SSurveillance des pathologies infectieuses depuis la Covid : état des lieux et plan d’actions en Auvergne-Rhône-Alpes Depuis la pandémie de Covid-19, de nouvelles épidémies bouleversent notre quotidien : bronchiolites, rougeole, coqueluche, infections invasives à méningocoques …Pourquoi ces maladies refont-elles surface ? Quels moyens mettons-nous en œuvre pour y faire face ?Pour répondre à ces questions, le Dr Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle régional de veille sanitaire (ARS ARA), nous en parlera lors de la conférence captivante pour comprendre cette évolution épidémiologique et découvrir les actions concrètes des acteurs de notre région qui se mobilisent face à ces défis.Le Musée de sciences biologiques docteur Mérieux vous invite à découvrez les défis sanitaires de l’après-Covid et les solutions en Auvergne – Rhône – Alpes !>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : Musée de sciences biologiques dr Mérieux
MMieux comprendre les troubles de l’odorat En les privant plus ou moins temporairement de leur odorat, la pandémie de Covid-19 a révélé à des milliers de personnes l’importance de leur système olfactif. La recherche s’efforce maintenant de mieux comprendre les causes de l’anosmie pour en améliorer les traitements.Chez l’humain, l’odorat est souvent considéré, à tort, comme un sens secondaire. Il est pourtant omniprésent. « À chaque fois que nous inspirons, nous échantillonnons des molécules odorantes dans l’environnement pour nous permettre de détecter la présence d’objets odorants qui pourraient être intéressants du point de vue de notre protection, de notre alimentation ou de notre relation aux autres, explique Moustafa Bensafi, directeur de recherche CNRS au Centre de recherche en neurosciences de Lyon. L’odorat nous permet de détecter des fumées, des aliments avariés, ou encore la présence d’un animal qui pourrait être dangereux ou qui pourrait être familier. Elles sont aussi caractérisées d’une composante affective et émotionnelle très forte. »>> Lire l’article complet sur le site : CNRS le Journal
NNos animaux de compagnie peuvent-ils contracter la COVID-19 ? Grâce à l’implication de différents chercheurs et partenaires, en particulier le soutien financier « action COVID-19 » de l’IDEX Lyon dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir (ANR-16-IDEX-0005), un projet de recherche en épidémiologie et santé publique vétérinaire a pu voir le jour à VetAgro Sup, le projet COVIDAC (COVID-19 et Animaux de Compagnie).Le projet COVIDAC, coordonné par les Dr Vincent Legros, Emilie Krafft et Angeli Kodjo et rassemblant des médecins vétérinaires et des chercheurs du Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI), du laboratoire d’analyses vétérinaires (LAV) et de plusieurs services du Centre hospitalier Vétérinaire animaux de compagnie de VetAgro Sup, vise à clarifier le rôle potentiel des animaux de compagnie (chien, chat) vis-à-vis du SARS-CoV-2, l’agent responsable de la pandémie de COVID-19, dans un contexte épidémique massif observé aujourd’hui en Europe et particulièrement en France.La première étude publiée en 2020 par cette équipe pluridisciplinaire en santé humaine et animale dans la revue One Health, a montré qu’une proportion relativement élevée de chiens et de chats particulièrement exposés au virus avaient été infectés par le SARS-CoV-2 (i.e. possédant des anticorps mais sans avoir eu de symptômes). En effet, parmi les chiens et les chats vivant dans un foyer où au moins une personne avait été diagnostiquée COVID-19+, plus d’un animal sur cinq possédaient des anticorps anti SARS-CoV-2, ce qui représente un taux 8 fois plus important que celui retrouvé dans la population générale de chiens et de chats. Les conclusions de cette étude pionnières ont depuis été