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Nuit européenne des Musées – Faites vos jeux ! Au Musée des Moulages

NNuit européenne des Musées – Faites vos jeux ! Au Musée des Moulages

Les statues du MuMo s’amusent avec vous. Entre un « Qui est ce ? » grandeur nature et une enquête pour démasquer « Qui a volé la tête de Méduse ? », laissez-vous surprendre par cette collection de plâtres qui ne vous laissera pas de marbre.

Jeu « Qui est ce ? » A partir de 5 ans.
Jeu « Qui a volé la tête de Méduse ? » A partir de 8 ans.

Visule Nuit europeenne des musees musee des moulages

Inauguré en 1899 au sein de l’université de Lyon, le Musée des Moulages est aujourd’hui installé dans un ancien local industriel du 3e arrondissement. Initialement dévolu à l’enseignement de l’histoire de l’art et de l’archéologie, il est aujourd’hui également un lieu de médiation et de diffusion des savoirs ouvert sur la cité.
Son exceptionnelle collection rassemble près de 1600 moulages en plâtre, copies fidèles et grandeur nature de célèbres rondes-bosses, bas-reliefs et statuettes. Elle est le reflet de l’évolution de la sculpture occidentale depuis la Grèce archaïque jusqu’au XIXe siècle. Une sélection de 200 moulages est actuellement présentée le long d’un parcours thématique.

Plus d’informations ici

Site du programme des Nuits européennes des musées

Atelier : Sculptures Mathématiques

AAtelier : Sculptures Mathématiques

Du papier, des ciseaux, un peu de scotch, un peu de patience et de magnifiques sculptures mathématiques vont voir le jour ! Nous construirons des ballons, des œufs et plein de surprises ! Vous pourrez repartir avec vos œuvres.

 

>> Plus d’informations et inscription :

 La semaine des mathématiques à la mmi 

Regards croisés sur l’exposition Eleutheria! au Musée des Moulages

RRegards croisés sur l’exposition Eleutheria! au Musée des Moulages

Retour sur l’exposition Eleutheria! Retour à la liberté, grâce à une série de vidéos dédiées à des œuvres du Musée des Moulages de l’Université Lumière Lyon 2.

En 2021, les Grec.ques fêtent le bicentenaire de leur révolution et de leur lutte pour l’indépendance face à l’empire ottoman. Cette dernière a eu notamment pour conséquences d’ouvrir aux archéologues européens les portes des trésors de la Grèce antique, connus jusqu’alors principalement par les textes anciens et les récits de voyageurs.
À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, les nations européennes se dotent d’institutions, de méthodes et de moyens qui vont contribuer au développement de l’archéologie comme science, à la redécouverte de sites prestigieux et à l’étude des productions artistiques et techniques.

>>> Une série de quatre vidéos ont été réalisées sur des œuvres clef dans la redécouverte de la Grèce antique :

PPour aller plus loin

Les Presses universitaires de Lyon et MOM éditions ont co-édité le catalogue de l’exposition, Eleutheria ! Retour à la liberté, dirigé par Sarah Betite et Hélène Wurmser.

Le processus de co-création artistique

LLe processus de co-création artistique

Créer de l’art à l’université n’est pas un acte anodin. La parole d’enseignants-chercheurs et d’artistes ouvrent quelques pistes de réflexion à ce sujet au travers du documentaire LE PROCESSUS DE CO-CRÉATION ARTISTIQUE réalisé par Vincent Noclin.

Accueillir un artiste à l’université est bien plus que la mise à disposition d’un lieu : il s’agit d’accompagner l’artiste avant, pendant et après sa résidence. Cet accompagnement redistribue les cartes du projet initial, de sa réalisation et in fine de la création artistique. De nombreuses parties prenantes internes et externes à l’institution accueillante interviennent dans la mise en place du projet : les services supports techniques (immobilier & logistique, informatique, audiovisuel & multimédias, édition, sécurité, évènementiel) mais aussi administratifs (juridiques, financier, etc), le service coordinateur (affaires culturelles  &  équipe d’étudiants médiateurs) et pour ce dernier, sa capacité à fédérer toutes ces énergies. Mais si le projet existe grâce au soutien politique et institutionnel, il ne saurait exister sans l’engagement individuel des femmes et des hommes ; ils sont le socle et les leviers indispensables. Ce sont elles et eux qui font le projet.

