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Comment permettre à chacun d’éviter de s’exposer à la pollution de l’air en ville ?

CComment permettre à chacun d’éviter de s’exposer à la pollution de l’air en ville ?

En octobre 2020, lors de la 29e édition de la Fête de la Science à Lyon, des dizaines d’activités ont été organisées. Parmi elles : des visites virtuelles, des ateliers scientifiques, des jeux coopératifs, des expositions en ligne. Dans ce contexte et à l’occasion de la Rentrée Anthropocène de l’École Urbaine de Lyon, un atelier de recherche participative a eu lieu à la bibliothèque du Bachut dans le 8e arrondissement. Pour cette occasion, l’association Imagineo et l’École Urbaine de Lyon ont proposé un atelier intergénérationnel regroupant les enfants et leurs parents. Ainsi, une quinzaine de participants ont réfléchi à la question de la pollution de l’air en ville.

L’atelier de recherche participative au format intergénérationnel…

Un atelier de recherche participative est un temps de rencontre entre enfants et chercheurs. L’idée est de s’inspirer du sens d’observation des enfants et de leur curiosité sans limite pour qu’ils contribuent à la recherche scientifique sur un sujet précis. En offrant un regard nouveau, les enfants et le chercheur collaborent ensemble pour mutualiser leurs compétences. Ainsi, ils développent leur pouvoir d’agir et imaginent des solutions inédites. Quant aux enfants, ils sont sensibilisés sur un sujet, ses enjeux et ses conséquences pour l’Homme et son environnement. En collaborant entre eux et avec leurs parents, ils participent activement et de façon ludique aux défis de demain, dont ils sont les premiers concernés.

Des idées innovantes !

Lors de cet atelier, Hervé Rivano, chercheur et les participant.e.s, se sont penchés sur le défi que représente la pollution de l’air en ville et sur les moyens de la mesurer. Ensemble, ils ont inventé des idées innovantes telles qu’une montre intelligente couplée à des capteurs de pollution ou encore une application qui informerait le public sur le taux de pollution en temps réel et en tout lieu de la ville : parcs, transports en commun, voies automobiles très empruntées, écoles, entre autres.

Ainsi, les deux équipes de l’atelier ont suivi des approches assez différentes : la première se fonde sur un dispositif technique porté par l’utilisateur et qui mesure la pollution à un moment T, tandis que la deuxième consiste en un déploiement massif de capteurs par la collectivité et la création d’une application qui synthétise la mesure globale. La première approche considère donc une personne concernée et qui s’équipe, tandis que l’autre pense plutôt à un service d’intérêt général. Les modes de médiations de l’information sont assez cohérents avec ces deux approches, le premier étant une alarme plutôt anxiogène qui s’apparente à la représentation dans les films des compteurs Geiger pour les radiations nucléaires, et l’autre est plus proche d’une carte de température avec une échelle de couleurs (par exemple un dégradé de vert à rouge, rouge étant l’indicateur de pollution le plus élevé). Il est par ailleurs intéressant que les deux équipes aient pensé à l’inclusivité de leur dispositif, à la fois dans la médiation de l’information (application, affiches, bornes tactiles) et dans la destination de leur dispositif (personnes âgées, handicapées, enfants), et aux aspects pédagogiques (explications, itinéraires conseillés). Un concentré de ville intelligente et apprenante !
Par ailleurs, nous constatons que les idées des deux groupes diffèrent par leur rapport au contexte : alors que le groupe des enfants démontre une imagination sans limite (dessins de mise en scène, esthétique et fonctionnalités de la montre), le groupe des parents s’est rapidement heurté aux obstacles auxquels ferait face la concrétisation de leur borne/application : le type de partenaires à impliquer (Atmo, la Ville de Lyon, la métropole de Lyon, TCL et Decaux), le coût élevé d’une telle mesure et la réalité pratique sur le terrain (faut-il associer les bornes pollutions aux bornes déjà existantes de Vélov’ ?). Néanmoins, le groupe des adultes a été jusqu’au bout de leur idée en apportant les précisions suivantes : la borne indiquerait les lieux et les itinéraires conseillés à pollution faible, elle afficherait des messages d’alerte de grande pollution, elle préciserait quel type de pollution (oxyde d’azote, particules PM, etc.) et enfin, elle conseillerait les sportifs et les personnes vulnérables pour éviter certains lieux.

Le résultat : une Fresque sur mesure !

Tout au long de l’atelier, Lou Herrmann, post-doctorante de l’Ecole Urbaine de Lyon, retranscrivait graphiquement les réflexions évoquées par les participant.e.s, le chercheur et les animateurs d’Imagineo. Les dessins ont ensuite été annotés par Lou formant ainsi, une gigantesque fresque sur la pollution de l’air en ville, les initiatives pour les atténuer ainsi que sur le fonctionnement de l’atelier. Les participant.e.s pouvaient venir observer la fresque à tout moment pendant l’atelier.