confirmées par d’autres travaux réalisés dans d’autres pays.Les animaux domestiques vivant au contact d’humains COVID-19 positifs ont 8 fois plus de risque de posséder des anticorps spécifiques du SARS-CoV-2.La question du rôle potentiel des animaux de compagnie dans l’épidémiologie du SARS-CoV-2 a en effet fait l’objet d’une attention très précoce suite à l’émergence du virus fin 2019, à la fois en raison de la probable origine animale du virus mais aussi de l’existence de coronavirus proches circulant déjà chez les animaux domestiques. L’absence de risque lié aux animaux domestiques a rapidement fait consensus, malgré la démonstration que ceux-ci (notamment les chats) pouvaient, en laboratoire, transmettre le virus à leurs congénères ainsi que l’identification sporadique d’animaux infectés à Hong-Kong et en Belgique puis dans de nombreux autres pays (France, États-Unis, Espagne, Italie, Irlande, Japon…).©VetAgro SupL’infection des animaux domestiques par le SARS-CoV-2 est largement asymptomatique.Afin d’évaluer l’intensité de la circulation du SARS-CoV-2 parmi les animaux domestiques, l’équipe de chercheurs a prélevé des échantillons sanguins sur deux groupes d’animaux : le premier groupe dont les 47 animaux (13 chiens et 34 chats) étaient considérés comme à risque élevé car issus d’un foyer dans lequel a minima un cas de COVID-19 humain avait été diagnostiqué. Le second, à risque modéré, était constitué de 38 animaux (16 chats et 22 chiens) dont le statut des propriétaires était inconnu. Les deux groupes d’animaux ont été prélevés entre les mois de mai et juin 2020. Parmi les animaux à risque modéré, seul un chat présentait des anticorps contre le SARSCoV-2. En revanche, dans le groupe à risque élevé, plus de 20 % des animaux (8 chats et 2 chiens sur les 47 animaux) se sont révélés positifs, ce qui suggère une circulation virale plus importante qu’anticipée initialement. Ces infections ne se sont pas traduites par la présence de signes cliniques, ce qui confirme que l’infection des animaux domestiques par le SARS-CoV-2 est largement asymptomatique en conditions naturelles.Le risque de transmission du SARS-CoV-2 d’un animal à l’humain est négligeable.Cette enquête sérologique ne permet pas d’identifier de manière catégorique l’origine de la contamination, mais le fait que le risque pour un carnivore domestique d’être infecté par le SARS-CoV-2 soit 8,1 fois plus élevé s’il réside chez une personne positive au COVID-19 constitue un fort argument de l’origine humaine de l’infection. Il est donc établi que les chiens et les chats peuvent être infectés par le SARS-CoV-2 dans des conditions naturelles mais il est très rare qu’ils tombent malades. L’une des inconnues qui persistait était le risque que ces animaux pouvaient représenter pour l’humain. Pour préciser cela, VetAgro Sup a travaillé avec le Centre International de Recherche en Infectiologie à Lyon, l’Institut de Recherche pour le Développement à Montpellier et le Centre Hospitalo-Universitaire de Caen. Entre avril 2020 et avril 2021, afin de rechercher des traces du virus, des échantillons de salive ont été prélevés chez les animaux reçus dans les cliniques de VetAgro Sup avec l’accord de leur propriétaire. Plusieurs centaines de prélèvements ont ainsi été analysés et ont montré que le risque de transmission du SARS-CoV-2 d’un animal à l’humain est négligeable.Article publié sur le site Viruses, Journal de virologie en « Open access », le 3 septembre 2021.>> Pour en savoir plus :Article Covidac Article en anglaisAuteurs de l’étude : Émilie Krafft, Solène Denolly, Bertrand Boson, Sophie Angelloz-Pessey, Sophie Levaltier, Nicolas Nesi, Sandrine Corbet, Bryce Leterrier, Matthieu Fritz, Eric M. Leroy, Meriadeg Ar Gouilh, François-Loïc Cosset, Angeli Kodjo et Vincent Legros.
