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Le biomimétisme pour ré-émerveiller les gens | Visages de la science

LLe biomimétisme pour ré-émerveiller les gens | Visages de la science

Saviez-vous que les technologies GPS s’inspiraient directement du comportement des fourmis ? Jean-Matthieu Cousin, ingénieur INSA Lyon, est chargé d’études industrielles au Ceebios, le centre d’expertise et d’études en biomimétisme en France. Sa mission ? Mobiliser le plus d’acteurs à prendre la voie du biomimétisme pour proposer des innovations durables. Passionné par le biomimétisme qu’il considère comme une vraie philosophie, il souligne l’importance de reconsidérer le vivant, de se reconnecter avec les écosystèmes qui nous entourent afin de s’en inspirer, mais surtout de les préserver. 

 

  • S’inspirer du vivant ou faire avec le vivant ?

« Beaucoup de mots gravitent autour de cette discipline : biomimétique, biomimétisme, bio-inspiration… In fine le dénominateur commun est qu’il s’agit surtout de s’inspirer du vivant pour innover », explique l’ingénieur. Mais plus encore, Jean-Matthieu Cousin considère que l’engouement autour du biomimétisme doit être également considéré comme un appel à challenger notre rapport au vivant.

  • L’inspiration, oui. Mais la préservation avant tout.

Santé, énergie, logement, mobilité, alimentation… Les organismes vivants et la nature deviennent depuis plusieurs années une source d’inspiration importante. Jean-Matthieu souligne l’importance de reconsidérer le vivant et les écosystèmes qui nous entourent afin de s’en inspirer, mais surtout de les préserver.

  • De l’importance de se reconnecter avec le vivant

« Apprenez de la nature, vous y trouverez le futur », avait dit Léonard de Vinci. Une vision que partage l’expert en biomimétisme et qui voit en la nature un formidable réservoir de la nature dont il est urgent de s’inspirer pour innover dans une perspective durable. « Je voudrais que ma discipline aille plus loin et invite les gens à reconsidérer le vivant différemment. Il est important d’aller au-delà d’une approche très utilitariste », confie-t-il au micro des « Cœurs Audacieux ».

 

Jean_Mathieu_CousinJean-Matthieu Cousin, diplômé du département de génie mécanique de l’INSA Lyon était l’invité du podcast « Les cœurs audacieux », un contenu audio proposé par l’INSA Lyon (Saison 2 – Épisode 8).

 

 

ÉCOUTER L’ÉPISODE

 

Trois regards sur le vivant | Escale Tara à Lyon

TTrois regards sur le vivant | Escale Tara à Lyon

La goélette Tara en Antarctique / ©Maeva Bardy – Fondation Tara Ocean

A l’occasion de l’escale de la Fondation Tara Océan à Lyon, une conférence sur Trois regards sur le vivant vous est proposée pour enrichir et décloisonner notre rapport à la nature.

Intervenants :

  • Gilles Boeuf, Professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie, Sorbonne Université, il a été président du Muséum national d’Histoire naturelle de février 2009 à août 2015 et professeur invité au Collège de France en 2013-2014, sur la chaire Développement durable, environnement, énergie et société.
  • Baptiste Morizot, est écrivain et maître de conférence en philosophie à l’université d’Aix-Marseille. Ses travaux, consacrés aux relations entre l’humain et le vivant s’appuient sur des pratique de terrain, notamment de pistage de la faune sauvage. Il défend la possibilité d’établir des relations entre les humains et les autres vivants, qui échappent aux modèles traditionnels (gestion, régulation quantitative, sanctuarisation), sous la forme de ce qu’il appelle une « diplomatie ». Il a écrit Les Diplomates. Cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant (2016), L’inexploré (2023) et, chez Actes Sud dans la collection « Mondes sauvages », Sur la piste animale (2018) et Manières d’être vivant (2020).
  • Philippe Roch, homme politique suisse. Il a dirigé le WWF Suisse puis l’Office fédéral de l’environnement, présidé le comité pour l’Afrique du WWF international, co-présidé le Fonds pour l’environnement mondial et été membre du conseil d’administration de l’UNITAR.

>> Pour en savoir plus sur la conférence et la programmation de l’escale de Tara à Lyon :

Escale Tara à Lyon

La conférence sera également retransmise en direct (inscription en distanciel).

