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Recyclage de l’eau : de la théorie à la pratique | #4 Dossier Pop’Sciences Life RECYCLO

RRecyclage de l’eau : de la théorie à la pratique | #4 Dossier Pop’Sciences Life RECYCLO

Depuis 2021, le projet européen Life RECYCLO expérimente un procédé de recyclage des eaux usées pour la blanchisserie, développé par l’entreprise Treewater. Partenaire du projet de septembre 2021 à février 2024, Pop’Sciences a produit un documentaire en 3 épisodes sur cette aventure. Des enjeux de la protection de l’eau à la mise en place du premier prototype, découvrez ce projet en vidéo.

  • Épisode 1 : Dépolluer les eaux industrielles

La ressource en eau est aujourd’hui menacée, autant en termes de quantité que de qualité. Une menace pour l’humanité, mais également pour l’environnement. Des enjeux qui nous invitent à penser de nouveaux usages de l’eau…

  • Épisode 2 : Du laboratoire au prototype

Le recyclage des eaux peut être une solution. Retour sur le procédé technique développé par Treewater pour répondre à ces enjeux de consommation et de pollution de la ressource dans le milieu de la blanchisserie industrielle.

  • Épisode 3 : Un prototype en conditions réelles

En octobre 2023, un premier prototype est implanté dans la blanchisserie GRUPFRN, partenaire du projet, à Gérone (Espagne). Il sera suivi de prêt par Treewater et l’ICRA, l’Institut catalan de recherche sur l’eau, pour analyser ses performances.

Vidéos produites par Pop’Sciences et réalisées par Animal Pensant, avec le soutien du programme LIFE de la Commission européenne, dans le cadre du projet Life RECYCLO.

Pour suivre la suite du projet :

 Life RECYCLO

Pour en savoir plus :

 Life RECYCLO | Dossier Pop’Sciences

Ordre(s) – désordre(s)

OOrdre(s) – désordre(s)

À la rentrée 2024, le Collège des hautes études Lyon – Sciences – CHELS – vous propose de suivre dans le cadre de son cours commun, une série de 12 conférences originales sur la thématique Ordre(s) – Désordre(s).

Dans notre société contemporaine, l’ordre et le désordre sont omniprésents, jouant un rôle essentiel dans la structuration de nos vies individuelles et collectives. Il s’agit là de concepts, de principes, de notions qui ont un sens et un usage différents selon le contexte employé, qu’il soit social, culturel, politique, économique, environnemental ou scientifique. Le Cours Commun du CHELS invite à discuter et réfléchir sur la thématique « ordre(s) et désordre(s) » à travers des interventions plurielles et multidisciplinaires.

>> Retrouver la diffusion en direct ou en différée sur la chaine YouTube : Collège des Hautes Études Lyon Science[s]

>> Le programme des cours ouverts (PDF)

  • Le jeudi 19 septembre 2024 :

> Le chaos ou l’ordre dans le désordre|Christophe Bailly, professeur des Universités à l’ENS de Lyon.

L’ordre peut être associé à notre capacité à prévoir l’avenir avec des modèles mathématiques déterministes. Cette vision des choses va cependant être bousculée au début du XXe siècle, où même des questions d’apparence simple, comme l’emblématique, problème des trois corps en mécanique céleste, vont s’avérer impossible à résoudre. Nous discuterons de la signature de ce chaos déterministe, et des répercutions dans notre vie quotidienne.

> Ordre et désordre en physiologie animale et en santé : le visage de Janus|Vanessa Louzier, professeure à VetAgro Sup de Lyon.

Dans la plupart des mythes le désordre chaotique est vaincu par des forces triomphantes faisant émerger l’ordre du monde. Autant le désordre apparaît effrayant, autant l’ordre nous rassure. En physiologie animale l’ordre n’est-il pas gage de bonne santé et le désordre de dysfonction chaotiques conduisant à des maladies mortelles ? Ou les maladies résultent-elles d’un nouvel équilibre délétère ?

