Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

EN SAVOIR PLUS

Parlez-nous de… La fabrique des savoirs

PParlez-nous de… La fabrique des savoirs

Qu’enseigne-t-on à l’école ? Pourquoi et comment ? Ces questions sont en apparence assez simples, voire naïves et inutiles, tant la question des contenus d’enseignement apparait comme évidente, comme un allant de soi constitutif de l’école, des savoirs disciplinaires et de l’identité professionnelle des enseignants. Pourtant, à y regarder de près, rien n’est évident en la matière et, en l’occurrence, aucun choix n’est neutre.

Les savoirs, tels qu’ils sont définis et enseignés par l’école, sont le fruit d’un contexte et d’une époque, d’une société qui a une idée de ce qui est attendu de l’éducation et de sa responsabilité dans la socialisation de futurs citoyens. Et les programmes scolaires relèvent d’une construction plus ou moins explicite et visible.

Rencontre organisée par : Régis Guyon, directeur adjoint de l’Institut français de l’Éducation (IFÉ) et rédacteur en chef de la revue Diversité, à l’occasion de la parution du numéro 204, « La fabrique des savoirs. Le curriculum dans tous ses états ».

Intervenants :

  • Anne-Marie Chartier, historienne de l’éducation, chercheuse associée au LARHRA ;
  • Benoît Urgelli, maitre de conférences à l’université Lumière Lyon 2, membre du laboratoire Éducation, cultures, politiques (ECP) ;
  • Xavier Roth, maitre de conférences à Aix-Marseille Université, membre du laboratoire Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation (ADEF) ;
  • Philippe Vitale, professeur de sociologie à Aix-Marseille Université, membre du Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST).

Pour en savoir plus :

Bibliothèque Diderot

Réapprendre le commun à l’épreuve de la vulnérabilité. La crise un levier d’espérance ?

RRéapprendre le commun à l’épreuve de la vulnérabilité. La crise un levier d’espérance ?

Face à la vulnérabilisation croissante de nos sociétés et institutions, 23 scientifiques (philosophe, neurologue, juriste, médecin, théologien, architecte, psychologue…) sont appelés à réfléchir sur les défis à venir du vivre-ensemble : transition écologique, refondation de la démocratie, reconstruction du lien social, du système éducatif au monde du travail.

Si les termes « vulnérabilité » et « vulnérable(s) », depuis leur usage en Sciences Humaines et Sociales dès la fin du 20e siècle, ont été souvent utilisés pour désigner des catégories déterminées de personnes et de groupes, ou des conditions spécifiques (âges de la vie, statut social, marginalisation économique…) les derniers évènements nous obligent à reconnaître la vulnérabilisation systémique de nos sociétés dans leur complexité grandissante : de la crise environnementale à la fragilisation des démocraties ; de la radicalisation des conflits (politiques, sociaux, religieux…) à la montée des inégalités dans et entre les pays.

L’originalité du projet porté par la Chaire est d’explorer et de mettre à l’épreuve de la société ce concept à la fois plus large et plus radical de vulnérabilité. Le premier colloque, « Vulnérabilité(s). Du cadre théorique aux enjeux pratiques », a permis d’évaluer la pertinence scientifique du concept à la croisée des champs disciplinaires et d’en mesurer les enjeux sociaux, le caractère éminemment opératoire.

Ce deuxième colloque de la Chaire Vulnérabilités entend réfléchir, toujours par une approche pluridisciplinaire, aux crises qui frappent nos systèmes de vie en commun et qui sont autant de manifestations d’une vulnérabilité partagée, ce qui met en relief un long et profond « déclin de l’institution » (Cf. F. Dubet, 2010) ; ce qui nous met face à une éclipse de l’institutio s’exprimant dans plusieurs « endroits » du vivre-ensemble : l’État, l’éducation, la santé, l’environnement, la famille, l’économie, le travail…

AAu programme :

  • Mercredi 25 octobre – 18h – 19h30 / Conférence inauguraleCarla Canullo, professeure de philosophie à l’université de Macerata (Italie), invitée du Collegium de Lyon, proposera une réflexion autour de La blessure qui sauve : la vulnérabilité entre crise et effondrement.

