AAvant-gardes et genres en Europe Centrale à travers le XXe siècle Séminaire inter-laboratoires 2024-2025 : L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok – SÉANCE 4Tour à tour consacrées à l’écrivaine Isidora Sekulić, aux artistes Hannah Höch et Toyen, à la peintre Angela Hampel et à la poétesse Elke Erb, les trois interventions de ce séminaire couvrent plusieurs aires linguistiques et culturelles (Serbie, Tchécoslovaquie, France et RDA), de même que différentes époques (XIXe siècle, et première et deuxième moitiés du XXe siècle). Sur la base de ce corpus à multiples facettes, le séminaire proposera néanmoins une réflexion croisée au double prisme de l’avant-garde et du genre – le genre étant compris ici à la fois comme un processus social régulant les rapports entre femmes et hommes, et comme catégorie littéraire.Au-delà des contextes particuliers et des spécificités de chacune des œuvres abordées, on accordera une attention particulière à la dimension de réseau, informel ou transnational, et à ses relations avec les courants et positions dominantes de l’époque ; un autre point d’attention portera sur les médiums et genres artistiques privilégiés par ces femmes artistes, à travers, par exemple, leurs pratiques intermédiales ; enfin, la question du renouvellement de certaines définitions et périodisations sera posée et l’on soulignera l’enjeu que revêtent les correctifs historiographiques susceptibles de contribuer, grâce à la perspective du genre, à une appréhension plus subtile et complexe de ce qu’ont été et sont les avant-gardes.> ProgrammeSaputnici d’Isidora Sekulić – entre l’avant-garde serbe et le modernisme féminin transnational. (Lena Magnone)Les chercheurs s’accordent généralement à dire que Isidora Sekulić (1877-1958) a ouvert la voie à l’avant-garde qui allait dominer la littérature serbe après 1918. Je propose une lecture de son livre Saputnici, paru en 1913, non pas comme la première manifestation de l’avant-garde dans la prose serbe mais comme le dernier exemple d’une série de recueils des nouvelles innovantes publiées par les autrices de l’espace slave de l’empire des Habsbourg depuis les années 1890. En effet, alors que tous les mouvements modernistes slaves privilégiaient la poésie, les autrices ont fait de la prose le principal domaine de leur exploration artistique. Au lieu de sortir Sekulić de son contexte immédiat et de la présenter comme une précurseure des tendances de l’entre-deux-guerres, je voudrais la recontextualiser comme faisant partie du modernisme féminin transnational de l’Europe Centrale.L’Autre moitié du collage : une histoire de livres (Höch, Toyen). (Hélène Martinelli)Dans le sillage d’une autre histoire du collage (Gowrley, 2024) qui en fait une pratique amateure remontant très en amont des avant-gardes (Calé ; McLeod ; Gruber Garvey), il s’agit de se pencher sur le scrapbooking comme prélude au livre de collages chez des artistes telles que l’Allemande Hannah Höch et la Tchèque Marie Čermínová dite Toyen. Tout en tâchant de reconstruire cette « autre moitié » du collage (sur le modèle de L’Autre moitié de l’avant-garde, 1910-1940, 1982), il s’agira de s’intéresser, d’une part, à toute une génération de collages féminins voire féministes qui se sont réalisés dans la forme d’un livre (fût-il d’images) et, d’autre part, aux filiations voire réseaux de sociabilité sur lesquels ils ont pu reposer, par-delà la traditionnelle historiographie des mouvements. La connexion entre Toyen et Höch est ici centrale sans être exclusive, mais toutes deux s’inscrivent dans une multiplicité de milieux et poursuivent leurs œuvres bien au-delà de leur adhésion fugitive à un groupe masculin, surréaliste pour l’une et dadaïste pour l’autre.Avant-garde et genre : deux catégories opératoires pour parler des livres autoédités et des réseaux informels de femmes artistes dans l’underground de la RDA finissante. (Sibylle Goepper)Dans le sillage du projet Bourgeon “Avant-garde au prisme du genre dans