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Semaine du Cerveau | Édition 2025

SSemaine du Cerveau | Édition 2025

Le cerveau à tous les âges

Pour sa 27e édition, la Semaine du Cerveau 2025 de la Métropole de Lyon se place sous le thème : « Le cerveau à tous les âges ». De la naissance au grand âge, notre cerveau ne cesse d’évoluer !

La connectivité du cerveau se met en place progressivement jusqu’à l’âge de 25 ans environ. Le cerveau n’a donc pas atteint sa pleine maturation à l’adolescence, ce qui laisse le jeune individu particulièrement fragile. Cela s’observe par exemple par des comportements parfois dangereux et des addictions, notamment aux écrans. Heureusement, dans la grande majorité des cas, cette évolution se fait dans des conditions optimales. Cependant, avec l’âge les performances de notre cerveau diminuent naturellement ou peuvent être fortement altérées par les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Les neuroscientifiques et les thérapeutes proposent donc désormais des approches novatrices pour ralentir le déclin cognitif et moteur, qu’il soit naturel ou pathologique. Pour combattre ces altérations, certaines activités comme les jeux vidéo ou des jeux mathématiques peuvent avoir un effet bénéfique, ainsi que l’activité physique notamment chez les personnes âgées. Une bonne qualité de sommeil s’avère également essentielle.

Les maladies liées au défaut du neurodéveloppement sont rares mais peuvent avoir de graves conséquences et sont associées par exemple à l’autisme et à certaines formes de schizophrénie. Les recherches actuelles tentent de mieux caractériser ces déficits et de mettre au point des traitements pour les atténuer.

Les animations de la Semaine du Cerveau 2025 aborderont plusieurs de ces thèmes qui font l’objet de recherches particulièrement développées dans la Métropole de Lyon. Les rencontres se veulent interactives et nous comptons sur votre participation. Les chercheurs et chercheuses en neurosciences de notre communauté ont préparé des interventions destinées au grand public. Au nom du comité d’organisation et de nos sponsors je les remercie chaleureusement pour leur engagement. À toutes et à tous, bonne Semaine du Cerveau 2025

Rémi Gervais, professeur émérite, Université Claude Bernard Lyon 1, Conseiller scientifique de la Semaine du Cerveau
Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Lyon 1 / CNRS / Inserm)

 

LLa programmation dans l’agglomération lyonnaise

RETROUVEZ TOUS LES DÉTAILS DE LA PROGRAMMATION SUR LE SITE DE LA SEMAINE DU CERVEAU

Lundi 10 mars

Mardi 11 mars

Mercredi 12 mars

Mercredi 12 et jeudi 13 mars

Jeudi 13 mars

Vendredi 14 mars

Samedi 15 mars

Lundi 17 mars

Mercredi 19 mars

Jeudi 20 mars

Mardi 25 mars

 

> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de :

 la Semaine du Cerveau 2025

PPour aller plus loin

 

L’alpinisme, un loisir qui a toujours été élitiste | The Conversation

LL’alpinisme, un loisir qui a toujours été élitiste | The Conversation

Le youtubeur Inoxtag est en pleine tournée médiatique pour promouvoir le documentaire racontant son ascension de l’Everest. Un exploit sportif pour certains, une pratique privilégiée pour d’autres. L’occasion de revenir sur les origines de l’alpinisme, pratique qui a pris son essor au sein de la bourgeoisie anglaise du 19e siècle.

C’est presque impossible de l’ignorer. Le youtubeur français Inoxtag, 22 ans, a gravi l’Everest. Il le raconte dans un documentaire d’abord diffusé en salles, où il a comptabilisé 340 000 entrées en 24 heures seulement, puis mis en ligne sur sa chaîne YouTube, où il a déjà été visionné vingt millions de fois.

Si le jeune homme assure vouloir promouvoir le dépassement de soi à travers le récit de son ascension, certains commentateurs n’ont cependant pas manqué de critiquer le fort coût économique comme écologique que représente l’ascension de l’Everest.

Alors l’alpinisme est-ce un goût de l’effort ou bien un simple loisir d’hommes riches et privilégiés ? Regardons un peu comment cette discipline est née afin d’y voir plus clair.

