SSciences en Bulles : la recherche en BD Cette collection Sciences en bulles offre une aventure inédite de vulgarisation scientifique pour (re)découvrir la recherche et se familiariser avec des sujets aussi divers que la biodiversité, la biomécanique chez les insectes, les propriétés de fragmentation du plastique, comment les poissons font face à l’invasion de bruits, etc.SSciences en bulles 2023Comment les prothèses des athlètes handisport peuvent-elles les aider à améliorer leurs performances ? Les romains vivaient-ils déjà les spectacles sportifs comme nous ? L’intelligence artificielle peut-elle aider les gymnastes à rester en bonne santé ? Le roller derby, une autre manière de penser le sport ? Qu’il s’agisse d’histoire, de biomécanique, de sociologie, de physique ou encore de neurosciences, ces 10 BD vous font découvrir de façon ludique les travaux de recherche fascinants de ces jeunes chercheurs !Pour la 32e édition de la Fête de la science, 10 doctorantes et doctorants ont mis en récit et en image leurs travaux de recherche dans le cinquième volume de Sciences en bulles sur le thème « Sport & Science ». Parmi eux, une doctorante de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Camille Savre (Université Savoie-Mont Blanc) a été sélectionné pour son travail de thèse en socio-anthropologie sur « Pratiquer la cohabitation : analyse des modes d’interrelations entre biodiversité et sportifs dans le cadre de la pratique du trail »… A découvrir en BD !Sport et scienceSSciences en bulles 2022Pour cette 31ᵉ édition de la Fête de la science, 11 doctorantes et doctorants ont croqué leurs thèses en BD dans un quatrième volume de « Sciences en bulles » intitulé « Réveil climatique : l’heure de l’action a sonné ! ».Les insectes peuvent-ils nous aider à mieux appréhender le changement climatique ? Surveiller notre planète grâce à l’intelligence artificielle ? Le jeu vidéo pour expérimenter catastrophes et reconstructions ? Du sel pour stocker l’énergie de demain ? Construire la justice climatique par le débat citoyen : une utopie ? Avec ces 10 BD, pénétrez dans le secret des travaux menés par de jeunes chercheurs, à la pointe de la recherche scientifique, de façon à la fois ludique et passionnante.Réveil ClimatiqueParmi les 11 doctorants sélectionnés pour cette édition, Camille Zoude, doctorante du Laboratoire de Science des Matériaux (MatéIS) pour l’Université de Lyon (Insa de Lyon). Son sujet de thèse ? Le stockage d’énergie thermochimique dans des composites architecturés géopolymères-sel hygroscopiques.SSciences en bulles 2021En 2021, la Fête de la science a trente ans ! Quel thème plus propice à leur réunion que celui de cette édition anniversaire :« Eurêka ! l’émotion de la découverte » ? En prenant le contrepied d’une science prétendument froide et désincarnée, en levant le voile sur la pluie de sentiments qui irrigue le travail de recherche, en amenant le grand public à goûter aux joies de la connaissance, cette Fête de la science invite chercheurs et citoyens à se retrouver autour du plaisir de résoudre les grandes énigmes de la nature, de l’homme et de la société.Euréka !SSciences en bulles 202010 BD pour pénétrer dans le secret des travaux menés à l’interface entre l’Homme et la Nature. La 2e édition de Sciences en bulles présente 10 sujets de recherche autour du thème : Planète nature. Ces sujets de recherches universitaires sont menés par des doctorants au cours de leurs thèses. La démarche scientifique et la diversité des disciplines scientifiques sont illustrées au travers de la BD.Mieux comprendre ce qui nous entoure, c’est ouvrir la voie vers une meilleure cohabitation avec notre planète. Comment le pollen peut-il nous aider à reconstituer l’histoire des écosystèmes et l’impact de l’Homme ? Comment l’ours peut-il nous aider à aller sur Mars ? Comment les animaux dans le discours littéraire d’antan peut nourrir les réflexions d’aujourd’hui ?