l’espace germanophone après 1945. D’une avant-garde à l’autre”, cette contribution entreprendra de montrer en quoi la notion d’avant-garde et le medium du livre d’artiste autoédité permettent de penser ce que serait le point de vue féminin, voire le féminisme dans les milieux et productions artistiques de l’underground des années 1980 en RDA. L’étude du livre d’artiste autoédité Winkelzüge, qui réunit en 1984 l’artiste plasticienne Angela Hampel et la poétesse Elke Erb, est l’occasion d’éclairer un lieu de rencontre privilégié entre une artiste et une poétesse, tant du point de vue topographique, puisqu’il est élaboré à la campagne, loin de la capitale, en terre sorabe, qu’idéel, dans la mesure où il participe, en particulier sur le plan graphique, à la diffusion d’une représentation alternative et plurielle du corps des femmes. L’idée est ainsi de dépasser le strict cadre spatio-temporel de la RDA et d’inscrire, par le biais du féminisme et du genre, les corpus de RDA dans des filiations artistiques historiques et transnationales plus vastes, au carrefour entre l’Ouest et l’Est.>> Pour en savoir plus :Bibliothèque Diderot
RRencontre débat autour de l’ouvrage « Construire une marque forte » © Dunod« En matière de branding, quoi de neuf ? »Pour partager les idées principales de l’ouvrage Construire une marque forte co-écrit par Alice Riou, professeure de marketing à emlyon et Géraud de Vaublanc, consultant en branding, emlyon business school a le plaisir de vous inviter à une conférence inspirante.À propos de l’ouvrage…Exposée sur une multitude de canaux, la marque multiplie les prises de paroles et cette polyphonie risque de la rendre inaudible. Doit-elle changer de tonalité pour chaque canal ? Et sur les interfaces sonores, doit-elle se doter d’une identité vocale ? Demain, les marques parleront-elles à leurs clients au sens littéral ? Bref, la cohérence d’un bon branding devient un véritable casse-tête.Après avoir interviewés 40 dirigeants et chercheurs, les deux auteurs exposent les vertus ancestrales du storytelling (le fond) et exploitent la prometteuse richesse du brand voicing (la méthode).Intervenants :Alice Riou, professeure de marketing, emlyon business school ;Géraud de Vaublanc, consultant en branding.> Pour en savoir plus :Construire une marque forte
LLes Journées Arts et Culture dans l’Enseignement Supérieur : Sciences et BD à l’honneur Dans le cadre des Journées des Arts et de la Culture dans l’Enseignement Supérieur (JACES) 2025, l’Université Lumière Lyon 2 vous invite à découvrir ses actions artistiques et culturelles, favorisant ainsi l’accès de toutes et tous à la culture.Expositions, ateliers d’initiation à la bande dessinée et rencontres avec des chercheuses et chercheurs, conférences ou encore spectacles de danse seront proposés tout au long de l’édition.>> Au programme :Du 31 mars au 11 avril : Expo Sciences & BD | Campus Berges du Rhône – De 9h à 17hVenez découvrir les bandes dessinées issues de projets de recherche financés par l’Agence Nationale de Recherche (ANR). Ces projets réalisés par le collectif lyonnais l’Epicerie Séquentielle et coordonnés par la Direction Sciences et société, abordent des sujets tels que les effets de l’automatisation de la conduite sur notre cerveau, le micro-travail en ligne ou encore l’impact du partage musical sur notre mémoire.Lundi 31 mars et mercredi 2 avril : Ateliers d’initiation à la bande dessinée | De 12h à 14h – Campus Berges du RhôneInitiez vous à la bande dessinée dans des ateliers d’initiation décontractés et conviviaux. Animés par Léonore Stuckens et Alexandra Lolivrel, vous aurez l’occasion de découvrir les étapes essentielles pour créer et réaliser une BD ainsi que ses codes de narration. >>> Réservation obligatoireMardi 1er et mercredi 2 avril : « Aprèm Sciences & BD » | Le 1er avril, de 12h à 17h, BU Chevreul – Le 2 avril, de 12h à 17h, Maison des Étudiants, Campus Porte des AlpesVenez échanger autour de projets de recherche en rencontre avec les