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Inclusion dans l’enseignement supérieur pour les personnes avec des troubles du neurodéveloppement : constat et perspectives

IInclusion dans l’enseignement supérieur pour les personnes avec des troubles du neurodéveloppement : constat et perspectives

L’inclusion dans l’enseignement supérieur constitue un principe essentiel visant à assurer un accès équitable à l’éducation pour tous, quelles que soient leurs différences et leurs besoins spécifiques. C’est non seulement une question de justice sociale, mais aussi un impératif pour valoriser pleinement les talents et les contributions de chacun au sein de la société.

Parmi les groupes nécessitant une attention particulière figurent les personnes présentant des troubles du neurodéveloppement (TND) tels que les troubles du spectre autistique (TSA), le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), les troubles dyslexiques (DYS), et d’autres encore. Leur nombre croissant dans l’enseignement supérieur souligne l’importance de répondre adéquatement à leurs besoins. Cependant, malgré les efforts déployés, il est évident que l’enseignement supérieur peine encore à fournir les ajustements et le soutien nécessaires à ces personnes. Ces aménagements sont pourtant cruciaux pour leur réussite académique et à plus long terme leur estime de soi. Face à ce constat, il est important de se demander pourquoi cette situation persiste. Quels sont les défis rencontrés par les personnes atteintes de troubles du neurodéveloppement lorsqu’elles évoluent dans l’enseignement supérieur ? Comment pouvons-nous faire évoluer les pratiques et les perceptions pour favoriser une véritable inclusion ?

Dans le cadre de ce webinaire, nous aurons l’opportunité d’entendre différentes perspectives grâce à nos deux intervenants: Alexandre Arbey, maître de conférences et lui-même concerné par les TSA, partagera son point de vue en tant qu’enseignant-chercheur, tandis que Michel Allouche, responsable du SESSAD les Passementiers, nourrira notre réflexion en partant du point de vue des étudiants qu’il accompagne dans leur parcours scolaire.

Intervenants :

  • Alexandre Arbey, enseignant-chercheur à l’Institut de Physique des deux Infinis de Lyon (IP2I)
  • Michel Allouche, responsable du SESSAD les Passementiers de l’hôpital du Vinatier et responsable partenariat du Centre d’Excellence iMIND

>> Pour accéder au webinaire, rendez-vous sur la page :

iMIND

 

Conférence de Philippe Dufieux sur l’architecte Abraham Hirsch

CConférence de Philippe Dufieux sur l’architecte Abraham Hirsch

À l’occasion de la parution de son ouvrage « Abraham Hirsch. Architecte de la Troisième République à Lyon » aux Presses universitaires de Lyon, Philippe Dufieux donnera une conférence à l’Université Lumière Lyon 2, jeudi 14 septembre 2023, à 18h.

Philippe Dufieux est professeur d’histoire de l’architecture à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon (ENSAL) et directeur d’EVS-LAURe (UMR 5600).

Entrée libre sur inscription : pul@univ-lyon2.fr

En savoir plus sur le site-web de l’Université Lumière Lyon 2

 

L’université doit-elle se mettre au service de l’économie ? Retour sur un débat vieux de plusieurs siècles | The Conversation

LL’université doit-elle se mettre au service de l’économie ? Retour sur un débat vieux de plusieurs siècles | The Conversation

Au Moyen Âge, on observe des liens robustes entre des universités et certaines sphères de l’activité économique. Flickr/Levan Ramishvili 

Depuis le milieu du XXe siècle, les deux principales missions de l’université communément identifiées sont l’enseignement et la recherche. Cependant, il existe une troisième mission, moins connue, qui amènerait l’université à adopter une approche dite « entrepreneuriale », et qui depuis les années 2000 fait l’objet d’un engouement croissant.