… Découvrez-le en lisant ces BD :Planète nature[Portrait] Émilie Rojas, doctorante en 1re année au sein de l’Équipe de Neuro – Éthologie Sensorielle (ENES) de Saint-Etienne, a fait partie des 10 doctorants sélectionnés par la coordination nationale de la Fête de la Science afin de présenter sa thèse en bande dessinée dans l’édition Planète Nature de Sciences en bulles, 2020. Découvrez son portrait à la rubrique Visages de la science de Pop’Sciences : Les poissent à l’épreuve du bruit.SSciences en bulles 201912 sujets de recherche pour mettre les sciences en bulles | Fête de la science 2019Il n’y a pas une seule et unique science, mais bel et bien plusieurs sciences. Ce livre, spécialement édité pour la Fête de la Science 2019, propose à ce titre de mettre en lumière 12 sujets de recherches universitaires conduites par des doctorants au cours de leurs thèses. Ainsi, ce nouvel opus a choisi de représenter la démarche scientifique à travers une diversité de disciplines scientifiques sous une forme originale, accessible et distrayante : la bande dessinée.Ces sciences en bulles offrent une aventure inédite de vulgarisation scientifique pour (re)découvrir la recherche et se familiariser avec des sujets aussi divers que la biodiversité, la biomécanique chez les insectes, ou encore les propriétés de fragmentation du plastique.Sciences en bulles 2019Retrouvez notamment HBV, un virus bien caché par Fleur Chapus ou le rôle des hélicases DDX5 et DDX17 et du complexe protéique associé dans la régulation transcriptionnelle du minichromosome du virus de l’hépatite B – CRCL – Centre de recherche en cancérologie de Lyon, Université de Lyon.
EEau, maintenant ou jamais | Pop’Sciences Mag#12 ©ViséeALe Pop’Sciences Mag#12 « Eau, maintenant ou jamais » vient de paraître !Dans ce 12e numéro, venez découvrir cette ressource aux enjeux cruciaux. Avec les regards croisés d’hydrologues, géographes, chimistes et ingénieurs, interrogeons-nous sur notre capacité à agir sur les enjeux et sur la maîtrise des usages de l’eau et de leurs impacts sur notre environnement. Retrouvez des articles, des infographies ainsi que des enquêtes qui éclaireront cette problématique.Édito« Alors que le changement climatique bouleverse déjà nos quotidiens, les alertes sur les disponibilités des ressources en eau et les restrictions sur son utilisation ne sont plus l’exception mais, année après année, deviennent de plus en plus la règle.Les contraintes exercées par l’humanité sur son environnement font l’objet de nombreuses recherches, et l’eau n’échappe ni à la contrainte, ni aux études. En effet, à la fois par nos usages, mais aussi par le nombre d’usagers, l’eau devient une ressource de plus en plus rare, voire stratégique, au regard des besoins sanitaires, économiques et sociaux, et de la préservation des milieux naturels qui en dépendent.Les dirigeants autant que les citoyens font face à un nombre croissant de choix critiques concernant les ressources, et en particulier l’eau. La recherche scientifique et sa diffusion doivent donc pleinement jouer leur rôle et éclairer les décisions individuelles et collectives concernant la gestion d’une ressource aussi précieuse que vitale.Les secteurs impactés par la variabilité de la ressource en eau sont nombreux et, pour beaucoup, essentiels : énergétique, industriel, agricole, sanitaire, … Mais ce sont surtout sur les écosystèmes naturels, dont l’humanité dépend, que les contraintes s’exercent le plus fortement. Une approche interdisciplinaire de la question est donc nécessaire pour comprendre les différents enjeux liés à la maîtrise et aux usages de l’eau, et leurs impacts sur notre environnement. C’est ce à quoi s’attache de nouveau Pop’Sciences Mag :bonne lecture ! »Frank DebouckPrésident de la ComUE Université de Lyon Avec la participation des instituts et établissements suivants : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), École universitaire de recherche sur les sciences de l’eau et des hydrosystèmes H2O’Lyon, Groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau (Graie), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Institut national des sciences appliquées (INSA) Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Université d’Angers, Université de Montpellier, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Lumière Lyon 2, Université Grenoble-Alpes.>> Pour découvrir les articles du magazine :Pop’Sciences Mag#12>> Pour télécharger la version en pdf :
