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Il existe un Musée des moulages à Lyon. Le saviez-vous ? | Collections & Patrimoine #3

IIl existe un Musée des moulages à Lyon. Le saviez-vous ? | Collections & Patrimoine #3

On compte quatre musées universitaires de moulages en France, dont un se trouve à Lyon. Les trois autres sont à Bordeaux, Montpellier et Strasbourg. Inauguré il y a plus d’un siècle, le Musée des Moulages lyonnais (MuMo), conservé et administré par l’Université Lumière Lyon 2, a rouvert ses portes en mars 2019, après une grande campagne de rénovation des œuvres et du lieu.

L’engouement pour l’archéologie du XIXe siècle, favorisé par les grandes découvertes dans ce domaine, amène les universités à acquérir de nombreuses copies d’œuvres. Utilisées d’abord comme supports pédagogiques pour les étudiants et d’études pour les chercheurs, elles permettent d’étudier les œuvres, de les comparer entre elles, de les manipuler au sein d’un lieu unique. Pour les chercheurs, les étudiants et le grand public, elles assurent le témoignage d’œuvres originales, dont certaines peuvent avoir été dérobées, détruites ou endommagées au cours de l’Histoire.

La collection du MuMo abrite près de 1 600 moulages d’œuvres antiques, médiévales et modernes. Il serait d’ailleurs plus juste de parler de tirages puisque le moulage est l’acte de mouler ou de créer un moule alors que l’objet reproduit, par le moule, est un tirage.

Si, jusqu’à présent, l’intérêt du moulage portait essentiellement sur son caractère de copie fidèle de l’œuvre originale, on s’entend aujourd’hui pour dire que le moulage est bien plus que ça. Il possède son propre récit, témoigne de son temps et notamment des techniques et savoir-faire remarquables.

En effet, toute la difficulté du moulage réside davantage dans la fabrication du moule que dans celle des tirages. Pour le moulage par moule à pièces par exemple, ce sont souvent des centaines de pièces que le mouleur réalise. Elles sont ensuite assemblées les unes aux autres, comme un puzzle, et maintenues par une chape, ce qui constitue le moule. Ce n’est qu’alors qu’on tapisse de plâtre l’intérieur du moule en vue du tirage.

Cette technique de moule à pièces n’est pratiquement plus utilisée aujourd’hui, remplacée depuis les années 1970 par les moules en élastomère de silicone et plus récemment par des techniques issues du numérique.

La photogrammétrie est l’une d’entre elles. Par exemple, dans le cas de la Koré (sculpture grecque archaïque de jeunes femmes), elle consiste à prendre 200 à 300 photographies de l’objet selon tout autant de perspectives différentes.

Les photos sont importées sur un logiciel qui les lie entre elles pour reconstruire un modèle 3D. Celui-ci peut permettre de lancer des impressions 3D en vue d’une production multiple ou bien d’un seul modèle sur lequel il est ensuite possible d’utiliser la technique du moule à pièces. L’avantage est alors de ne plus avoir à toucher l’œuvre originale et, ainsi, de ne pas risquer de l’altérer.

La technique du scanner 3D à lumière structurée ressemble à celle de la photogrammétrie : le scanner projette un motif lumineux sur l’objet et en observe la déformation. L’objet scanné est reconstitué simultanément en 3D sur le logiciel. La suite possible, vous la connaissez maintenant.

Petits et grands ont justement pu observer et comprendre ces différentes techniques de moulage lors des Journées Nationales de l’Archéologie auxquelles le Musée des Moulages a participé les 14, 15 et 16 juin derniers. Les ateliers étaient animés par Shadi Shabo, doctorant au laboratoire Archéorient et Fabien Bièvre-Perrin, archéologue et chercheur à l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (IRAA).

Le MuMo se situe au 87 cours Gambetta, dans le 7e arrondissement de Lyon. Lieu d’apprentissage, de médiation et de diffusion des savoirs pour l’Université et la population, il est ouvert les mercredis et samedis de 14h à 18h. L’entrée du MuMo est gratuite.

 

Aller plus loin :

 

Cet article a été réalisé dans le cadre du projet Collections & Patrimoine mené par la Direction Culture, Sciences et Société de l’Université de Lyon. Il est le troisième d’une série d’épisodes qui ont pour intention de donner à voir les collections et patrimoines scientifiques et artistiques des établissements d’enseignement supérieur. Plus d’informations auprès de camille.michel@universite-lyon.fr

Crédits photographiques : Vincent Noclin

Collections en réserve … richesses insoupçonnées | Collections & Patrimoine

CCollections en réserve … richesses insoupçonnées | Collections & Patrimoine

Connaissez-­vous les collections des universités et grandes écoles de Lyon ?