Selon les partisans de la troisième mission, l’université doit s’engager – au-delà de ses fonctions d’éducation et de recherche – dans des activités entrepreneuriales, et avoir des impacts bénéfiques sur le développement socio-économique, notamment au niveau local. La troisième mission de l’université consiste ainsi à transférer des connaissances produites dans la sphère académique vers la société, au travers essentiellement de la valorisation de sa propriété intellectuelle, et d’activités d’essaimage, c’est-à-dire la création d’entreprises issues de connaissances universitaires.

Aux États-Unis, la volonté de soutenir la mission entrepreneuriale de l’université s’incarne au travers de la loi emblématique Bayh Dole votée en 1980. Ce texte a été répliqué, en partie, en France en 1999 avec la promulgation de la loi sur l’Innovation et la recherche, et de manière plus ou similaire dans d’autres états de l’Union européenne. Dans les tous les cas, il s’agit de construire des ponts entre d’un côté des savoirs universitaires et de l’autre côté des activités économiques et sociales.

Depuis les années 2000, on observe chez différents acteurs – politiques et économiques – un intérêt accru envers la dimension entrepreneuriale de l’université, la littérature académique notamment en sciences économiques et de gestion s’en est fait largement l’écho. Selon cette perspective, le transfert et la valorisation des connaissances académiques peuvent contribuer à la création d’entreprises, d’emplois, à l’émergence d’innovations (technologiques, organisationnelles, sociales…), et plus généralement à la croissance économique.

LLes universités, des tours d’ivoire ?

Parmi les critiques bien connues adressées aux universités, on retrouve l’argument selon lequel ces dernières seraient enfermées dans des tours d’ivoire, insensibles aux difficultés économiques et aux défis sociétaux. Ces reproches conduiraient à favoriser une ouverture des universités au monde extérieur.

Cependant, l’engouement pour une mission entrepreneuriale est loin de faire consensus au sein de la sphère académique. Nous pouvons regrouper les arguments contre une intensification des liens entre les universités et les activités marchandes dans deux sous-ensembles : premièrement, certains chercheurs restent sceptiques quant à la faisabilité des objectifs associés à cette troisième mission, même au niveau régional.

Deuxièmement, d’autres chercheurs font part de leurs craintes concernant la qualité de la recherche scientifique : la nature heuristique de la recherche pourrait être affectée par des pressions économiques venant du secteur privé. En d’autres termes, favoriser une recherche appliquée en lien avec des intérêts économiques de court terme pourrait perturber des processus de recherche fondamentale qui visent, à long terme, des répercussions favorables sur l’ensemble de la société et l’économie. Ce dernier argument fait référence au principe de sérendipité, c’est-à-dire de découverte liée au hasard, principe crucial pour de nombreux scientifiques.

UUn vieux débat

Selon une croyance répandue, l’université entrepreneuriale serait un phénomène relativement récent. Ce terme est apparu en 1983 dans l’ouvrage d’Etzkowitz, qui, dès les années 1980, soulignait la mise en œuvre de transformations majeures dans le monde universitaire. Cependant, des traces de l’existence d’un intérêt porté par les universités à l’environnement économique sont en réalité très anciennes. Le premier signe d’une université dite entrepreneuriale remonte au XIe ou XIIe siècle en France, en Italie et au Royaume-Uni.

Au Moyen Âge, on observe déjà des liens robustes entre des universités et certaines sphères de l’activité économique. Un des objectifs associés à la création d’universités est alors la formation de professionnels qui seraient davantage compétents qu’une partie de l’administration royale et des élites.

Plus tard, à la Renaissance, le mécénat joue un grand rôle dans le financement de recherches scientifiques. De son côté, le début du XIXe siècle est marqué par l’apparition, outre-Rhin, du modèle de Humboldt qui met l’accent sur l’éducation et la recherche comme étant les deux activités clés des universités. L’université de Berlin, créée en 1810 sur la base de ce modèle est considérée comme l’une des institutions d’enseignement et de recherche les plus prestigieuses au monde, générant de nombreux prix Nobel et de célèbres étudiants, tels que Karl Marx, Max Weber, Arthur Schopenhauer, Albert Einstein et Otto von Bismarck. Le modèle de l’université de Berlin s’est largement répandu notamment en Europe continentale.