VVers une nouvelle gestion des eaux en ville | Rencontre-débat Pop’Sciences Organisée à l’occasion du lancement du 12e numéro du Pop’Sciences Mag, Eau, maintenant ou jamais, cette rencontre-débat aura pour ambition d’interroger notre rapport à l’eau dans les contextes urbains.A la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu (Lyon).Le Mardi 7 novembre de 18h30 à 20h30.Suite à l’été caniculaire que nous venons de vivre, nous prenons vraiment conscience qu’il est urgent de modifier nos modes de vie et pratiques, notamment dans les villes. Il est maintenant nécessaire de re-végétaliser les espaces, rendre perméable les sols et surfaces de la ville, penser de nouveaux systèmes pour gérer, collecter et utiliser les eaux de pluie…Cette rencontre-débat proposera un éclairage sur ces questions par les regards croisés de Marie Privé, journaliste pour le Pop’Sciences Mag, et Jean-Luc Bertrand-Krajewski, enseignant chercheur en hydrologie urbaine au laboratoire DEEP (INSA Lyon).PROGRAMMATION18h30 – Présentation du 12e numéro du Pop’Sciences Mag18h45 – Rencontre – débat avec Marie Privé et Jean-Luc Bertrand-Krajewski19h45 – Discussion avec le publicJauge public limitée, pensez à vous inscrire sur le site de la Bibliothèque municipale de Lyon :INSCRIPTIONUn événement Pop’Sciences/Université de Lyon organisé en collaboration avec la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.Cette programmation est développée dans le cadre du projet LYSiERES² – Sciences avec et pour la société. Le Pop’Sciences Mag « Eau, maintenant ou jamais » a été développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région AURA, du projet LYSiERES²– Sciences avec et pour la société, de l’Ecole universitaire de recherche H2O Lyon, du projet Life RECYCLO du programme européen LIFE de la Commission européenne, de la CASDEN, de la Ville de Lyon. Avec la participation de nombreux laboratoires et établissements d’enseignement supérieur : Unité de recherche RiverLy, Centre INRAE Lyon-Grenoble Auvergne-Rhône-Alpes, Laboratoire déchets, eau, environnement, pollutions, Observatoire de terrain en hydrologie urbaine, Laboratoire environnement-ville-société, Groupe de recherche angevin en économie et management, Institut européen des membranes, unité de recherche REVERSAAL, Institut des géosciences de l’environnement de Grenoble, Groupe d’analyse et de théorie économique, CNRS, INSA Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Monnet de Saint-Étienne, École nationale Supérieuredes Mines de Saint-Étienne, ENS de Lyon, École nationale supérieure d’Architecture de Lyon, ENTPE, Université d’Angers, Université deMontpellier, École nationale supérieure de chimie de Montpellier, Grenoble INP-UGA, Université Grenoble-Alpes, Institut d’ingénierie et de management, Institut de recherche pour le développement
«« Construire la ville avec l’eau et non pas contre l’eau » | Visages de la science Comment contribuer à construire des villes plus durables et résistantes aux effets du changement climatique ? Très active sur le terrain, Sylvie Barraud a pendant des années travaillé avec la métropole du Grand Lyon pour repenser la gestion des eaux pluviales, afin de faire de Lyon “une ville perméable”. Au micro des cœurs audacieux, elle explique comment, notamment grâce aux travaux menés au sein du laboratoire DEEP[1], il est possible d’utiliser cette précieuse ressource pour préserver la biodiversité et améliorer le confort des habitants.Les eaux et la villeL’hydrologie urbaine est le domaine de prédilection de Sylvie