©Fondation Tara Océan

Controverses à l’ère de l’Anthropocène. Période 1 : les rapports contrariés de l’homme à l’animal | Cours public 2023

CControverses à l’ère de l’Anthropocène. Période 1 : les rapports contrariés de l’homme à l’animal | Cours public 2023

>> Présentation

A l’occasion du cours public 2022 « Ruptures à l’ère de l’Anthropocène », qui caractérisaient le renouvellement des rapports de l’homme à l’environnement, nous interrogions la personnification de la nature, où l’animal se retrouvait sujet de droit, soustrait de sa condition d’objet de ce même droit. Dans le cadre des « Controverses juridiques » qui marquent cette ère vraiment très spéciale qu’est l’Anthropocène, nous poursuivons ce questionnement des rapports de l’homme à l’animal, qui restent marqués par une différenciation essentialiste, fruit des rapports particuliers de l’homme à la nature, une construction plutôt qu’une relation « naturelle ».

 

>> Intervenant

Philippe Billet, Professeur agrégé de droit public à l’Université Jean Moulin – Lyon 3, directeur de l’Institut de droit de l’environnement de Lyon (CNRS – UMR 5600 – EVS-IDE) et membre du Labex IMU. Spécialiste de droit de l’environnement, il s’intéresse plus particulièrement aux risques naturels, à la protection de la biodiversité et des espaces naturels, à la protection des sols et au régime juridique des services écosystémiques. Président d’honneur de la Société française pour le droit de l’environnement, il est par ailleurs Président de la Commission « Espaces protégés » du Conseil national de la protection de la nature, Vice-président du Conseil scientifique de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité et membre du Conseil scientifique du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée.

 

>> Vidéo de la 1ère séance : Introduction – Comment penser la Nature dans le droit de l’environnement ?

>> Vidéo de la 2ème séance : Espèces animales protégées.

>> Vidéo de la 3ème séance : Le retour des grands prédateurs.

>> Vidéo de la 4ème séance : La lutte contre les espèces exotiques envahissantes.

>> Vidéo de la 5ème séance : La régulation des espèces dites nuisibles.

>> Vidéo de la 6ème séance : L’animal, être sensible.

 

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la chaine YouTube :

Cité anthropocène

 

Inversion : naviguer à contre-courant dans un monde incertain | Cours public 2023

IInversion : naviguer à contre-courant dans un monde incertain | Cours public 2023

Alors que nous entrons dans l’ère du basculement prédit par le rapport Meadows au Club de Rome, les solutions du développement durable paraissent bien dépassées. Et si l’inversion ouvrait d’autres chemins créatifs, cachés ou contre-intuitifs, pour répondre aux grands défis de notre temps ?

Face à l’impasse de notre système socio-économique actuel, révélé par la multiplication des pénuries, des tensions géopolitiques et sociales, des turbulences écologiques, pourrait-on inverser notre économie, notre droit, nos traditions, notre culture… En un mot, notre monde, et parvenir à un autre équilibre ? En quoi les leçons du vivant peuvent-elles nous aider dans cette inversion ?

Découvrez les 3 vidéos du cours public 2023, proposé par le biologiste Olivier Hamant (ENS de Lyon).

>> Intervenant :

Olivier Hamant est chercheur au laboratoire de reproduction et développement des plantes (École Normale Supérieure de Lyon). A la frontière entre biologie, physique et modélisation informatique, il a publié une centaine d’articles scientifiques, notamment sur la forme des plantes et la biophysique associée. Il a obtenu de nombreux prix dont les lauriers « jeune chercheur » de l’Inra, le prix du magazine « La Recherche », le prix Paul Doisteau – Emile Blutet de l’Académie des Sciences, le prix de la fondation Schlumberger pour l’éducation et la recherche. Il est également chercheur invité à l’Université de Cambridge (Royaume-Uni). En parallèle de ce travail de recherche, Olivier Hamant conduit des actions de formation sur la nouvelle relation de l’humanité à la nature, dans le cadre de l’Institut Michel Serres.

>> Vidéo de la 1re séance : Un monde à l’envers

>> Vidéo de la 2e séance : Un futur déjà obsolète ? 