Les précurseurs : des bourgeois de l’Angleterre victorienne

L’esprit de l’alpinisme a été forgé dans l’Angleterre victorienne de l’Alpine Club, le premier club alpin au monde, créé en 1857, près de vingt ans avant son équivalent français, le CAF (Club alpin français).

Des membres de l’Alpine club à Zermatt, dans les Alpes suisses, en 1864. | © Wikimedia

Même si cela peut paraître surprenant au vu de la topographie britannique, ce sont bien des bourgeois anglais, à la pointe de l’alpinisme (dans les Alpes, mais aussi dans le Caucase ou l’Himalaya) jusqu’à l’entre-deux-guerres, qui lui ont donné ses codes et ses valeurs.

Pourquoi l’Angleterre ? Plusieurs facteurs se conjuguent pour y expliquer la naissance de l’alpinisme : un contexte de paix intérieure (quand la France est marquée par des troubles politiques), l’apparition d’une nouvelle classe bourgeoise issue de la révolution industrielle, férue d’exploration et abreuvée de l’idéologie impérialiste de l’époque ; mais aussi marquée par des valeurs sportives inculquées dans les écoles et universités destinées aux garçons des élites sociales, aux « gentlemen ». En effet, le sport moderne apparaît en Angleterre à la même époque.

Le développement des transports favorise dans un premier temps l’arrivée de ces conquérants d’un genre nouveau dans les Alpes, dont ils escaladent la grande majorité des sommets vierges pendant leurs congés estivaux, car la plupart travaillent – comme hommes d’affaires, avocats ou juges, professeurs, médecins, toutes ces professions prestigieuses de l’époque.

Ils se tourneront ensuite vers des massifs plus éloignés où ils chercheront, là encore, à « faire des premières ». Parmi eux l’Everest, dont l’accès est fermé aux autres nations pendant les années 1920 et 1930, période intense d’expéditions britanniques (infructueuses) sur la montagne.

Aujourd’hui encore, en Angleterre comme en France, les alpinistes sont issus de milieux qui restent globalement favorisés, malgré une démocratisation de la pratique depuis ses débuts élitistes.

Une pratique élitiste

L’esprit de cette pratique recoupe ainsi les valeurs et idéologies de ces hommes de la bonne société, dont le club est non seulement resté longtemps fermé aux hommes des classes moyennes et populaires, mais aussi aux femmes… jusqu’en 1974 en ce qui concerne l’Alpine Club.

Au premier rang de ces valeurs, on retrouve le fair-play, appris par la pratique du sport, et qui consiste dans l’alpinisme à se battre de manière loyale, « à armes égales », contre l’adversaire (la montagne) en faisant en sorte que l’issue du combat (atteindre le sommet ou non) ne soit pas jouée d’avance. Pour cela, on restreint le recours à certaines aides artificielles : pitons, oxygène, etc. L’éthique actuelle de l’alpinisme conduit toujours à préférer des ascensions avec le moins d’appuis possibles, comme le « style alpin » en Himalaya.

On retrouve également la défense d’un idéal d’exploration et de conquête, toujours très présents de nos jours dans l’idée que le grand alpinisme doit ouvrir des itinéraires ou des sommets nouveaux (voir par exemple l’exploit inédit des 14 sommets de 8000 mètres en moins d’un an, réalisé en 2019.

Les qualités viriles et masculines sont valorisées dans l’esprit de l’alpinisme originel – c’est une dimension qui apparaît dans le taux encore très faible de femmes parmi les grands alpinistes. En France, elles représentent moins de 5 % des guides et moins de 10 % des membres des clubs les plus sélectifs.

Sans oublier la dimension risquée et incertaine de l’alpinisme, vu depuis toujours davantage comme une aventure que comme un simple sport.

Le refus d’un alpinisme commercial et même, pour les puristes, professionnel, est également à noter. Suivant cette perspective centrée sur l’amateurisme, qui était celle des premiers alpinistes, le simple fait de pratiquer pour de l’argent excluait les guides de l’alpinisme, quand bien même ils étaient respectés « sportivement » par leurs employeurs.

De là découle aussi un rejet de l’autopromotion et de la médiatisation, considérées comme vulgaires et indignes d’un gentleman.