Barraud. « S’il fallait résumer, c’est l’étude du cycle de l’eau en milieux urbaine : toutes les transformations que subissent les eaux, notamment de pluie, des précipitations jusque dans les milieux. »Pour une ville plus résiliente aux effets du changement climatique« Très longtemps, la Ville a été source d’imperméabilisation. On n’aimait pas avoir les pieds dans l’eau ! Plus on voyait l’eau, plus on l’évacuait rapidement. Toute cette artificialisation des sols urbains a conduit à un certain nombre de problèmes. (…) Aujourd’hui, on cherche à désimperméabiliser », explique l’hydrologue urbaine, enseignante-chercheuse et ancienne directrice du département génie civil et urbanisme de l’INSA Lyon.L’eau n’est pas une contrainte, mais une ressource.Repenser la gestion des eaux pluviales est-il d’autant plus important que les effets du réchauffement climatique se font déjà ressentir et que l’on fait face à des phénomènes de plus intenses. « Les dispositifs qui font la ville avec l’eau -et non plus contre l’eau- sont de plus en plus utilisés et valorisés auprès des collectivités comme étant des éléments d’adaptation au changement climatique, même si celui-ci imposera certainement de nouvelles règles de conception de ces dispositifs (…) Il va falloir les concevoir sur ces grandes séries climatiques qui seront différentes de celles que l’on a connu précédemment. » Sylvie Barraud était l’invitée du podcast « Les cœurs audacieux », un contenu audio proposé par l’INSA Lyon (Saison 2 – Épisode 7). [1] Déchets Eaux Environnement Pollutions
FFestival entre Rhône et Saône 2023 Réjouissant festival que celui qui propose de se pencher au-dessus de nos cours d’eau, d’en percer les mystères, de profiter de leurs bienfaits, de s’engager à ne plus les abîmer. Pour la 2e vague du Festival Entre Rhône et Saône, les maîtres-mots restent « découvrir, célébrer, protéger ». Allez, on y replonge !Du 30 juin au 2 juillet, ce plus de 340 animations portées par de nombreux acteurs du territoire : associations, artistes, institutions culturelles de la Ville, entreprises mécènes et habitants eux-mêmes.Parmi ce joyeux programme, les sciences sont au rendez-vous ! Des chercheur.e.s, étudiants et médiateurs scientifiques vous feront redécouvrir l’eau sous le prisme de nombreuses disciplines, telles que la biodiversité, le recyclage, le climat, l’aménagement du territoire… : Life Recyclo, un projet européen de recyclage des eaux usées de blanchisseries porté par l’Université de Lyon et la société Treewater. Venez assister à une démonstration du prototype de recyclage de l’eau du projet >> sur les Berges de la Guillotière, le 1er juillet.Les sciences au bord de l’eau : à la (re)découverte des fleuves lyonnais, par les étudiants en master Sciences de l’eau de l’Université Lumière Lyon 2.Bibliambule de la Maison de l’environnement, une armoire à livre montée sur un vélo et garnie de guides, essais, romans, BD et jeux autour de l’eau. Il comporte aussi sept hamacs super confortables !Sensibilisation sur les activités de France Nature Environnement Rhône : animations, jeux et balades… pour une journée ludique sous le signe de la protection de l’environnement. Vous repartirez avec quelques connaissances en plus, notamment sur les milieux aquatiques.et bien d’autres…>> Consultez le programme complet du festival sur le site :Festival entre rhône et saône
FFête des mares : à la découverte de la biodiversité des zones humides À l’occasion de la Fête des mares, découvrez la nature près de chez vous en participant à plusieurs activités au sein de la zone humide des Prolières.Lors de cette matinée, vous pourrez prendre part à deux activités :Pêche des petites bêtes de la mare à l’épuisette et observation de larves de libellules dans un aquariumBalade découverte de la zone humide des Prolières et des libellulesVous pouvez participez à ces deux animations ou ne prendre part qu’à une seule.Cet évènement grand public est organisé en partenariat avec l’association Sympetrum et labellisé « Fête des mares » et soutenu par la Métropole de Lyon.Plus d’informations ici
