés pour leur stabilité chimique et leur haute résistance, les matériaux silicones sont omniprésents dans notre quotidien. Toutefois, une fois usagés, peu de chance pour que ceux-ci soient recyclés car l’incinération et l’enfouissement sont privilégiés. Pour François Ganachaud, chercheur au laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymères (IMP) (2), le véritable enjeu de leur recyclage réside autant dans le procédé que dans la chaîne logistique en amont de celui-ci.Avec une société spécialisée dans les silicones pour manchons orthopédiques, COP Chimie, l’IMP tente de donner une autre vie aux silicones issus des déchets de fabrication, à travers une filière de recyclage des rebuts.Le recyclage du silicone : énergivore ?Polymère connu pour ses propriétés de stabilité et de résistance, le silicone est un matériau très indiqué en intégration dans des orthèses ou des prothèses « En orthopédie, l’intérêt du silicone est multiple, en particulier pour les membres résiduels des personnes amputées : c’est une matière qui adhère bien à la peau, sans la léser, qui est souple et permet donc une transition confortable entre la peau et la partie rigide de la prothèse » explique François Ganachaud. Leur recyclage chimique, tel qu’envisagé aujourd’hui par la plupart des acteurs, est onéreux et énergivore. Il consiste à chauffer la matière réduite en granules, à haute température et en présence de différents acides ou bases, pour casser ainsi les liaisons moléculaires et revenir à la molécule de départ. « Une fois ces cycles reformés et purifiés, il faut à nouveau refaire le polymère puis le matériau. C’est à la fois long et coûteux. « Face à l’enjeu énergétique qu’implique la dépolymérisation des silicones, nous proposons une autre alternative. Et si, au lieu de dégrader la matière pour revenir au monomère, on préférait simplement dissoudre le matériau afin de réutiliser ce nouveau mélange plus rapidement ? » (…) >> Rendez-vous sur le site point2bascule.fr pour :LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE
EEau cœur de Lyon – Action scientifique et dépollution Deux actions de mobilisation sont organisées pour une prise de conscience du public aux enjeux de l’Eau (moins d’eau douce, les pollutions de l’eau…) :le 12 avril et le 5 juillet juillet (programme en construction pour cette date-ci)Le public pourra s’engager de différentes façons en participant à un nettoyage du site, en catégorisant les déchets scientifiquement, en découvrant la biodiversité qui nous entoure… Deux journées placées sous le signe de la convivialité, dans un esprit ludique et artistique afin de faciliter les échanges et l’engagement.Ce projet Eau cœur de Lyon est porté par 4 associations locales : Des Espèces Parmi Lyon ; ODYSSEUS 3.1 ; Un océan de vie et RANDOSSAGE, leurs scientifiques et leurs artistes, dans le cadre du Plan d’Accompagnement de la Transition et la résilience de la Métropole de Lyon.Au programme :Nettoyage aquatique et terrestreCatégorisation des déchetsInventaire participatif de la biodiversitéLand art éphémèreAnimations : balade naturaliste, exposition… >> Programme et inscription sur le site :RANDOSSAGE
SSanté[s], une vision globale | Pop’Sciences Mag#14 ©Visée.ALe Pop’Sciences Mag#14 « Santé[s], une vision globale » bientôt disponible !Dans ce 14e numéro, Pop’Sciences Mag a décidé d’interroger la démarche One Health, Une seule santé, un concept qui reconnaît que les santés des humains, des animaux, des plantes et de l’environnement en général sont étroitement liées et interdépendantes. De son principe à sa mise en pratique, comment ce concept peut-il dessiner la santé du futur ?Avec les regards croisés d’historiens, épidémiologistes, politistes, cancérologues, sociologues… interrogeons-nous sur cette nouvelle manière de concevoir la santé. Retrouvez des enquêtes, interviews et reportages-photos qui éclaireront cette problématique. Au sommaire de ce numéro :La santé : un concept pluriel ?HISTOIRE : D’Hippocrate à One Health : quand la médecine intègre l’environnementENVIRONNEMENT : Une exposition permanente à des éléments toxiques ÉPIDÉMIOLOGIE : Surveiller les santés humaine et animale interdépendantesPRATIQUES : One Health et politiques publiques : comment concrétiser cet enjeu de santé mondiale ?ALIMENTATION : Repenser notre système agroalimentaire de la fourche à la fourchetteLa parole aux chercheurs : Faire « One Health » : créer les conditions de l’émergence !La parole aux chercheurs : One Health sur le terrain anthropologique >> Pour découvrir les articles du magazine (à partir du 4 décembre) :POP’SCIENCES MAG#14 >> Pour télécharger la version en pdf (à partir du 4 décembre) :©Visée.ALe Pop’Sciences Mag #14 « Santé[s], une vision globale » a été :Réalisé grâce à la contribution