Ce retour en arrière, aux origines d’un « esprit de l’alpinisme » qui, malgré des évolutions, continue de marquer la manière dont on considère le grand alpinisme aujourd’hui, peut expliquer les débats qui entourent l’ascension d’Inoxtag et, plus souvent que l’inverse, les critiques qui s’élèvent à son égard de la part d’alpinistes appartenant à l’élite de ce sport.

Pour ces derniers, le youtubeur n’a en rien réalisé un exploit. L’ascension de l’Everest par sa voie normale, encadré par des Sherpas et en faisant usage de l’oxygène artificielle et des cordes fixes ancrées sur la paroi, n’est plus considérée comme une ascension difficile depuis une cinquantaine d’années, en témoigne la foule qui se presse au sommet les jours d’affluence, jusqu’à créer des embouteillages. S’il faut néanmoins être en bonne condition physique, pour plusieurs dizaines de milliers d’euros (le prix dépend de la prestation fournie), on peut être emmené par des professionnels au sommet de l’Everest. Le « business » de l’himalayisme est souvent l’antithèse du grand alpinisme.

En effet, aujourd’hui, un exploit dans l’Himalaya consisterait, par exemple à réaliser une ascension nouvelle, c’est-à-dire jamais réalisée auparavant, sans oxygène, sans Sherpa, en « style alpin » (sans corde fixe et en bivouaquant dans la voie), c’est-à-dire dans le respect des principes éthiques – le fair-play – du « grand alpinisme » actuel.

Dans ce contexte, la médiatisation de l’ascension d’Inoxtag, et la méprise qu’elle peut occasionner parmi son public sur ce qu’est le grand alpinisme, fait grincer des dents les himalayistes qui réalisent ce type d’ascensions, bien moins médiatisées et rémunératrices, et plus généralement une élite de l’alpinisme qui en maitrise les codes plus que centenaires.The Conversation

>> L’auteure :

Delphine Moraldo, Sociologue, ENS de Lyon

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original :

The Conversation 

Sport et bibliothèques

SSport et bibliothèques

À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, ce dossier vise à mettre en lumière les articulations originales entre sport et bibliothèques, dans toutes leurs dimensions. Il sera notamment question, au-delà de la valorisation des fonds documentaires spécialisés et des archives, du sport en bibliothèques, des actions culturelles mises en œuvre, de la dimension partenariale, du rayonnement, et des vertus fédératrices du sport en bibliothèque et pour les professionnels des bibliothèques.

 

Dossier thématique du Bulletin des bibliothèque de France, revue consacrée au monde des bibliothèques tous secteurs confondus, de la documentation et des sciences de l’information. Édité par l’Enssib (École nationale des sciences de l’information et des bibliothèques), il s’adresse aux professionnels des bibliothèques, de la documentation et de l’information et, plus largement, à toutes les personnes intéressées par les problématiques qu’il aborde.

>>> Consultez le dossier en ligne ou en PDF :

Enssib

 

©Enssib

 

Sport et science, l’union fait la force

SSport et science, l’union fait la force

Durant tout le mois d’août, le CNRS vous invite à découvrir son exposition « Sport et science, l’union fait la force », en lien avec les laboratoires près de chez vous.

Comment la science peut-elle profiter aux athlètes professionnels et aux amateurs ? Que faire pour les amener au sommet de leurs performances ? Pourquoi s’intéresser au rôle du sport dans nos sociétés ? Le CNRS encourage ses laboratoires à croiser leurs expertises dans toutes les disciplines. L’objectif ? Aider les sportifs à briller sur les podiums mais aussi contribuer au bien-être de toutes et tous.

Et pour clôturer l’exposition, rendez-vous le samedi 31 août pour les Conférences embarquées, l’événement estival du CNRS.

>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site :

cnrs

Exposition « Sport et science, l’union fait la force », panneau 14/20 | © TIMC-UMR5525

Améliorer les performances des athlètes en fauteuil roulant

AAméliorer les performances des athlètes en fauteuil roulant

Comment optimiser la performance des athlètes en fauteuil roulant lors des compétitions de para athlétisme ?
Pour répondre à cette question, Maxime Michel, doctorant au Laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes – LTDS, explore deux leviers d’amélioration : d’une part, le contact entre le pneu du fauteuil et la piste d’athlétisme, et d’autre part le contact entre le gant de l’athlète et le fauteuil au moment de la propulsion de la roue.