BBalade en bateau : exploration de la zone Natura 2000 de Belleville-en-Beaujolais FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT RHÔNE vous embarque sur son bateau pour une balade sur l’eau dans la zone Natura 2000 située à Belleville-en-Beaujolais.Vous découvrirez la faune et flore de ses rives ainsi que les enjeux autour de la préservation de cet espace.Rendez-vous le 7 juin au Port de Belleville pour prendre part à l’aventure. Deux créneaux de balade sont prévus, le premier de 12 h 30 à 14h et le second de 14 h à 15 h 30. plus d’informations ici
RRésistances aux traitements : la recherche en quête de solutions | Un dossier Pop’Sciences et CNRS En dépit des considérables avancées du domaine biomédical, les bactéries résistent et persistent à déjouer les méthodes thérapeutiques les plus avancées. Si la communauté scientifique continue d’étudier les mécanismes biochimiques de cette antibiorésistance, le champ de la recherche s’étend également aux sciences humaines et sociales et notamment à l’étude des conditions socio-écologiques dans lesquelles elle se développe. Une approche systémique qui ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques ainsi qu’à une meilleure prévention.En partenariat avec le CNRS, Pop’Sciences vous propose un tour d’horizon pluridisciplinaire des recherches qui participent à endiguer la crise sanitaire mondiale de l’antibiorésistance.L’art de résisterTous les micro-organismes sont dotés d’une capacité intrinsèque à naturellement s’adapter à leur environnement. Cette fonctionnalité permet aux plus virulents d’entre eux d’infecter massivement les populations humaines, et les nombreuses pandémies qui jalonnent notre histoire en sont les sombres témoignages. Les 25 millions de morts de la peste noire du 16e siècle, ou encore les 40 à 50 millions de personnes que la grippe espagnole a emportées à la fin de la Première Guerre mondiale, comptent parmi les nombreuses victimes de cet « art de résister » des bactéries et des virus.Le premier antibiotique, la Pénicilline G, a été découvert à la fin des années 1920 par Alexander Fleming, révolutionnant durablement la médecine et permettant de sauver de nombreuses vies grâce à leur capacité à inhiber la croissance des bactéries ou à les détruire. Dès le départ, cependant, le biologiste écossais avertissait que les micro-organismes s’adapteraient inévitablement à ce type de molécules si elles étaient utilisées de façon inappropriée : « cela aboutirait à ce que, au lieu d’éliminer l’infection, on apprenne aux microbes à résister à la pénicilline et à ce que ces microbes soient transmis d’un individu à l’autre, jusqu’à ce qu’ils en atteignent un chez qui ils provoqueraient une pneumonie ou une septicémie que la pénicilline ne pourrait guérir. »Il ne pensait sans doute pas si bien dire, puisque dès les années 1940, les premières bactéries résistantes à ces traitements novateurs étaient identifiées. L’antibiorésistance était alors déjà née, fruit de la fulgurante capacité d’adaptation des bactéries aux stress extérieurs et de la sélection progressive des plus résistantes d’entre elles. Ce phénomène a été en grande partie dopé par l’utilisation excessive et préventive d’antibiotiques chez les humains et les animaux d’élevages intensifs.Au fil des années, l’antibiorésistance s’est ainsi propagée de façon continue dans le monde entier, au point que certaines bactéries développent désormais des résistances simultanées à différentes familles d’antibiotiques.Une crise mondiale à bas bruitL’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé en 2015 un système mondial de surveillance de la résistance et de l’utilisation des antimicrobiens (GLASS), qui vise à standardiser la collecte et l’analyse des données épidémiologiques à l’échelle du globe. Le dernier rapport qui a été publié dans ce contexte, concerne près des 3⁄4 de la population mondiale et fait apparaître des niveaux de résistance à certains antibiotiques supérieurs à 50 % pour des bactéries telles que Klebsiella pneumoniae (entérobactérie qui peut provoquer pneumonies, septicémies, ou des infections urinaires), ou encore Neisseria gonorrhoeae (une maladie sexuellement transmissible courante).