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Déconstruire les idées reçues sur les violences conjugales par l’anthropologie

DDéconstruire les idées reçues sur les violences conjugales par l’anthropologie

La violence conjugale n’épargne aucun milieu, et son analyse révèle bien plus qu’un simple dérapage individuel.

Derrière chaque histoire, il y a des rapports de pouvoir, des normes sociales, et des modèles patriarcaux bousculés. De la Polynésie au Groenland, des classes populaires aux élites, les enquêtes anthropologiques montrent que cette violence est profondément ancrée dans des systèmes sociaux, où le contrôle masculin reste un enjeu central.

Au-delà des clichés et des explications toutes faites, ces violences prennent racine dans des contextes de domination — qu’elle soit sociale, raciale, économique ou coloniale — et se manifestent souvent quand des équilibres de genre sont remis en cause. Les milieux favorisés, eux, savent mieux dissimuler et esquiver la justice.

Plutôt que d’en rester à une lecture morale ou pathologique, il devient urgent d’écouter ce que disent les sciences sociales : transformer les normes de genre, comprendre les masculinités en crise et repenser la prise en charge, y compris des agresseurs. Car c’est dans cette complexité qu’on peut vraiment espérer faire reculer ce fléau silencieux.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Rougeon Marina, UCLy (Institut catholique de Lyon)

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THE CONVERSATION

L’intelligence artificielle : nouvelle alliée pour sauver nos ressources en eau ? | #3 – Dossier Pop’Sciences : Les actualités de l’eau

LL’intelligence artificielle : nouvelle alliée pour sauver nos ressources en eau ? | #3 – Dossier Pop’Sciences : Les actualités de l’eau

L’intelligence artificielle (IA) est une alliée discrète mais essentielle dans notre quotidien. Bien que son rôle dans la robotique et la santé soit bien établi, son implication dans la gestion de l’eau l’est beaucoup moins. Pourtant, des réseaux de distribution d’eau aux satellites en passant par le suivi des polluants, l’IA révolutionne notre compréhension et notre capacité à préserver cette ressource. Quels progrès permet-elle ? Sommes-nous prêts à l’intégrer pleinement à notre gestion de l’eau ? Jusqu’où devons-nous lui faire confiance ? Plongeons ensemble au cœur du débat.

Un article rédigé par Sonagnon Donald Boko, Romain Dopierala et Louis Estienne, étudiants du master 2 IWS de Lyon et la classe de terminale BFI du lycée Jean Perrin (Lyon) de Mr Jonatan Christiansen (la liste des élèves est mentionnée en fin d’article) – Avril 2025.

L’eau est une ressource vitale, mais elle fait face à de nombreux défis liés au changement global, notamment l’urbanisation et le changement climatique, qui entraînent des épisodes de pollution, de sécheresse et d’inondation. Pour y répondre, l’intelligence artificielle (IA) propose des solutions innovantes et ouvre de nouvelles perspectives.

En analysant des données fournies ou collectées par des capteurs, l’IA traite l’information, résout des problèmes et détermine les actions les plus adaptées. Ses applications sont variées : l’IA prédictive permet d’anticiper des événements météorologiques ; l’IA embarquée, intégrée dans des objets connectés autonomes, facilite la surveillance des milieux aquatiques et de la biodiversité à distance ; enfin, l’IA générative, désormais bien connue avec des outils comme DALL·E ou ChatGPT, créée du contenu textuel ou audiovisuel.

L’intelligence artificielle suscite des perceptions diverses, influencées par les expériences personnelles et professionnelles de chacun. Si elle transforme déjà notre quotidien, quel est son impact concret sur la gestion de l’eau et de l’environnement ?