VVoyages d’affaires, low cost… Le Covid a bousculé le secteur du transport longue distance | The Conversation La SNCF s’attend à un été de tous les records. Dans un communiqué publié le 30 juin dernier, elle avançait le chiffre de 9,5 millions de billets longue distance déjà réservés, soit 10 % de plus qu’en 2019. Les mois de mai et juin avaient eux aussi déjà affiché des scores supérieurs à l’avant-crise.Certes, les craintes liées à la pandémie, si elles n’ont pas disparu, se sont estompées et la promiscuité dans les transports effraie moins. Mais ce chiffre estival traduit-il un simple retour à la normale ou bien nous dit-il autre chose ? […]Article publié par The Conversation le 20 juillet 2022Auteur : Florent Laroche, Maître de conférence en économie, Université Lumière Lyon 2.>> Lire la suite de l’article sur :The Conversation
LLes pertes d’odorat du Covid-19 : quel impact sur nos émotions ? | Pop’Sciences Mag #10 Parfum d’une rose, odeur d’herbes fraîchement tondues, effluves d’un plat en train de mijoter … Et si tout cela disparaissait ? Avec l’épidémie de Covid-19, les pertes d’odorat ont été mises sur le devant de la scène. Bien que d’apparence bénigne, ces troubles sont complexes et peuvent bouleverser nos vies dans de nombreux aspects, jusqu’à affecter nos émotions quotidiennes.Camille Ferdenzi-Lemaitre et Moustafa Bensafi, chercheurs au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, ont entrepris une enquête sur ces pertes d’olfaction dues au Covid-19 et leur impact sur la qualité de vie des patients. Ils ont ainsi obtenu plus de 3000 témoignages d’avril 2020 à janvier 2021 et ont publié leurs résultats dans Chemical Senses en juin 2021. Ils reviennent avec nous sur ce phénomène.Interview issue du Pop’Sciences Mag #10 : Sous l’emprise des émotionsPropos recueillis par Samantha Dizier | mars 2022De manière générale, les troubles de l’odorat sont-ils courants ?Moustafa Bensafi : Avant la pandémie, les études montraient qu’il y avait environ 20 % de la population mondiale qui était affecté par un dérèglement de l’olfaction. Ces troubles peuvent apparaître pour de multiples raisons, une des causes principales étant une infection virale, comme un rhume ou une grippe. Ils sont majoritairement partiels : c’est l’hyposmie, une perte fragmentaire de l’odorat, qu’on pourrait qualifier de myopie olfactive. L’anosmie, la perte d’odorat totale, ne touche qu’entre 1 et 5 % de la population mondiale. Elle concerne essentiellement des personnes âgées. Il s’agit alors d’un vieillissement des fonctions sensorielles, appelé presbyosmie.Pourquoi le Covid-19 produit-il des pertes d’odorat ?Camille Ferdenzi-Lemaitre : Le virus du SARS-Cov-2 va, tout d’abord, entraîner un gonflement des muqueuses qui tapissent la cavité nasale, comme dans le cas d’un rhume. Ce gonflement va empêcher les molécules d’arriver jusqu’aux récepteurs des odeurs au travers de la fente olfactive. Ce phénomène se résorbe assez rapidement après le début de la maladie, avec ou sans prise d’anti-inflammatoire. Mais le virus peut également attaquer des cellules de la muqueuse olfactive, aussi appelée épithélium. Dans cette muqueuse, plusieurs types de cellules peuvent être affectées par le Covid-19. Il y a, tout d’abord, les neurones olfactifs qui possèdent les récepteurs permettant de fixer les molécules odorantes et qui ont pour rôle de transmettre l’information olfactive à notre cerveau. Viennent, ensuite, les cellules de soutien qui sont essentielles au bon