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Prolongez vos Jéco avec les conférences en replay…

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Afin de vous garantir un accès à l’information toute l’année, les conférences des Journées de l’économie – Jéco, sont enregistrées et mises en ligne sur la chaîne YouTube des Jéco et le site Touteconomie.org, site d’information économique.

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Retrouvez toutes les conférences des Jéco en libre accès ICI (YouTube) ou ICI (Touteconomie).

> Zoom sur les conférences à ne pas manquer :

  • Quel nouvel état du monde ? : Cette conférence qui se tient au lendemain des élections américaines s’interroge sur les effets de l’élection de Trump sur l’Europe et plus largement sur l’économie mondiale. Quel va être, en particulier, l’impact sur les stratégies concernant la transition environnementale

 

  • Les défis de l’agriculture européenne : A l’heure des débats concernant le projet d’adhésion au Mercosur il apparaît essentiel de revenir sur les nécessaires évolutions à moyen et long terme de l’ensemble du secteur agro-alimentaire européen.

 

  • Quel modèle économique face à l’antibiorésistance ? : 1.3 millions c’est le nombre de décès par an imputables à l’antibiorésistance (AMR), on peut aujourd’hui parler de pandémie silencieuse. Que faire face à la pénurie de molécules innovantes permettant de contrer l’émergence de nouvelles résistances ?

>> L’ensemble des conférences des Jéco 2024 reste disponible ici :

Tout économie 

Semaine de l’industrie 2024 : Emmanuel Macron a-t-il eu un moment saint-simonien ?

SSemaine de l’industrie 2024 : Emmanuel Macron a-t-il eu un moment saint-simonien ?

Au cœur de l’œuvre de Saint-Simon, l’industrie occupe une place centrale. Alors que débute la Semaine de l’industrie, dans quelle mesure Saint-Simon a-t-il inspiré la politique d’Emmanuel Macron ? Retour sur la pensée d’un auteur français majeur trop méconnu. Saint-Simon y apparaît comme un penseur de l’économie, du social, mais aussi du politique. Ni libéral, ni socialiste, mais terriblement moderne.

En mai dernier, le 7ᵉ sommet Choose France 2024 a rappelé les nombreuses mesures en faveur de la réindustrialisation mises en œuvre par l’État : fiscalité attractive, investissements dans l’innovation avec France 2030, dans l’industrie verte et dans les compétences, délais d’implantation des sites industriels réduits, simplification et numérisation des procédures… De son côté, la semaine de l’industrie qui se déroule du 18 au 24 novembre 2024 a pour objectif de faire naître des vocations chez les jeunes en changeant leur regard sur l’industrie et ses métiers grâce à l’organisation d’événements sur l’ensemble du territoire national.

L’an prochain la mission des commémorations nationales de l’Institut de France a décidé d’honorer la mémoire du philosophe et économiste Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760-1825), philosophe, économiste et militaire français. Ce dernier est aussi le fondateur du saint-simonisme, une école de pensée qui eut un impact considérable dans le développement économique de la France et de ses colonies jusqu’au point de qualifier le XIXe siècle de siècle des saint-simoniens. Certains ont vu dans le président Emmanuel Macron le reflet de la pensée de Henri de Saint-Simon. En témoigne selon ces auteurs la volonté qui semble venue de Saint-Simon de liquider les réalités anciennes afin de leur substituer, sur tous les plans, un « nouveau monde » fluide, ouvert, sans identités ni barrières, afin que rien ne vienne gêner le mouvement perpétuel des individus et des biens qu’exige la mondialisation. Mais qu’en est-il vraiment ?

L’entreprise et l’industrie sacralisées

Henri de Saint-Simon souhaitait laïciser le politique, poursuivant ainsi le travail des Lumières et de la Révolution, sans pour autant sacraliser l’État. La nouvelle force qui se substitue à l’arbitraire du pouvoir politique c’est l’industrie. La nouvelle force qui se substitue à l’inégalité des ordres nobiliaires, c’est le travail. La manifestation de la force du travail et de l’industrie est la construction d’infrastructures d’intérêt public maillant dans leur réseau le territoire national.