 

  • Jeudi 26 octobre – 9h – 17h45

9h – 12h20 : Comprendre la crise – où l’on parlera d’expérience historique de la crise, où l’on débattra de droit et de bioéthique, où l’on pensera les vulnérabilités systémiques en santé à l’heure de la médecine personnalisée, de la puissance spirituelle de la non puissance, des enjeux de la vulnérabilité au travail…

14h00 – 17h45 : Réapprendre à vivre ensemble – où l’on parlera de l’impact des crises sur le système d’éducation, où l’on dialoguera entre psychologie et sociologie pour partager les tendances et décrypter les représentations sociales de la vulnérabilité chez quelques travailleurs du social, où l’on explorera les régimes de  l’hospitalité, où l’on se se demandera comment la pratiquer…

>> Retrouver le programme détaillé et le formulaire d’inscription sur :

UCLY – Chaire Vulnérabilités

 

Laïcité, discriminations, racisme – Les professionnels de l’éducation à l’épreuve

LLaïcité, discriminations, racisme – Les professionnels de l’éducation à l’épreuve

Couverture de l'ouvrageFruit d’une vaste étude menée durant près de cinq ans dans plus d’une centaine d’établissements scolaires, cet ouvrage constitue une analyse des réactions des professionnels de l’éducation aux événements du quotidien où s’expriment les tensions liées à la laïcité, aux discriminations ou au racisme.
Par la diversité tant des situations que des institutions étudiées, cette observation des logiques d’action collectives et personnelles des professionnels présente un panorama inédit des attitudes face aux embuches relevant de questions socialement vives. Elle apporte également une réponse documentée à des a priori trop souvent instrumentalisés par des discours médiatiques ou partisans.

Auteurs :

  • Françoise Lantheaume est professeure des universités émérite en sciences de l’éducation et de la formation à l’Université Lumière Lyon 2. Elle étudie l’enseignement de questions vives en histoire (religions, laïcité, fait colonial) et le travail des enseignants, en lien avec les politiques publiques.
  • Sébastien Urbanski est maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation à Nantes Université. Ses recherches portent sur les valeurs communes dans l’enseignement (laïcité, citoyenneté, nation) dans une approche interdisciplinaire entre sociologie et philosophie politique.

>> Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site  :

Presses universitaires de Lyon

Rencontre autour du livre Laïcité, discriminations, racisme paru au Presse universitaire de Lyon

RRencontre autour du livre Laïcité, discriminations, racisme paru au Presse universitaire de Lyon

À l’occasion de la parution de Laïcité, discriminations, racisme : les professionnels de l’éducation à l’épreuve, qui inaugure la nouvelle collection « Éducation et formation en débat » des PUL, Françoise Lantheaume et Sébastien Urbanski, directeurs de l’ouvrage, dialogueront avec Samia Langar, docteure en sciences de l’éducation et référente laïcité de l’Université Lumière Lyon 2.

Introduction par :  Christine Morin-Messabel, vice-présidente en charge de l’égalité femmes/hommes et de la lutte contre les discriminations, Université Lumière Lyon 2.

PLUS D’INFORMATIONS

Couverture de l'ouvrage

L’humain au temps de l’IA et des neurosciences

LL’humain au temps de l’IA et des neurosciences

Vous êtes interpelés par les enjeux sociétaux et éthiques soulevés avec les avancées et développements majeurs de l’intelligence artificielle et des neurosciences ? Que vous soyez spécialiste ou non, citoyenne ou citoyen, impliqué dans l’innovation technologique ou non…, votre contribution à la réflexion est précieuse !

Le projet NHNAI, New Humanism at the times of Neurosciences and Artificial Intelligence, vous propose de rejoindre un effort collectif (et international) de réflexion sociétale sur la question « que signifie être humain au temps des neurosciences et de l’intelligence artificielle ? ». Une exploration indispensable pour mieux s’orienter parmi les nouvelles possibilités offertes par le développement de l’IA et des neurosciences.

Nous nous intéresserons en particulier aux domaines de l’éducation, de la santé et de la démocratie.

Ces discussions en ligne font suite à un premier atelier débats sur le thème de l’éducation ayant eu lieu le 21 février 2023 à l’Institut Catholique de Lyon – UCLy et ayant rassemblé 50 participants pour échanger, discuter et construire les premières pistes de réflexions sur ces sujets tant importants (lire le résumé de la soirée).