de chercheurs issus des établissements et instituts suivants : Université Claude Bernard Lyon 1, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Université Grenoble-Alpes, École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), Institut national des sciences appliquées Lyon (INSA Lyon), VetAgro Sup, École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE), École nationale supérieure d’architecture de Lyon (ENSAL), Mines Saint-Étienne, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Hospices civils de Lyon, Centre hospitalier universitaire de Saint-Étienne, Centre Léon Bérard.Développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région AURA, du projet LYSiERES²– Sciences avec et pour la société, du projet SHAPE-Med@Lyon et de la CASDEN.>> Soirée de lancement le 4 décembre :Santé : mieux comprendre les expositions environnementales
PPollution de l’air : ces freinages qui nous étouffent Ce n’est pas un brouillard comme les autres. Derrière ses apparences de terme original, celui que l’on surnomme « smog » n’a rien de positif, bien au contraire. Inodore, il trotte au-dessus de nos têtes tel un cocktail dangereux, un mélange toxique de gaz et de particules fines en suspension. Un fléau de santé publique qui touche régulièrement les mégalopoles européennes. Dans le collimateur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ces particules qui tuent prématurément plusieurs millions de personnes chaque année dans le monde. À la source de ces polluants : l’industrie, les transports ou encore le chauffage, au bois notamment.Avec la mise en place de nouvelles lois portées sur ces secteurs, la qualité de l’air en Europe s’est progressivement améliorée ces dernières années. Concernant le secteur des transports, un nouveau type de pollution, encore peu étudiée, préoccupe de plus en plus : celle générée par l’abrasion des freins des véhicules. Au sein du Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures, le LaMCoS (1), la problématique est prise à bras de corps depuis plusieurs années.Selon une étude publiée en 2022 par la revue médicale britannique « The Lancet Planetary Health », la pollution de l’air extérieur entraînerait chaque année dans le monde 4.2 millions de décès prématurés. En cause l’industrie, le chauffage au bois mais également le transport. Dans l’Union européenne, en 2021, on comptait près de 250 millions de véhicules particuliers (+6,5% par rapport à 2017) et près de 30 millions de « véhicules utilitaires » (8.6% par rapport à 2017) en circulation. Un trafic routier qui génère une importante pollution aux particules fines. Paradoxalement, la pollution de l’air générée par les échappements de ces véhicules a globalement baissé ces dernières années, à l’échelle de l’Union européenne, notamment sous la pression réglementaire et grâce à la généralisation des filtres à particules (FAP) devenus obligatoires depuis 2011 sur les moteurs Diesel neufs. Désormais c’est une autre problématique qui préoccupe les autorités sanitaires comme les scientifiques : la pollution hors échappement (PHE).(…)>> Rendez-vous sur le site point2bascule.fr pour :LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE
FFaire face aux maladies de société Selon les données du 6e rapport du GIEC, le changement climatique est la plus grande menace pour la santé humaine. Maladies cardiovasculaires causées par les hausses des températures, maladies respiratoires liées à la pollution atmosphérique, maladies animales transmissibles à l’homme causées par l’effondrement de la biodiversité et l’agriculture intensive, ou encore problèmes de santé mentale, avec le développement de troubles anxieux et des traumatismes causés par les catastrophes naturelles. Toutes ces maladies de société ont un trait commun : « Elles sont intrinsèquement liées aux nouveaux modes de vie de nos sociétés industrialisées. C’est un constat difficile, dont il ne faut pas se détourner », ont affirmé Marianne Chouteau et Adina Lazar, enseignantes chercheuses à l’INSA Lyon. À l’occasion du deuxième séminaire « Let’s look up! » en mai dernier, le collectif de chercheurs et d’enseignants-chercheurs de l’INSA Lyon et de l’Université Lyon 1 ont exploré cette thématique.