C’est l’entreprise qui se trouve sacralisée en tant que nœud conférant au système sa solidité, sa résistance et son adaptabilité. Saint-Simon ne va pas concevoir une religion politique autour de la figure de l’État, mais une religion industrielle autour de la figure de l’Entreprise. La problématique à laquelle répondent ses écrits est la suivante : « comment occuper le vide créé par la critique de la religion et de l’État associé ? »

Abeilles contre frelons

La doctrine politique qu’il fonde est l’industrialisme qui n’est ni le libéralisme ni non plus le socialisme de certains de ses disciples comme Pierre Leroux. Ce qui pour Saint-Simon définit l’industrie c’est l’activité de production utile qu’elle soit théorique ou pratique. L’industrie forme un seul et vaste corps dont tous les membres se répondent et sont pour ainsi dire solidaires. Saint-Simon donne une définition très large de l’industriel : l’agriculteur, le savant, l’artiste, ou le banquier sont des industriels dans la mesure où ils contribuent à la production de richesses contrairement aux oisifs que sont les hommes politiques, les légistes, les nobles, les religieux, les fonctionnaires ou les militaires.

Les industriels sont les « abeilles » opposées aux « frelons ». Ce ne sont pas des consommateurs, mais des producteurs de biens et de services matériels satisfaisant les besoins des membres de la société. Par le travail, la classe industrielle qu’ils constituent est en contact direct avec la nature et produit toutes les richesses par son travail.

Ni libéral, ni socialiste

Saint-Simon à partir de 1821 soulignera combien le libéralisme n’est pas l’industrialisme. Le parti libéral vise un changement d’hommes à l’intérieur du système féodalo-militaire, comme l’a montré la Révolution avec l’exercice du pouvoir par les légistes et les métaphysiciens coalisés, alors que le parti industrialiste vise le changement du système social. La conception libérale de l’égalité est formelle et arbitraire alors que la conception industrialiste évalue l’utilité productive concrète et mesurable de chacun.

L’industrialisme de Saint-Simon est un utilitarisme moral qui valorise les productions pour leur contribution utile à la société. L’industrialisme consacre la valeur du travail créateur de richesses et célèbre la classe des travailleurs. Saint-Simon a pour objectif « d’améliorer le plus possible le sort de la classe qui n’a point d’autres moyens d’existence que le travail de ses bras ». L’amélioration du sort de la classe des travailleurs, la « classe la plus pauvre », passe par l’expansion des entreprises qui accroissent l’offre de travail. Le projet d’émancipation des hommes doit être achevé par la libération des forces productives propriétaires des outils et détentrices des capacités.

La critique du consommateur oisif

L’entreprise est identifiée à la modernité, au Nouveau Monde que Saint-Simon avait découvert en 1779 en Amérique et au système social à venir. Saint-Simon célèbre l’industrie contre les Églises et le vieil appareil étatique du système féodal et militaire. Il identifie société et industrie, conformément au traité d’économie politique de J.B. Say qui nomme « entrepreneur d’industrie, celui qui entreprend de créer pour son compte, à son profit et à ses risques, un produit quelconque ». La société légitime est formée des « hommes industrieux ».

La glorification de l’industriel producteur va de pair avec la dénonciation de son terme opposé, le consommateur non producteur. Saint-Simon instaure un clivage majeur interne dans l’ordre temporel selon le critère du travail productif : plus que la propriété, c’est le travail qui démarque les gouvernants des gouvernés. La société légitime est celle de l’industrie et de la production définie par le travail ; la société illégitime est pour l’essentiel installée dans et autour de l’État, ce sont les purs parasites non producteurs qui vivent de la rente publique.