À venir, dès le début du mois d’avril, des échanges sur l’humain au temps de l’IA et des neurosciences dans le domaine de la santé et de la démocratie (animés par l’Université Catholique de Lille et l’Icam – Institut Catholique d’Arts et Métiers).

Les défis éthiques soulevés par l’IA et les neurosciences nous concernent tous et toutes. Ce sont des questions politiques et sociétales. Leur exploration ne peut être de la seule responsabilité d’un nombre restreint de politiciens et d’experts scientifiques et universitaires. La mobilisation de tous les membres de la société est donc cruciale pour pouvoir construire une réflexion commune qui puisse être susceptible d’influencer et d’avoir un poids dans la régulation éthique des neurosciences et de l’IA et dans les décisions politiques.

Ainsi, votre participation est plus que jamais importante !

PARTICIPER AUX DÉBATS EN ligne

Parlez-nous de … L’histoire de la fessée

PParlez-nous de … L’histoire de la fessée

Histoire du châtiment corporel et de la violence éducative ordinaire.

Qu’est-ce que la violence éducative ? Comment sont perçus coups, fessées, usage du fouet ou du bonnet d’âne dans l’Antiquité ou sous la IIIe République ?

Châtiments corporels et privations deviennent des objets d’histoire et seront étudiés à travers des exemples tirés du Dictionnaire du fouet et de la fessée par cinq historiennes et historiens invités à la Bibliothèque Diderot de Lyon. L’analyse de thèmes aussi divers que la parentalité, le couple, l’éducation, le corps, permettra une mise en perspective et un éclairage de problématiques contemporaines.

Autour de l’ouvrage : « Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir »

Intervenantes :

  • Élisabeth Lusset, chargée de recherche au CNRS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris – LaMOP (UMR 8589) ;
  • Anne Verjus, directrice de recherche au CNRS, ENS de Lyon, Triangle (UMR 5206) ;
  • Julie Doyon, maîtresse de conférences en histoire moderne, Université Lumière Lyon 2, LARHRA (UMR 5190) ;
  • Margot Giacinti, doctorante en science politique, ENS de Lyon, Triangle (UMR 5206).

Animé par : Paul Chopelin, maître de conférences en histoire moderne, Université Jean Moulin Lyon 3, LARHRA (UMR 5190).

Pour en savoir plus :

Bibliothèque Diderot

Comment l’école peut-elle devenir actrice de la justice alimentaire ?

CComment l’école peut-elle devenir actrice de la justice alimentaire ?

De nombreuses initiatives montrent que l’école, au sens large, est devenue un acteur central de l’éducation à l’alimentation des enfants et adolescents. Comme d’autres « questions socialement vives », l’alimentation est au cœur de controverses croissantes (bien-être animal, usage des pesticides, parmi d’autres) qui exigent de sortir du débat d’opinions.

Longtemps réduite à sa dimension nutritionnelle, l’alimentation à l’école aborde désormais toutes les composantes du système agroalimentaire (production, transport, transformation, distribution, consommation, gestion des déchets) et l’intégralité du fait alimentaire en termes économiques, sociaux, culturels et écologiques. Toutefois, malgré les ambitions affichées, elle peine à répondre aux problématiques rencontrées par les élèves au quotidien et aux inégalités d’accès des territoires à une alimentation saine et durable.

Comment proposer une éducation susceptible de transformer positivement les territoires au-delà du périmètre de la salle de classe et de la cantine, ainsi que les pratiques alimentaires de leurs habitants ? La question revêt une importance particulière dans les espaces les plus défavorisés où les injustices alimentaires sont nombreuses, appelant des politiques publiques ambitieuses.

Créer du lien

Plusieurs limites de l’éducation à l’alimentation à l’école apparaissent. Tout d’abord, il existe parfois une rupture entre les messages délivrés et l’alimentation disponible localement pour les élèves et leurs familles.