>> Le cas des zoonosesLes dernières décennies ont montré une accélération dans l’émergence de zoonoses, ces maladies qui passent de l’animal à l’homme. Déjà identifié depuis le Néolithique, il est désormais connu que ce mécanisme de contamination peut être à l’œuvre dans différents cas : lors d’un contact direct avec un animal contaminé ; par l’intermédiaire de l’environnement (eau, sols) ; par l’intermédiaire d’un animal vecteur ; ou encore par la consommation d’aliments d’origine animale contaminés. C’est avec la présentation détaillée de cette pathologie bovine que débute la présentation de Thierry Baron1,chef de l’Unité Maladies Neurodégénératives de Lyon. Après des années de recherches sur les maladies à prions, il dirige aujourd’hui des études sur la maladie de Parkinson et autres variants. À travers ses travaux, il a pu montrer que le développement de cette maladie pouvait être favorisé par l’exposition à divers composés naturels ou artificiels comme les pesticides. « Les maladies à prions sont, dans la plupart des cas, considérées comme sporadiques, et leur cause est inconnue. Mais parfois des clusters de malades sont observés localement, il est alors possible d’aller rechercher les déterminants possibles de ces maladies par des enquêtes de terrain », explique le directeur de recherches de l’ANSES.>> Environnement et technologie : les autres déterminants de la santéDans les années quatre-vingt, la crise de la vache folle avait sévi en Europe, causé notamment par la concentration d’animaux d’élevage. La crise avait entraîné des victimes humaines, des milliers de vaches abattues et une crise économique pour la filière bovine, conséquences d’un changement du procédé industriel de fabrication de farines animales. La baisse de la température de cuisson, qui visait à optimiser la qualité nutritive, limiter le coût de production, et réduire l’impact sur l’environnement et le personnel technique, a conduit à une crise de grande ampleur. Ainsi, dans le cas de la crise de la vache folle, la barrière de l’espèce a été franchie : le prion est passé du mouton à la vache, puis de la vache à l’homme via l’alimentation causant 28 décès recensés et confirmés. Intrinsèquement liée à l’organisation industrielle, cette crise a souligné les limites de la logique de performance de nos sociétés. « C’est une illustration de la nécessité de (…)>> Lire la suite de l’article sur le site :Insa lyon
SSanté : mieux comprendre les expositions environnementales / Soirée Pop’Sciences Mag Organisée à l’occasion du lancement du 14e numéro du magazine de l’Université de Lyon, Pop’Sciences Mag Santé[s], une vision globale, cette rencontre aura pour ambition de discuter des liens entre santé et environnement. Nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie. Qu’est-ce qui agit sur notre santé, en dehors des facteurs génétiques et comportementaux (activité physique, tabac, alcool…) ? Cette rencontre met en lumière un concept scientifique récent : l’exposome. Celui-ci fait référence aux différents facteurs environnementaux auxquels chaque individu est exposé tout au long de la vie et qui peuvent avoir un impact sur sa santé (alimentation, air, eau, bruit, pollutions, rayonnements, effets du changement climatique…) : comment les identifier, prendre conscience de leurs conséquences sur la santé et de quelle manière agir pour prévenir leurs effets, à l’échelle individuelle ou collective ?La rencontre-débat proposera un éclairage sur ces questions grâce aux regards croisés de :Fabrice Vavre, chercheur au CNRS en biologie de l’évolution, directeur du laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive, Université Claude Bernard Lyon 1, et membre du bureau de SHAPE-Med@Lyon ;Béatrice Fervers, cancérologue, chef du département Cancer et environnement du Centre Léon-Bérard de Lyon.>> PROGRAMMATION18h30 – Présentation du 14e numéro du Pop’Sciences Mag18h45 – Rencontre – débat avec Fabrice Vavre et Béatrice Fervers19h45 – Discussion avec le publicUn exemplaire du Pop’Sciences Mag #14 vous sera remis dans le cadre de cette rencontre.Événement gratuit – Entrée libre, dans la limite des places disponibles.Cet événement Pop’Sciences/Université de Lyon est organisé en collaboration avec la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.©Pop’Sciences Cette soirée de lancement du Pop’Sciences Mag #14 est l’un des premiers événements qui ouvrent la programmation du Festival de la Santé mondiale à Lyon Le Pop’Sciences Mag #14 « Santé[s], une vision globale » a été :Réalisé grâce à la contribution de chercheurs issus des établissements et instituts suivants : Université Claude Bernard Lyon 1, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Université Grenoble-Alpes, École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), Institut national des sciences appliquées Lyon (INSA Lyon), VetAgro Sup, École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE), École nationale supérieure d’architecture de Lyon (ENSAL), Mines Saint-Étienne, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Hospices civils de Lyon, Centre hospitalier universitaire de Saint-Étienne, Centre Léon Bérard.Développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région AURA, du projet LYSiERES²– Sciences avec et pour la société, du projet SHAPE-Med@Lyon et de la CASDEN.