Saint-Simon intègre dans le social le clivage production/consommation de l’économie politique classique. Ce clivage lui permet d’identifier la seule fonction utile du gouvernement, à savoir la protection de l’industrie : il doit empêcher les fainéants de voler le travail des industriels. Le gouvernement rend un service à la société en veillant à la sécurité de ceux qui produisent, mais il reste ambivalent. Soit il est analysé du point de vue de l’Industrie et il est son nécessaire gardien, soit il est analysé comme pouvoir politique, et il devient arbitraire et inutile : « La matière du gouvernent c’est l’oisiveté ; dès que son action s’exerce hors de là, elle devient arbitraire, usurpatrice et par conséquent tyrannique et ennemie de l’industrie ».

Un pouvoir réduit de l’État

En fait la politique nouvelle visée par Saint-Simon est une économie politique, voire une économie du politique qui dépasse la division entre économie et politique telle qu’elle est définie par Jean-Baptiste Say. En même temps qu’il politise l’industrie, Saint-Simon dépolitise le gouvernement réduit à un simple service : son approche de l’économie est politique et celle de la politique est économique. La vérité du politique est dans la science et la science de la production.

La science politique positive n’est pas une théorie du pouvoir, comme chez Machiavel, mais de la définition des intérêts généraux de la société. Le pouvoir de l’État est très réduit, car il est exclu du pouvoir spirituel qui revient aux intellectuels qui produisent les connaissances de leur temps, il est limité au pouvoir temporel de protection des industriels. Le politique est expulsé du pouvoir de l’État, pour s’incarner dans le travail productif, matériel ou intellectuel. C’est la société et non le gouvernement « qui seule peut savoir ce qui lui convient, ce qu’elle veut et ce qu’elle préfère ». Saint-Simon désacralise l’État et le pouvoir politique au profit de la société et de l’industrie.

Ainsi pouvons-nous voir une résurgence de cette influence saint-simonienne non seulement dans sa « politique de l’offre » du président Emmanuel Macron, mais aussi dans la chasse à l’oisiveté qu’il mène en lançant en janvier 2024 l’« acte II d’une loi pour la croissance » et une nouvelle réforme du marché du travail.The Conversation

> L’auteur :

Patrick Gilormini, Economie & Management, UCLy

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original :

The Conversation

Les Journées de l’Économie 2024

LLes Journées de l’Économie 2024

Rendez-vous pour la 17e édition des Journées de l’Économie ! Les Journées de l’Économie – JÉCO -, organisées par la Fondation Innovation et Transitions – FIT -, proposent aux citoyens de tous horizons des clés pour mieux comprendre le monde qui les entoure en échangeant sur une grande diversité de sujets d’actualité abordés.

Au programme, des sujets pour tous les goûts et couvrant l’ensemble de la ville de Lyon. Que vous soyez passionné par les enjeux économiques mondiaux ou curieux des tendances locales, vous trouverez des conférences captivantes à chaque coin de rue. Laissez vous surprendre par la richesse des perspectives et la variété des lieux qui font de cette édition un véritable carrefour d’idées, accessible à tous les esprits avides de connaissance.

Pour découvrir le programme, rendez-vous sur le site :

Jéco

Vous avez la possibilité de vous inscrire pour assister aux conférences en présentiel ou distanciel sur le site.

Les multiples usages historiques des amphores, tétrapacks de l’Antiquité | Cycle Jean Pouilloux 2024-2025

LLes multiples usages historiques des amphores, tétrapacks de l’Antiquité | Cycle Jean Pouilloux 2024-2025

Outil d’un usage très ancien pour le transport des marchandises alimentaires dans l’Antiquité, les amphores, de formes  et d’origine très variées, sont très utiles à l’historien, surtout lorsqu’elles contiennent des indications écrites.
À ce titre les amphores Dressel 20 qui servaient à transporter, sous l’empire romain, l’huile d’olive produite dans l’actuelle Andalousie, offrent une documentation exceptionnelle qui nous permet de mieux comprendre l’organisation d’une économie de l’huile, essentielle pour Rome, et facteur incontestable d’ascension sociale.
>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :
MOM

Ordre(s) – désordre(s)

OOrdre(s) – désordre(s)

À la rentrée 2024, le Collège des hautes études Lyon – Sciences – CHELS – vous propose de suivre dans le cadre de son cours commun, une série de 12 conférences originales sur la thématique Ordre(s) – Désordre(s).