chercheuses et chercheurs qui les ont inspirés, tout en découvrant comment les bandes dessinées peuvent rendre accessible des thématiques variées et actuelles. Ces après-midis seront l’occasion de discuter autour de sujets comme la récupération de la chaleur fatale, le droit des micro-travailleurs, l’archéologie ou encore les représentations culturelles.Mardi 1er avril : Temps Danse | À 18h15, Campus Porte des Alpes, amphithéâtre culturel Laissez vous emporter par la danse le temps d’une soirée ! Les étudiantes et étudiants de l’Université Lumière Lyon 2 monteront sur scène pour présenter des chorégraphies en danse contemporaine, jazz, hip-hop, salsa et bien d’autres styles, accompagnés par les enseignantes et enseignants du Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives (SUAPS). >>> Réservation obligatoireJeudi 3 avril : Show devant | À 12h15, Campus Porte des Alpes, Amphithéâtre culturel Participez à la scène ouverte de l’Université Lumière Lyon 2 ! Poésie, slam, beat-box , danse, cirque… Cet événement donne l’opportunité aux étudiantes et étudiants de Lyon 2, amatrices ou amateurs ou en émergence de se produire sur la scène de l’amphi culturel. >>> RéserverJeudi 3 avril : Conférence La médiation du savoir dans la BD franco-belge| De 18h30 à 20h, Amphi Benveniste, 7 rue Raulin, Lyon 7eCette conférence sera animée par Pascal Robert, enseignant chercheur à l’enssib, spécialiste de la bande dessinée. Il proposera un panorama de l’histoire des bandes dessinées qui abordent des sujets scientifiques, des récits populaires (comme Tintin ou Astérix) aux BD plus récentes qui se consacrent à la vulgarisation scientifique (Tu mourras moins bête). >>> InscriptionPour en savoir plus, rendez vous sur : Les JACES sur le site Lyon 2
LLyon en révolte(s) | Les Nocturnes de l’Histoire Les Nocturnes de l’Histoire : Lyon en révolte(s) – S’opposer et contester entre Saône et Rhône de la Grande Rebeyne à mai 68La Grande Rebeyne de 1529 aussi bien que les révoltes des Canuts des années 1830 ou le siège de 1793 appartiennent aux lieux de mémoire de la ville et s’inscrivent dans les récits autant que dans la topographie urbaine comme un véritable patrimoine lyonnais.Dans le cadre des Nocturnes de l’Histoire, cette manifestation propose une réflexion sur les crises et révoltes dont Lyon a été le théâtre de la fin du Moyen Âge à nos jours. Que ce soit pour des motifs socio-économiques, religieux, politiques ou plus simplement pour survivre en période de crise de subsistance, la société lyonnaise a été coutumière de ces « émotions » collectives qui participent à forger son identité et à son histoire.Il sera question ici de privilégier quelques études de cas pour permettre de comprendre les motivations, mais aussi les formes de la révolte, les discours qu’elles ont générés et la mémoire qui les accompagne encore de nos jours.Intervenants : Fabien Salesse , professeur agrégé d’histoire-géographie à Lyon ; enseigne en préparation aux concours des Instituts d’études politiques. Ses travaux de recherche portent sur les guerres de Religion en France au XVIe siècle, notamment en Auvergne.Pierre-Jean Souriac, maître de conférences en histoire moderne – Faculté des Humanités, Lettres et Sociétés Université Jean Moulin Lyon 3.Pour en savoir plus :Bibliothèque Diderot
DDe Vive Voix #23. Cristian Fulas L’Europe : le centre et ses margesNourri par l’espace culturel français et européen, l’écrivain roumain au style proustien Cristian Fulaş crée, dans le roman Iochka, un personnage hors normes qui traverse le temps sous différents régimes de pouvoir, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Les gens simples et anonymes comme ce personnage de maréchal-ferrant qui donne le titre au livre, ne sont que « des chiffres dans l’engrenage du monde, des êtres sans visage et sans gloire ». L’isolement spatial de la montagne les place dans une marge géographique, à la limite de Braşov, dans les Carpates roumaines, là où l’âpreté de la vie est