Encourager des pratiques de consommation liées à l’agriculture biologique, aux circuits courts ou à la saisonnalité auprès des élèves est difficile à soutenir quand cette offre n’est pas accessible, ni géographiquement ni financièrement. Pire, selon la sociologue Aurélie Maurice, la dichotomie entre les normes du « bien manger » diffusées par l’école et la réalité de l’alimentation des familles suscite souvent chez les élèves de milieux défavorisés, au mieux de l’indifférence, au pire du rejet.

De plus, le modèle éducatif dominant s’axe autour de la responsabilité de l’individu dans ses choix alimentaires, choix qui résultent de dynamiques internationales sur lesquelles les jeunes estiment avoir peu de contrôle. Ces limites nourrissent des situations d’impuissance chez les élèves, sans proposer d’évolution possible.

La justice « agri-alimentaire » désigne un processus de reconnexion de l’ensemble des acteurs, des activités et des espaces des systèmes alimentaires afin de rendre ces derniers plus inclusifs, en soulignant l’interdépendance à l’agriculture. Issu des mouvements « grassroots » et activistes dans les quartiers urbains défavorisés aux États-Unis, le mouvement pour la justice alimentaire fait une large place aux initiatives éducatives.

Dans la lignée de ces travaux, l’éducation « agri-alimentaire » encourage la mise en relation d’acteurs qui souvent ne se connaissent pas, s’ignorent, sont nourris de préjugés : les adolescents urbains, d’un côté, les agriculteurs et autres acteurs des systèmes alimentaires, de l’autre. L’hypothèse est la suivante : c’est avec l’expérience du lien que les situations d’injustice alimentaire peuvent évoluer. L’expression est proposée par le Réseau Marguerite, porté en région lyonnaise par des enseignants de secondaire et des chercheurs.

Réflexions, activités, rencontres, encouragent les élèves à être forces de proposition sur des actions concrètes qui favorisent le lien et, ainsi, la justice agri-alimentaire dans leur espace proche. Nous proposons ici quelques exemples déployés en collège, un niveau souvent délaissé en éducation à l’alimentation au profit de l’école primaire.

Connaître son environnement agricole et alimentaire

Face à l’inadéquation entre certaines propositions d’éducation alimentaire et les besoins du territoire d’implantation, faire un diagnostic de l’environnement alimentaire scolaire est une étape clé de l’éducation agri-alimentaire. On suggère pour ce faire l’emploi de la cartographie sensible, qui représente un espace vécu.

Au niveau cinquième, dans deux collèges de la région lyonnaise et à l’étranger (Mexico), les élèves déambulent dans l’établissement, un stylo à la main, et prennent en note tous les éléments (matériels, immatériels, discursifs) en lien avec l’alimentation. Réfectoire, poubelles, mais aussi odeurs, affiches, emballages, souvenirs… sont reportés sur une feuille et construisent la carte sensible.

Ces cartes illustrent la diversité des expériences que font les élèves autour de l’alimentation au collège. Applicable au territoire proche, la méthodologie suscite des activités inspirées des problématiques alimentaires des adolescents, du collège, du quartier, de leur famille. Les cartes tissent une base de discussion fertile avec les décideurs locaux sur le type d’offre alimentaire à déployer. Un monde s’élargit au-delà des habituels potagers scolaires – sans rien enlever à leur intérêt.

Les élèves réalisent une carte sensible à partir de leurs observations de l’environnement alimentaire de leur collège. / Alexandra Pech, Author provided

 

 

Plusieurs propositions créent la rencontre entre les collégiens et les différents métiers et lieux de l’agriculture et de l’alimentation. L’organisation d’un concours de cuisine inter-collèges à Vénissieux, en partenariat avec l’association VRAC, a été l’occasion de rencontrer des horticulteurs, maraîchers, chefs étoilés, journalistes gastronomiques et de visiter des lieux aussi divers qu’une exploitation agricole ou l’Institut Paul Bocuse.

La création d’un forum des agriculteurs dans un collège de l’Ain a montré la diversité du bassin agricole proche. Le développement d’une méthodologie pour ouvrir une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) en collège implanté dans un quartier politique de la ville encourage la venue de producteurs dans ce « vide alimentaire » déconnecté de son agriculture locale.