fonctionnement de l’épithélium. Et plus profondément dans la muqueuse, se trouvent des cellules basales. Ce sont des cellules souches qui ont la capacité de se transformer en d’autres types de cellules, tels que des neurones olfactifs pour permettre leur régénération. Ce sont alors principalement les cellules de soutien et les cellules basales qui peuvent être attaquées par le virus. Nous n’avons pas encore de preuves que les neurones olfactifs soient directement infectés. L’atteinte de ces types de cellules par le virus permet d’expliquer la sévérité de l’atteinte olfactive pour les pertes d’odorat persistantes dans la durée. Nous supposons que lorsque les cellules basales sont attaquées, cela va compromettre la régénération des neurones olfactifs.Comment se traduisent ces pertes d’odorat chez les patients ?Camille Ferdenzi-Lemaitre : En 2020 et 2021, entre 50 et 80 % des européens qui ayant contracté le Covid-19 ont souffert de troubles de l’odorat. Il s’agit souvent de pertes de l’olfaction qui sont brutales et souvent totales. Le rapport habituel entre les anosmies et les hyposmies est inversé : nous avons pu évaluer qu’il y avait jusqu’à 80 % des cas qui étaient des anosmies. Nos résultats montrent que les patients récupèrent en moyenne au bout de 16 jours. Mais pour certains, les troubles peuvent persister pendant très longtemps. Une étude de février 2022 montre que douze mois après l’infection, il restait 7 % de patients atteints de déficits olfactifs. Il y a des gens qui ont encore des problèmes d’odorat depuis mars 2020 et il est difficile de savoir s’il leur sera possible de récupérer ce sens un jour.En 2020 et 2021, entre 50 et 80 % des européens qui ayant contracté le Covid-19 ont souffert de troubles de l’odorat. Il s’agit souvent de pertes de l’olfaction qui sont brutales et souvent totales. @seemurph18Moustafa Bensafi : De manière générale, il ne s’agit plus d’anosmie pour les troubles persistants. L’olfaction revient dans la grande majorité des cas, mais d’autres phénomènes peuvent se manifester : les parosmies et les phantosmies. Les parosmies sont une perception faussée de l’odeur, tandis que les phantosmies sont une perception d’une senteur qui n’est pas réellement présente. Les pertes et les récupérations de l’odorat ne sont donc pas binaires. Il y a une mosaïque d’altérations qualitatives et quantitatives, qui semble couvrir tout le champ des possibles.Comment cela impacte-t-il notre quotidien ?Camille Ferdenzi-Lemaitre : Ces dérèglements de l’odorat perturbent grandement notre qualité de vie, car ce sens a trois grandes fonctions. La première fonction est une fonction d’alarme. Il nous permet de détecter des dangers potentiels : fuite de gaz, départ de feu, aliment avarié. Quand on perd cette fonction, on est davantage susceptible d’avoir des accidents domestiques ou de s’intoxiquer. La deuxième fonction est alimentaire. Ce que nous appelons le goût d’un aliment, c’est surtout de l’odorat. Les récepteurs de la langue ne nous donnent accès qu’au salé, sucré, acide, amer et umami. Tout ce qui fait l’arôme d’une fraise, d’un café ou d’un chocolat, ce sont des molécules volatiles qui remontent par l’arrière du nez et qui vont stimuler la muqueuse olfactive. Quand on perd l’odorat, on perd ainsi une dimension énorme de la perception de l’aliment et donc le plaisir alimentaire. Ce qui a des répercussions. On va essayer de compenser ce manque de plaisir : on met plus du sucre, plus du sel. Si le phénomène s’installe