Faites-­vous partie des quelques privilégiés qui ont pu arpenter les arrière-­salles, sous-­sols, greniers, recoins et autres coulisses de ces établissements qui font modestement et discrètement réserve de quelques millions de pièces scientifiques remarquables, insolites, précieuses, uniques…?

Propos écrit par Danielle Boissat, Sauvegarde & Embellissement de Lyon

Droguier de la Faculté de pharmacie- Université Claude Bernard Lyon 1 / © Danielle Boissat

Je ne sais pas vous, mais moi ce qui m’intéresse le plus dans un musée quel qu’il soit, ce sont les réserves. C’est là qu’on peut avoir le privilège de découvrir des œuvres et des pièces de collections singulières qui, ayant peu de chance d’être exposées et connues du grand public, acquièrent de ce fait, qualités et valeurs hors du commun.

C’est à l’occasion d’une alerte patrimoniale qui concernait, en 2015, au moins trois musées que l’association S.E.L. – Sauvegarde & Embellissement de Lyon, en est venu à s’intéresser au sort et à la constitution de leurs collections :

  • le musée Testut-­‐Latarjet, invité à quitter les locaux du 4e étage du bâtiment Rockefeller, de l’Université Claude Bernard Lyon 1
  • le musée des Moulages, fermé pour cause de travaux d’édification d’un nouveau bâtiment, rue Rachais, dédié au département de musicologie, de l’université Lumière Lyon 2 – Le musée a réouvert depuis sous le nom de MuMo
  • le musée des Hospices Civils de Lyon (labellisé Musée de France) déménagé, pour cause de travaux à l’Hôtel-­Dieu, dans des entrepôts inaccessibles au public,

Par la suite, l’association a entrepris d’explorer plus amplement l’ensemble des richesses muséales de l’Université de Lyon, puis d’autres collections scientifiques, techniques et médicales conservées à Lyon, Marcy‐l’Étoile, Bron, Écully, St-­Cyr au Mont-­d’Or… dans une partie de cache-­cache pleine de surprises.

De Anatomie à Zoologie en passant par …

Pour les mordus des sciences de A à Z et les passionnés d’histoire des Sciences, 3 universités et 5 grandes écoles métropolitaines nous ont ouvert leurs abris, dépôts, magasins … de curiosités, qui nous ont permis bien souvent de (re)découvrir des chercheurs-­collectionneurs et des érudits méconnus ou oubliés de l’histoire savante de Lyon et de sa région : Jordan, Rouy, Michel Gandoger (médecin et botaniste), Maurice Holleaux (historien, archéologue et épigraphiste), Alexandre Lacassagne (médecin, fondateur de l’anthropologie criminelle), Edmond Locard (professeur de médecine légale), Lortet, Freiberg, Charles Depéret (géologue et paléontologue), Koehler, Rebours, Falcoz, Sollaud, Auguste-Antoine Dériard (pharmacien, botaniste et naturaliste), Abrial, Brunner, Emptoz, Devars, André Leroi-­‐Gourhan (ethnologue, archéologue et historien), Pravaz, Lesbre, Petit, Ollier, Destot…

Anthropologie, Anthropométrie, Archéologie, Art du Moulage, Botanique, Criminalistique, Cristallographie, Dentaire, Entomologie, Ethnologie Coloniale, Géologie, Médecine, Minéralogie, Mycologie, Paléontologie, Pharmacie, Physique, Science & Médecine Vétérinaire, Tératologie, les fonds de collections de l’Enseignement Supérieur ont ainsi fait l’objet d’une présentation dans un bulletin de S.E.L. D’autres espaces muséaux mieux connus et moins menacés, tels que le musée de Sciences biologiques Dr Mérieux et les réserves du Musée des Confluences, ont complété ce paysage scientifique métropolitain

Retrouvez toutes ces découvertes dans le bulletin n°109 de l’Association Sauvegarde & Embellissement de Lyon, édité en septembre 2015 :

Musées et collections cherchent visibilité et espace de re-naissance.

> Lire le bulletin

En savoir plus sur l’association Sauvegarde & Embellissement de Lyon :

S.E.L.

Désir d’art, la collection africaine Ewa et Yves Develon

DDésir d’art, la collection africaine Ewa et Yves Develon

Durant près de cinquante ans, Ewa et Yves Develon ont constitué une incroyable collection d’objets d’Afrique, dont notamment des masques et des statues du Nigeria. Cette exposition vous présente les quarante premières pièces de leur donation ainsi que vingt prêts exceptionnels. Le parcours de l’exposition retrace l’esprit qui a guidé la constitution de cette collection, entre passions fulgurantes et recherche esthétique.