contrebalancée par l’amitié et l’amour qui donnent sens et unité à une communauté qui sait encore respecter les coutumes ancestrales.La dichotomie centre-marge se poursuit dans La Pire Espèce, où le narrateur imagine, dans une prose au rythme intense, une journée dense à l’intérieur du cercle du pouvoir même. Dans un monde hyperconnecté où l’accumulation et la domination sont les objectifs premiers de différentes strates de la société, les gens ne sont que des chiffres pouvant être utilisés à des fins personnelles.L’énorme travail de traduction de Florica et Jean-Louis Courriol permet de transmettre aux lecteurs l’authenticité du message et de l’image du monde que l’auteur a essayé de nous faire parvenir, avec sa diversité, dans une Europe à plusieurs vitesses. Finalement, la littérature lit la vie, comme un « miroir du monde ». Avec la présence deJuliane Rouassi, Docteure en Littérature comparée, chercheuse associée EHIC – UR 13334Florica Courriol et Jean-Louis Courriol, traducteurs du roman. En partenariat avec :PartenairesConsulat général de Roumanie à LyonInstitut culturel roumainEn savoir plus ici
LLa participation des citoyennes et des citoyens à la recherche Dans le cadre de son Appel à Manifestation d’Intérêt, ouvert du 15 février au 15 mars 2025 et des Conférences Uniques organisées par l’Université Tous Âges, la Boutique des Sciences propose une conférence-débat grand public intitulée :« La participation des citoyennes et des citoyens à la recherche : l’exemple de la Boutique des Sciences de l’Université comme interface de la société.« En partenariat avec l’Université Tous Âges (UTA), la Boutique des Sciences met en avant la co-production des savoirs entre chercheur.ses et citoyen.nes, en illustrant comment ces collaborations enrichissent la recherche, tout en partageant de nouvelles connaissances dans le domaine scientifique.L’UTA, porté par l’Université Lumière Lyon 2, propose un programme d’enseignement destiné à un large public adulte, sans conditions de diplôme ou sans examen à passer. A travers ses conférences ouvertes à toutes et à tous, elle offre l’opportunité d’apprendre, de découvrir et d’échanger autour des savoirs universitaires.Cette conférence sera l’occasion d’explorer les enjeux de la co-production des savoirs entre chercheur.ses et citoyen.nes ainsi que de comprendre le fonctionnement de la Boutique des Sciences en tant qu’espace de dialogue entre sciences et société. Enfin, des exemples concrets de recherches participatives, notamment dans le domaine de la santé seront présentés. Un temps d’échange sera également prévu afin d’ouvrir le débat et de permettre à chacun et chacune de partager ses réflexions et expériences.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :UTA
ÀÀ la découverte du monde de la cognition | Forum des Sciences Cognitives 2025 Le Forum des Sciences Cognitives 2025 est une journée entière dédiée à la vulgarisation des sciences cognitives à travers des conférences, jeux, ateliers, stands, et autres activités. La journée sera rythmée par des conférences tout public regroupées sur des thèmes originaux, inexplorés et souvent peu abordés en sciences cognitives, témoignant de diversité et pluridisciplinarité de ce domaine (aphantasie, rêves, somnambulisme, neuropaléoanthropologie, interaction homme-machine, psychologie positive, etc.).De nombreux jeux et activités vous seront également proposés tels qu’un vrai/faux sur les neuromythes, un Qui est-ce ? version sciences cognitives, des tests de boissons avec vision modifiée ou colorants rajoutés, un parcours avec vision modifiée, un Undercover sciences cognitives, une carte du cerveau, etc. Des stands de présentation de laboratoires, agences, entreprises, association et d’orientation en sciences cognitives seront également au programme et bien d’autres choses également.Organisée par : association Estigma (association des étudiant.es et jeunes chercheur.euses en Sciences Cognitives de Lyon) – Université Lumière Lyon 2.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : ESTIGMA©ESTIGMA
