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De la ville entonnoir à la ville perméable : gestion des eaux pluviales sur le campus de LyonTech-la Doua

DDe la ville entonnoir à la ville perméable : gestion des eaux pluviales sur le campus de LyonTech-la Doua

Depuis la seconde moitié du 20e siècle, avec le développement de l’urbanisation, les sols en ville ont été de plus en plus artificialisés et imperméabilisés, limitant l’infiltration de l’eau de pluie. Conséquence : l’eau ruisselle sur le sol, augmentant le risque d’inondation et entraînant des polluants présents en ville vers les milieux naturels environnants. Pour remédier à cette situation, de nouvelles pratiques et modes de gestion ont été mis en œuvre. Le campus de LyonTech-la Doua à Villeurbanne en est un bon exemple, étant un terrain d’expérimentation pour les aménagements de gestion de l’eau pluviale depuis plus de vingt ans.

Un article rédigé par Camille Dianoux, Rémi Combeaux, Mathis Fléret, Marina Benavides Guedes, Almudena Plichon Alberola (étudiants du master 2 IWS) et la classe Terminale 3 du lycée Robert Doisneau (Vaulx-en-Velin) de Mme Valérie Corneloup (la liste des élèves est mentionnée en fin d’article).

Une ville imperméable

Au 19e siècle[1], la décision fut prise de collecter les eaux usées dans un réseau d’égouts centralisé plutôt que de les relâcher au bord des habitations. L’eau ruisselante était vue comme un vecteur de maladie, elle devait être évacuée par le réseau d’égouts pour s’en débarrasser au plus vite.

Les premiers réseaux d’égouts construits en France étaient unitaires : un réseau unique collectait à la fois les eaux usées domestiques et les eaux pluviales. Toutefois, lors de pluies trop intenses, des eaux non traitées, et donc potentiellement polluées, débordaient du réseau et étaient directement rejetées dans l’environnement : ce qui a inévitablement un impact sur la qualité de l’eau. Il subsiste encore des réseaux unitaires à Lyon, si bien qu’en 2015, 7 % des volumes collectés par les réseaux ont été rejetés sans traitement[2]. La pollution issue de ces 7 % est aussi importante que la pollution rejetée par les eaux traitées en station d’épuration, soit les 93 % restants.

Dans certaines villes, un second réseau d’égouts, réseau séparatif, a été construit pour y accueillir uniquement les eaux pluviales. Elles sont déversées directement dans le milieu naturel sans traitement, pour éviter qu’elles ne se mélangent aux eaux usées et se chargent en polluants. Cette solution est coûteuse, mais elle a permis de diminuer la pollution apportée au milieu naturel en limitant les déversements d’eau usée non traitée, comme dans le cas de débordements de réseaux unitaires.

Pour éviter la surcharge du réseau par l’eau de pluie, mais aussi pour prendre en compte l’intensification des pluies, due au changement climatique[3], les métropoles sont en transition vers un nouveau modèle de gestion des eaux de pluie en ville.

Vers la ville éponge

Changer de mode de gestion des eaux de pluie en ville, c’est passer du concept de « ville entonnoir », où l’eau est collectée dans des égouts puis emmenée hors de la ville, à celui de « ville éponge » où la pluie est infiltrée dans le sol de la ville. Cela permet aussi d’empêcher que l’eau emporte des polluants provenant des transports ou de l’industrie lors de son ruissellement. Mais pour cela, les sols doivent être perméables, laisser l’eau s’infiltrer, et non goudronnés ou bétonnés.

Illustration de la ville entonnoir © Méli Mélo – GRAIE

Illustration de la ville éponge. © Méli Mélo – GRAIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si l’eau ne rejoint pas les égouts, elle peut réintégrer son cycle naturel, humidifier les sols et recharger les nappes phréatiques. Cela limite les inondations, aide à végétaliser les villes et donc à atténuer les îlots de chaleur*. Ces différents aménagements ont fait évoluer la perception de l’eau de pluie en ville : on ne la considère plus seulement comme une nuisance, mais également comme une potentialité. C’est ainsi que le projet « ville perméable » a émergé dans la métropole de Lyon : il s’agit d’un projet d’aménagement pour favoriser l’infiltration de l’eau, grâce à des ouvrages concrets.