  • Le jeudi 26 septembre 2024 :

Nouvel ordre climatique de l’anthropocène et désordre organisationnel |Bertand Valiorgue, professeur de stratégie et gouvernance des entreprises à EMlyon business school.

Le changement climatique est là. Il est massif, irréversible et incroyablement rapide. Il se traduit par l’installation progressive d’un nouvel ordre climatique qui bouscule tous les repères et les habitudes des sociétés humaines. Le basculement dans l’ère de l’Anthropocène fabrique un désordre institutionnel et organisationnel auquel les dirigeants d’entreprises devront faire face. Dans le cadre de cette conférence, nous reviendrons sur les caractéristiques de ce désordre institutionnel et organisationnel et donneront des clés d’analyse et de compréhension.

  • Le jeudi 3 octobre 2024 :

Ordre et désordre : de l’écoulement de la matière à la propagation d’épidémies|Denis Mazuyer, professeur des Universités en tribologie à l’ENS de Lyon.

L’objectif de ce cours est de montrer comment l’organisation des atomes, des molécules ou des particules élémentaires constituant un matériau, continu ou divisé, modifie sa réponse à une contrainte mécanique. Le propos sera illustré avec des matériaux d’usage courant comme les caoutchoucs, les verres, les cosmétiques, les lubrifiants ou les cristaux liquides. Les concepts décrivant les transitions ordre/désordre et leurs conséquences sur l’écoulement de la matière seront appliqués à d’autres phénomènes liés à la transmission d’une information entre des objets ou des êtres humains interconnectés (contagion ou mouvements sociaux).

  • Le jeudi 10 octobre 2024 :

L’ordre normatof du désordre : la globalisation comme chaos ordonné|Eric Carpano, professeur des Universités en Droit Public et présidant à Lyon III.

La globalisation est un chaos ordonné. Loin d’être un monde sans règles, la globalisation est un espace de libre circulation et de confrontations économiques, sociales et politiques affranchi des contraintes nationales organisé par le droit. Nous proposons une réflexion critique sur la construction de cet ordre normatif du capitalisme globalisé.

  • Le jeudi 17 octobre 2024 :

Mettre de l’ordre dans le désordre naturel ou comment classer le vivant |Lionel Zenner, professeur des Universités à VetAgro Sup de Lyon.

Depuis Aristote jusqu’à la phylogénie moléculaire, les scientifiques ont toujours cherché à ordonner l’étonnante diversité des êtres vivants. Mais à chaque tentative de classification rationnelle ont répondu de nouvelles découvertes bousculant les certitudes établies. Des premiers systèmes en accord avec les croyances de leur temps aux remises en cause par les avancées de la biologie moléculaire, entre volonté de rationalisation et complexité du réel, nous retracerons cette quête obstinée d’organisation du monde vivant, ses succès comme ses difficultés conceptuelles et pratiques, jusqu’aux limites mêmes d’une classification idéale du vivant.

  • Le jeudi 24 octobre 2024 :

À la recherche de l’ordre interactionnel|Isabel Colо́n De Carvajal, maître de conférences en Sciences du langage à l’ENS de Lyon,

La conversation ordinaire est un phénomène profondément ordonné, structurellement organisé. Ce constat constitue la théorie de départ qui est au fondement de notre approche qu’est l’analyse conversationnelle. Après avoir présenté les caractéristiques d’une interaction ordonnée, on s’intéresse particulièrement à des situations d’interaction, aussi bien privées (activité de jeux entre amis) que professionnelles (consultation médicale, séance de rééducation), dans lesquelles émergent du désordre conversationnel. L’objectif de notre propos est d’expliquer les procédés linguistiques et les mécanismes langagiers mises en œuvre par les individus pour revenir à une interaction ordonnée, et plus globalement à un ordre social de l’activité.

  • Le jeudi 7 novembre 2024 :

Quand le désordre devient socle poétique|Violeta Todo Gonzales, artiste-chorégraphe, professeure de Danse Contemporaine au Conservatoir Nationale Supérieur de Musique et de Danse – CNSMD– de Lyon.