Dans notre société contemporaine, l’ordre et le désordre sont omniprésents, jouant un rôle essentiel dans la structuration de nos vies individuelles et collectives. Il s’agit là de concepts, de principes, de notions qui ont un sens et un usage différents selon le contexte employé, qu’il soit social, culturel, politique, économique, environnemental ou scientifique. Le Cours Commun du CHELS invite à discuter et réfléchir sur la thématique « ordre(s) et désordre(s) » à travers des interventions plurielles et multidisciplinaires.

>> Retrouver la diffusion en direct ou en différée sur la chaine YouTube : Collège des Hautes Études Lyon Science[s]

>> Le programme des cours ouverts (PDF)

  • Le jeudi 19 septembre 2024 :

> Le chaos ou l’ordre dans le désordre|Christophe Bailly, professeur des Universités à l’ENS de Lyon.

L’ordre peut être associé à notre capacité à prévoir l’avenir avec des modèles mathématiques déterministes. Cette vision des choses va cependant être bousculée au début du XXe siècle, où même des questions d’apparence simple, comme l’emblématique, problème des trois corps en mécanique céleste, vont s’avérer impossible à résoudre. Nous discuterons de la signature de ce chaos déterministe, et des répercutions dans notre vie quotidienne.

> Ordre et désordre en physiologie animale et en santé : le visage de Janus|Vanessa Louzier, professeure à VetAgro Sup de Lyon.

Dans la plupart des mythes le désordre chaotique est vaincu par des forces triomphantes faisant émerger l’ordre du monde. Autant le désordre apparaît effrayant, autant l’ordre nous rassure. En physiologie animale l’ordre n’est-il pas gage de bonne santé et le désordre de dysfonction chaotiques conduisant à des maladies mortelles ? Ou les maladies résultent-elles d’un nouvel équilibre délétère ?

  • Le jeudi 26 septembre 2024 :

Nouvel ordre climatique de l’anthropocène et désordre organisationnel |Bertand Valiorgue, professeur de stratégie et gouvernance des entreprises à EMlyon business school.

Le changement climatique est là. Il est massif, irréversible et incroyablement rapide. Il se traduit par l’installation progressive d’un nouvel ordre climatique qui bouscule tous les repères et les habitudes des sociétés humaines. Le basculement dans l’ère de l’Anthropocène fabrique un désordre institutionnel et organisationnel auquel les dirigeants d’entreprises devront faire face. Dans le cadre de cette conférence, nous reviendrons sur les caractéristiques de ce désordre institutionnel et organisationnel et donneront des clés d’analyse et de compréhension.

  • Le jeudi 3 octobre 2024 :

Ordre et désordre : de l’écoulement de la matière à la propagation d’épidémies|Denis Mazuyer, professeur des Universités en tribologie à l’ENS de Lyon.

L’objectif de ce cours est de montrer comment l’organisation des atomes, des molécules ou des particules élémentaires constituant un matériau, continu ou divisé, modifie sa réponse à une contrainte mécanique. Le propos sera illustré avec des matériaux d’usage courant comme les caoutchoucs, les verres, les cosmétiques, les lubrifiants ou les cristaux liquides. Les concepts décrivant les transitions ordre/désordre et leurs conséquences sur l’écoulement de la matière seront appliqués à d’autres phénomènes liés à la transmission d’une information entre des objets ou des êtres humains interconnectés (contagion ou mouvements sociaux).