Le campus de Lyon-Tech-la Doua : un exemple de ces nouveaux aménagements

Lorsque l’eau de pluie tombe, on peut la faire ruisseler jusqu’à de grands bassins d’infiltration. Ils retiennent l’eau pendant maximum 24 heures, pour laisser le temps à l’eau de s’infiltrer progressivement dans le sol. On en trouve un à côté de l’IUT Lyon 1 capable de contenir 4000 m3 d’eau, soit la consommation annuelle d’eau de 75 habitants. Il draine les 2,5 hectares alentour.

Le bassin d’infiltration des eaux pluviales de l’IUT Lyon 1, campus LyonTech-la Doua. © GRAIE

On peut aussi infiltrer l’eau de pluie « à la source », c’est-à-dire là où elle tombe, plutôt que de la laisser ruisseler. Ainsi, les installations sont moins consommatrices d’espace et plus discrètes. C’est le cas des noues, fossés de terre qui infiltrent les eaux de pluie tombées à proximité, ou des parkings en béton perméable.

L’utilisation de plantes dans les ouvrages, l’ingénierie végétale, améliore la capacité d’infiltration des ouvrages. On utilise, par exemple, des noues végétalisées, des jardins de pluie*, des toitures végétalisées. Les racines facilitent l’infiltration de l’eau dans le sol. La végétation filtre naturellement une partie de la pollution, et préserve la biodiversité.

La végétalisation de la ville aide à filtrer la pollution. © Méli Mélo – GRAIE

La gestion des eaux pluviales : un objet de recherche scientifique

Les aménagements de gestion des eaux pluviales sont des objets de recherche scientifique : ils ont été conçus après des années de recherches théoriques et pratiques et servent eux-mêmes de terrain d’étude, pour pouvoir collecter des données pour de futurs projets, et évaluer leur efficacité.

Toutes les installations du campus de LyonTech-la Doua sont des lieux d’expérimentation scientifique. On y teste des installations, telles que les noues et les bassins d’infiltration. Elles sont munies de différents capteurs qui mesurent, par exemple, la quantité de pluie tombée (pluviomètre*), les polluants (métaux lourds, pesticides) contenus dans la pluie, ou les débits* d’eau qui s’infiltrent dans le sol. Ainsi, on évalue la capacité de ces installations à filtrer la pollution présente dans l’eau de pluie.

Pluviomètre © CambridgeBayWeather

Perception de ces techniques alternatives

Contrairement aux réseaux d’égouts, les nouveaux ouvrages ne servent pas qu’à recueillir la pluie. Ils ont d’autres usages, et donc d’autres usagers. Leur mise en place et leur entretien ne vont pas de soi.

Ces nouveaux ouvrages sont hybrides, à la fois espaces verts et ouvrages de gestion des eaux de pluie. Ils mêlent différents types de matériaux (minéral et végétal). Les collectivités doivent alors mobiliser différents services pour entretenir un seul aménagement. Pour une noue végétalisée, il peut être nécessaire de faire appel à un premier service pour tailler les arbres, un deuxième pour l’herbe, un troisième pour ramasser les déchets qui s’y seraient accumulés… Un vrai casse-tête organisationnel qui nécessite une nouvelle coordination entre les services mobilisés.

Une noue végétalisée du campus LyonTech-la Doua. © Marina Benavides Guedes

C’est une toute nouvelle méthode de travail qui est nécessaire. Ce qui a des conséquences sur la manière dont les agents de la ville perçoivent leur métier. Certains craignent que le métier d’égoutier se perde et que l’évolution de leurs tâches détériore leurs conditions de travail[4].

Par ailleurs, les nouveaux aménagements de gestion des eaux de pluie sont plurifonctionnels. Par exemple, les parkings poreux du campus de LyonTech-la Doua permettent le stationnement des véhicules, en plus d’infiltrer les eaux de pluie ; une noue ou un jardin de pluie* peut accueillir des activités de loisirs[5] et fournir un habitat pour la biodiversité[6]. Dans certains cas, les usagers peuvent se réapproprier l’ouvrage et l’utiliser pour des activités autres que celles prévues. Les aménageurs doivent en tenir compte pour garantir la sécurité des usagers et éviter certaines nuisances (bruits, déchets…).

Les difficultés pour faire évoluer la ville vers un espace plus perméable et plus végétalisé ne sont pas seulement d’ordre technique ou financier, mais viennent aussi de la manière dont chaque acteur se représente ces nouveaux aménagements.


NOTES

[1] John Snow, On the mode of communication of cholera (1855).