Nous le savons, le cerveau humain a une capacité folle d’adaptation, et même d’absorption très rapide d’immenses changements en les transformant en une toute nouvelle normalité. Nous pouvons changer aisément l’ordre des lettres dans un mot et encore le lire sans encombre. Nous pouvons ne rien comprendre ni connaître du processus de création ou du sens d’une œuvre abstraite et encore être saisie par sa beauté. Nous pouvons aller au théâtre, au cinéma, dans un parc et ne rien comprendre à ce que l’on voit et encore être extrêmement ému. Nous pouvons…Dans ce temps de rencontre je souhaiterai explorer avec vous la charge poétique qui est intrinsèque à tout désordre, à tout acte, geste ou réaction inattendue. Pour cela, ensemble, nous mettrons la main à la pâte et la patte dans la main.

  • Le jeudi 14 novembre 2024 :

Ordre-désordre : le temps, sa flèche, et le énigmes de l’entropie|Emmanuel Trizac, professeur des Universités et président de l’ENS de Lyon.

La notion d’entropie quantifie le degré de désordre d’un système physique. Son augmentation permet ainsi de mesurer l’irréversibilité des phénomènes ; on parle de la flèche du temps. Mais pourquoi le temps semble-t-il toujours s’écouler dans la même direction ? Comment comprendre cette irréversibilité étant donnée la réversibilité de la description microscopique des systèmes ? Si la lecture à l’envers du film de nos vies n’a guère de sens, il n’en va en effet pas même pour la vie des atomes. Regard d’un physicien sur une question… renversante et source de paradoxes.

  • Le jeudi 21 novembre 2024 :

Ordre/ désordre/ des ordres. Penser l’anarchie par le droit… et réciproquement ?|Anne-Sophie Chambost, professeure des Universités en Histoire du droit à Sciences Po Lyon.

Pour le sens commun, l’anarchie est le « désordre produit dans une société par l’affaiblissement de l’État, la vacance du pouvoir, l’inobservation des lois ». En vertu du refus de l’État, synonyme pour eux de refus du droit, les juristes ne s’intéressent pas à l’anarchie. Or sauf exceptions dont il faudra prendre la mesure, si l’anarchie refuse de réduire le droit au seul droit étatique, elle ne refuse pas le droit et les règles. On verra même qu’à l’instar de l’athée qui est obsédé par Dieu, l’anarchiste l’est par l’ordre.

  • Le 28 novembre 2024 :

De l’explosion cambrienne des paiement à la pluralité monétaire : la monnaie dans tous sens états|Jérôme Blanc, professeur des Universités en Économie à Sciences Po Lyon.

L’anthropologue Bill Maurer a qualifié d’explosion cambrienne le foisonnement contemporain des moyens de paiement, incluant paiements numériques, cryptomonnaies, monnaies locales, etc. A ces transformations s’ajoutent les crises monétaires qui, dans certains pays, provoquent par exemple des processus de dollarisation. Pour comprendre comment l’ordre monétaire ainsi débordé se recompose, on raisonnera à partir d’un cadre interprétatif mettant en regard trois types de pluralité monétaire et donnant les moyens de comprendre les dynamiques monétaires.

  • Le jeudi 5 décembre 2024 :

Ordre et désordre dans les matériaux|Andras Borbely, directeur de recherche au centre science des matériaux et des structures – SMS–  de l’École des Mines de Saint-Étienne.

Les matériaux sont probablement plus importants dans notre culture que nous le réalisons. Ils sont présents à chaque instant de notre vie quotidienne et reflètent le niveau d’avancement technique de notre société. Ils forment le socle des technologies utilisées dans des domaines aussi disparates que la santé, le transport, la communication, ou les arts. La présentation donnera un aperçu des bases physiques de la science des matériaux avec une attention particulière sur l’ordre et le désordre atomique qui déterminent de manière générale les propriétés des matériaux.