L’accueil d’un artiste à l’université se pense, s’organise, se réoriente et se co-construit. Ce que les regardeurs, de l’ objet final, matériel ou immatériel, n’a pas obligatoirement conscience et ne voit pas nécessairement. Accueillir l’artiste consiste donc à lui faciliter l’accès à des espaces, mais surtout à créer du lien, à mettre en relation et travailler avec des étudiants, des enseignants, des enseignants-chercheurs, à mobiliser les différentes forces vives de l’université : politique, pédagogique, juridique, technique, administrative… Cet accueil est donc protéiforme, multitâche, spécifique et exigeant.

En résidence à l’université Jean Moulin Lyon 3 durant l’année universitaire 2021-22, dans le cadre du partenariat de l’établissement à la Biennale Hors Normes – 9e édition, Catherine Ursin a investi le campus universitaire de la Manufacture des Tabacs et partagé son univers artistique, ses œuvres et performances aux étudiants, aux personnels et au grand public devenus spect(acteurs) des installations, performances et créations.

Durant un an et demi, Vincent Noclin s’est immergé dans l’univers de Catherine Ursin, afin de retranscrire à travers ce documentaire le processus de co-création artistique qui s’est construit durant cette résidence à l’Université Jean Moulin Lyon 3. De son atelier à Paris à la salle d’exposition de la Manufacture des Tabacs, ce film évoque les questionnements, doutes et engagements de l’artiste qui s’est lancée dans cette aventure mouvementée avec une grande bienveillance et générosité.

Le documentaire est accompagné d’un livret rédigé par le professeur Lawrence GASQUET, conçu et réalisé par Catherine URSIN qui invite à prolonger et élargir la réflexion à travers écrits, croquis, notes et photographies, CATHERINE URSIN, L’EMPRISE DES SENS :

 

« Sans relâche, Catherine Ursin questionne le vivant. Au-delà du bien et du mal, aux prises avec la matière, l’artiste plasticienne interroge ses sensations, ses intuitions et sa raison. Les corps qu’elle façonne sont des corps souffrants, désarticulés, fragmentés, désublimés ; à la fois singuliers et universels, ils semblent s’abîmer dans la douleur, avant qu’elle puisse les réparer, les suturer, et les faire revivre. Catherine Ursin sculpte, peint, pratique l’art vidéo et la performance, et donne à voir ce qu’il y a de plus secret en nous, ce qui nous habite, ce qui nous hante, ce que nous incorporons et ce qui paradoxalement nous incorpore. »

Lawrence GASQUET

Article rédigé par Vincent Noclin

>> Retrouvez le documentaire ici :

Jeanne de Boulogne : portrait d’une jeune mariée infortunée | Collections & Patrimoine

JJeanne de Boulogne : portrait d’une jeune mariée infortunée | Collections & Patrimoine

Portrait de Jeanne de Boulogne

©J.-P. Cherinian – Université Lumière Lyon 2

#histoiredunmoulage

Le MuMo, ce n’est pas qu’une collection d’antiques ! Le musée conserve un riche fonds d’œuvres médiévales et modernes, dont le portrait de Jeanne de Boulogne.

Le portrait en pied de Jeanne de Boulogne (1378-1424) a été réalisé pour orner la cheminée monumentale du Palais des ducs d’Aquitaine et des comtes de Poitiers (ex-palais de Justice de Poitiers – salle des pas perdus) à l’occasion de son mariage avec le duc de Berry, frère du roi de France, en 1389. Si cette statue est aujourd’hui perdue, la cheminée, œuvre de Guy de Dammartin, reste un des plus beaux témoignages encore visibles de gothique angevin dans l’architecture civile.

L’original a disparu mais le Musée des Moulages de l’Université Lumière Lyon 2 abrite une copie en plâtre de l’œuvre. Elle a été réalisée à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle, et se trouve dans la section consacrée aux portraits (inv. M203).