dans le temps, cela peut donc conduire à des répercussions sur l’état de santé. La troisième fonction de notre olfaction est la sphère sociale. Nous n’en sommes pas conscients, mais les odeurs des personnes sont très importantes dans nos relations aux autres tels que l’attachement familial, l’attraction sexuelle. Quand nous perdons cette dimension-là, c’est une part affective et émotionnelle de notre vie sociale qui disparaît. Dans notre étude, 73 % des patients soulèvent que cette perte d’odorat est incapacitante. Néanmoins, il y aussi certaines personnes qui n’en souffrent pas du tout.Quel lien y a-t-il alors avec nos émotions ?Camille Ferdenzi-Lemaitre : L’olfaction a une dimension émotionnelle très forte dans notre quotidien, en particulier pour ce qui nous procure du plaisir : l’alimentation, une promenade dans une forêt, certaines interactions sociales…. Au niveau neuroanatomique, il y a des connexions directes entre le système olfactif et les aires cérébrales impliquées dans les émotions. Contrairement aux autres sens pour lesquels il y a davantage d’intermédiaires. L’amygdale est, par exemple, une aire cérébrale est très impliquée dans les émotions et qui a des connexions directes avec le cortex olfactif. Les odeurs ont alors une forte valence émotionnelle.Moustafa Bensafi : Quand on perd l’odorat, on perd également l’accès à certains souvenirs. L’olfaction est un véritable lien avec la mémoire. Le fait de ne plus pouvoir sentir le gâteau que nous préparait notre maman quand on était petit va nous faire perdre une source d’accès à ce souvenir.Camille Ferdenzi-Lemaitre : Tous ces désagréments, qui impactent notre qualité de vie, peuvent mener à des symptômes dépressifs. Ces pertes d’odorat affectent votre sphère personnelle. Mais cela peut aussi affecter votre sphère professionnelle pour les métiers où les odeurs sont au centre du travail, comme les parfumeurs, les cuisiniers, les œnologues. Une étude de 2014 montrait que les symptômes dépressifs touchaient à peu près un tiers des personnes qui ont ce type de troubles.Comment se fait la prise en charge médicale ?Moustafa Bensafi : Aujourd’hui, il est compliqué d’établir un diagnostic pour les praticiens. Il existe des tests olfactifs standardisés, mais ils sont peu répandus. Il y a également une méconnaissance du trouble olfactif dans le milieu médical. La perte d’odorat a longtemps été considérée comme un indice, un aiguillage vers le diagnostic du Covid-19. Mais il n’était pas considéré comme un véritable symptôme à traiter. Quand il est alors pris en compte, il y a plusieurs traitements possibles. Il y a, tout d’abord, la médication comme des stéroïdes, des anti-inflammatoires. Dans certains cas, on peut également avoir recours à de la chirurgie lorsqu’il y a une obstruction des voies nasales – ce qui n’est pas le cas pour le Covid-19. Et vient, enfin, l’entraînement olfactif, qui fonctionne chez une certaine proportion de la population. Pour l’anosmie post-virale, 30 à 40 % de personnes récupèrent leur odorat sans entraînement et on peut monter jusqu’à 60 – 70 % avec un entraînement.Camille Ferdenzi-Lemaitre : Un entraînement peut être mis en place simplement avec ce que nous avons dans nos placards. Nous avons ainsi établi un protocole où il est possible d’utiliser du dentifrice, des aliments, du gel douche. Il faut alors les sentir tous les jours et pendant au moins 12 semaines. Etant donné qu’il s’agit d’une régénération du système nerveux, les progrès sont très