[2] Grand Lyon Métropole, Projet ville perméable : guide d’aide à la conception et à l’entretien (2017).

[3] Yves Tramblay et al., Impacts du changement climatique sur les pluies intenses et les crues en Méditerranée, LHB : Hydroscience Journal, vol. 107, no 1 (2021).

[4] Nina Cossais, Gestion intégrée des eaux pluviales : positions des services techniques urbains et évolution induite des métiers – Métropole de Lyon, URBIA, 5 (2019).

[5] Sébastien Ah Leung et al., Que fabrique-t-on avec les eaux pluviales urbaines ? Les dispositifs techniques et les usages du parc Kaplan dans l’agglomération lyonnaise, (2013).

[6] Émilie Gascon, Impacts et opportunités de la nouvelle gestion des inondations dans les domaines de la conception et de l’aménagement urbain, Projets de paysage. Revue scientifique sur la conception et l’aménagement de l’espace, 20 (2019).


GLOSSAIRE

Débit : volume d’eau qui s’écoule dans un point précis en un temps donné, généralement exprimé en m3/s ou en L/s.

Îlots de chaleur : zones urbaines où la température est nettement plus élevée que dans les zones environnantes, en raison de l’absorption et de la rétention de la chaleur par des surfaces urbaines telles que l’asphalte et le béton.

Jardin de pluie : ouvrage de gestion des eaux pluviales formé par une dépression avec des végétaux, où les eaux de ruissellement sont acheminées pour s’y infiltrer.

Pluviomètre : appareil permettant de mesurer la pluviométrie.

Pluviométrie : mesure de la quantité d’eau tombée dans un lieu donnée. Elle est généralement exprimée en centimètres, pour désigner la hauteur d’eau tombée.


Ont participé au travail d’écriture de cet article, en collaboration avec Camille Dianoux, Mathis Fleret, Marina Benavides Guedes, Almudena Plichon, Rémi Combeaux, étudiant·e·s de du master 2 IWS, les élèves de terminale du lycée Robert Doisneau (par ordre alphabétique) : ANOUAR  Jihane, ASSAOUI Medhi, BOUDEHANE Ismaël, AGKOZ, Naziré, BRAITIT Baasma, DEKAR Lina, DIA Mouhamed, GASMI Aldjia, HAMDAOUI Maryem, HAMRI Soumia, IBRAHIM Jindar, JACQUET Sonny, KEBBOUCHE Wafaa, KOC Hayrunissa, MAGHRAOUI Selsabil, MAHBOUB Nisrine, METRI Anis, MOHAMED HASSAN Abdifatah, NAAMANI Soumeya, NOKA Xhoveda, RANDRIAMAZAORO Gérald, SEMAKDJI – BEN HADJ KASSEM BOUBAKER Romayssa, SOK Panha, TALEB Delci, TANRIKULU Erdem, TOLA Dorian, YAPICI Rümeyssa, ZAGAI Mohamed, ZAHIR Narjis, ZINGARA Amine, ZITOUNI Maryam.

Vers une nouvelle gestion des eaux en ville

VVers une nouvelle gestion des eaux en ville

Organisée à l’occasion du lancement du 12e numéro du Pop’Sciences Mag, Eau, maintenant ou jamais, cette rencontre-débat a eu pour ambition d’interroger notre rapport à l’eau dans les contextes urbains, et plus particulièrement notre gestion des eaux pluviales.

Face aux périodes de canicule que nous vivons de plus en plus fréquemment, nous prenons vraiment conscience qu’il est urgent de modifier nos modes de vie et pratiques, notamment dans les villes. La gestion des eaux de pluie est alors un élément crucial à adapter pour l’avenir. Pollution des eaux, transfert de ces polluants vers l’environnement, désimperméabilisation des surfaces, végétalisation, réutilisation des eaux de pluie … autant de sujets développés lors de cette discussion.

Cette rencontre-débat a ainsi proposé un éclairage sur ces questions par les regards croisés de Marie Privé, journaliste pour le Pop’Sciences Mag, et Jean-Luc Bertrand-Krajewski, enseignant chercheur en hydrologie urbaine au laboratoire DEEP (INSA Lyon).

>> (Re)découvrez l’intégralité de la rencontre :

Crédit vidéo : © Bibliothèque municipale de Lyon

Un événement Pop’Sciences/Université de Lyon organisé en collaboration avec la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.