>> Pour lire l’article, rendez-vous sur le site :

école centralE Lyon

La convergence du sport et des sciences | À l’approche des JO

LLa convergence du sport et des sciences | À l’approche des JO

À l’approche des Jeux Olympiques de Paris, Pop’Sciences vous propose d’explorer les liens entre le sport et la science. En découvrant ou en redécouvrant les ressources qui lie les domaines tels que la physiologie, la biomécanique et la nutrition, elle offre un éclairage sur les performances athlétiques.

>> Les ressources :

>> Le Pop’Sciences Mag sur le sport : Pop’Sciences Mag n°5 – Ce qui dope le sport (PDF)

Depuis l’Antiquité, toutes les civilisations sont traversées par un appétit féroce pour le jeu. Une appétence qui s’est intensifiée à partir de la fin du XIXe siècle, dès lors que ce « jeu » s’est mué en « sport ». La pratique sportive n’a depuis jamais cessé de se démocratiser et la performance de s’institutionnaliser. Le sport est devenu une expérience populaire qui suscite un engouement social et économique si intense, qu’il est difficile d’y échapper.

©Pop’Sciences

Les articles du Mag n°5 :

Les Échappées inattendues | Sport : entre réel et imaginaire

LLes Échappées inattendues | Sport : entre réel et imaginaire

Le Festival Les Intergalactiques accueille les Échappées inattendues, la science racontée par le CNRS, le temps d’un débat grand-format « Sport : entre réel et imaginaire » le dimanche 21 avril.

Le sport de haut niveau peut être vu comme un véritable laboratoire de la performance humaine. Cette performance sportive dépend de plusieurs facteurs intrinsèquement liés, qu’ils soient physiques, psychologiques, génétiques ou technologiques.

L’expertise scientifique a pris une place de choix dans l’entraînement des sportifs et la course à la performance, mais nourrit aussi toute la culture Science fiction depuis des décennies.

Ensemble, échangeons sur le sport d’hier et de demain !

Intervenants :

Rencontre animée par : Pierre Henriquet, médiateur scientifique et facilitée par Donatelle Liens, illustratrice.

Pour en savoir plus :

Intergalactiques et monde de la recherche

Ces recherches et cette conférence immersive ont été financées en tout ou partie par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).

Aux origines des salles de sport | Cycle Pouilloux 2023-2024

AAux origines des salles de sport | Cycle Pouilloux 2023-2024

L’essor des concours et de la culture athlétique dans les cités grecques de l’Antiquité a favorisé le développement d’édifices consacrés à l’entraînement sportif. La palestre était à l’origine un simple terrain d’exercice, dont le sol était ameubli à la pioche pour éviter aux athlètes de se blesser.

D’un aménagement rudimentaire, la palestre devient à l’époque classique un bâtiment doté d’une cour intérieure et de portiques desservant différentes salles, dont un vestiaire et un bain. La palestre du gymnase de Delphes a longtemps été considérée comme le plus ancien exemple de ce type de monument, mais sa datation aux années 330 av. J.-C. est aujourd’hui sujette à caution. Des fouilles récentes à Érétrie ont d’autre part permis d’identifier une palestre qui remonte à la fin du Ve s. et fait écho à deux dialogues de Platon mentionnant à la même période la palestre athénienne du Lycée. À partir de sources archéologiques, iconographiques et textuelles, cette conférence propose de retracer la genèse de ce type d’édifice emblématique de l’équipement public des cités grecques, en revisitant notamment les exemples d’Amphipolis, d’Athènes, de Délos, de Delphes, d’Érétrie et d’Olympie.

Intervenant : Guy Ackermann de l’université de Genève, chercheur associé au Laboratoire IRAA -Institut de recherche sur l’architecture antique.

>> Pour aller plus loin : bibliographie sélective (proposée par la bibliothèque de la MOM à partir de ses collections).

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de la :

MOM

Science, Sport et Santé : la trilogie gagnante !

SScience, Sport et Santé : la trilogie gagnante !