Observer et comprendre l’eau depuis le ciel

Grâce aux satellites comme Landsat ou Sentinel-2, il est désormais possible d’observer l’environnement à grande échelle avec une précision inédite en enregistrant diverses images essentielles, c’est la télédétection. Cependant, le traitement d’une telle quantité de données requiert des ressources considérables. C’est ici que l’IA intervient, par exemple, en filtrant les images dès leur acquisition (elle élimine celles où le couvert nuageux est trop important).

Pour le suivi des sédiments fluviaux, l’IA permet de détecter leurs différentes tailles, une tâche laborieuse et ponctuelle sur le terrain. Or, la taille des sédiments est un paramètre clé pour comprendre la dynamique fluviale. Lorsque l’apport naturel en sédiments – qu’il s’agisse de sable, d’argile ou de galets – diminue, le cours d’eau compense en érodant les berges et son lit. Cette érosion fragilise les rives et perturbe l’équilibre entre l’eau de la rivière et la nappe souterraine. Ce phénomène a des répercussions majeures, non seulement sur la préservation des écosystèmes aquatiques, mais aussi sur les usages humains, notamment l’approvisionnement en eau et l’hydro-électricité.

Granulométrie réalisée par Galet ©Styx4D

Ici, l’IA Galet développée par Styx4D permet d’établir la granulométrie d’un banc de galets avec un gradient de couleur (a – sur l’image ci-dessus) : rouge pour les plus grossiers, bleu pour les plus petits. En bas à droite (b – sur l’image ci-dessus), on retrouve un zoom sur le fonctionnement de l’IA, entraînée pour recomposer les galets partiellement visibles, pour avoir une plus juste mesure.

Autre exemple, en agriculture, l’IA analyse des cartes d’humidité des sols et de structure des sols – qui reflète la capacité à retenir l’eau – pour recommander aux agriculteurs le meilleur moment pour arroser et la bonne quantité d’eau à utiliser. Cela assure une meilleure croissance des cultures, tout en préservant les ressources en eau.

Lutter contre les fuites d’eau

En France, 20 % de l’eau potable transportée dans le réseau de distribution est perdue. Ce qui représente des millions de litres gaspillés chaque année et engendre un coût économique et environnemental considérable. Ce problème, souvent méconnu, nécessite des solutions efficaces pour limiter ces pertes. Grâce à l’IA intégrée aux capteurs connectés des canalisations, les fuites sont désormais détectées en temps réel avec une grande précision. Ces algorithmes permettent d’intervenir rapidement avant qu’elles ne s’aggravent, réduisant ainsi les coûts de maintenance et anticipant même certaines défaillances avant qu’elles ne surviennent.

Prédire et prévenir les pollutions aquatiques

L’IA joue également un rôle clé dans la surveillance des réseaux d’eaux usées, en aidant à détecter les fuites qui peuvent être sources de pollution. Par exemple, des caméras connectées à des systèmes d’IA sont capables d’analyser l’état des canalisations et d’identifier d’éventuelles défaillances, permettant ainsi d’intervenir avant qu’une fuite ne se produise. L’entreprise suisse Pallon développe notamment des technologies innovantes dans ce domaine.

Évaluation de l’état d’une canalisation d’eau usée ©e.g. Pallon Ltd., Zurich, Switzerland.

Plus largement, la qualité de l’eau est un élément fondamental des écosystèmes aquatiques, et sa pollution constitue une menace majeure pour l’environnement et, par extension, pour la santé humaine. L’IA est essentielle dans l’analyse prédictive des événements futurs et la modélisation de scénarios. Grâce à ses capacités de calcul avancées, elle permet d’identifier le scénario le plus pertinent en fonction des critères définis.

En croisant les données des capteurs de qualité de l’eau et des images satellites, l’IA identifie l’origine des pollutions (industrielles, agricoles ou accidentelles). Elle permet également de suivre et modéliser la dispersion des polluants, afin d’anticiper leur évolution et d’alerter les autorités avant que la situation ne devienne critique.