>> Vidéo de la 3e séance : Remède à la cohérence

 

>> Pour aller plus loin

Découvrir les séances du cours public 2021 de Olivier Hamant : Résilience des vivants

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la chaine YouTube :

Cité anthropocène

 

« L’antibiorésistance est une conséquence du rapport dévoyé qu’entretient notre espèce avec le reste du vivant » | #7

«« L’antibiorésistance est une conséquence du rapport dévoyé qu’entretient notre espèce avec le reste du vivant » | #7

Ressource #7 du dossier Pop’Sciences – CNRS : « Résistance aux traitements : la recherche en quête de solutions »
INTERVIEW de Claire Harpet

Claire Harpet est anthropologue à l’Université Jean Moulin Lyon 3, ingénieure de recherche au sein du Laboratoire Environnement, Ville et Société1 (EVS) et de la Chaire « Valeurs du soin ». Elle étudie les relations qu’entretiennent les sociétés humaines avec le vivant et s’intéresse particulièrement à la résistance aux antibiotiques comme un fait social total.

Dès la découverte des antibiotiques dans les années 1920, leurs inventeurs alertaient sur l’inévitable adaptation des bactéries à ces traitements. À peine un siècle plus tard, on dénombre près de 5 millions de décès annuels associés à l’antibiorésistance. Comment expliquez-vous que malgré cette menace grandissante, celle-ci demeure largement invisible ?

Claire Harpet : Au moment où il découvre la pénicilline, Alexander Fleming prévient en effet que la capacité d’adaptation et de résistance des bactéries est un phénomène naturel qu’il faut anticiper. Elle a effectivement proliféré de façon incontrôlée depuis, rendant un grand nombre d’antibiotiques inopérants pour plusieurs maladies infectieuses, et cela tient à nos choix de société ainsi qu’à nos modes d’appréhender les maladies et de les combattre.

En plus d’être un fait biologique, l’antibiorésistance est donc surtout un fait social. Or, jusque dans les années 2000, elle est restée une problématique peu traitée par les sciences humaines et sociales (SHS), seulement abordée du point de vue biomédical. C’est notamment ce qui explique que nous ayons d’abord cherché à enrayer le problème en essayant de modifier les comportements individuels de chaque patient vis-à-vis de leur médicamentation. Force est de constater que cela n’a pas fonctionné et qu’il faut désormais envisager l’antibiorésistance dans toute sa complexité, en particulier du point de vue des représentations et des pratiques sociales.


Vous venez justement de coordonner la publication de l’ouvrage collectif L’antibiorésistance : Un fait social total (Éd. Quae, 2022). En quoi ce que vous appelez l’ethnomédecine et la prise en compte des aspects sociaux et écologiques peut-elle aider à comprendre l’antibiorésistance et limiter son développement ?

CH : Les SHS, l’ethnologie en particulier, se révèlent pertinentes pour comprendre les structures sociales dans lesquelles nous sommes toutes et tous enchâssés. Lorsqu’on s’intéresse à une communauté du point de vue de l’ethnomédecine, on cherche à décrypter ses représentations sociales, ses croyances et ses pratiques à l’égard de la maladie et du médicament. On va donc s’immerger avec elle et s’intéresser aux contextes culturels, sociaux et écologiques dans lesquels elle vit et interagit.

Communauté de femmes d’Antrema (Côte Nord-Ouest de Madagascar) © Claire Harpet

Ce faisant, nous sommes en mesure de déceler les paramètres sociaux qui concourent à la propagation d’une maladie ou le développement d’un phénomène sanitaire (ici, l’antibiorésistance), mais également de découvrir les pratiques sociales qui permettent de la combattre. Par exemple, le lavage des mains est une pratique simple qui s’applique à l’ensemble des sociétés humaines ; et on retrouve d’autres pratiques, plus spécifiques, comme le grand soin que prend une société d’éleveurs de ne pas boire au même point d’eau que son bétail.

C’est dans cette perspective que je me rends à Madagascar en mai 2023 pour travailler avec les équipes soignantes et les populations, dans la perspective de trouver ensemble de nouveaux moyens d’enrayer la prolifération de bactéries résistantes aux traitements.


On retrouve des traces d’antibiotiques à toutes les échelles du vivant, dans l’eau, l’alimentation, les sols et même dans l’air. Faut-il considérer les antibiotiques comme la marque d’une emprise de l’humain sur son environnement ?