  • Le jeudi 12 décembre 2024 :

> Profession vétérinaire : que permet sa structuration par un ordre professionnel ? Un réponse pour dépasser les défis qui se profilent ?|Agnès Benamou-Smith, maître de conférences en médecine des équidés à VetAgroSup de Lyon

La profession vétérinaire est utilisée comme point de départ pour débattre sur ordre et désordre au sein de cette profession règlementée. Cette profession rencontre des réformes, des remous voire des séismes (représentativité démographique, crises règlementaires ou fiscales, failles générationnelles). Une structuration ordinale permet-elle de mieux aborder les vagues de changements qui génèrent du désordre ? Nous nous poserons ces questions ensemble et en mode numérique interactif avec les auditeurs.

> Quand la santé devient écologique|Léonie Varobieff, doctorante en philosophie, chercheuse à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travailANSESCNRS –  Lyon III.

« One Health », voilà le nouveau concept porté par l’OMS. Le secteur public, puis le secteur privé affichent partout ce paradigme directeur. Mais changer la définition d’un concept aussi important que celui de santé n’est pas anodin. Si les végétaux, milieux, animaux ont une santé commune avec les humains, quelle nouvelle éthique construire ? Perspective sérieuse ou greenwashing en santé publique ?

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :

CHELS

 

©DR

Chauffer sans polluer | Le stockage thermique s’invite dans le transport routier

CChauffer sans polluer | Le stockage thermique s’invite dans le transport routier

Un groupe de scientifiques a développé un procédé capable de récupérer, conserver, puis restituer la chaleur que laissent échapper les moteurs de camions. Ce système utilise des matériaux composites poreux pour stocker durablement et à faible coût cette énergie, avant de la restituer à la cabine, le tout sans émissions de gaz à effet de serre.

Une innovation clé pour une industrie du transport en quête de décarbonation. Explications d’Aline Auroux, chercheuse à l’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement (Ircelyon).

>> L’intégralité de ce billet est disponible sur le blog :

Focus science

Rare et cher, le palladium adopte un plan de sobriété

RRare et cher, le palladium adopte un plan de sobriété

Métal plus précieux que l’or, le palladium est une pierre angulaire de l’industrie chimique et pharmaceutique. L’essentiel des médicaments actuellement produits dans le monde dépend en effet d’une réaction chimique réalisée à partir de ce métal. Toutefois, sa rareté et l’exorbitance de son coût encouragent les scientifiques à trouver des solutions permettant de réduire son utilisation. Les résultats sont prometteurs.

Explications de Valérie Meille, chimiste à l’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement (Ircelyon).

>> L’intégralité de ce billet est disponible sur le blog :

Focus science

Chimies Situées : Quels avenirs aborder avec quelles chimies ? / Cours public 2023

CChimies Situées : Quels avenirs aborder avec quelles chimies ? / Cours public 2023

A partir de la chimie, comment appeler à de nouvelles façons de concevoir et réaliser des recherches scientifiques adaptées à la complexité des enjeux de notre époque Anthropocène ? Découvrez les vidéos des 5 séances du cours public de la chimiste Alessandra Quadrelli (IrceLyon CNRS, CPE Lyon).

>> Intervenante :

Alessandra Quadrelli travaille au CNRS, centre national de la recherche scientifique, depuis 2002. Je conduis mes recherches auprès de l’Institut de Recherches sur la Catalyse et l’Environnement de Lyon (UMR 5256 CNRS – Université de Lyon 1) en tant que directrice de recherche en chimie.

« La juxtaposition entre chimie, anthropocène et sciences sociales m’a semblé en beaucoup de points féconde, et en écho avec mon investissement à tenter d’élargir le champ de ce qui est évalué positivement pour le recrutement et l’évaluation des carrières des chercheuses et chercheurs au CNRS (v. rapport « Parité et évaluation non-discriminatoire au CNRS »). J’essaye de travailler cette sensation de fécondité en me formant à la complexité, à la transdisciplinarité, notamment grâce aux travaux de la Fabrique des Questions Simples et en développant le concept de « chimies situées » qui mobilise la chimie, l’analyse des systèmes complexes et les sciences humaines et sociales, en particulier la notion de savoirs situés de Donna Haraway. Le concept « chimies situées » est l’objet de mes cours de cette édition de À’ l’École de l’Anthropocène ».