L’élaboration d’ateliers de cuisine avec les résidents de la maison de retraite de Villeurbanne, avec l’association Santé Goût Terroir, fait découvrir les terroirs locaux et les savoirs anciens. Voilà donc autant d’actions qui ouvrent la salle de classe aux réalités locales des uns et des autres, en rupture avec les clichés.

Dernières retouches lors du concours de cuisine inter-collèges Véni’Chefs dans la cantine du collège Paul Éluard, à Vénissieux. / Frédéric Vivien, Réseau Marguerite, 2018, Author provided

L’impuissance des consommateurs face aux industries agroalimentaires crée une forme de découragement. La dénonciation frontale des phénomènes est peu opératoire : qui ne connaît pas les méfaits des sodas ? Pourquoi les pratiques ne suivent-elles pas ? L’école est un espace pour questionner les choix, qui tiennent aussi à l’offre disponible et aux manipulations publicitaires.

Une équipe a emmené les élèves dans la démarche d’enquête « Sugar Killer » sur les dangers du sucre et du marketing à Vaulx-en-Velin, autour de l’artiste Thierry Boutonnier. Après avoir décodé les étiquettes nutritionnelles de produits les plus consommés (sodas, chips), les élèves ont contacté les services consommateurs pour percer l’opacité des informations et se heurtent au manque de clarté des industriels. Ils ont organisé alors une table ronde publique avec des représentants des marques, une scientifique et un représentant politique et les interpellent sur les manquements des industriels.

Tout en étant confrontés à leur maigre pouvoir de consommateurs, ils ont pu participer à une démarche citoyenne où ils se construisent un positionnement – l’effort collectif des adultes étant de ne jamais dénoncer ouvertement.

Dans le cadre de l’enquête Sugar Killer, des élèves de 5ᵉ de Vaulx-en-Velin rencontrent Martine Cador, chercheuse (CNRS) en neuropsychopharmacologie spécialiste de l’addiction au sucre chez les adolescents, aux Halles du Faubourg (Lyon). / Adrien Pinon, Author provided

Ces propositions illustrent la diversité des initiatives que peut recouper l’éducation à l’alimentation à l’école. Dans un moment où dominent les potagers et actions en restauration scolaire, l’éducation agri-alimentaire invite à la créativité. Une gageure pour une meilleure appréhension des systèmes alimentaires, mais surtout pour des expériences moins normatives et plus inspirées des problématiques et possibilités des enseignants, élèves, établissements.

Il est difficile d’évaluer l’impact à court terme de ces actions dans des territoires traversés par l’injustice alimentaire. Néanmoins, on peut affirmer qu’elles sortent l’éducation à l’alimentation d’un discours directif (« il faut manger ceci ou cela ») et encouragent le débat d’idées, l’esprit critique, et, surtout, le plaisir d’apprendre. Une étape qui n’est pas sans rappeler le plaisir que l’alimentation peut aussi représenter et que les controverses actuelles tendent à inquiéter.The Conversation

Auteures :

Cet article a été publié dans le cadre de la Fête de la science 2020 dont The Conversation France est partenaire. Cette édition avait pour thème : Planète Nature ?.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. >>> Lire l’article original.

Libre expression et esprit critique

LLibre expression et esprit critique

Des enseignant.es et enseignant.es-chercheur.es de l’Université Lumière Lyon 2 ont tenu à exprimer la manière dont ils/elles conçoivent leur métier et les convictions qui les guident dans l’exercice de leurs missions, pour réaffirmer leur attachement indéfectible à la liberté d’expression et à l’esprit critique.

  • De quelle liberté d’expression parle-t-on ?, Sylvie Monchatre, Professeure de sociologie à l’IETL, chercheure au Centre Max Weber
  • Dignité, Dominique Carlat, Professeur de littérature française moderne à l’UFR LESLA, membre du laboratoire Passages XX-XXI
  • Le plus beau métier du monde, Marylène Possamaï, Professeure de littérature médiévale à l’UFR LESLA, membre du laboratoire CIHAM
  • Lumières, Myrtille Méricam-Bourdet, Maîtresse de conférences en littérature française du XVIIIe siècle à l’UFR LESLA, membre du laboratoire IHRIM

En savoir plus :

Université Lumière Lyon 2

2015-2020. « Réfléchir après Charlie »

22015-2020. « Réfléchir après Charlie »

2015 – 2020, Charlie Hebdo est une nouvelle fois au cœur de l’actualité et des combats pour la liberté d’expression. L’assassinat de Samuel Paty perpetré le 16 octobre 2020 ravive les braises du désarroi et nous invite à la réflexion profonde sur la laïcité, la liberté d’expression, la place des médias et l’éducation.