CH : Oui. C’est sans aucun doute un des marqueurs de l’Anthropocène. Il n’y a sur Terre pas un seul territoire exempt de trace d’antibiotique et donc potentiellement d’antibiorésistance. C’est donc un stigmate, durable, de l’impact de notre civilisation sur les écosystèmes.

Il y a eu un bouleversement qui s’est opéré au moment où les antibiotiques ont été conditionnés sous formes de comprimés et qu’ils sont entrés dans la sphère domestique. Ils ont alors, dans les années 1960-70, commencé à faire partie du cadre des ménages au même titre que d’autres médicaments classiques, ne nécessitant plus de passer par la main du médecin pour être administrés (par injection). À partir de ce moment-là, les antibiotiques sont devenus constitutifs de nos quotidiens et on ne peut plus imaginer qu’ils en soient absents. Notre société s’est, depuis, habituée à moins souffrir, à moins bien supporter la douleur et donc à privilégier le remède quasi « instantané » qu’est l’antibiotique.


Il y a également eu une rupture du point de vue de notre alimentation, avec une croissance exponentielle de la consommation de protéines animales. Les pratiques intensives d’élevages mises en place pour « satisfaire » ces nouvelles habitudes ont massivement fait usage d’antibiotiques…

CH : Il est certain que l’élevage intensif a poussé à une sur-administration d’antibiotiques, non pas pour des raisons sanitaires, mais bien pour accélérer la croissance des animaux et gagner en productivité. Ces pratiques ont de facto entraîné une propagation des résistances aux traitements, d’abord chez les animaux d’élevages, puis chez les humains en raison de notre alimentation effectivement très carnée.

L’administration préventive d’antibiotiques pour la santé animale est désormais interdite en France et nous avons constaté une baisse considérable des niveaux d’antibiorésistance pour plusieurs médicaments chez les animaux d’élevage. On constate donc que de nouvelles réglementations peuvent produire des effets positifs et relativement rapides.

Néanmoins, le problème n’est pas seulement sanitaire. Le choix que nous avons fait de produire et d’élever en quantité des animaux pour la consommation humaine a entraîné des déséquilibres écologiques majeurs. Dans leurs rapports, le GIEC2 et l’IPBES3 démontrent très bien l’importance cruciale de faire baisser la part de viande dans notre alimentation et donc sa production. Nous avons perdu 80 % de la biomasse de mammifères sauvages dans le monde et près de 60 % des mammifères actuellement vivants sont des animaux d’élevages.

Le problème est donc systémique et appelle à un changement de paradigme et de pratiques. Pour y parvenir, le concept One Health présente un intérêt majeur selon moi.

Vous évoquez justement dans vos travaux l’importance de l’approche One Health, une seule santé, pour une compréhension holistique de l’antibiorésistance. Que recouvre-t-elle et en quoi est-elle pertinente dans ce contexte ?

CH : Le concept One Health considère sur le même plan la santé humaine, animale et environnementale. C’est un concept fondateur qui oblige l’ensemble des disciplines à travailler de concert pour interpréter et anticiper les risques sanitaires mondiaux et y faire face.

One Health a pris de l’importance au fur et à mesure que les crises zoonotiques se sont faites plus nombreuses et récurrentes (avec comme point d’orgue la pandémie de Covid-19). Ces crises, qui sont provoquées par la transmission de pathogènes entre animaux et humains, montrent qu’une meilleure santé passe par une meilleure compréhension des déterminants écologiques et sociaux mondiaux. Les contacts avec les animaux sauvages et leurs hôtes pathogènes sont en effet de plus en plus fréquents, depuis que nous avons largement anthropisé les écosystèmes planétaires et rogné sur le peu d’espaces de vies qu’il leur reste, notamment en artificialisant les sols et en déforestant à outrance.

En somme, l’antibiorésistance est une conséquence du rapport dévoyé qu’entretient notre espèce avec le reste du vivant. Une approche intégrée et globale, comme celle proposée par le concept One Health, peut aider à enrayer sa prolifération.

Comment concrétiser le vœu que vous formulez d’associer les sciences humaines et sociales, les sciences du vivant et la médecine ?

CH : Je plaide pour mieux prendre en compte la part socioculturelle de l’antibiorésistance, notamment en ce qui concerne la prévention et le diagnostic. Autrement dit, je suis convaincue que la situation ne s’améliorera que si les populations locales sont mieux impliquées dans la recherche de solutions.