 

>> Présentation :

Ce cours explore le couplage de la chimie, science de la transformation de la matière, avec la théorie de savoirs situés, issue des sciences sociales, en fondant le cadre de réflexion « Chimies Situées ». Plutôt que de tenter d’expliciter le lien, qui reste la plupart du temps impensé ou du moins dans l’ombre, entre la situation (au sens large) d’un.e chercheur.euse et la partialité de son évaluation des preuves scientifiques, le cadre des « Chimies Situées » se tourne résolument vers nos imaginaires : « Quel avenir voulez-vous aborder avec la chimie ? ». Entre exemples (et contre-exemples…) tirés de la littérature scientifique et données d’enquête auprès de collègues, ce cours tente de situer des recherches en chimie, en explorant un ensemble de moteurs d’action sur lesquels les chimistes interrogé.e.s souhaitent s‘appuyer (chimie pour la justice sociale, chimie pour sur la santé humaine, chimie pour la croissance économique, chimie pour le plaisir intellectuel de la recherche, chimie de réponse à l’effondrement, chimie frugale, chimie de réduction de dégâts,….).

Le cours se conclut sur une ébauche des limites imposées par l’enchevêtrement de ces « moteurs souhaités subjectifs » avec les intérêts, les statuts, les moyens, les systèmes techno-économiques et les pratiques qui se croisent et orientent le monde de la recherche. En posant une question-horizon : dans quelle mesure cette approche peut-elle accroître le pouvoir transformateur à la fois du.de la scientifique et de ses recherches ? Dans quelle mesure, en d’autres mots, cette démarche a-t-elle un potentiel politique ?

 

>> Vidéo de la 1ère séance / Introduction au cadre « Chimies Situées : les tableaux périodiques.

>> Vidéo de la 2ème séance : Questions à la frontière planétaire du cycle de l’azote.

>> Vidéo de la 3ème séance : Questions à la frontière planétaire du cycle du carbone.

>> Vidéo de la 4ème séance : Déconstruire des cadres apparemment neutres pour évaluer autrement des recherches en chimie.

>> Vidéo de la 5ème séance : Élargir aux sciences situées et élargir les sciences situées aux savoirs situés.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la chaine YouTube :

cité anthropocène

Chimies Situées : quels avenirs aborder avec quelles chimies ? | Cours public 2023

CChimies Situées : quels avenirs aborder avec quelles chimies ? | Cours public 2023

Un cours public ouvert à tous, en 5 séances, par Alessandra Quadrelli, chimiste, directrice de Recherche CNRS IrceLyon, enseignante à CPE Lyon et à l’Université Claude Bernard Lyon1, dans le cadre du Cycle 2023 des cours publics de l’Ecole urbaine de Lyon.

A partir de la chimie, comment appeler à de nouvelles façons de concevoir et réaliser des recherches scientifiques adaptées à la complexité des enjeux de notre époque Anthropocène ?

 

Dates des 4 prochaines séances :

  • Mercredi 10 mai : 11h à 12h / « Chimies Situées : Questions à la frontière planétaire du cycle de l’azote ».
  • Lundi 15 mai : 11h à 12h / « Chimies Situées : Questions à la frontière planétaire du cycle du carbone ».
  • Lundi 22 mai : 11h à 12h / « Chimies Situées : Déconstruire des cadres apparemment neutres pour évaluer autrement des recherches en chimie ».
  • Mercredi 31 mai : 11h à 12h / « Chimies Situées : Élargir aux sciences situées, et élargir les sciences situées aux savoirs situés ».

 

>> Pour plus d’informations :

École urbaine de lyon

 

>> Regarder la vidéo de la 1re séance donnée en janvier dernier, durant le festival « A l’Ecole de l’Anthropocène » 2023.

Photo : Mélania Avanzato.