© Morgane Velten / Cliquez sur l’illustration pour l’agrandir.En dépit de campagnes de prévention massives (qui ne se souvient pas du martèlement « Les antibiotiques, c’est pas automatique » ?), ou d’autres mesures plus drastiques comme la récente interdiction européenne des usages préventifs en élevage, la résistance aux antibiotiques gagne irrémédiablement en vigueur.Des infections bactériennes courantes deviennent de plus en plus difficiles à soigner, comme c’est le cas pour la tuberculose ou la salmonellose. Les traitements nécessitent alors des doses plus élevées sur une durée plus longue, ce qui augmente les risques d’effets secondaires chez les personnes malades. Préoccupée, l’OMS prévient que sans mesures d’urgence, « nous entrerons bientôt dans une ère post-antibiotique dans laquelle des infections courantes et de petites blessures seront à nouveau mortelles ».En plus d’être inquiétante l’antibiorésistance est, en outre, une menace silencieuse et invisible. Elle implique en effet des pathogènes microscopiques – les bactéries – qui s’adaptent aux traitements avec autant de vélocité que de discrétion. La crise sanitaire qui en résulte est également plus difficile à concevoir et à identifier que pour une épidémie « classique » comme la Covid-19. Pourtant, en l’absence d’une inversion de tendance, l’antibiorésistance pourrait être associée aux décès de plus de 10 millions de personnes par an d’ici 2050 (OMS). C’est davantage que le nombre de décès causés par le cancer.À menace globale, réponse globalePour être combattue, l’antibiorésistance exige désormais un investissement de l’ensemble des champs scientifiques ainsi qu’une approche systémique et combinée de la santé humaine, animale et environnementale.Si les chimistes et les biologistes travaillent toujours d’arrache-pied à décrypter les mécanismes internes de résistance des bactéries et adapter les traitements en conséquence, il convient d’associer ces recherches avec celles menées en sciences humaines et sociales. L’antibiorésistance est un phénomène complexe qui, pour être combattu, requiert d’étudier simultanément les contextes microbiologiques, environnementaux, sociaux et écologiques dans lesquels il se développe.C’est en adoptant une posture holistique, et en combinant les approches fondamentales, cliniques et sociales, que les scientifiques ouvrent la voie à des stratégies de prévention plus efficaces, des traitements mieux ciblés et de nouvelles thérapies. C’est également l’occasion de repenser notre rapport aux soins et plus largement notre vision de la santé, à la lumière de l’approche intégrée “One Health” (Une seule santé).—————————————————————[1] Le niveau de résistance aux antibiotiques d’une bactérie est mesuré (en %) par un test de sensibilité : l’antibiogramme. Il consiste à exposer la bactérie à différents antibiotiques à des concentrations différentes pour déterminer la concentration minimale inhibitrice (CMI), c’est-à-dire la concentration d’antibiotique qui empêche la croissance de la bactérie. lles RESSOURCES du dossierDans ce dossier, nous vous invitons à découvrir les travaux de scientifiques lyonnais, engagés à différents niveaux pour mieux répondre à la crise de l’antibiorésistance. #1 : La résistance aux antibiotiques : une problématique environnementale ? Auteure : Amandine Chauviat – Publié le 4 janvier 2023Comment expliquer que des bactéries, non exposées aux antibiotiques, puissent malgré tout développer des résistances à ces traitements ?