>> La retransmission de la rencontre est également disponible sur le site :

Bibliothèque municipale de Lyon.

Semaine de l’eau | Édition 2024

SSemaine de l’eau | Édition 2024

L’École Universitaire de Recherche H2O’Lyon et ses partenaires vous invitent du 18 au 23 mars 2024 pour une semaine d’évènements en résonnance avec la journée mondiale de l’eau.

Nous explorerons cette année les rivières, leurs méandres et les menaces qu’elles rencontrent, nous mobiliserons différentes échelles et réseaux d’acteurs pour mieux connaître l’eau sous ses diverses facettes et en profiterons pour fêter les 5 ans d’H2O’Lyon !

Au programme, webinaires, ateliers, visites, séminaires pour mieux comprendre l’apport de la recherche académique et favoriser les échanges. Des évènements ouverts à tous sur inscription. Nous espérons vous y voir nombreux !

>> Consultez le programme :

Semaine de l’eau

 

Sciences en Bulles : la recherche en BD

SSciences en Bulles : la recherche en BD

Cette collection Sciences en bulles offre une aventure inédite de vulgarisation scientifique pour (re)découvrir la recherche et se familiariser avec des sujets aussi divers que la biodiversité, la biomécanique chez les insectes, les propriétés de fragmentation du plastique, comment les poissons font face à l’invasion de bruits, etc.

SSciences en bulles 2023

Comment les prothèses des athlètes handisport peuvent-elles les aider à améliorer leurs performances ? Les romains vivaient-ils déjà les spectacles sportifs comme nous ? L’intelligence artificielle peut-elle aider les gymnastes à rester en bonne santé ? Le roller derby, une autre manière de penser le sport ? Qu’il s’agisse d’histoire, de biomécanique, de sociologie, de physique ou encore de neurosciences, ces 10 BD vous font découvrir de façon ludique les travaux de recherche fascinants de ces jeunes chercheurs !

Pour la 32e édition de la Fête de la science, 10 doctorantes et doctorants ont mis en récit et en image leurs travaux de recherche dans le cinquième volume de Sciences en bulles sur le thème « Sport & Science ». Parmi eux, une doctorante de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Camille Savre (Université Savoie-Mont Blanc) a été sélectionné pour son travail de thèse en socio-anthropologie sur  « Pratiquer la cohabitation : analyse des modes d’interrelations entre biodiversité et sportifs dans le cadre de la pratique du trail »… A découvrir en BD !

Sport et science

SSciences en bulles 2022

Pour cette 31ᵉ édition de la Fête de la science, 11 doctorantes et doctorants ont croqué leurs thèses en BD dans un quatrième volume de « Sciences en bulles » intitulé « Réveil climatique : l’heure de l’action a sonné ! ».

Les insectes peuvent-ils nous aider à mieux appréhender le changement climatique ? Surveiller notre planète grâce à l’intelligence artificielle ? Le jeu vidéo pour expérimenter catastrophes et reconstructions ? Du sel pour stocker l’énergie de demain ? Construire la justice climatique par le débat citoyen : une utopie ? Avec ces 10 BD, pénétrez dans le secret des travaux menés par de jeunes chercheurs, à la pointe de la recherche scientifique, de façon à la fois ludique et passionnante.

Réveil Climatique

Parmi les 11 doctorants sélectionnés pour cette édition, Camille Zoude, doctorante du Laboratoire de Science des Matériaux (MatéIS) pour l’Université de Lyon (Insa de Lyon). Son sujet de thèse ? Le stockage d’énergie thermochimique dans des composites architecturés géopolymères-sel hygroscopiques.

SSciences en bulles 2021

En 2021, la Fête de la science a trente ans ! Quel thème plus propice à leur réunion que celui de cette édition anniversaire :
« Eurêka ! l’émotion de la découverte » ? En prenant le contrepied d’une science
prétendument froide et désincarnée, en levant le voile sur la pluie de sentiments qui irrigue le travail de recherche, en amenant le grand public à goûter aux joies de la connaissance, cette Fête de la science invite chercheurs et citoyens à se retrouver autour du plaisir de résoudre les grandes énigmes de la nature, de l’homme et de la société.

Euréka !