Ateliers de physique-chimie à la BU Lyon 1

AAteliers de physique-chimie à la BU Lyon 1

Venez découvrir en replay les nombreux ateliers de physique-chimie proposés à la BU Sciences Lyon 1. Ces ateliers vous font découvrir ou approfondir des phénomènes physiques ou chimiques par des démonstrations ludiques :

Revoir les ateliers

Le verre, un liquide solide

LLe verre, un liquide solide

Le verre est un matériau dont la structure est très particulière, il s’apparente à un liquide tout en étant solide, il a la composition d’une céramique tout en étant transparent.

À l’occasion de l’Année internationale du verre, la BU Lyon 1 vous invite à assister à un atelier de chimie sur ce matériau particulier. Les expériences réalisées présenteront sa fabrication, l’origine de sa transparence et ses diverses utilisations de l’art à l’industrie en passant par la vie quotidienne.

Animé par :

  • Françoise Langlois, chercheure associée au Laboratoire Sciences, Société, Historicité, Éducation et Pratiques – S2HEP ;
  • Mathieu Maillard, Laboratoire des Multimatériaux et Interfaces (Université Claude Bernard Lyon 1, CNRS, Université de Lyon).

Pour en savoir plus :

Programme à la BU Lyon 1

PPour aller pus loin :

Détail d'un vitrail

La légende voudrait que les vitraux soient plus épais à la base à cause de l’écoulement du verre au fil des siècle. Ici, un vitrail représentant l’Annonciation, à la cathédrale Notre-Dame (Bourges, 1451). / © Creative Commons

Premier tournoi français des chimistes

PPremier tournoi français des chimistes

Peut-on concevoir un chocolat qui ne fond pas en plein soleil ? Est-il possible d’évaluer rapidement et simplement la force d’un plat pimenté pour ne pas risquer de se brûler le palais ? Comment augmenter considérablement la luminosité d’un espace intérieur en modifiant son revêtement mural ? Sera-t-il un jour possible d’admirer des verrières et vitraux capables de continuer à s’illuminer la nuit ?

Ce sont sur ces sujets (et sur bien d’autres encore) que plusieurs équipes d’étudiantes et étudiants ont travaillé avant de concourir, débattre et échanger ensemble le vendredi 26 mars 2021 lors du premier Tournoi français des chimistes.

>> A suivre en ligne, en direct sur la page :

Tournoi des chimistes

La chimie : la créativité à l’infini ! | Visages de la science

LLa chimie : la créativité à l’infini ! | Visages de la science

C’est en insistant bien sur les deux aspects de son métier, enseignante et chercheure, que Corinne Jégat, maître de conférences au laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymères (IMP), se présente.

« Ce qui me plaît dans ce métier c’est que c’est un métier à multifacettes que l’on peut faire progresser selon ses envies » dit-elle. Un constat qu’elle peut dresser après 25 années de carrière et un parcours qui a nécessité de savoir s’adapter.

PPARCOURS ET TRAVAUX

Attirée très tôt par les sciences de l’environnement, Corinne Jégat valide tout d’abord un DEUG en biologie, géologie et chimie avant de s’orienter vers la chimie de l’environnement. Son DEA en poche, elle pratique un temps la chimie analytique dans le secteur privé mais s’ennuie très vite. Elle décide alors de se lancer dans une thèse sur l’étude du partage d’espèces chimiques entre deux milieux qui ne se mélangent pas et d’en étudier les intéractions. Elle soutient sa thèse en physico-chimie et obtient son doctorat en 1996.

Les 3 années qui suivent, Corinne Jégat les partagera entre un poste dans le privé et deux postes d’ATER (Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche) successifs. Le premier à l’Université d’Aix-Marseille et le second à l’Université Jean-Monnet de Saint-Étienne (UJM), au sein du laboratoire de Chimie de l’Environnement de la Faculté des Sciences et Techniques (FST).

©UJM

1999 est donc une année marquante dans la vie de Corinne Jégat. Cette année-là elle est nommée maître de conférences, publie ses premiers articles scientifiques sur l’encapsulation des huiles et voit la naissance de son premier enfant. Si certains auraient peut-être imaginé qu’une grossesse ralentirait sa carrière, elle a su montrer qu’elle était à la fois femme et chercheure et qu’elle pouvait mener les deux de front. « J’ai pu avoir le poste, la publication et l’enfant », dit-elle en souriant.