Bâtiment principal de l’université Humboldt à Berlin
Bâtiment principal de l’université Humboldt à Berlin. Jean-Pierre Dalbéra/Flickr, CC BY-SA

Néanmoins, au cours de la même période, on observe comme un contrepoids, l’émergence d’établissements d’enseignement supérieur purement utilitaristes axés sur l’enseignement, sans préoccupation pour la recherche. L’objectif principal de ces établissements est alors de répondre à des besoins industriels et sociétaux, c’est notamment le cas du modèle des grandes écoles en France.

Cependant, on peut relever le rôle clé joué par les universités lors de la première révolution industrielle : de nombreuses inventions émergent de collaborations entre les universités et l’industrie. Cela a notamment donné lieu à des avancées technologiques majeures apparues en Allemagne dans les secteurs de l’électricité et de la chimie. Au Royaume-Uni, au XIXe siècle, Lord Kelvin incarne à la fois un physicien reconnu et un membre de la direction de la filiale britannique de la société américaine Kodak. Un autre exemple illustre français demeure celui de Marie Curie, lauréate de deux prix Nobel, et à l’origine d’une toute nouvelle industrie.

Ce n’est qu’au cours du XXe siècle, après les deux guerres mondiales, un changement conséquent se produit avec l’apparition d’un certain éloignement entre le monde universitaire et le monde industriel. Les universités semblent moins enclines à se rapprocher des entreprises privées, notamment pour y trouver des financements. Cela est dû, au moins en partie, à la forte croissance, à la fois des activités économiques et de la richesse du monde occidental.

En Europe continentale, la perception selon laquelle les missions de recherche et d’éducation doivent être à la fois prépondérantes et corrélées devient une opinion dominante. En effet, à cette époque de nombreux opposants à la valorisation économique de la recherche affirment que recherche et formation représentent le modèle souhaité de ce que devrait être une université. Ils défendent ainsi un modèle d’université indifférent à toute préoccupation économique.

EEt maintenant ?

Finalement, si on considère les siècles passés plutôt que les dernières décennies, la période pendant laquelle les universités ont été étrangères à toute considération sociale et économique demeure assez limitée. Ainsi, il n’y aurait pas eu de passage récent d’un mode de production de connaissances purement académique à un mode plus utilitariste de production de connaissances, comme certains ont pu l’affirmer dès les années 1990. Ces deux modes co-existent simultanément depuis longtemps.

Cependant, leur poids, leurs influences respectives, et leurs configurations varient au cours du temps, en fonction de valeurs sociales, économiques et politiques. Aujourd’hui, les grands défis sociétaux auxquels nous sommes confrontés, tels que la transition écologique, le vieillissement de la population, la souveraineté technologique et industrielle, l’impact de la digitalisation et de l’intelligence artificielle (IA), appellent premièrement à un renouvellement de la réflexion sur les interactions au sein des universités entre recherche, enseignement et engagement entrepreneurial.

Deuxièmement, dans la continuité des travaux sur la recherche et l’innovation responsable (RIR), on peut également s’interroger sur l’importance de construire des relations fortes entre les universités d’un côté et la société de l’autre. En effet, face à des défis complexes, changeants, combinant des enjeux technologiques et sociétaux, et caractérisés par une forte incertitude, la question du rôle et des missions des organisations de création de savoirs tels que les universités, est plus que jamais d’actualité.The Conversation

 

Publié  sur The Conversation le 8 juin 2023

Valérie Revest, Professeure des universités en sciences économiques, centre de recherche Magellan, iaelyon School of Management – Université Jean Moulin Lyon 3 et Jean-Régis Kunegel, Docteur en économie, Université Lumière Lyon 2