SSciences en bulles 2020

10 BD pour pénétrer dans le secret des travaux menés à l’interface entre l’Homme et la Nature.

La 2e édition de Sciences en bulles présente 10 sujets de recherche autour du thème : Planète nature. Ces sujets de recherches universitaires sont menés par des doctorants au cours de leurs thèses. La démarche scientifique et la diversité des disciplines scientifiques sont illustrées au travers de la BD.

Mieux comprendre ce qui nous entoure, c’est ouvrir la voie vers une meilleure cohabitation avec notre planète. Comment le pollen peut-il nous aider à reconstituer l’histoire des écosystèmes et l’impact de l’Homme ? Comment l’ours peut-il nous aider à aller sur Mars ? Comment les animaux dans le discours littéraire d’antan peut nourrir les réflexions d’aujourd’hui ?… Découvrez-le en lisant ces BD :

Planète nature

[Portrait] Émilie Rojas, doctorante en 1re année au sein de l’Équipe de Neuro – Éthologie Sensorielle (ENES) de Saint-Etienne, a fait partie des 10 doctorants sélectionnés par la coordination nationale de la Fête de la Science afin de présenter sa thèse en bande dessinée dans l’édition Planète Nature de Sciences en bulles, 2020. Découvrez son portrait à la rubrique Visages de la science de Pop’Sciences : Les poissent à l’épreuve du bruit.

SSciences en bulles 2019

12 sujets de recherche pour mettre les sciences en bulles | Fête de la science 2019

Il n’y a pas une seule et unique science, mais bel et bien plusieurs sciences. Ce livre, spécialement édité pour la Fête de la Science 2019, propose à ce titre de mettre en lumière 12 sujets de recherches universitaires conduites par des doctorants au cours de leurs thèses. Ainsi, ce nouvel opus a choisi de représenter la démarche scientifique à travers une diversité de disciplines scientifiques sous une forme originale, accessible et distrayante : la bande dessinée.

Ces sciences en bulles offrent une aventure inédite de vulgarisation scientifique pour (re)découvrir la recherche et se familiariser avec des sujets aussi divers que la biodiversité, la biomécanique chez les insectes, ou encore les propriétés de fragmentation du plastique.

Sciences en bulles 2019

Retrouvez notamment HBV, un virus bien caché par Fleur Chapus ou le rôle des hélicases DDX5 et DDX17 et du complexe protéique associé dans la régulation transcriptionnelle du minichromosome du virus de l’hépatite B – CRCL – Centre de recherche en cancérologie de Lyon, Université de Lyon.

Eau, maintenant ou jamais | Pop’Sciences Mag#12

EEau, maintenant ou jamais | Pop’Sciences Mag#12

©ViséeA

Le Pop’Sciences Mag#12 « Eau, maintenant ou jamais » vient de paraître !

Dans ce 12e numéro, venez découvrir cette ressource aux enjeux cruciaux. Avec les regards croisés d’hydrologues, géographes, chimistes et ingénieurs, interrogeons-nous sur notre capacité à agir sur les enjeux et sur la maîtrise des usages de l’eau et de leurs impacts sur notre environnement. Retrouvez des articles, des infographies ainsi que des enquêtes qui éclaireront cette problématique.

Édito

« Alors que le changement climatique bouleverse déjà nos quotidiens, les alertes sur les disponibilités des ressources en eau et les restrictions sur son utilisation ne sont plus l’exception mais, année après année, deviennent de plus en plus la règle.

Les contraintes exercées par l’humanité sur son environnement font l’objet de nombreuses recherches, et l’eau n’échappe ni à la contrainte, ni aux études. En effet, à la fois par nos usages, mais aussi par le nombre d’usagers, l’eau devient une ressource de plus en plus rare, voire stratégique, au regard des besoins sanitaires, économiques et sociaux, et de la préservation des milieux naturels qui en dépendent.

Les dirigeants autant que les citoyens font face à un nombre croissant de choix critiques concernant les ressources, et en particulier l’eau. La recherche scientifique et sa diffusion doivent donc pleinement jouer leur rôle et éclairer les décisions individuelles et collectives concernant la gestion d’une ressource aussi précieuse que vitale.