Avec l’évolution des unités de recherche, les restructurations des laboratoires ont par la suite nécessité de savoir s’adapter. Qu’à cela ne tienne, Corinne a rejoint l’équipe du LRMP (Laboratoire de Rhéologie des Matières Plastiques), même si cela signifiait de devoir lâcher sa spécialité, la chimie de l’environnement, et de se spécialiser sur une nouvelle thématique, la chimie des polymères à l’état fondu. Nouvelle restructuration quelques années plus tard, le LRMP fusionne avec les deux autres laboratoires lyonnais de recherche en polymères et devient en 2007 l’Unité Mixte de Recherche (UMR), IMP.

Finis les petits laboratoires, l’UMR comprend maintenant 88 permanents et concerne 3 établissements, l’INSA, l’Université Lyon 1 et l’Université Jean Monnet. Parmi les scientifiques de l’IMP, il y a les rhéologues qui étudient les écoulements de la matière, les chimistes qui étudient la transformation de la matière et les physico-chimistes qui étudient les interactions entre les molécules ou polymères.

<ADAPTATION ET CRÉATIVITÉ 

Cette remise à zéro, dues aux restructurations, a été une richesse. Même si ces changements ne sont pas des plus favorables à un schéma de carrière habituelle, cela lui a appris à s’adapter.

« La chimie c’est de la créativité à l’infini, et la chimie des polymères encore plus. On peut créer des liens en 3D entre des atomes de même nature ou non, mais aussi travailler sur leurs interactions » dit-elle enjouée avant de préciser « aujourd’hui on s’intéresse à la cassure des liaisons des polymères car l’intérêt c’est de pouvoir les dégrader pour répondre à des enjeux sociétaux et environnementaux ».

En 2014, reprenant ses travaux sur la micro-encapsulation en milieu fondu, Corinne Jégat va avoir l’opportunité de travailler avec des chercheurs canadiens. Pour cela elle n’hésite pas à s’envoler pour Montréal avec sa famille et rejoindre l’équipe de l’École Polytechnique de Montréal dans le cadre d’un congé de recherche.

 

<DES PERSPECTIVES ET DES COLLABORATIONS

Aujourd’hui Corinne Jégat est sollicitée par d’autres collègues, laboratoires et entreprises pour travailler sur différents projets.

Développer une nouvelle technique de micro-encapsulation pour la société LACTIPS, formuler de la nacre en lien avec les travaux de Marthe Rousseau (laboratoire Sainbiose), ou bien encore travailler avec des géologues et des attachés de recherche clinique (CMES et URCIP) sur des techniques de dépollution des eaux usées par l’élaboration d’un matériau capable d’absorber les nouveaux polluants tels que les antiobiotiques… voilà en substance les projets de recherche sur lesquels cette chercheure s’investit actuellement.

Mais, Corinne Jégat, ne laisse pas pour autant de côté l’aspect pédagogique de son métier. Passionnée par l’Afrique depuis son enfance, elle est à l’initiative d’un projet de collaboration avec l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) au Bénin. Il s’agit d’un jumelage pédagogique concernant 60 étudiants de l’UAC et 60 étudiants de la FST UJM.

Ce projet a pour but une étude de faisabilité pour implanter un Techlab à destination des enseignants, étudiants et entrepreneurs locaux où les techniques de caractérisation des matériaux polymères et des bio-ressources seraient développées.

© UJM

Aux jeunes filles qui seraient intéressées par son parcours, Corinne Jégat donne ce conseil :

« Quand on ne voit pas les choses évoluer, il faut les faire évoluer soit même et provoquer des changements pour donner de nouvelles aspirations ».

Tout est donc possible, et les matières scientifiques ne sont pas affaire de genre.
Ayant été directrice du département chimie, référente à la FST pour les projets professionnels des étudiants, responsable pédagogique, Corinne Jégat est une enseignante-chercheure investie et soucieuse de ses étudiants. La flamme de sa créativité n’est pas prête de s’éteindre.