PPasseuses de mémoires : littératures et mémoires (post-)communistes des femmes dans les Balkans La Bibliothèque Diderot de Lyon accueillera le séminaire inter-laboratoires 2024-2025 : L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok, pour la troisième séanceRéunissant les chercheurs des universités lyonnaises et grenobloises qui consacrent leurs travaux aux littératures d’Europe centrale et orientale, et de Russie.>> Programme(Dé)confiscation de mémoire ? Les écrits de femmes des camps communistes en YougoslavieLa conférence se propose d’étudier les témoignages littéraires des femmes ayant été détenues dans les camps communistes en Yougoslavie. En examinant l’étiologie, les mécanismes et les étapes de la confiscation de la mémoire carcérale des femmes yougoslaves, nous analyserons comment l’écriture s’est transformée en un moyen de récupérer cette mémoire, et comment les textes sont devenus des lieux privilégiés de sa préservation. Pour mieux appréhender ce paysage littéraire ambigu, nous soulèverons la question de l’impact de la censure et de l’autocensure dans le processus de l’étouffement des voix des femmes. En outre, dans ce contexte spécifique, l’écriture ne se limite pas à être une réponse à la carence de la trace écrite, mais elle représente également un impératif face à l’absence totale de traces matérielles des camps féminins. Ainsi, en plus de les qualifier de « passeuses de mémoire », nous accorderons à ces femmes le statut de « déconfiscatrices ».> Intervention de Andjela Radonjic, doctorante en études slaves (Eur’ORBEM – Sorbonne Université)Pour une approche féministe de la (post)mémoire. Grand-mères et petites-filles dans les œuvres d’Anilda Ibrahimi, Marica Bodrožić et Melinda Nadj AbonjiDans son ouvrage, The Generation of Postmemory, Marianne Hirsch (Marianne Hirsch, The Generation of Postmemory: Writing and Visual Vulture After the Holocaust, New York, Columbia University Press, 2012, p. 98) invite à penser la postmémoire « en féministe » : pour ce faire, elle invite à considérer avec plus d’attention la place de la fille (au sens de daughter) dans les modalités de fabrication et de transmission de la mémoire familiale. Dans cette communication, je propose de mettre au travail la proposition de Hirsch en analysant les relations entre grand-mères et petites-filles dans les œuvres de trois autrices contemporaines des migrations balkaniques : Anilda Ibrahimi, Melinda Nadj Abonji et Marica Bodrožić. Je m’intéresserai particulièrement aux modalités de transmission mémorielle que les grand-mères incarnent, et dont les autrices se font le relais par et dans l’écriture. Je me pencherai d’abord sur le travail de mise en récit des traumatismes familiaux et collectifs, que j’analyserai à la lumière des théories féministes du care ; puis je m’intéresserai aux liens qui se tissent entre les mort-es et les vivant-es à travers une analyse de la figure traditionnelle de la pleureuse ainsi qu’aux transformations littéraires dont elle est l’objet.> Intervention de Lola Sinoimeri, doctorante en littérature comparée (LEGS – Paris 8 Vincennes-Saint Denis ; Eur’ORBEM – Sorbonne Université)>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site : Bibliothèque Diderot
ŒŒuvres théâtrales de Marina Tsvetaeva : mythes européens et questions de la traduction La Bibliothèque Diderot de Lyon accueillera le séminaire inter-laboratoires 2024-2025 : L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok – Séance 2>> ProgrammeLe Phénix ou La fin de Casanova : œuvre palimpseste ou Casanova était-il une femme ?Dans son article « Tvetaeva : le cycle dramatique de Casanova » Hélène Henry apporte un éclairage précieux sur les deux pièces écrites par Marina Tsvetaeva en 1918-1919 à Moscou, Une Aventure (Prikliučenie) et Le Phénix (Feniks). Il s’agira de prolonger l’analyse d’Hélène Henry en s’appuyant sur les travaux d’autres chercheurs, comme Véronique Lossky, sur Les