SSAiNTé@Lyon : un projet transdisciplinaire entre santé et environnement SAiNTé@Lyon : un projet transdisciplinaire qui questionne la relation entre santé et environnementLa pandémie de Covid-19, avec ses controverses médiatisées sur les moyens de prévention (le masque chirurgical, les vaccins), et les stratégies de santé publique adoptées (confinement général), a fait surgir dans le quotidien de la population la thématique de la santé, des épidémies, de ce que l’on était prêt à faire du respect de la vie individuelle pour surmonter la crise ou l’épidémie.Stéphane Frioux, chercheur au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes – LARHRA, ainsi que Galwen Roques, étudiant en histoire, nous parlent du projet SAiNTÉ@Lyon (pour Santé à Lyon et à Saint-Étienne) : ils travaillent sur le territoire Lyon/Saint-Étienne et questionnent la relation entre santé et environnement à travers la mise en perspective temporelle des problématiques actuelles de risques socio-sanitaires et socio-environnementaux.Est-ce que vous pouvez me parler du projet en quelques mots ?Stéphane Frioux : Le projet SAiNTé@Lyon, c’est un projet pluridisciplinaire avec une forte dimension sciences humaines et sociales, puisqu’il est porté par un historien, moi-même, une professeure de sciences de l’information et de la communication, Isabelle Garcin-Marou, et une géographe, Virginie Chasles.À l’origine, il y avait la question de savoir d’où viennent les préoccupations actuelles sur la relation entre santé et environnement, notamment avec les pollutions : les pollutions urbaines actuelles ou héritées, et de comprendre dans quelle mesure il y avait une prévention vis-à-vis des risques associés à ces pollutions, prévention officielle, pratiquée par les habitants. Nous en sommes au début du projet et il s’est bien lancé avec une complémentarité entre les sites stéphanois et lyonnais.Comment avez-vous rencontré vos co-porteuses ?Stéphane Frioux : Isabelle Garcin-Marou, je la connaissais déjà. On s’était fréquenté au sein d’un des LabEx de l’Université de Lyon « Intelligence des mondes urbains » – LabEx IMU – , et je savais qu’elle avait travaillé autour des risques industriels dans la Vallée de la chimie, notamment en menant des enquêtes sur la perception des risques et des pollutions dans les médias. Elle et moi, nous sommes allés à la journée de présentation de SHAPE-Med@lyon suite à un premier appel à manifestation d’intérêt. Nous avons appris qu’il y avait un projet en germe du côté de Saint-Étienne sur les territoires miniers et post-miniers portés par Virginie Chasles. On a pris contact avec elle et on a décidé de fusionner les deux projets pour avoir quelque chose de plus ambitieux, même si c’était des projets d’amorçage. Ensuite, nous avons fait la réponse à projet en se répartissant les moyens demandés.[…]>> Lire l’article completEn 2022, le projet SHAPE-Med@Lyon (Structuring one Health Approach for Personnalized Medicine in Lyon), a été lauréat du Programme d’Investissement d’Avenir 4 « ExcellencES » de France 2030. SHAPE-Med@Lyon est avant tout une belle réussite collective qui fédère 12 partenaires : les universités Claude Bernard Lyon 1 (UCBL) et Lumière Lyon 2, les Hospices Civils de Lyon (HCL), le Centre Léon Bérard, le Centre hospitalier Le Vinatier, VetAgro Sup, CPE Lyon, avec les organismes nationaux de recherche Inserm, CNRS, INRAE, Inria et le Centre International de Recherche sur le Cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