  • Le jeudi 10 octobre 2024 :

L’ordre normatof du désordre : la globalisation comme chaos ordonné|Eric Carpano, professeur des Universités en Droit Public et présidant à Lyon III.

La globalisation est un chaos ordonné. Loin d’être un monde sans règles, la globalisation est un espace de libre circulation et de confrontations économiques, sociales et politiques affranchi des contraintes nationales organisé par le droit. Nous proposons une réflexion critique sur la construction de cet ordre normatif du capitalisme globalisé.

  • Le jeudi 17 octobre 2024 :

Mettre de l’ordre dans le désordre naturel ou comment classer le vivant |Lionel Zenner, professeur des Universités à VetAgro Sup de Lyon.

Depuis Aristote jusqu’à la phylogénie moléculaire, les scientifiques ont toujours cherché à ordonner l’étonnante diversité des êtres vivants. Mais à chaque tentative de classification rationnelle ont répondu de nouvelles découvertes bousculant les certitudes établies. Des premiers systèmes en accord avec les croyances de leur temps aux remises en cause par les avancées de la biologie moléculaire, entre volonté de rationalisation et complexité du réel, nous retracerons cette quête obstinée d’organisation du monde vivant, ses succès comme ses difficultés conceptuelles et pratiques, jusqu’aux limites mêmes d’une classification idéale du vivant.

  • Le jeudi 24 octobre 2024 :

À la recherche de l’ordre interactionnel|Isabel Colо́n De Carvajal, maître de conférences en Sciences du langage à l’ENS de Lyon,

La conversation ordinaire est un phénomène profondément ordonné, structurellement organisé. Ce constat constitue la théorie de départ qui est au fondement de notre approche qu’est l’analyse conversationnelle. Après avoir présenté les caractéristiques d’une interaction ordonnée, on s’intéresse particulièrement à des situations d’interaction, aussi bien privées (activité de jeux entre amis) que professionnelles (consultation médicale, séance de rééducation), dans lesquelles émergent du désordre conversationnel. L’objectif de notre propos est d’expliquer les procédés linguistiques et les mécanismes langagiers mises en œuvre par les individus pour revenir à une interaction ordonnée, et plus globalement à un ordre social de l’activité.

  • Le jeudi 7 novembre 2024 :

Quand le désordre devient socle poétique|Violeta Todo Gonzales, artiste-chorégraphe, professeure de Danse Contemporaine au Conservatoir Nationale Supérieur de Musique et de Danse – CNSMD– de Lyon.

Nous le savons, le cerveau humain a une capacité folle d’adaptation, et même d’absorption très rapide d’immenses changements en les transformant en une toute nouvelle normalité. Nous pouvons changer aisément l’ordre des lettres dans un mot et encore le lire sans encombre. Nous pouvons ne rien comprendre ni connaître du processus de création ou du sens d’une œuvre abstraite et encore être saisie par sa beauté. Nous pouvons aller au théâtre, au cinéma, dans un parc et ne rien comprendre à ce que l’on voit et encore être extrêmement ému. Nous pouvons…Dans ce temps de rencontre je souhaiterai explorer avec vous la charge poétique qui est intrinsèque à tout désordre, à tout acte, geste ou réaction inattendue. Pour cela, ensemble, nous mettrons la main à la pâte et la patte dans la main.

  • Le jeudi 14 novembre 2024 :

Ordre-désordre : le temps, sa flèche, et le énigmes de l’entropie|Emmanuel Trizac, professeur des Universités et président de l’ENS de Lyon.

La notion d’entropie quantifie le degré de désordre d’un système physique. Son augmentation permet ainsi de mesurer l’irréversibilité des phénomènes ; on parle de la flèche du temps. Mais pourquoi le temps semble-t-il toujours s’écouler dans la même direction ? Comment comprendre cette irréversibilité étant donnée la réversibilité de la description microscopique des systèmes ? Si la lecture à l’envers du film de nos vies n’a guère de sens, il n’en va en effet pas même pour la vie des atomes. Regard d’un physicien sur une question… renversante et source de paradoxes.