Carnets de Tsvetaeva, sur sa Correspondance avec Boris Pasternak pour tenter de comprendre ces textes palimpsestes dans lesquels « l’androgynie des personnages est manifeste » et où la multiplicité des hypostases interroge sur la notion d’Amour chez Tsvetaeva, car pour elle l’Amour est une notion. La figure de Casanova à laquelle s’identifie Tsvetaeva est-elle celle d’un Homo eroticus (pour reprendre le titre de l’ouvrage de Claude Elsen), ou bien d’une femme pour laquelle l’amour est une forme idéalisée de l’érotisme et de l’esprit, d’un désir fixé non pas sur une femme ou sur un homme, mais sur la femme ou sur l’homme. Le désir sans illusion d’un Homo eroticus guidé par « le démon de la lucidité », esclave néanmoins de l’instant, de la diversité et du semper infidelis.> Intervention de Gayaneh ArmaganianAriane ou l’immortel féminin de Marina Tsvetaeva. Réécriture d’un mytheAriane (Ариадна) est le premier volet d’une trilogie inachevée de Marina Tsvetaeva, intitulée La colère d’Aphrodite (Гнев Афродиты). La pièce de théâtre, conçue en 1923-1924 et publiée à Paris en 1927, est une réécriture du mythe antique et une actualisation de ses symboles. La présente étude analyse l’interprétation qu’en fait Tsvetaeva. Le centre de gravité se déplace de Thésée vers Ariane pour mettre en lumière un archétype de la femme. Les instincts archaïques du masculin et la force obscure du refoulé, incarnés par le Minotaure, sont domptés par la puissance de l’amour. Le labyrinthe est une construction architecturale très élaborée qui reflète la complexité de l’œuvre. La forme du long poème permet de déployer les ramifications de la légende, elle est étayée par une structure visuelle et une instrumentation sonore, dynamisées par la langue. Le fil d’Ariane pourrait être une métaphore de la culture dans l’espace russe et européen : signe de continuité et d’enchevêtrement, il évoque la libre circulation d’un imaginaire féminin et amoureux.> Intervention de Caroline BérengerRendre à la poésie traduite le rang d’une œuvre d’art. Traduire Ariane de TsvetaevaFaut-il traduire les vers en vers ? – telle est la question à laquelle sera consacrée la communication de Florian Voutev. Après une brève rétrospective sur les deux tendances opposées dans la traduction de textes versifiés, il prendra position dans cette polémique littéraire, en tant que traducteur de poésie russe. Il argumentera en insistant sur l’importance de la reconstitution des schémas métriques et rimiques de l’original. Ses considérations théoriques seront étayées d’exemples de sa traduction de la pièce de théâtre Ariane de Marina Tsvetaeva, publiée par Vibration Éditions en 2024.> Intervention de Florian Voutev>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site : Bibliothèque Diderot de Lyon
NNuits de la lecture 2025 : Dan Bozhlani La Bibliothèque Diderot de Lyon vous invite à veiller lors de cette soirée des Nuits de la lecture avec Dan Bozhlani. Cette soirée a pour but de présenter le premier roman en français de l’écrivain albanais du Kosovo. Le français étant une langue chère à son cœur. Cela marque une étape importante dans son parcours littéraire, car c’est la deuxième fois qu’il publie dans une langue qui n’est pas la sienne.Plus encore, l’organisation d’un tel événement à la Bibliothèque Diderot de Lyon revêt une importance symbolique particulière pour Dan Bozhlani, puisqu’il a rédigé son livre dans les salles de travail de cette bibliothèque.Le roman met en scène un écrivain raté, en proie à un voyage introspectif, hanté par l’ombre de ses livres inachevés. Ce moment sera l’occasion d’échanger sur les apports littéraires et philosophiques de l’œuvre, notamment en explorant l’importance de la littérature et la quête d’identité. L’auteur, présent à cette rencontre, interagira avec le public. Les lecteurs présents proposeront également une analyse du roman.La soirée se poursuivra avec des prestations artistiques et musicales>> Pour en savoir plus:Bibliothèque Diderot de Lyon