LLife RECYCLO : vers une meilleure gestion des ressources en eau | Un dossier Pop’Sciences Alors que le recyclage des eaux usées est encore peu présent en Europe et en France, la start-up lyonnaise TreeWater lance un projet de recyclage des eaux usées à destination des blanchisseries. Avec Pop’Sciences, suivez toute l’aventure du projet Life RECYCLO.Article rédigé en septembre 2022Dans le cadre du projet européen Life RECYCLO, la société TreeWater, une start-up lyonnaise issue du laboratoire DEEP de l’INSA Lyon, développe un procédé de traitement et de recyclage des eaux usées pour le secteur de la blanchisserie. L’objectif ? Proposer une meilleure gestion des ressources en eau et réduire le déversement de substances polluantes dans le milieu aquatique. Un projet qui prend place en France, en Espagne et au Luxembourg de 2021 à 2024.Partenaire du projet de septembre 2021 à février 2024, Pop’Sciences vous propose de suivre toutes les avancées, les péripéties et les réussites de ce projet au sein de ce dossier mis à jour au fil de l’eau.>> Le dossier :#1 – Recycler les eaux usées de blanchisseries : le projet Life RECYCLO Alors que le recyclage des eaux usées est encore peu présent en Europe et en France, la start-up lyonnaise TreeWater lance un projet de recyclage des eaux usées à destination des blanchisseries. Partenaire du projet, Pop’Sciences vous explique : découvrez le projet Life RECYCLO.#2 – Construire une machine à recycler l’eau : mode d’emploi Pop’Sciences vous emmène découvrir les coulisses de la fabrication du système de recyclage des eaux usées, un procédé innovant. Suivez pas à pas le développement de la technologie RECYCLO.#3 – Sommes-nous d’accord pour laver notre linge avec de l’eau recyclée ? Dans le cadre de ce projet, s’est posée la question suivante : cela est-il acceptable, à la fois pour les gérants et les clients de blanchisseries, de laver du linge avec de l’eau recyclée ? Retrouvez dans cet article les résultats de l’enquête sur la perception sociale du projet. #4 – Recyclage de l’eau : de la théorie à la pratique Des enjeux de la protection de l’eau à la mise en place du premier prototype, l’aventure du projet Life RECYCLO a été filmée et a donnée lieu à un documentaire en 3 épisodes.>> Retrouvez toutes les ressources du dossier : Life RECYCLO | Un dossier Pop’Sciences
RRecycler les eaux usées de blanchisseries : le projet Life RECYCLO | #1 Dossier Pop’Sciences Life RECYCLO Alors que le recyclage des eaux usées est encore peu présent en Europe et en France, la start-up lyonnaise TreeWater lance un projet de recyclage des eaux usées à destination des blanchisseries. Partenaire du projet, Pop’Sciences vous explique.Article rédigé en février 202242 millions de m3 par an, c’est la quantité d’eau utilisée dans le secteur de la blanchisserie en Europe. Un chiffre non-négligeable, d’autant plus dans un contexte de réchauffement climatique où cette ressource va être amenée à être réduite drastiquement. C’est pour tenter de répondre à ce problème que le projet Life RECYCLO a vu le jour. Lancé en septembre 2021 par la société TreeWater, il fait partie du programme LIFE de la Commission européenne, qui finance les initiatives dans les domaines de l’environnement et du climat. Il a pour objectif de mettre en place un système de traitement des eaux usées de blanchisseries pour les recycler et pouvoir ensuite les réutiliser.Selon la Commission européenne, les pénuries d’eau vont être amenées à augmenter de 50 % en Europe d’ici 2030. En France, nous en consommons actuellement 148 litres par jour et par personne. Une fois utilisées, les eaux sont traitées puis rejetées dans le milieu naturel. Mais elles ne sont que très rarement recyclées. Dans le monde, la réutilisation des eaux usées est très hétérogène selon les pays. Ce sont généralement les états pour lesquels cette ressource est limitée qui utilisent davantage des procédés de recyclage. Mexico réemploie, par exemple, près de 100 % de ses eaux usées pour l’irrigation. En Israël, le taux de réutilisation atteint 80 %. Mais ces exemples ne sont pas majoritaires. En Europe, alors que l’Espagne et l’Italie réutilisent respectivement 8 et 14 % de leurs eaux, la France n’en réemploie que moins de 1 %. En