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Parlez-nous de… la recherche-création comme dialogue entre les arts et les sciences

PParlez-nous de… la recherche-création comme dialogue entre les arts et les sciences

De plus en plus utilisé dans le monde universitaire, le concept de « recherche-création » renvoie aujourd’hui à des réalités multiples impliquant différents acteurs : artistes-chercheurs, collectifs de travail, partenariats hybrides…

Quels sont les enjeux de ces collaborations interdisciplinaires, qui font le pari d’une fécondation réciproque entre recherche académique et création artistique et entre méthodes scientifiques et liberté(s) créative(s) ? Et quelles sont les questions épistémologiques, théoriques et artistiques qu’elles soulèvent ?

À travers les expériences artistiques et scientifiques de nos invités, l’objectif de cette table-ronde sera d’apporter des pistes de réflexions sur ce que recouvre aujourd’hui le champ de la « recherche-création » : quels ont été les cheminements intellectuels et les évolutions qu’a connues leur pratique ? À quels défis ont-ils été confrontés lors de ce processus ? Et en quoi leurs différentes démarches et intentionnalités s’éclairent réciproquement ?

Les invités conviés à présenter leurs expériences de recherche-création sont issus d’horizons très divers : Mathilde Chénin présentera le projet franco-suisse Bermuda, Yesmine Karray les résidences d’artiste de macsuPlanet et du Centre national chorégraphique de Caen, et enfin David Gauthier interviendra au sujet du réseau national A+U+C.

Cette réflexion, qui se veut ouverte à tous, fera la place belle aux interactions et aux échanges avec le public.

BIBLIOTHÈQUE DIDEROT

Création de Kaouther ZENDAGUI HACHEMI

 

Visite guidée : Du Grand Hôtel-Dieu à l’Université : médecine et sciences dans la ville

VVisite guidée : Du Grand Hôtel-Dieu à l’Université : médecine et sciences dans la ville

 

Le 19e a été un siècle de révolutions médicales et scientifiques, et notamment à Lyon. La médecine lyonnaise s’est longtemps développée à l’Hôtel-Dieu, où a émergé son enseignement au début du 19e siècle. La faculté des sciences, créée en 1835, et l’école de médecine, devenue faculté en 1874, ont rejoint le nouveau palais universitaire bâti sur la rive gauche du Rhône en 1896.

Du Grand Hôtel-Dieu à l’Université, du Discours sur la douleur de Marc-Antoine Petit aux radiographies d’Etienne Destot et à la criminologie d’Alexandre Lacassagne et d’Edmond Locard, suivez les traces laissées par les grands médecins et scientifiques, et embarquez, de la rive droite à la rive gauche, dans le siècle de Louis Pasteur et de Claude Bernard.

Cette visite s’appuie sur la documentation du département d’histoire de l’art de l’université Lyon 2 et les collections du Musée des Hospices Civils de Lyon, pour mieux vous emporter dans les petites et la grande histoire de la médecine et des sciences à Lyon.

 

>> Plus d’informations et inscription :

Only Lyon

 

 

La Manufacture des Tabacs, une Université au passé industriel

LLa Manufacture des Tabacs, une Université au passé industriel

Depuis 2020, les étudiants du master Patrimoine et Musées ainsi que les bénévoles de l’association PatriMuse recherchent, interviewent et montent de toute pièce cette exposition qui revient sur le passé industriel de l’Université Jean Moulin Lyon 3.

Valoriser le patrimoine industriel reste une problématique importante du monde de la culture. Les étudiants y ont mis du leur pour mettre en place cette exposition : recherches documentaires, archives, récolte de témoignages d’anciens étudiants et d’anciens travailleurs de la manufacture…

Tout a été mis en œuvre pour vous proposer une exposition temporaire revenant sur l’histoire et l’architecture de la Manufacture des Tabacs, tout en mettant en valeur la vie ouvrière qui a marqué ce lieu pendant le XXe siècle.