  • Le jeudi 21 novembre 2024 :

Ordre/ désordre/ des ordres. Penser l’anarchie par le droit… et réciproquement ?|Anne-Sophie Chambost, professeure des Universités en Histoire du droit à Sciences Po Lyon.

Pour le sens commun, l’anarchie est le « désordre produit dans une société par l’affaiblissement de l’État, la vacance du pouvoir, l’inobservation des lois ». En vertu du refus de l’État, synonyme pour eux de refus du droit, les juristes ne s’intéressent pas à l’anarchie. Or sauf exceptions dont il faudra prendre la mesure, si l’anarchie refuse de réduire le droit au seul droit étatique, elle ne refuse pas le droit et les règles. On verra même qu’à l’instar de l’athée qui est obsédé par Dieu, l’anarchiste l’est par l’ordre.

  • Le 28 novembre 2024 :

De l’explosion cambrienne des paiement à la pluralité monétaire : la monnaie dans tous sens états|Jérôme Blanc, professeur des Universités en Économie à Sciences Po Lyon.

L’anthropologue Bill Maurer a qualifié d’explosion cambrienne le foisonnement contemporain des moyens de paiement, incluant paiements numériques, cryptomonnaies, monnaies locales, etc. A ces transformations s’ajoutent les crises monétaires qui, dans certains pays, provoquent par exemple des processus de dollarisation. Pour comprendre comment l’ordre monétaire ainsi débordé se recompose, on raisonnera à partir d’un cadre interprétatif mettant en regard trois types de pluralité monétaire et donnant les moyens de comprendre les dynamiques monétaires.

  • Le jeudi 5 décembre 2024 :

Ordre et désordre dans les matériaux|Andras Borbely, directeur de recherche au centre science des matériaux et des structures – SMS–  de l’École des Mines de Saint-Étienne.

Les matériaux sont probablement plus importants dans notre culture que nous le réalisons. Ils sont présents à chaque instant de notre vie quotidienne et reflètent le niveau d’avancement technique de notre société. Ils forment le socle des technologies utilisées dans des domaines aussi disparates que la santé, le transport, la communication, ou les arts. La présentation donnera un aperçu des bases physiques de la science des matériaux avec une attention particulière sur l’ordre et le désordre atomique qui déterminent de manière générale les propriétés des matériaux.

  • Le jeudi 12 décembre 2024 :

> Profession vétérinaire : que permet sa structuration par un ordre professionnel ? Un réponse pour dépasser les défis qui se profilent ?|Agnès Benamou-Smith, maître de conférences en médecine des équidés à VetAgroSup de Lyon

La profession vétérinaire est utilisée comme point de départ pour débattre sur ordre et désordre au sein de cette profession règlementée. Cette profession rencontre des réformes, des remous voire des séismes (représentativité démographique, crises règlementaires ou fiscales, failles générationnelles). Une structuration ordinale permet-elle de mieux aborder les vagues de changements qui génèrent du désordre ? Nous nous poserons ces questions ensemble et en mode numérique interactif avec les auditeurs.

> Quand la santé devient écologique|Léonie Varobieff, doctorante en philosophie, chercheuse à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travailANSESCNRS –  Lyon III.

« One Health », voilà le nouveau concept porté par l’OMS. Le secteur public, puis le secteur privé affichent partout ce paradigme directeur. Mais changer la définition d’un concept aussi important que celui de santé n’est pas anodin. Si les végétaux, milieux, animaux ont une santé commune avec les humains, quelle nouvelle éthique construire ? Perspective sérieuse ou greenwashing en santé publique ?