Les secteurs impactés par la variabilité de la ressource en eau sont nombreux et, pour beaucoup, essentiels : énergétique, industriel, agricole, sanitaire, … Mais ce sont surtout sur les écosystèmes naturels, dont l’humanité dépend, que les contraintes s’exercent le plus fortement. Une approche interdisciplinaire de la question est donc nécessaire pour comprendre les différents enjeux liés à la maîtrise et aux usages de l’eau, et leurs impacts sur notre environnement. C’est ce à quoi s’attache de nouveau Pop’Sciences Mag :
bonne lecture ! »

Frank Debouck
Président de la ComUE Université de Lyon

 

Avec la participation des instituts et établissements suivants : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), École universitaire de recherche sur les sciences de l’eau et des hydrosystèmes H2O’Lyon, Groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau (Graie), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Institut national des sciences appliquées (INSA) Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Université d’Angers, Université de Montpellier, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Lumière Lyon 2, Université Grenoble-Alpes.

>> Pour découvrir les articles du magazine :

Pop’Sciences Mag#12

>> Pour télécharger la version en pdf :

Vers une nouvelle gestion des eaux en ville | Rencontre-débat Pop’Sciences

VVers une nouvelle gestion des eaux en ville | Rencontre-débat Pop’Sciences

Organisée à l’occasion du lancement du 12e numéro du Pop’Sciences Mag, Eau, maintenant ou jamais, cette rencontre-débat aura pour ambition d’interroger notre rapport à l’eau dans les contextes urbains.

A la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu (Lyon).

Le Mardi 7 novembre de 18h30 à 20h30.

Suite à l’été caniculaire que nous venons de vivre, nous prenons vraiment conscience qu’il est urgent de modifier nos modes de vie et pratiques, notamment dans les villes. Il est maintenant nécessaire de re-végétaliser les espaces, rendre perméable les sols et surfaces de la ville, penser de nouveaux systèmes pour gérer, collecter et utiliser les eaux de pluie…

Cette rencontre-débat proposera un éclairage sur ces questions par les regards croisés de Marie Privé, journaliste pour le Pop’Sciences Mag, et Jean-Luc Bertrand-Krajewski, enseignant chercheur en hydrologie urbaine au laboratoire DEEP (INSA Lyon).


PROGRAMMATION

18h30 – Présentation du 12e numéro du Pop’Sciences Mag

18h45 – Rencontre – débat avec Marie Privé et Jean-Luc Bertrand-Krajewski

19h45 – Discussion avec le public

Jauge public limitée, pensez à vous inscrire sur le site de la Bibliothèque municipale de Lyon :

INSCRIPTION


Un événement Pop’Sciences/Université de Lyon organisé en collaboration avec la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.

Cette programmation est développée dans le cadre du projet LYSiERES² – Sciences avec et pour la société.

 

Le Pop’Sciences Mag « Eau, maintenant ou jamais » a été développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région AURA, du projet LYSiERES²– Sciences avec et pour la société, de l’Ecole universitaire de recherche H2O Lyon, du projet Life RECYCLO du programme européen LIFE de la Commission européenne, de la CASDEN, de la Ville de Lyon.

Avec la participation de nombreux laboratoires et établissements d’enseignement supérieur : Unité de recherche RiverLy, Centre INRAE Lyon-Grenoble Auvergne-Rhône-Alpes, Laboratoire déchets, eau, environnement, pollutions, Observatoire de terrain en hydrologie urbaine, Laboratoire environnement-ville-société, Groupe de recherche angevin en économie et management, Institut européen des membranes, unité de recherche REVERSAAL, Institut des géosciences de l’environnement de Grenoble, Groupe d’analyse et de théorie économique, CNRS, INSA Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Monnet de Saint-Étienne, École nationale Supérieure
des Mines de Saint-Étienne, ENS de Lyon, École nationale supérieure d’Architecture de Lyon, ENTPE, Université d’Angers, Université de
Montpellier, École nationale supérieure de chimie de Montpellier, Grenoble INP-UGA, Université Grenoble-Alpes, Institut d’ingénierie et de management, Institut de recherche pour le développement

 

« Construire la ville avec l’eau et non pas contre l’eau » | Visages de la science

«« Construire la ville avec l’eau et non pas contre l’eau » | Visages de la science

Comment contribuer à construire des villes plus durables et résistantes aux effets du changement climatique ? Très active sur le terrain, Sylvie Barraud a pendant des années travaillé avec la métropole du Grand Lyon pour repenser la gestion des eaux pluviales, afin de faire de Lyon “une ville perméable”. Au micro des cœurs audacieux, elle explique comment, notamment grâce aux travaux menés au sein du laboratoire DEEP[1], il est possible d’utiliser cette précieuse ressource pour préserver la biodiversité et améliorer le confort des habitants.