 

BU Lyon 3

 

 

Géologue : la passion du sol, la variété des métiers

GGéologue : la passion du sol, la variété des métiers

Qui n’a jamais ramassé de cailloux en s’interrogeant sur leur matière, leur formation, leur histoire ? Derrière une discipline qui peut paraître poussiéreuse avec ses fossiles, la géologie révèle des champs de connaissance très divers. De la découverte de nos origines lointaines à la découverte d’autres vies ailleurs en passant par la préservation de nos sols et sous-sols, le terrain de recherche et les objectifs sont vastes… Portraits de chercheurs, professeurs et scientifiques qui ont gardé en tête, leurs questions d’enfant !

A la conquête de Mars !

Un amas de cratères sur Mars

Cathy Quantin-Nataf. Passionnée par les montagnes, la petite fille ramassait des cailloux avec intérêt sans même savoir qu’un jour, ce sont les roches de Mars qu’elle découvrirait. Cette enseignante chercheuse, planétologue de 43 ans s’intéresse à la composition des roches sur Mars pour savoir si la vie a pu émerger… Et si oui : où et quand ? « il n’y a pas de végétation sur mars donc la géologie se lit facilement ». Ainsi Cathy a supervisé la mission du choix du site d’atterrissage du Rover (robot -laboratoire) sur Mars. Depuis janvier 2019, l’exploration des roches et la détection des mesures se fait à distance ; aujourd’hui elle fait partie de l’équipe qui analyse les données et les publie dans des revues scientifiques. La terre de Mars abonde de traces d’écoulement d’eau, un environnement qui a sans doute été favorable à l’apparition de la vie. La prochaine mission dite 20-20 menée par une équipe californienne est de ramener des échantillons de Mars sur Terre ! Cathy reste en contact avec les équipes de cette mission quotidiennement.

Quand elle n’encadre pas ses élèves à l’Université, elle est connectée en permanence pour donner ou suivre des conférences. « Peu encouragée par mes professeurs à l’école malgré mes très bons résultats, je ne m’imaginais pas être chercheur. Je n’étais pas non plus férue de science-fiction. C’est à l’Université que l’horizon s’est ouvert. J’ai un master de géophysique puis j’ai poursuivi en doctorat, mon moteur est la connaissance et la science, c’est fascinant d’être exploratrice. C’est comme si j’avais la mission de Christophe Colomb ! ». A la question de se sentir utile, elle répond qu’elle avait hésité avec la médecine car passionnée par les sciences du vivant globalement. En temps d’épidémie de Covid, elle regretterait presque. Ce sont les questions fondamentales qui continuent d’émerveiller Cathy : sommes-nous seuls dans l’univers ? N’y aurait-il pas d’autres combinaisons de molécules dans les matières carbonées pour faire de la vie ?

Pour en savoir plus :

 

A la recherche des tous premiers animaux !

Jean Vannier, paléontologue, son objectif depuis l’enfance : connaître l’origine du monde animal. A 62 ans, la question passionne toujours le chercheur qui fouille les sols datant d’un demi-milliard d’années, période du Cambrien. Cette période est marquée par la découverte des premiers fossiles animaux, des organismes marins. D’abord fixes, ces ancêtres de crustacés appelés ostracodes, se seraient mis à se déplacer. « Les restes fossiles, c’est en Chine, en Russie, au Canada que l’on peut le mieux les saisir » assure Jean. D’abord parti au Japon après son doctorat, il a sillonné le monde à la recherche de gisements et pour établir des collaborations internationales. Les apports de chacun et de son équipe ainsi que les technologies redéfinissent le métier né au 19ème siècle où le chercheur œuvrait seul. Aussi lorsqu’un fossile est découvert aujourd’hui, on peut explorer l’intérieur à l’aide de la microtomographie (technique d’imagerie 3D) sans ouvrir ou détériorer l’objet, se réjouit Jean.