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :

CHELS

 

©DR

Margin Call | Ciné-club scientifique

MMargin Call | Ciné-club scientifique

En partenariat avec le CNRS, l’Aquarium Ciné Café propose un cycle de rendez-vous associant projections de films et rencontres avec des scientifiques. Ce ciné-club explorera le fonctionnement de la haute-finance, avec la projection de Margin Call, huis clos intense et passionnant de J.C. Chandor (2012).

Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche. La dernière nuit d’une équipe de traders, avant le crash. Pour sauver leur peau, un seul moyen : ruiner les autres…

La projection sera suivie d’un échange avec Frédéric Jouneau, professeur d’économie à l’Université Lumière Lumière Lyon 2, spécialiste des mécanismes bancaires et financiers. Frédéric Jouneau est membre du Groupe d’analyse et de théorie économique Lyon Saint-Étienne.

 

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Les Journées de l’Économie – JECO 2023 | Surmonter nos fragilités

LLes Journées de l’Économie – JECO 2023 | Surmonter nos fragilités

Rendez-vous les 14, 15 et 16 novembre 2023 pour la 16e édition des Journées de l’Économie ! Pendant 3 jours, participez aux conférences, débats, rencontres, consacrés à l’économie. Cette année, l’évènement s’articulera autour du thème « Surmonter nos fragilités ».

Les Journées de l’Économie (Jéco), organisées par la Fondation Innovation et Transitions, proposent aux citoyens de tous horizons des clés pour mieux comprendre le monde qui les entoure, en échangeant sur une grande diversité de sujets d’actualité abordés avec un éclairage économique.

Quelques-uns des sujets qui seront abordés durant l’édition 2023 :

Comment enfin réussir les politiques publiques / Réglementer les plateformes numériques / Femmes et finances / Le grand retour du protectionnisme ? / Donner une valeur économique à la nature ? / La transition écologique, croître ou pas ? / Une mondialisation heureuse est-elle possible ? / Questionner trois siècles de croissance / Quels changements pour les mobilités de demain ? / La pauvreté expliquée aux enfants / Comment tout réinventer ?

Parmi les intervenants : Philippe Aghion, Esther Duflo, Louis Gallois, Sylvie Goulard, Sarah Guillou, Anne-Marie Idrac, Aurore Lalucq…

>>> Retrouvez l’ensemble du programme 2023 sur cette page :

Programme des journées

 

 

Réapprendre le commun à l’épreuve de la vulnérabilité. La crise un levier d’espérance ?

RRéapprendre le commun à l’épreuve de la vulnérabilité. La crise un levier d’espérance ?

Face à la vulnérabilisation croissante de nos sociétés et institutions, 23 scientifiques (philosophe, neurologue, juriste, médecin, théologien, architecte, psychologue…) sont appelés à réfléchir sur les défis à venir du vivre-ensemble : transition écologique, refondation de la démocratie, reconstruction du lien social, du système éducatif au monde du travail.

Si les termes « vulnérabilité » et « vulnérable(s) », depuis leur usage en Sciences Humaines et Sociales dès la fin du 20e siècle, ont été souvent utilisés pour désigner des catégories déterminées de personnes et de groupes, ou des conditions spécifiques (âges de la vie, statut social, marginalisation économique…) les derniers évènements nous obligent à reconnaître la vulnérabilisation systémique de nos sociétés dans leur complexité grandissante : de la crise environnementale à la fragilisation des démocraties ; de la radicalisation des conflits (politiques, sociaux, religieux…) à la montée des inégalités dans et entre les pays.

L’originalité du projet porté par la Chaire est d’explorer et de mettre à l’épreuve de la société ce concept à la fois plus large et plus radical de vulnérabilité. Le premier colloque, « Vulnérabilité(s). Du cadre théorique aux enjeux pratiques », a permis d’évaluer la pertinence scientifique du concept à la croisée des champs disciplinaires et d’en mesurer les enjeux sociaux, le caractère éminemment opératoire.