Il faut donc décloisonner les disciplines et les manières de faire de la science en adoptant une approche « émique ». Il s’agit, autrement dit, d’impliquer les populations locales dans le projet scientifique. Et l’anthropologie est particulièrement bien outillée pour ce faire. Il faut, par exemple, reconsidérer l’importance des thérapies locales et traditionnelles qui ont pu être réduites au silence au moment du processus colonial et de l’hégémonie de la médecine conventionnelle. Cette médecine « traditionnelle » a pourtant comme vertu d’être immédiatement identifiée et adoptée par les populations natives du territoire, et on mesure de plus en plus le côté bénéfique de permettre à chaque médecine d’avoir sa part d’implication dans un parcours de soins. Cette situation n’est pas seulement vécue hors frontière. Elle existe aussi et de manière de plus en plus prégnante au sein de nos espaces hospitaliers.

En France singulièrement, nous avons basculé vers une société du curatif. Les antibiotiques en sont une concrétisation flagrante. Des habitudes simples de protection se sont ainsi perdues aux bénéfices d’une société de « consommation du médicament ». La pandémie Covid-19 a été un signal d’alerte : il ne faut pas attendre d’être malade pour trouver des solutions, mais bien anticiper le risque, mieux écouter et impliquer les populations en amont et évoluer vers une société du préventif.

 

Propos recueillis par Samuel Belaud, journaliste scientifique – 23 mai 2023

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1 Unité CNRS, ENTPE, ENSAL, Université Jean Monnet, École Normale Supérieure de Lyon, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3

2 Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

3 Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques

À l’Ecole de l’Anthropocène revient au Rize avec sa 5e édition

ÀÀ l’Ecole de l’Anthropocène revient au Rize avec sa 5e édition

Cinq journées pour comprendre, imaginer, construire les possibles autour du changement global.

Du 24 au 28 janvier 2023, l’École urbaine de LyonUniversité de Lyon et ses partenaires proposent la 5e édition de l’événement « À l’École de l’Anthropocène » accueillie, pour la seconde année, au Rize à Villeurbanne. L’exploration de la question anthropocène, pour tous les publics, se poursuit à travers une diversité féconde de formats et d’acteurs. L’anthropologue Tim Ingold sera l’invité d’honneur de cette édition placée sous le signe de la fragilité, du soin et de la relationnalité.

Au programme, soirées débats, conférences, performances – cours publics – ateliers, séminaires – balades et visite de l’exposition « ça se trame à Villeurbanne » – portraits de figures de l’écologie – cartes blanches à des collectifs – rencontres à la médiathèque du Rize avec des auteurs autour de leur parution récente – programmation cinéma adulte et jeunesse au Comoedia – programmation de Radio Anthropocène.

PROGRAMME

>> Pour en savoir plus : ecoleanthropocene.universite-lyon.fr

Un événement produit par : l’École urbaine de Lyon/Université de Lyon,

En partenariat avec : le Rize, le LabEx IMU (Intelligences des Mondes Urbains) et Cité anthropocène.
Une programmation préparée en collaboration avec : October Octopus.

Partenaires : Ville de VilleurbanneMétropole de LyonCentre national d’études spatiales (CNES)Laboratoire Environnement Ville Société (EVS)Comœdia SERLMaison du projet Gratte-Ciel Centre-VilleLyonBD FestivalCentre de Culture Contemporaine de Barcelone (CCCB)Ville de LyonRadio Bellevue WebLyon Music.

 

Anthropocène | Biodiversité : humains, non-humains, vivants

AAnthropocène | Biodiversité : humains, non-humains, vivants

Depuis sa création en 2017, l’École urbaine de Lyon a produit une très large gamme de contenus, à destination de tous les publics, dans le cadre de ses activités de formation, recherche et partage du débat public. Ces contenus explorent de grandes thématiques anthropocènes, à l’aide d’une démarche multiforme, interdisciplinaire et créative.

Il sont issus de formats diversifiés (cours publics, séminaires, ateliers, studios de recherche, débats, conférences, colloques, plateaux-radio, veille, chroniques, enquêtes…) et se déploient à travers divers registres d’expression (vidéos, podcasts audio, textes, dessins, livres…).