 

L’équipe scientifique

  • Hervé Rivano : Professeur des universités – INSA LYON Chef de l’équipe Insa-Inria Agora
  • Lou Herrmann : Post-doctorante – Ecole Urbaine de Lyon
  • Véronique Rizzi : Directrice chez Imagineo
  • Carole de Mésanstourne : Facilitatrice chez Imagineo

IMAGINEO

Croisement de regards contre le gaspillage alimentaire

CCroisement de regards contre le gaspillage alimentaire

Pour une transition réussie, il faut que nous parvenions à faire converger les regards d’acteurs entre lesquels il y a peu de porosité. Pour cette raison, Imagineo a conçu un projet en lien avec des chercheurs, des entreprises, des experts de la thématique alimentaire, des professeurs et bien sûr, des enfants : “Alimentation durable ? Tous à table !”.

A l’occasion de la Fête de la Science 2019, Imagineo a réuni des partenaires associatifs, un collège, des experts radio, des psychologues sociaux et des professionnels de l’alimentation autour du projet de recherche participative Alimentation durable ? Tous à table !

Au sens d’Imagineo, la transition écologique et sociale se construit avec la nouvelle génération et non pas pour elle. D’ailleurs, les actions qui se construisent actuellement servent la génération actuelle et pas seulement celles à venir. 

Pour une transition réussie, il faut que nous parvenions à faire converger les regards d’acteurs entre lesquels il y a peu de porosité. Pour cette raison, Imagineo a conçu un projet en lien avec des chercheurs, des entreprises, des experts de la thématique alimentaire, des professeurs et bien sûr, des enfants.
Le projet “Alimentation durable ? Tous à table!” s’est articulé en quatre temps forts.

Des enfants ont relevé le défi d’une psychologue sociale…

La première pierre était un atelier de recherche participative au cours duquel des enfants ont relevé le défi d’une psychologue sociale de créer des moyens pour réduire le gaspillage alimentaire à la fin des repas. Un groupe de 5ème du collège Gabriel Rosset a par exemple imaginé un système pour inciter les personnes à mettre leurs biodéchêts au compost après un repas pris en restauration collective “On va mettre des plantes sur les tables dont la terre sera alimentée par le compost des biodéchets de la cantine pour montrer aux gens ce qu’il se passe quand ils compostent au lieu de jeter dans la poubelle normale. ” 

Les propositions ont été retravaillées par psychologues sociaux, experts et citoyens curieux…

Les propositions des enfants ont ensuite été retravaillées au cours d’un second temps de réflexion qui a rassemblé des adultes pour un atelier d’intelligence collective. Gaëtan des Détritivores a repris l’idée des enfants et a décidé d’aller encore plus loin dans l’incitation. Il explique “On veut rendre transparent en type de traitement des déchets et illustrer les étapes de compostage par un système de bocaux dans les lieux de restauration qui montrent les étapes de traitement d’un biodéchet. D’abord les restes bruts, puis la décomposition, puis le compost et enfin une plante pour que les gens prennent conscience du traitement des déchets. On voudrait aussi créer un jardin comparatif avec une partie où on met du compost et une partie où il n’y en a pas ! ”. Psychologues sociaux, experts de la thématique ou citoyens curieux ont relevé ce défi avec brio et ont généré encore d’autres idées originales. 

 

Présentation des propositions lors d’un plateau radio…

Une fois des propositions concrètes en main, elles ont été soumises à des structures de la chaîne alimentaire lors d’un plateau radio à La Commune pour la Journée Mondiale de l’Alimentation. Nicolas Fieulaine, psychologue social spécialisé dans les changements de comportements expliquait alors que “Le manque entraîne de l’inconfort, du stress et de l’inquiétude chez le consommateur aussi bien au supermarché qu’au restaurant lorsqu’il y a une rupture de stock. Il faut que nous apprenions à ne pas assouvir nos désirs maintenant, se montrer plus flexible dans cette société d’abondance. Pour changer nos comportements, il faut se rendre compte que la bonne intention ne suffit pas, qu’il y a des vents contraires comme les publicités ou la pression sociale. Nous devons favoriser l’interdisciplinarité pour inventer des solutions pérennes qui prennent en compte tous les aspects du challenge, faire travailler main dans la main designers, sociologues, ingénieurs, mangeurs, grands et petits citoyens et non pas tour à tour.”

 

Et prototypage !

Ces différents temps de recherche participative, ont pu faire émerger des idées concrètes de solutions contre le gaspillage alimentaire résultant du croisement des regards (enfants, professionnel de santé, psychologues…). La richesse des idées de chacun a amené le projet à un dernier temps fort : un atelier de prototypage, les enfants de l’atelier de recherche participative ont pu designer et fabriquer les prototypes des idées ressorties.