Chaque année, la Fête de la science rassemble des esprits curieux et passionnés au cœur d’événements scientifiques et éducatifs…

L’édition 2023, organisée le 13 octobre à la Faculté de Médecine de Saint-Étienne en collaboration avec le Centre Ingénierie et Santé de l’École des Mines de Saint-Étienne, a permis de faire découvrir au grand public les liens étroits entre le sport, la santé, et les avancées scientifiques. Le succès de l’événement a été le résultat d’une collaboration fructueuse entre une dizaine de chercheurs engagés, qui ont partagé avec enthousiasme leurs découvertes et avancées dans des domaines cruciaux pour notre bien-être collectif.

Au programme : des ateliers interactifs pour petits et grands, des présentations de recherche médicale vulgarisées, des rencontres avec nos chercheurs… Le tout dans une ambiance décontractée propice à des échanges passionnants. La journée a permis à l’Institut Régional de Médecine et d’Ingénierie du Sport (IRMIS) d’ouvrir ses portes : une plateforme technique où médecins et chercheurs explorent la motricité de patients et de sportifs de haut niveau grâce à des outils de pointe.

L’os vivant : la fragilité du vivant à toutes les échelles, dans l’espace et le temps

À travers une imagerie originale et innovante développée au laboratoire SAINBIOSE, il est possible d’observer la vie cachée du squelette de mammifères à différentes échelles : macro, micro, nano. Autrement dit, on découvre les intentions du vivant ! Les mouvements, les interactions, les interfaces, les résistances, les déplacements, la circulation de l’information, le cycle de la vie à la mort. Il s’agit d’images en super résolution permettant des impressions en grand format pour mieux voir l’environnement des cellules dans le squelette, les ostéocytes. Ils habitent dans des porosités intimes et forment un réseau complexe et connecté ou diffuse et circule un liquide interstitiel avec ses minéraux et ses molécules qui transportent l’information biologique. Voir le squelette « vivant », grâce à un procédé technique qui le rend transparent, s’en étonner et se questionner sur le rôle des ostéocytes, ces cellules cachées, qui stockent, filtrent, tamponnent les minéraux essentiels à la vie, c’est tout simplement fascinant ! Ces cellules qui nous regardent, fragiles et cruciales. Comme nous, elles sont dépendantes des accélérations environnantes, des stimulations cardiaques, de la gravité terrestre et des stimulations mécaniques en tension et compression. Le réseau des ostéocytes, pour conserver sa fonction biologique, est hydraté, dynamique et se renouvelle sans cesse. Il construit, entretient et répare les matrices intimes de son environnement. Il nous montre les intentions du vivant à toutes les échelles, dans l’espace et le temps, nous l’avons compris, en équilibre fragile.

Scientifiques et sportifs réunis

Au cœur des débats, la physiologie du sport et de l’exercice a été mise en lumière par nos chercheurs en dévoilant les mystères des réponses physiologiques de notre corps à l’effort, offrant ainsi des clés pour optimiser les performances sportives et promouvoir une vie saine. Les travaux scientifiques conduits par l’équipe de recherche ont pour objectif d’étudier et comprendre, à l’aide d’approches neuromusculaires, modélisées, de physiologie intégrative et de biologie du muscle, les déterminants de l’aptitude physique et de la fatigue aiguë ou chronique, chez des sujets sains (entraînés ou non, soumis à des conditions extrêmes ou contraintes particulières), âgés, pathologiques (maladies multisystémiques, neurologiques, neuromusculaires et hématologiques), en situation de handicap moteur, ou temporairement invalides/limités dans leur vie quotidienne (post intervention chirurgicale, séjour en réanimation). Dans ce cadre, des méthodes innovantes de thérapie ou d’intervention utilisant l’activité physique, la vibration localisée, la stimulation neuromusculaire et/ou l’hypoxie intermittente sont mises en œuvre.

Les enjeux de la prévention en santé

L’événement a permis de sensibiliser les visiteurs aux enjeux de la prévention en santé, soulignant l’importance de comprendre les mécanismes sous-jacents aux maladies et aux affections. Les chercheurs ont plaidé pour une approche proactive, mettant en avant des stratégies préventives pour une population en meilleure santé. Certaines pathologies ont été abordées lors de cette journée et avec elles, la nécessité de parler de prévention comme une démarche indispensable dans le domaine de la santé publique.