lents et ne sont pas visibles immédiatement. Ce qui peut mettre à l’épreuve la motivation des patients. Il serait alors important de mettre en place un accompagnement médical. En 2020 et 2021, seulement 4 % des consultations de médecins généralistes recommandaient des entraînements olfactifs.Moustafa Bensafi : Nous sommes en train de développer une nouvelle solution pour les patients pour lesquels aucune autre méthode n’aurait fonctionné. Dans le cadre du programme Pathfinder Pilot du Conseil européen de l’innovation H2020, le projet ROSE va développer une nouvelle génération de nez artificiel. Nous voulons établir une preuve de concept d’un système qui capterait des molécules odorantes et enverrait un signal au système olfactif. Ce dispositif permettrait de déterminer s’il y a une molécule odorante et si cette molécule odorante est différente d’une autre molécule. Par exemple, si nous arrivions à une discrimination entre une fleur et un fruit, cela serait déjà une grande réussite.Lexique des pertes de l’odorat :Anosmie : absence totale d’odoratHyposmie : perte partielle de l’odoratNormosmie : perception olfactive dans la norme d’une populationParosmie : perception déformée des odeursPhantosmie ou fantosmie : perception d’odeurs en l’absence de stimulus olfactifPour aller plus loin :Site d’information sur les pertes d’odorat du Centre de Recherche en Neuroscience de Lyon : https://project.crnl.fr/odorat-info/Questionnaire sur la qualité de vie et pertes olfactives et gustatives durant la crise sanitaire du COVID-19 du Centre de Recherche en Neuroscience de Lyon : https://form.crnl.fr/index.php/146862?newtest=Y&lang=frProtocole d’entraînement olfactif développé par le Centre de Recherche en Neuroscience de Lyon : https://www.gdr-o3.cnrs.fr/wp-content/uploads/2021/03/Conseils-Reeduc-Olfactive.pdfBensafi et C. Roudy, Cerveau et odorat, comment rééduquer son nez, EDP Sciences, 2021.Ferdenzi et al., La rééducation olfactive : bénéfices d’une prise en soins pluri-professionnelle, Presse Med Form (2022) https://doi.org/10.1016/j.lpmfor.2021.11.007Ferdenzi et al., Recovery From COVID-19-Related Olfactory Disorders and Quality of Life: Insights From an Observational Online Study, Chemical Senses, Volume 46, 2021 https://doi.org/10.1093/chemse/bjab028Croy et al., Olfactory Disorders and Quality of Life—An Updated Review, Chemical Senses, Volume 39, Issue 3, March 2014, Pages 185–194, https://doi.org/10.1093/chemse/bjt072Karamali et al., COVID-19 related olfactory dysfunction, Curr Opin Otolaryngol Head Neck Surg, February 2022, 30 : 19–25 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34889850/Cooper et al., COVID-19 and the Chemical Senses: Supporting Players Take Center Stage, Neuron, 107, July 22, 2020, https://doi.org/10.1016/j.neuron.2020.06.032
CComment améliorer l’efficacité des vaccins ? L’arrivée des vaccins à ARN messager et leur utilisation massive face au SARS-CoV-2 ont apporté de nouvelles données sur la qualité de la réponse immunitaire. Selon l’immunologue Stéphane Paul, il pourrait être plus efficace de combiner différents types de vaccins, mais aussi de les administrer autrement… Explications dans ce podcast issu de la série La parole à la science du CNRS. Intervenant : Stéphane Paul, professeur d’immunologie à l’Université Jean Monnet, praticien hospitalier au CHU de Saint-Étienne, responsable d’équipe au Centre international de recherche en infectiologie à Lyon, et membre du comité scientifique Vaccins Covid-19.