Retour sur les conférences et les ressources « Réfléchir après Charlie », nées en 2015 de l’initiative d’enseignants-chercheurs ou chercheurs en sciences humaines et sociales de Lyon, suite à l’attentat contre la rédaction de « Charlie Hebdo » le 7 janvier 2015. Suite à cette situation inouïe, il est paru plus que jamais nécessaire de prendre le temps de mener une réflexion profonde, publique, en croisant leurs analyses, s’appuyant sur les méthodes des sciences humaines et sociales : historicisation, études de terrain, approches comparées, sens critique, philologie. La nécessité d’une réflexion et d’une réaction n’a depuis fait que se confirmer : c’est bien d’un temps long de « réflexion » que nous avons besoin, en marge d’un discours médiatique soumis aux événements.

4 numéros d’un journal « Réfléchir après Charlie »


1 carnet de recherche créé par Laurent Dartigues.

apres2015.hypotheses.org

Ce carnet a pour objet de « mettre à disposition une édition adaptée des textes de conférences passées (le problème de la guerre en islam, liberté de culte et d’expression en perspective transatlantique, etc.) et à venir (radicalisation en prison, de quoi parle-t-on ?, la violence totale de Daech, etc.). » Sont également proposés « des compte-rendus d’ouvrages, des bibliographies commentées, ainsi que des points de vue critiques ».


Pour en savoir plus

 

Éduquer à l’attention : quand les neurosciences font de la recherche participative

ÉÉduquer à l’attention : quand les neurosciences font de la recherche participative

Programme de découverte et d’éducation à l’attention en milieu scolaire : ATOLE

ATOLE est un programme de découverte et d’éducation à l’attention en milieu scolaire, pour apprendre l’ATtention à l’écOLE (« ATtentif à l’écOLE » ©J.P. Lachaux, INSERM), qui s’inspire des dernières découvertes en neurosciences.

A l’origine de ce projet de recherche collaboratif, réalisé à la demande, avec et pour les enseignants : l’envie de faire bénéficier, au plus grand nombre, les résultats des recherches en neurosciences cognitives sur l’attention (un des thèmes de recherche les plus étudiés au niveau international), et en particulier au bénéfice des jeunes générations, confrontées à la richesse du monde numérique !

L’objectif du programme ATOLE est d’aider l’élève à mieux comprendre son cerveau et les forces qui bousculent son attention au quotidien, puis à apprendre à mieux y réagir, non seulement en classe mais aussi en dehors. Comme un funambule apprenant à se tenir sur un fil, le programme ATOLE explicite une voie pour développer son sens de l’équilibre attentionnel, et pour maintenir son esprit stable de manière autonome.

Concrètement, cette recherche participative met en lumière l’importance d’un transfert sociétal des recherches en neurosciences cognitives, tout en posant de nombreuses questions pratiques, scientifiques, éthiques, mais aussi diverses problématiques de financements de la recherche à visée sociétale, de changements d’échelles de diffusion et de conditions d’engagement des différents acteurs, en vue de tendre vers un changement radical de notre « hygiène attentionnelle », pour « petits et grands ».

La Boutique des Sciences de l’Université de Lyon propose un témoignage croisé entre :

  • Bénédicte Terrier ingénieure de recherche en Neurosciences, Pédagogie et Valorisation sociétale (Inserm)
  • Stéphanie Leautier Massire, enseignante en primaire et directrice d’école à Francheville.

Ce programme a été bâti de façon participative entre enseignant.e.s et neuroscientifiques et c’est l’intérêt de cette démarche que cet échange nous permet de creuser.

Le podcast Eduquer à l’attention : quand les neurosciences font de la recherche participative, se substitue à la séance de mai 2020 de la série de séminaires autour de la Recherche Participative proposé par la Boutique des Sciences de l’Université de Lyon.

Bonne écoute !

PODCAST : Eduquer à l’attention…