La jeune femme est représentée à l’âge de 12 ans, l’année de son mariage au Duc de Berry*, d’une quarantaine d’années son aîné. Son port de tête est dégagé, sa coiffure particulièrement riche en ornements contraste avec la surface lisse de son front haut. Ses cheveux, tressés de chaque côté de son visage sont couverts d’une coiffe brodée de losanges dans lesquels se logent de petits quatre feuilles. L’ensemble est ceint d’une couronne sur laquelle des perles s’agencent autour de pierres.

Cette statue était accompagnée de plusieurs autres, notamment de Charles VI et Isabeau de Bavière, le roi et la reine, neveu et nièce par alliance de Jeanne, ainsi que Jean de Berry, son époux. La représentation du couple royal côtoyant le couple ducal permet d’insister sur les liens familiaux qui les unissent, mais permet aussi au duc de Berry de montrer sa proximité avec le roi et son rôle important dans la gestion des affaires du royaume.

Isabeau de Bavière portait un costume et des atours très semblables à ceux de Jeanne de Boulogne. Néanmoins, on note une légère individualisation des visages : Isabeau a des lèvres plus pincées, un nez plus camus, une courbe des sourcils plus sévère. Si ce sont avant tout des portraits d’une position sociale (ce qui explique la richesse des atours, l’insistance sur les motifs décoratifs), ce sont donc aussi des portraits de femmes en particulier.

Son mariage avec Jean de Berry ne vient que camoufler le fait que ce dernier s’était largement approprié les terres que Jeanne avait héritées de son père. Veuve en 1416, elle se remarie au peu recommandable Georges de la Trémoille*, qui la dépouille encore un peu plus de ses biens.

L’inventaire réalisé par Gilles Chomer au Musée des Moulages dans les années 1970 indique comme provenance de ce buste la mention « MSC » : Musée de Sculpture comparée, actuelle Cité de l’Architecture et du Patrimoine.

En effet, notre moulage dériverait de celui conservé dans cette institution, qui conserve une reproduction de la statue originale en pied (MOU.01002). On s’aperçoit ici de l’un des intérêts majeurs de la pratique du moulage : conserver la trace d’œuvres disparues, en plus de pouvoir les reproduire.

Jeanne de Boulogne

©Léo Reynolds

Le revers du buste nous permet de comprendre un peu mieux les techniques de moulage. La structure du buste est creuse, soutenue par un étai métallique qui permet de lier la tête au piédouche (la base).

Moulage - Jeanne de Boulogne

©Jean-Paul Cherinian – Université Lumière Lyon 2

Le portrait de Jeanne de Boulogne, particulièrement élégant, fait rayonner l’art médiéval au sein de la section dédiée aux portraits au MuMo : venez l’admirer dès la réouverture du musée !

Glossaire

*Jean de France, duc de Berry (1340-1416) : Frères de Charles V, Jean de Berry règne sur son duché tel un prince sur son état, avec une certaine autonomie, malgré les révoltes auxquelles il est confronté. Associé au règne de Charles VI, son neveu surnommé « le roi fou », il a un poids important dans la gestion des affaires du royaume, avant d’en être écarté par le roi en 1415. Il est resté célèbre pour son mécénat : on lui doit la construction de pas moins de dix-sept châteaux et hôtels, ainsi que la réalisation de manuscrits remarquables, telles les Très Riches Heures du Duc de Berry des frères Limbourg, aujourd’hui conservées à Chantilly, dans la bibliothèque du musée Condé.

*Georges de la Trémoïlle (1384-1446) : Issu d’une famille très prestigieuse, il grandit à la cour de Bourgogne. Il est célèbre pour avoir été un compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, qu’il fait entrer à la cour de Charles VII. L’historiographie l’a cependant longtemps dépeint comme le traître qui a livré la Pucelle aux bourguignons.

Lina Roy – Musée des moulages, Université Lumière Lyon 2

Musée des moulages

Une Afrique en couleurs

UUne Afrique en couleurs

Loin des clichés en noir et blanc et des sculptures admirées pour leurs formes et leur patine sombre, cette exposition vous propose une immersion dans une Afrique où la couleur est reine.

Plus d’informations sur le site du :

Musée des Confluences