>> Retrouvez une sélection de contenus qui explorent la thématique anthropocène de la biodiversité :

BIODIVERSITÉ

 

Ruptures à l’ère de l’Anthropocène

RRuptures à l’ère de l’Anthropocène

L’ère de l’Anthropocène induit un profond renouvellement des rapports de l’Homme à son environnement et, partant, réinterroge les rapports juridiques à celui-ci.

Elle impose de sortir du cadre dans lequel ces rapports étaient traditionnellement inscrits, dès lors que la distinction traditionnelle entre les personnes et les choses est bousculée par l’attribution de la personnalité juridique à des animaux ou des éléments naturels.

L’École urbaine de Lyon vous propose ces 5 vidéos de « Cours publics » donnés par le juriste Philippe Billet sur ce sujet.

Intervenant : Philippe Billet, Professeur agrégé de droit public à l’Université Jean Moulin Lyon 3, directeur de l’Institut de droit de l’environnement de Lyon, membre du Labex IMU – Université de Lyon.

Sommaire des cours :

  • Séance #1 : La personnification de la nature.
  • Séance #2 : Le service de pollinisation vu du droit.
  • Séance #3 : Le sol, arlésienne du droit.
  • Séance #4 : La protection juridique de la nuit.
  • Séance #5 : Voisinage et injustices environnementales.

Voir la vidéo de la 1re séance :

>> Voir les vidéos de toutes les séances sur le site de :

École urbaine de Lyon

Portrait d’espèce : le chêne

PPortrait d’espèce : le chêne

Souhaiteriez-vous savoir comment lire l’histoire d’un arbre dans l’architecture de ses branchages ?

La collection des « portraits d’espèces », présentés lors de la semaine A l’École de l’Anthropocène 2022, propose de découvrir des êtres vivants autrement : une façon inédite d’envisager la biodiversité : Découvrir la collection complète

Le Chêne vous est raconté par :
  • Laurent Tillon est responsable biodiversité de l’Office National des Forêts (ONF), en charge des inventaires faunistiques, notamment des mammifères (en particulier les chauves-souris, dont il est un grand spécialiste) et des batraciens. Il vit au cœur de la forêt de Rambouillet et a déjà publié Et si on écoutait la nature ? (Payot, 2018), qui connaît un joli succès auprès du public. Il est également de Être un chêne. Sous l’écorce de Quercus (Actes Sud, 2021).

Et illustré par :

>> Regarder la vidéo :

Photo : © Jan Huber

Les paysages sonores naturels dans l’anthropocène comme reflets de la biodiversité

LLes paysages sonores naturels dans l’anthropocène comme reflets de la biodiversité

Découvrez une science nouvelle, la bioacoustique, à l’aide du biologiste stéphanois Nicolas Mathevon…

Tout paysage sonore peut être décrit en termes de géophonie, biophonie et anthropophonie.

La géophonie est l’ensemble des bruits provoqués par les phénomènes naturels non vivants. Comme le coup de tonnerre, le bruissement du vent dans les arbres, le grondement d’une cascade.

La biophonie regroupe l’ensemble des productions sonores des êtres vivants. À l’exception de celles de l’espèce humaine qui constituent l’anthropophonie.

Phénomène nouveau à l’échelle des temps géologiques, l’anthropophonie est à considérer comme une pollution, au même titre que les pollutions chimiques. Elle affecte les communications des animaux, leur répartition dans l’environnement, leur comportement alimentaire et, bien sûr, leur état physiologique et leur survie. Tant dans l’air que dans l’eau. Évaluer l’impact de l’anthropophonie sur le monde vivant, utiliser les paysages sonores pour mesurer la biodiversité sont les défis actuels d’une science récente, la bioacoustique.

Avec :

  • Nicolas Mathevon, professeur à l’Université Jean Monnet, de Saint-Étienne et membre senior de l’Institut universitaire de France, ancien professeur invité à l’University of California-Berkeley (2008-2009) et à la City University of New York (2015-2016)
  • Arnaud Tételin, illustrateur scientifique, artiste.

La collection des « portraits d’espèces » présentés lors de la semaine « A l’École de l’Anthropocène 2022« , propose de découvrir des êtres vivants autrement : une façon inédite d’envisager la biodiversité :

>> Découvrir la collection complète

Pour aller plus loin