Plus d’informations sur le site du :

Musée des Confluences

Les Statues meurent aussi

LLes Statues meurent aussi

Projection du documentaire Les Statues meurent aussi de Chris Marker et Alain Resnais suivie d’une rencontre avec les collectionneurs et donateurs Denise et Michel Meynet
Animée par Merja Laukia, directrice des collections et des expositions

Plus d’informations sur le site du :

Musée des Confluences

Consultez les publications du musée des Confluences sur le portail Persée

CConsultez les publications du musée des Confluences sur le portail Persée

Au-delà d’une proximité géographique que souligne la passerelle Raymond Barre qui les relie, le musée des Confluences et l’École Normale Supérieure de Lyon partagent les mêmes ambitions autour de la recherche, de la transmission et de l’échange des savoirs.

Parmi les collaborations mises en place : la valorisation sur le web des publications scientifiques du musée. Ainsi, après un traitement documentaire et éditorial réalisé par Persée, l’ensemble de la revue scientifique du musée Confluences est aujourd’hui accessible librement et gratuitement en ligne.

A lire en intégralité sur le site du Musée des Confluences

Ce projet s’inscrit dans le cadre du partenariat avec l’ENS de Lyon, tutelle de Persée

Mini-série au Musée

MMini-série au Musée

Ce sont trois épisodes qui constituent la mini-série « Les grandes inventions, ça n’a pas de prix » du Musée des Arts et Métiers. Une façon originale et amusante de découvrir les collections du Musée.

Épisode #1 : Un appareil photo très, très vintage

Épisode #2 : Cambriolage au musée

Épisode #3 : Ceci n’est pas une boîte à bijoux

Les trois épisodes sont disponibles sur le site internet du Musée.

Mini-série et humour pour le Musée des Arts et Métiers

MMini-série et humour pour le Musée des Arts et Métiers

Ce sont trois épisodes qui constituent la mini-série « Les grandes inventions, ça n’a pas de prix » du Musée des Arts et Métiers. Une façon originale et amusante de découvrir les collections du Musée.

Épisode #1 : Un appareil photo très, très vintage

Épisode #2 : Cambriolage au musée

Épisode #3 : Ceci n’est pas une boîte à bijoux

Les trois épisodes sont disponibles sur le site internet du Musée.

Collections animales, zoos et exhibitions d’animaux dans l’Antiquité : Assyrie, Grèce et monde romain

CCollections animales, zoos et exhibitions d’animaux dans l’Antiquité : Assyrie, Grèce et monde romain

Les Grecs, notamment à l’époque hellénistique, et les Romains, surtout à partir du IIe siècle avant notre ère, ont importé des spécimens d’espèces lointaines et exotiques, tels le rhinocéros ou la girafe, à titre de curiosités. De telles importations d’animaux sauvages doivent être replacées dans une histoire de la longue durée des relations diplomatiques et économiques, notamment tributaires, entre centres et périphéries.

L’importation d’animaux lointains est une pratique attestée très tôt en Egypte et dans l’Orient ancien; au premier millénaire avant notre ère, des animaux exotiques ont ainsi été acheminés jusqu’au cœur de l’empire néo-assyrien, puis de l’empire achéménide, avant de l’être dans certains endroits du monde grec, puis romain.

Quels étaient les animaux concernés, d’où venaient-ils ? Pourquoi mettait-on autant d’énergie à les faire venir ? Peut-on parler à leur propos de véritables collections ? Existait-il quelque chose d’analogue à nos modernes parcs zoologiques ? Dans quels types de mises en scène utilisait-on ces animaux ? Pourquoi les faisait-on défiler dans de somptueuses processions, ou combattre dans l’arène au cours de sanglantes chasses-spectacles ?

Telles sont quelques-unes des questions auxquelles nous tenterons de répondre.

 

Intervenant : Jean Trinquier, maître de conférences en littérature latine à l’ENS-Paris, laboratoire AOrOc

Dans le cadre du cycle Jean Pouilloux organisé par la MOM

 

En savoir plus :

Maison de l’Orient et de la Méditerranée

 

Hugo Pratt, lignes d’horizons

HHugo Pratt, lignes d’horizons

Plongez dans l’univers d’Hugo Pratt, cet artiste qui a marqué durablement le paysage de la bande dessinée en donnant naissance à Corto Maltese, le marin romantique ; incarnation parfaite de l’anti héros.

À l’image de Corto, Hugo vécut intensément : de voyages, de lectures et de rencontres. Des thèmes qui sont autant d’escales dans un parcours d’exposition au long cours ; immersif, presque initiatique. Du « Grand Nord » au « Grand Océan », cette « littérature dessinée », ouverte sur le monde, dialogue avec les objets ethnographiques de collections présentés dans l’exposition.

Plus d’informations sur le site du :

Musée des Confluences

 

La collection de minéralogie