Alimentation durable ? Tous à table !

AAlimentation durable ? Tous à table !

Dans la continuité de son travail sur la recherche participative, et dans le cadre du festival Pop’sciences, Imagineo est allée proposer aux enfants du Centre Social de la Sauvegarde à la Duchère un atelier sur la question de l’alimentation durable et de qualité. Le projet “Alimentation durable? Tous à table!”, élaboré en collaboration avec les associations Lieux de Liens, Station Sans-Fil, ainsi qu’avec Blandine Cerisier – chercheure spécialisée sur les questions d’alimentation -, fût l’occasion pour les enfants d’imaginer de nouveaux aliments et ainsi de faire travailler leur créativité dans un cadre toujours placé sous le signe de la bienveillance et de la collaboration créative. Le plaisir, la santé, le fait maison, ou encore l’éco responsabilité ont été des éléments déterminants pour les enfants lors de l’atelier du 15 Mai, qui leur ont permis d’exprimer ce qui leur tenait à coeur dans ce domaine, en inventant des aliments plus étonnant et appétissants les uns que les autres. Que ce soit à travers la “fraise-framboise” caractérisée par ses bienfaits pour la santé, le “jus bio au riz” que l’on “mange” et qui se partage, ou encore le tiramisu fruits et légumes bio dans un emballage recyclable, les enfants ont montré leur force imaginative et leur conscience des enjeux contemporains. 

Parallèlement à l’atelier, des habitants de la Duchère ont été invités – à travers des micro-trottoirs – à réfléchir au sens qu’avait pour eux l’alimentation de qualité, et une importance particulière a été accordée aux produits locaux ainsi qu’au fait maison.

Conscient du caractère crucial d’un tel sujet pour les générations présentes et à venir, Imagineo a tenu à élargir le débat en invitant experts, professionnels, amateurs et curieux, à échanger sur l’alimentation de qualité lors d’une émission radio tenue le samedi 18 mai lors du Festival Pop’Sciences. Chercheurs, experts, citoyens engagés et passionnés ont ainsi pu croiser leurs regards sur la question de l’alimentation, afin de continuer à nourrir les réflexions de tout un chacun.

 

 


Comment se protéger de la pollution urbaine ?

CComment se protéger de la pollution urbaine ?

Un atelier de recherche participative avec les enfants

A l’occasion du festival à l’Ecole de l’Anthropocène de l’École Urbaine de Lyon en Janvier 2019, 10 enfants âgés de 8 à 12 ans ont pu discuter et élaborer autour de la question de la qualité de l’air urbain. Ils ont eu l’opportunité d’inventer, d’imaginer et de proposer un outil pouvant les protéger de la pollution au quotidien.

C’est quoi, la pollution ? Et comment ça se mesure ? – lors de l’atelier de recherche participative d’Imagineo, Hervé Rivano, chercheur à l’INRIA, a invité les enfants à s’exprimer à travers des outils de collaboration créative, ils ont appris à mettre leur imagination au service d’un sujet pointu mais également à libérer et valoriser leurs paroles et à se sentir légitime. Cet espace bienveillant et sécurisant, leur a permis d’imaginer des solutions créatives : une caisse pour récupérer la fumée des pots d’échappement, un capteur-volant pour mesurer la pollution, un bracelet “pollucelet” de secours et un sac à dos qui détecte les zones polluées. Les idées des enfants ont été illustrées sur une grande fresque de facilitation graphique par Lou Hermann.

 

 

 

 

 

La recherche participative, Imagineo

LLa recherche participative, Imagineo

En les associant aux chercheurs dans le cadre d’un projet innovant, Imagineo accompagne les enfants à devenir acteurs de la société tout en développant leur créativité et  leur capacité d’innovation.

Les formats de recherche participative développés par Imagineo sont basés sur une démarche pédagogique ascendante qui offre aux enfants un espace leur permettant de s’exprimer dans une ambiance inclusive et bienveillante. Différents ateliers d’intelligence collective sont organisés de façon à stimuler la créativité et curiosité des enfants, à rendre attractif leur apprentissage et à développer chez eux esprit critique, empathie et autonomie. Les enfants développent ainsi leurs compétences à travers une mise en action sur des sujets scientifiques. Cette contribution active à la construction de la société est levier de leur pouvoir d’agir.

Imagineo a expérimenté cette approche en proposant aux enfants de réfléchir sur la question du véhicule autonome, un enjeu important de la recherche en sécurité routière et mobilité du futur. 

Plus d’infos

 

Crédit photo : Ifsttar – Sophie Jeannin

 

Crédit photo : Ifsttar – Sophie Jeannin