  • Les eaux et la ville

L’hydrologie urbaine est le domaine de prédilection de Sylvie Barraud. « S’il fallait résumer, c’est l’étude du cycle de l’eau en milieux urbaine : toutes les transformations que subissent les eaux, notamment de pluie, des précipitations jusque dans les milieux. »

  • Pour une ville plus résiliente aux effets du changement climatique

« Très longtemps, la Ville a été source d’imperméabilisation. On n’aimait pas avoir les pieds dans l’eau ! Plus on voyait l’eau, plus on l’évacuait rapidement. Toute cette artificialisation des sols urbains a conduit à un certain nombre de problèmes. (…) Aujourd’hui, on cherche à désimperméabiliser », explique l’hydrologue urbaine, enseignante-chercheuse et ancienne directrice du département génie civil et urbanisme de l’INSA Lyon.

  • L’eau n’est pas une contrainte, mais une ressource.

Repenser la gestion des eaux pluviales est-il d’autant plus important que les effets du réchauffement climatique se font déjà ressentir et que l’on fait face à des phénomènes de plus intenses. « Les dispositifs qui font la ville avec l’eau -et non plus contre l’eau- sont de plus en plus utilisés et valorisés auprès des collectivités comme étant des éléments d’adaptation au changement climatique, même si celui-ci imposera certainement de nouvelles règles de conception de ces dispositifs (…) Il va falloir les concevoir sur ces grandes séries climatiques qui seront différentes de celles que l’on a connu précédemment. »

 

Sylvie_Barraud_Coeurs_Audacieux

 

Sylvie Barraud était l’invitée du podcast « Les cœurs audacieux », un contenu audio proposé par l’INSA Lyon (Saison 2 – Épisode 7).

 

Podcast_Coeurs_Audacieux

 

[1] Déchets Eaux Environnement Pollutions

Festival entre Rhône et Saône 2023

FFestival entre Rhône et Saône 2023

Réjouissant festival que celui qui propose de se pencher au-dessus de nos cours d’eau, d’en percer les mystères, de profiter de leurs bienfaits, de s’engager à ne plus les abîmer. Pour la 2e vague du Festival Entre Rhône et Saône, les maîtres-mots restent « découvrir, célébrer, protéger ». Allez, on y replonge !

Du 30 juin au 2 juillet, ce plus de 340 animations portées par de nombreux acteurs du territoire : associations, artistes, institutions culturelles de la Ville, entreprises mécènes et habitants eux-mêmes.

Parmi ce joyeux programme, les sciences sont au rendez-vous ! Des chercheur.e.s, étudiants et médiateurs scientifiques vous feront redécouvrir l’eau sous le prisme de nombreuses disciplines, telles que la biodiversité, le recyclage, le climat, l’aménagement du territoire… :

>> Consultez le programme complet du festival sur le site :

Festival entre rhône et saône

Fête des mares : à la découverte de la biodiversité des zones humides

FFête des mares : à la découverte de la biodiversité des zones humides

À l’occasion de la Fête des mares, découvrez la nature près de chez vous en participant à plusieurs activités au sein de la zone humide des Prolières.

Visuel Fete des mares FNE rhone

Lors de cette matinée, vous pourrez prendre part à deux activités :

  • Pêche des petites bêtes de la mare à l’épuisette et observation de larves de libellules dans un aquarium
  • Balade découverte de la zone humide des Prolières et des libellules

Vous pouvez participez à ces deux animations ou ne prendre part qu’à une seule.

Cet évènement grand public est organisé en partenariat avec l’association Sympetrum et labellisé « Fête des mares » et soutenu par la Métropole de Lyon.

Plus d’informations ici

Balade en bateau : exploration de la zone Natura 2000 de Belleville-en-Beaujolais

BBalade en bateau : exploration de la zone Natura 2000 de Belleville-en-Beaujolais

FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT RHÔNE vous embarque sur son bateau pour une balade sur l’eau dans la zone Natura 2000 située à Belleville-en-Beaujolais.

Visuel FNE Rhone Natura 2000

Vous découvrirez la faune et flore de ses rives ainsi que les enjeux autour de la préservation de cet espace.

Rendez-vous le 7 juin au Port de Belleville pour prendre part à l’aventure. Deux créneaux de balade sont prévus, le premier de 12 h 30 à 14h et le second de 14 h à 15 h 30.

 

plus d’informations ici