Ce deuxième colloque de la Chaire Vulnérabilités entend réfléchir, toujours par une approche pluridisciplinaire, aux crises qui frappent nos systèmes de vie en commun et qui sont autant de manifestations d’une vulnérabilité partagée, ce qui met en relief un long et profond « déclin de l’institution » (Cf. F. Dubet, 2010) ; ce qui nous met face à une éclipse de l’institutio s’exprimant dans plusieurs « endroits » du vivre-ensemble : l’État, l’éducation, la santé, l’environnement, la famille, l’économie, le travail…

AAu programme :

  • Mercredi 25 octobre – 18h – 19h30 / Conférence inauguraleCarla Canullo, professeure de philosophie à l’université de Macerata (Italie), invitée du Collegium de Lyon, proposera une réflexion autour de La blessure qui sauve : la vulnérabilité entre crise et effondrement.

 

  • Jeudi 26 octobre – 9h – 17h45

9h – 12h20 : Comprendre la crise – où l’on parlera d’expérience historique de la crise, où l’on débattra de droit et de bioéthique, où l’on pensera les vulnérabilités systémiques en santé à l’heure de la médecine personnalisée, de la puissance spirituelle de la non puissance, des enjeux de la vulnérabilité au travail…

14h00 – 17h45 : Réapprendre à vivre ensemble – où l’on parlera de l’impact des crises sur le système d’éducation, où l’on dialoguera entre psychologie et sociologie pour partager les tendances et décrypter les représentations sociales de la vulnérabilité chez quelques travailleurs du social, où l’on explorera les régimes de  l’hospitalité, où l’on se se demandera comment la pratiquer…

>> Retrouver le programme détaillé et le formulaire d’inscription sur :

UCLY – Chaire Vulnérabilités

 

Cycle de conférences des 50 ans de l’Université Lumière Lyon 2

CCycle de conférences des 50 ans de l’Université Lumière Lyon 2

À l’occasion de son 50e anniversaire, l’Université Lumière Lyon 2 organise une série de rencontres, destinées à un large public, sur des grandes thématiques et des enjeux de société dont elle se saisit depuis sa création.

Lieu :

PProgramme prévisionnel :

  • 50 ans de travaux sur le genre en sciences humaines et sociales. Genèse et construction d’un champ pluridisciplinaire / mardi 26 septembre 2023 à 18h
  • 50 ans d’évaluation de l’économie sociale et solidaire – Regards croisés d’enseignantes-chercheuses de l’Université Lumière Lyon 2 / mardi 24 octobre 2023 à 18h
  • 50 ans d’expertise : les relations chercheur.es / pouvoirs publics / jeudi 26 octobre 2023 à 18h

 

 

 

 

 

>> Consulter l’ensemble du programme sur le site de :

UNIVERSITÉ LUMIÈRE LYON 2

 

Festival Mode d’emploi 2023

FFestival Mode d’emploi 2023

Les débats contemporains vous intéressent ? Vous vous posez des questions, vous voulez vous engager dans la discussion, tenter de formuler des solutions ? Le festival des idées Mode d’emploi, conçu et réalisé par la Villa Gillet est le rendez-vous à ne pas manquer ce mois de novembre !

Des ateliers, des rencontres auront lieu dans toute la Métropole de Lyon avec un trentaine de philosophes, politistes, sociologues, anthropologues, des scientifiques et des journalistes pour explorer les mondes en transition en interrogeant : les cadres politiques et juridiques de nos démocraties, les circonstances dans lesquelles perdurent les inégalités, les possibilités offertes par la réinvention de notre rapport au vivant, les évolutions des modèles de travail, les transformations à l’œuvre dans de nombreux pays du monde de Cuba à l’Allemagne en passant par la Turquie, l’Ukraine ou encore le Mexique.

Tout le programme sur le site de la Villa Gillet :

Festival Mode d’emploi

Festival Mode d’emploi 2023