> Lire l’articlePour aller plus loin : À l’occasion d’une interview, Amandine Chauviat, doctorante en écologie microbienne, présente son parcours, son sujet de thèse, ses motivations et ses envies…> ÉCOUTER LE PODCAST#2 : Antibiorésistance : comment éviter une crise mondiale ? – Publié le 23 mai 2023Si aucune action n’est prise, des millions de décès pourraient, chaque année, être imputés à des maladies causées par des bactéries résistantes aux antibiotiques d’ici 2050. Pour y remédier, des chercheurs ambitionnent de décrypter certains mécanismes de résistance encore énigmatiques, tandis que d’autres préparent le terrain pour de nouvelles stratégies de ciblage de ces médicaments.> Lire l’article#3 : Un bon en avant vers des médicaments plus performants – Publié le 23 mai 2023 Après dix années de travaux, un consortium de chercheurs est en passe de parfaire la compréhension des cibles médicamenteuses, ouvrant la voie à l’amélioration de nombreux traitements.> Lire l’article#4 : Un espoir pour éradiquer la Brucellose – Publié le 23 mai 2023 De récentes recherches ont permis d’identifier une série de gènes impliqués dans la propagation de la Brucellose, maladie animale transmissible à l’humain et répandue sur l’ensemble de la planète. L’horizon se dégage pour le développement de traitements plus performants et susceptibles de contourner les mécanismes sophistiqués de défense de la bactérie.> Lire l’article#5 : Existe-t-il un lien entre la pollution aux métaux lourds et la résistance aux antibiotiques ? – Publié le 23 mai 2023Comprendre l’origine et l’évolution de la relation entre les métaux lourds et la résistance aux antibiotiques implique de retourner avant la période industrielle, depuis laquelle des métaux et des antibiotiques sont rejetés dans l’environnement.> Écouter le podcast#6 : Médicaments, biocides et nappes phréatiques – Auteur : Dir. Communication INSA – Publié le 19 janvier 2023Jusqu’où peuvent s’infiltrer les molécules pharmaceutiques des médicaments que nous ingérons ? Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics et la communauté scientifique s’interrogent sur la présence de résidus de médicaments dans l’eau et, a fortiori, dans les nappes souterraines.> Lire l’article#7 : « L’antibiorésistance est une conséquence du rapport dévoyé qu’entretient notre espèce avec le reste du vivant » – Publié le 23 mai 2023Claire Harpet, anthropologue, étudie les relations qu’entretiennent les sociétés humaines avec le vivant et s’intéresse particulièrement à la résistance aux antibiotiques comme un fait social total.> Lire l’interview—————————————————————mmerci !Ce dossier a été réalisé grâce à la collaboration de différents chercheur.e.s en sciences de l’Université de Lyon. Nous les remercions pour le temps qu’ils nous accordé.Ahcène Boumedjel, professeur de chimie organique à la Faculté de Pharmacie de l’Université Grenoble Alpes et membre du Laboratoire des Radiopharmaceutiques Bioclinique (Université Grenoble Alpes, Inserm)Amandine Chauviat, doctorante au laboratoire d’Écologie Microbienne (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1, INRAE)Pierre Falson, directeur de recherche CNRS au laboratoire Microbiologie moléculaire et biochimie structurale (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)Christophe Greangeasse, directeur du laboratoire Microbiologie moléculaire et biochimie structurale (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)Claire Harpet, ingénieure de recherche au laboratoire Environnement, Ville et Société (CNRS, ENTPE, Lyon Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3 Jean Moulin, ENSAL, ENS de Lyon, Université Jean Monnet)Catherine Larose, chargée de recherche au laboratoire Ampère (CNRS, INSA de Lyon, École Centrale de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1)Cédric Orelle, directeur de recherche CNRS au laboratoire Microbiologie moléculaire et biochimie structurale (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)Noémie Pernin, doctorante au laboratoire Déchets, Eaux, Environnement, Pollutions (INSA Lyon)Suzana Salcedo, directrice de recherche INSERM au laboratoire Microbiologie moléculaire et biochimie structurale (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)—————————————————————ppour aller plus loin :Contrer l’antibiorésistance CNRS Le Journal, 25/04/2023Ces bactéries qui vous veulent du bien CNRS Le Journal, 22/03/2023La résistance aux antibiotiques | Projets financés sur la période 2011-2021| Les cahiers de l’ANR, numéro 14 – novembre 2022Résistance aux antibiotiques dossier thématique Santé Publique France, novembre 2022