Saviez-vous que …

…l’environnement mécanique peut avoir un impact sur le développement de l’arthrite ? Des modèles in vitro et in vivo ont permis de montrer que la décharge mécanique permet de prévenir le développement de l’arthrite, avec une réduction de l’inflammation et de la perte osseuse associée. Une augmentation de l’exercice physique semble au contraire aggraver l’arthrite, par induction d’une inflammation en premier lieu.

L’ostéosarcopénie, c’est quoi exactement ?

…lorsqu’une personne présente à la fois une diminution de la densité osseuse (comparable à l’ostéoporose) et une réduction de la masse musculaire (similaire à la sarcopénie). Ce double problème entraîne des symptômes comme une fragilité accrue des os, une faiblesse musculaire, et malheureusement, un risque élevé de chutes. Quels sont les facteurs de risque ?

  • L’âge : en vieillissant, nos muscles et nos os tendent naturellement à s’affaiblir.
  • L’inactivité physique : sans mouvement régulier, nos muscles et nos os peuvent se détériorer plus rapidement.
  • L’obésité : un excès de poids peut cacher une perte de masse musculaire et compromettre la qualité de nos os.
  • La cigarette : fumer réduit la densité osseuse et peut affecter la santé musculaire.

Quant à la prévalence, de nombreux seniors sont touchés par cette condition, bien que beaucoup ne soient pas diagnostiqués. Mais ne vous inquiétez pas trop ! Il y a des solutions. Les traitements comprennent des médicaments pour renforcer les os et les muscles, des thérapies physiques pour améliorer la mobilité, et des interventions non médicamenteuses comme une alimentation adaptée.

>> Pour en savoir plus :

Université Jean Monnet – UJM

Du génie mécanique pour les cyclistes olympiques

DDu génie mécanique pour les cyclistes olympiques

Les athlètes ne sont pas les seuls à préparer les Jeux Olympiques 2024. Si Gabriel Lanaspeze, diplômé de l’INSA Lyon et docteur en génie mécanique, n’est pas un habitué des vélodromes, il a tout de même consacré ses trois dernières années de thèse à optimiser la transmission par chaîne des cyclistes de piste français. Inscrits dans le cadre du programme « Sciences 2024 » dont l’objectif est d’accompagner les athlètes français dans leur quête de titre aux Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024, les travaux de Gabriel Lanaspeze ont participé à répondre aux enjeux techniques posés par la fédération de cyclisme. Car les cyclistes sur piste de très haut niveau, lancés à vive allure, peuvent s’en remettre aux lois physiques et mécaniques pour optimiser leurs performances.

Vos travaux de thèse s’inscrivent dans le cadre d’un vaste programme de recherche collectif dédié à l’accompagnement des athlètes français dans leur quête de titres aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Pourriez-vous résumer les grandes lignes du programme ?
L’idée du programme Sciences 2024 est de faire remonter les questions des sportifs, entraîneurs et techniciens, jusqu’aux laboratoires de recherche scientifiques français. La Fédération Française de Cyclisme (FFC) s’est adressée, entre autres structures de recherches, au LaMCoSpour répondre théoriquement et expérimentalement à certaines problématiques techniques et mécaniques auxquelles les coureurs peuvent être régulièrement confrontés. Un des enjeux principaux de ce programme est l’interface entre la communauté scientifique et celle des sportifs. En effet, les enjeux sont différents entre les deux mondes. Parfois, il peut y avoir des incompréhensions, des priorités différentes ou des résultats qui peuvent s’avérer intéressants pour un scientifique et qui n’est pas vraiment celui attendu par un entraîneur. Ce sont deux mondes très différents qui essaient de communiquer à travers Sciences 2024. Il y a un vrai enjeu de vulgarisation et de communication !

Vos travaux ont principalement porté sur le cyclisme sur piste, un sport où la science mécanique est, en raison de l’influence du matériel utilisé, assez importante. Les enjeux mécaniques doivent être nombreux ?
Effectivement, le cyclisme sur piste est une discipline très différente des autres disciplines comme les compétitions sur route, BMX ou VTT. D’abord, les coureurs évoluent dans des conditions très contrôlées, en vélodrome. (…)*

Lire la suite de l’interview

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[1] Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (INSA Lyon/CNRS/UdL).