La peluche (grandeur nature) représente le plus gros prédateur du Cambrien : l’anomalocaris (500 millions d’années).

La double formation géologie/biologie lui profite : comprendre comment les fossiles ont été conservés et quels sont les minéraux et sédiments qui ont permis de les conserver restent les objets de questionnement du scientifique et pour cela, il se rapproche de la biologie. Pour tester ses hypothèses sur l’origine de la mobilité animale, il doit pourvoir utiliser le génome des espèces actuelles et établir des déductions à propos de l’ADN sur des possibles  liens de parenté entre les espèces. Finalement pour sa thèse, Jean n’aura pas hésité très longtemps entre la tectonique des plaques et les ostracodes, « c’est comme la généalogie, c’est prenant, on reconstitue notre histoire, notre origine ». Et des ostracodes, il y en a même au Parc de la Tête d’Or à Lyon !

Pour en savoir plus :

 

De la recherche appliquée !

Étienne Cossart, ce n’est pas tant le sous-sol que son interprétation paysagère qui est à l’origine de la passion de Étienne Cossart, 41 ans.

Géomorphologue, le chercheur travaille sur l’érosion, il fait rimer ses 2 domaines de cœur : la géographie et la géologie. Ne pensant d’abord pas se diriger dans l’enseignement supérieur et la recherche, Etienne Cossard opte pour la poursuite d’études longues avec une thèse sur l’érosion comme enregistrement des variations glaciaires sur le secteur de Briançon (Alpes du sud), soit : comment la déglaciation a un signal érosif particulier. L’amour de la montagne l’a conduit à s’intéresser à ces questions et à toujours les creuser, comme par exemple, l’origine anthropique (conséquence de la présence humaine) de l’érosion dans les pratiques des viticulteurs et agriculteurs. « Il faut sortir du schéma de causalité binaire, du type : dès qu’il y a des agriculteurs, il y a défrichement, c’est plus complexe que cela ». Préserver la ressource du sol est un défi déterminant et insuffisamment médiatisé d’après lui.

Etienne Cossart étudie dans quelle mesure les signaux érosifs enregistrent les changements climatiques (Alpes, Islande) et les effets de pratiques anthropiques (terroirs viticoles, notamment).

Étienne a été encouragé : sa directrice de thèse tout d’abord puis les rencontres qui jalonnent son parcours, constituent un cercle vertueux pour atteindre ce niveau. Aujourd’hui c’est lui qui forme les étudiants. Professeur des Universités, il encadre leur travail et leur impulse des objectifs. La recherche fondamentale doit être valorisée, elle est utile pour la société et ses enjeux contemporains à savoir : le problème de gestion des ressources des sols, la sensibilisation au réchauffement climatique…  De la recherche fondamentale oui, mais avec des retombées sociales. Les étudiants apprennent à se forger une vision dépassionnée. Avec ses trois casquettes, Étienne jongle entre l’enseignement, la recherche et la gestion de la recherche ; cela lui convient bien, il est très attaché à faire progresser sa discipline… La formation et la diffusion du savoir lui tiennent à cœur.

Pour en savoir plus :

 

Les mystères du temps profond

Guillaume Suan, enseignant-chercheur en géologie, est spécialisé dans les liens entre changements environnementaux et perturbations géochimiques globales dans les temps anciens.

Autre chercheur en géologie : Guillaume Suan

 

MOOC Etudiants dyslexiques à l’université, 3e édition

MMOOC Etudiants dyslexiques à l’université, 3e édition

La 3e édition du MOOC “Étudiants dyslexiques dans mon amphi : comprendre et aider” est lancée ! Les inscriptions sont ouvertes à partir du 10 octobre 2019 et les cours commencent le 21 janvier 2020.

Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas qu’un seul type de dyslexie, elle ne concerne pas que les enfants, et les aménagements existent après l’école primaire et le secondaire. Nous pensons que la formation des enseignants du supérieur au sujet des étudiants dyslexiques est indispensable. Mieux comprendre les mécanismes de la dyslexie, les ressentis des étudiants, la prise en charge par les orthophonistes, et donner des conseils pour aider les étudiants dyslexiques sont les objectifs de cette formation. D’après le rapport Ringard (2000) on estime que 6 à 8 % de la population française est dyslexique. C’est pour cette raison que nous renouvelons le MOOC “Étudiants dyslexiques dans mon amphi : comprendre et aider” pour une troisième édition, après plus de 10 000 inscrits aux éditions précédentes.

https://www.dailymotion.com/video/x6v1hc5

Cette formation en ligne gratuite et accessible à tous s’adresse principalement aux enseignants de l’enseignement supérieur et aux équipes pédagogiques. Les cinq séquences du MOOC peuvent par ailleurs intéresser les étudiants (dys et non dys), les missions handicap, les services de médecine préventive et toutes les personnes sensibilisées au handicap dans le milieu de l’enseignement.

Il est conçu par une équipe pluridisciplinaire composée de chercheurs, praticiens (neuropsychologue et orthophoniste) et membres de missions handicap et médecine préventive de l’Université de Lyon.

Information et inscription

La dyslexie à l’université : nos chercheur.es en parlent

LLa dyslexie à l’université : nos chercheur.es en parlent

 

Pierre a des difficultés à identifier les mots, il a besoin de beaucoup plus de temps pour lire un texte. Son écriture est lente et difficile, il fait de nombreuses fautes d’orthographes. Comme 5 à 8% des français, Pierre est dyslexique. La dyslexie n’est pas une maladie dont on guérit, il faut apprendre à vivre avec, et c’est le quotidien de milliers d’étudiants en France. Pour autant, Pierre ne devrait pas renoncer à faire des études dans le supérieur. Il existe en effet des stratégies de compensation à mettre en place par l’entourage et les équipes pédagogiques. Vous souhaitez mieux comprendre les difficultés rencontrées par votre enfant ? La réussite de tous vos étudiants vous importe ? Ou vous êtes curieux d’en savoir plus sur ce trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture ?

 

Suite à la Semaine du Cerveau 2018, nous vous proposons ci-dessous les vidéos des conférences La dyslexie à l’université : comprendre pour mieux accompagner.

Eddy Cavalli, enseignant-chercheur au laboratoire EMC et membre du LabEx CORTEX, se demande comment les étudiants parviennent à mener leurs études supérieures en dépit de leurs difficultés d’apprentissage.

Les recherches menées par Audrey Mazur-Palandre, ingénieure de recherche au laboratoire ICAR et membre du LabEx ASLAN, montrent notamment que les difficultés des étudiants dyslexiques augmentent en situation d’examen.

 

Les conférences ont eu lieu au grand amphithéâtre de l’Université de Lyon, et ont accueilli environ 150 personnes.

Grâce aux interprètes d’Exaequo interprétation, les conférences ont été intégralement traduites en langue des signes.

68, année historique

668, année historique

Que s’est-il vraiment passé lors de cette séquence singulière de Mai 68 ? Quel a été son impact sur la société française ? Les fameux «événements» s’inscrivent-ils dans un mouvement plus vaste de contestation internationale ?

L’historienne Michelle Zancarini-Fournel revient sur les événements de mai-juin 1968, dont on célèbre cette année le cinquantenaire.

Pour consulter l’intégralité de l’article, rendez-vous sur le site de :

CNRS le Journal

 

Michelle Zancarini-Fournel est professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Claude Bernard Lyon-1, membre du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (CNRS/Univ. Lumière Lyon 2/Univ. Jean-Moulin Lyon 3/Univ. Grenoble-Alpes/ENS Lyon).