MMédicaments, biocides et nappes phréatiques | #6 Ressource #6 du dossier Pop’Sciences – CNRS : « Résistance aux traitements : la recherche en quête de solutions »Jusqu’où peuvent s’infiltrer les molécules pharmaceutiques des médicaments que nous ingérons ? Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics et la communauté scientifique s’interrogent sur la présence de résidus de médicaments dans l’eau et, a fortiori, dans les nappes souterraines. Au sein du laboratoire DEEP (Déchets, Eaux, Environnement, Pollutions), Noémie Pernin, ingénieure INSA et doctorante, travaille sur le sujet avec deux laboratoires INRAE de Versailles-Grignon et Narbonne1.À travers le projet Télesphore, un nom2 tout indiqué pour une étude qui se consacre à évaluer la contamination des sols par des résidus de médicaments et de biocides, Noémie étudie le parcours de ces polluants. Depuis deux ans, elle observe leur mobilité vers les nappes phréatiques à travers l’épandage agricole de boues urbaines et de lisiers. Jusqu’alors, ils restent présents à l’état de traces dans les sols. Explications. Pour amender les terres agricoles, il n’est pas rare que les boues urbaines, résultant du traitement des eaux usées, soient utilisées. Riches en matières organiques, en azote et en phosphore, elles représentent une source de fertilisant pour les sols appauvris, évitant ou réduisant l’usage d’engrais chimiques. « Au même titre que le lisier, l’épandage agricole avec des boues urbaines est une solution souvent utilisée localement et peu coûteuse. Seulement, ces deux sources de nutriments peuvent contenir des résidus pharmaceutiques et des biocides », annonce Noémie Pernin.L’ingénieure INSA et doctorante dispose d’un terrain expérimental en Haute-Savoie mis à disposition par le Syndicat des Eaux des Rocailles et de Bellecombe. ©Noémie PerninLa pratique de l’épandage est fortement réglementée en France : les boues provenant des stations d’épuration doivent répondre à des critères bactériologiques et de contamination précis, comme l’absence de certains métaux lourds ou polluants organiques. Néanmoins, aucune réglementation concernant les résidus pharmaceutiques et les biocides n’est actuellement en vigueur. « Mon travail de thèse s’applique à étudier le comportement de ces molécules dans le sol, pour savoir si, lorsque l’on épand ces boues et lisiers, il existe un potentiel transfert vers les nappes phréatiques. » (…)Lire la suite de l’article——————————[1] La thèse de Noémie Pernin est financée par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et par l’EUR H2O’Lyon.[2] Dans la mythologie, Télesphore, troisième fils d’Asclépios dieu de la médecine, est le dieu de la convalescence.
NNuit européenne des musées : nuit aquatique ! Au Musée des Confluences Plongez dans les fleuves, rivières et océans pour une nuit dédiée à la thématique de l’eau !Profitez de cette soirée pour découvrir l’exposition Nous, les fleuves et de nombreuses animations proposées autour de l’eau.Projections en plein-air, immersions, sensibilisations, le musée vous offre différentes manières de découvrir et d’appréhender les milieux aquatiques. Avec notamment les créations musicales aquatiques des compositeurs Tan Dun et Bernard Fort.Cette soirée est également l’occasion de parcourir les autres expositions du musée :Le parcours permanentSecrets de la TerreMarc Riboud, 100 photographies pour 100 ansLe programme complet de votre soirée aquatique iciSite du programme des Nuits européennes des musées