De même, le réchauffement des cours d’eau met en péril la biodiversité aquatique et exacerbe les effets des pollutions organiques (engrais, rejets des stations d’épuration…). De nombreux organismes, comme les poissons, sont extrêmement sensibles aux variations de température. Là encore, l’IA joue un rôle clé en améliorant la modélisation de la température des cours d’eau selon différents scénarios. Ce qui aide à la mise en place de mesures de protection, telles que la revégétalisation des berges pour limiter le réchauffement de l’eau.

Générer pour mieux gérer

Après avoir exploré l’impact de l’IA embarquée et prédictive sur les sciences de l’eau, penchons-nous à présent sur l’IA générative à travers deux exemples concrets. Pour faire évoluer Galet, vu précédemment, l’amélioration des modèles d’IA a nécessité un entraînement supervisé approfondi. Les images réelles et annotées disponibles ne suffisaient pas : elles étaient trop peu nombreuses, manquaient de diversité et ne permettaient pas une bonne compréhension des surfaces partiellement visibles. Cette limitation a conduit à la décision de générer des images encore plus réalistes que celles utilisées initialement. Grâce à l’utilisation de Stable Diffusion, des images photoréalistes ont été créées, avec des dimensions des galets connues, permettant ainsi d’entraîner le nouveau modèle de manière optimale. Les jeux de données générés par Styx4D sont présentés ci-dessous.

Données d’entraînement générées (à droite) par Stable Diffusion. Les masques colorés (à gauche) sont les contraintes que l’image générée a dû suivre, permettant ainsi de constituer le jeu d’entrainement ©Styx4D.

Un autre domaine où l’IA générative trouve des applications intéressantes est l’aide à la décision. Un exemple concret de cette application est celui des étudiants du Master Integrated Watershed Sciences de H2O’Lyon, qui ont utilisé Fooocus AI pour générer des images à partir d’une image de bonne qualité. L’IA, lorsqu’elle reçoit un « prompt » — instructions données à l’IA pour générer du contenu. — modifie l’image en fonction de ces instructions.

L’implémentation des solutions fondées sur la nature nécessite souvent des supports visuels pour faciliter la communication et la projection de ces aménagements entre les différents intervenants — urbanistes, gestionnaires des eaux pluviales ou citoyens. Par exemple, pour la place Bellecour, les suggestions, étaient l’intégration d’arbres en pot ou en pleine terre, de pelouses, mais aussi l’optimisation de la circulation piétonne au sein de structures végétales (jardins à la française) et l’intégration d’espaces polyvalents tels que des aires de loisirs ou des terrains de sport.

Images générées de la place Bellecour à Lyon selon différents aménagements. ©H2O’Lyon

Ces visuels jouent également un rôle essentiel dans la sensibilisation des citoyens et des responsables politiques aux effets du changement climatique et à son impact sur des espaces urbains emblématiques. Enfin, deux scénarios de catastrophes naturelles ont été générés : une simulation de sécheresse sur le lac du parc de la Tête d’Or et une autre d’inondation dans le quartier de l’Hôtel-Dieu.

Génération d’un scénario de sécheresse sur la lac de la Tête d’Or, Lyon. ©H2O’Lyon

Génération d’un scénario d’inondation à l’Hôtel-Dieu, Lyon. ©H2O’Lyon

Vers une gestion intelligente et responsable de l’eau

L’intelligence artificielle présente un fort potentiel, mais soulève également des défis majeurs, qui ne sont pas uniquement technologiques, mais aussi sociétaux et environnementaux. L’IA, fondée sur des algorithmes, hérite des biais des données utilisées pour son apprentissage. Si ces données sont incomplètes ou biaisées, les résultats peuvent être faussés. Un autre défi majeur est l’effet « boîte noire » : certains modèles d’IA manquent de transparence, rendant leurs décisions difficiles à expliquer, ce qui freine leur adoption en toute confiance. Ces limites alimentent des préoccupations sociétales et éthiques, notamment en matière de transparence et de confiance dans ces technologies.