RRêver pendant le confinement Quel impact le confinement a-t-il eu sur nos vies ? De quoi avons-nous rêvé ? Quelles métaphores le rêve a-t-il utilisées pour représenter cette situation inédite, sans frontière, menaçante et anxiogène ? Qu’est-ce que ces rêves nous disent sur le ressenti des Français(e)s pendant cette période, sur les enjeux de notre époque ?Cet ouvrage propose de répondre à ces questions à partir des résultats de l’enquête en ligne Confinement, Sommeil et Rêves lancée le 6 avril 2020 dans toute le France et menée par l’équipe de Perrine Ruby au Centre de recherche en neurosciences de Lyon.L’analyse de plus de 3 000 réponses permet d’estimer l’impact quantitatif et qualitatif que la crise sanitaire et le confinement ont eu sur nos vies, nos rêves, nos âmes. Cette enquête a mis en lumière de nombreuses modifications des modes de vie (e.g. sommeil, exercice, sexe, tabac, alcool). Pour ce qui est des rêves, ils ont été plus négatifs qu’habituellement ou, au contraire, plus positifs. Les métaphores oniriques ont révélé des ressentis et aspirations communs aux quatre coins de la France (e.g. inquiétude, impuissance, soumission). L’indignation, la colère et l’injustice sourdent de tous ces témoignages intimes, ainsi que la volonté de résistance et l’aspiration à des jours meilleurs, plus verts, plus libres, plus collectifs, plus ensemble.Auteure : Perrine Ruby – « Ce que le rêve nous apprend sur le vécu des Françaises et des Français », paru le 18 nov. 2021, essai (broché), edp sciences. (EAN : 978-2759825417)
CCovid-19 et effets sur le quotidien : participez à l’enquête ! Vous avez été atteint de la Covid-19 ? Des chercheurs du CNRS ont lancé un questionnaire pour mieux comprendre l’impact de la maladie sur la vie quotidienne et les besoins des personnes. Vous aussi, participez à la recherche !A ce jour, plus de 100 millions de personnes ont été touchées par la Covid-19 dans le monde. La connaissance de la maladie a largement évolué entre la déclaration de la pandémie début 2020, et aujourd’hui. Aux symptômes connus en début de pandémie sont venus s’ajouter de nouveaux symptômes parfois persistants.Si vous avez été atteint de la Covid-19, que vous soyez guéri ou non, aidez les chercheurs à mieux comprendre les effets de la maladie sur le quotidien et les besoins des personnes en répondant au questionnaire conçu par le Centre de recherche en neurosciences de Lyon.Ce questionnaire ne vous prendra que 10 à 15 minutes pour y répondre. Les chercheur.e.s vous remercient par avance de votre participation à la recherche.Participer à l’enquêteSSe documenterDe nombreux contenus sur le sujet de la Covid sont à votre disposition :De la variole à la Covid, les vaccins : entre peurs, espoirs et déraison, un dossier Pop’Sciences – 2021Retrouvez toutes les ressources en lien avec la Covid-19
LLes expériences du monde | Cours commun du CHEL[s] Depuis mars 2020, nous vivons une expérience collective : cohabiter avec le covid-19. L’expérience commence avec la surprise devant une situation inédite, puis tâtonne pour découvrir les moyens d’en sortir et reprendre le fil de nos activités. Tout au long de notre vie, les expériences apportent une contribution décisive à la connaissance du monde et de soi.Expérience du mouvement, de l’autre, expérience religieuse ou de la musique, ce cours commun du CHEL[s] – Collège des Hautes Études Lyon Science[s], nous permettra de mieux comprendre les dimensions psychologiques, cognitives, esthétiques et politiques de notre expérience du monde en croisant plusieurs regards autour d’une thématique commune, enjeu de société.Ce cours commun rassemble des enseignant-chercheurs issus des établissements du CHEL[s] disposant chacun d’une séance de 2h pour exprimer son point de vue et ses pistes de réflexion.Il est ouvert aux étudiants du CHEL[s] et au grand public.En savoir plus :CHEL[s]>> Diffusé en direct et en différé sur la chaîne Youtube du CHEL[s]
TTraitements contre le Covid-19 : les scientifiques affûtent leurs armes De nombreux travaux sont menés dans les laboratoires pour mettre au point des médicaments contre le SARS-CoV-2. De nouvelles stratégies thérapeutiques, qui visent le virus ou les protéines cellulaires qu’il parvient à détourner à son profit, sont à l’essai et pourraient apporter des traitements plus efficaces et adaptés aux patients.Au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) à Lyon, l’équipe VirPath puise dans l’arsenal pharmaceutique déjà disponible pour y rechercher une molécule efficace contre le Covid-19 et explore la piste de l’immunothérapie.Lire l’article sur CNRS le Journal