France, comme dans le monde, le principal usage de ce recyclage est l’irrigation agricole.Recycler les eaux de blanchisseriesOn dénombre environ 11 000 blanchisseries en Europe. Leurs eaux usées finissent le plus généralement dans les réseaux d’assainissement publics et ne sont que très peu réutilisées. Le lavage du linge conduit à l’émission de micropolluants tels que les phtalates (DEHP, DEP…), les phénols, les métaux lourds, les solvants ou les surfactants. Et les stations d’épuration ne sont très souvent pas adaptées au traitement de ces molécules particulières, qui terminent alors leur trajet dans notre environnement. Or, même à faible concentration, ces polluants affectent directement le milieu aquatique, les écosystèmes et donc notre santé. Plusieurs de ces substances sont ainsi des perturbateurs endocriniens, cancérogènes et mutagènes.Station d’épuration © ShutterstockLe projet Life RECYCLO propose de traiter les micropolluants présents dans les eaux usées de blanchisserie afin de permettre leur réutilisation dans le processus de lavage du linge. Le procédé RECYCLO est un système d’oxydation avancée, qui associe le peroxyde d’hydrogène et les rayons ultraviolets. Ces derniers vont transformer le peroxyde d’hydrogène en radicaux hydroxyles : ce sont alors eux qui vont détruire les polluants. Les rayons UV désinfectent également l’eau en parallèle. Ce procédé a pour objectif de réduire la consommation d’eau potable des blanchisseries de 50 à 80 %, mais également d’éliminer 90 % des polluants rejetés par le lavage du linge. D’autres procédés de recyclage existent et sont développés en France et dans le monde. Celui de TreeWater présente notamment les avantages de ne produire que peu de résidus de traitement et de dégrader directement les polluants organiques, contrairement à d’autres technologies qui ne font que les enlever.Des tests, des analyses et une enquête sociologiqueAprès une première expérimentation réussie dans une blanchisserie du Gard, la Blanchisserie Saint-Jean, ce système breveté poursuit son développement. Le but de ce projet est alors d’achever son industrialisation et de tester sa reproductibilité. Il sera ainsi mis en place dans deux autres blanchisseries : la Fundacio Mas Xirgu en Espagne et Klin SARL au Luxembourg. Le système de la Blanchisserie Saint-Jean sera, quant à lui, transformé en laboratoire in-situ pour préparer le procédé aux nouvelles pollutions émergentes, comme les micro et les nanoplastiques. TreeWater, issue du laboratoire DEEP de l’INSA Lyon, et le Catalan Institute for Water Research de Gérone vont alors réaliser des analyses pour étudier l’efficacité du procédé.En parallèle de ces essais techniques, une enquête sociologique sera également menée auprès de blanchisseries et de leur clientèle pour évaluer leur perception de la réutilisation des eaux usées dans ce contexte. Cette enquête est alors conduite par Pop’Sciences, qui s’occupe également de la communication de ce projet, à l’interface entre sciences et société.Le premier prototype sera mis en place à la fin de l’été 2022. Les deux autres prototypes seront installés au début de l’année 2023. Ils seront, ensuite, suivis et étudiés de très près. Les résultats de l’enquête sont, eux, prévus pour l’automne 2022. Un projet à suivre jusqu’en 2024 !>> Pour suivre toute l’actualité du projet :Site de Life RECYCLOVous souhaitez savoir comment fonctionne une machine à recycler l’eau : cliquez iciPPour aller plus loinRéutilisation des Eaux Usées Traitées : un formidable procédé d’économie circulaire, Centre d’information sur l’eau, juin 2020.Réutilisation des Eaux Usées Traitées – Le panorama français, Cerema, juin 2020.Les eaux usées : une ressource inexploitée, Rapport mondial des Nations-Unies, 2017.Fragmentation en eaux douces : sur la trace des microplastiques dans le Rhône, C. Depecker, Pop’Sciences, 2020.