À cela s’ajoute un enjeu environnemental, particulièrement pertinent dans le domaine des sciences de l’eau : par exemple, l’entraînement de ChatGPT-3 a consommé 1 287 MWh d’électricité, générant 552 tonnes de CO₂, soit l’équivalent de plus de 300 allers-retours Paris-New York !

Malgré ces défis, l’IA peut être une alliée stratégique, à condition d’être encadrée par des principes solides. Elle ne doit pas remplacer l’intelligence humaine, mais la compléter. Sa gouvernance et son développement nécessitent une supervision rigoureuse et des outils de contrôle adaptés. Pour cela, la communauté scientifique a identifié cinq piliers fondamentaux : la justice, pour garantir une représentation équitable des minorités ; l’explicabilité, afin de rendre ses décisions compréhensibles ; la robustesse, pour éviter erreurs et dérives ; la transparence, afin d’assurer un usage responsable ; et la protection des données, pour préserver leur confidentialité.

Quoi qu’il en soit, les sciences de l’eau n’ont pas fini d’évoluer !


Pour aller plus loin


Ont participé au travail d’écriture de cet article, en collaboration avec Sonagnon Donald Boko, Romain Dopierala et Louis Estienne, étudiants du master 2 IWS (par ordre alphabétique) : Al Barazi Omar, Ayadi Aya, Bolitho-Cummins Frédérick, Deglon Thomas, Desire-Piombo Pia, Hainaut Niagara , Mezrar Ilyan, Nedelec-Spencer Gaëlle Anne, Keissy Léna, Petit Melina and Thiery Yaelle.

Risques industriels majeurs et environnements | Livre

RRisques industriels majeurs et environnements | Livre

©Presses Universitaires du Septentrion

Les systèmes technologiques à risques industriels majeurs constituent une menace pour leur environnement social et naturel via les catastrophes dont ils peuvent être la cause, augmentées à présent par le réchauffement climatique et les événements extrêmes associés.

Créateurs de richesse, d’innovation, d’emplois, au cœur d’enjeux de réindustrialisation, économiques voire géopolitiques, les systèmes technologiques à risques industriels majeurs s’inscrivent dans un environnement social et naturel qu’ils modifient et menacent ; un environnement qui les menace désormais en retour.

Ainsi, le réchauffement climatique et les événements extrêmes associés sont les faces les plus visibles de ces nouveaux risques, quand l’acceptabilité sociale des implantations industrielles se pose aussi de manière renouvelée. Territoire, crise, travail, lois, normes, organisations, entreprises et État sont aux premiers plans des interrogations abordées de manière plurielle dans cet ouvrage (géographie, histoire, sociologie, ergonomie, droit, science politique).

En s’appuyant sur les connaissances acquises, dont il propose un bilan interdisciplinaire, ces analyses ouvrent de nouvelles voies d’investigation et d’action.

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site de l’éditeur : 

Presses Universitaires du Septentrion

Choisir ou être choisi : ce que le sport révèle des logiques sociales à l’adolescence

CChoisir ou être choisi : ce que le sport révèle des logiques sociales à l’adolescence

Dans la cour, sur le terrain ou en salle, les choix d’équipes à l’adolescence racontent bien plus qu’une simple partie de sport. Derrière chaque sélection, des logiques invisibles se dessinent : popularité, genre, origine sociale et statut scolaire dictent qui est choisi et qui reste sur la touche.

Les garçons dominent l’espace, valorisés pour leur force et leur audace, tandis que les filles oscillent entre discrétion et marginalité, prises dans des injonctions contradictoires.

Le terrain devient le théâtre où se rejouent les inégalités sociales, mais aussi l’endroit où certains peuvent, par la performance physique, renverser l’ordre établi. Les enfants des milieux favorisés y circulent plus librement, forts de codes qu’ils maîtrisent depuis l’enfance. Pour d’autres, l’éducation physique et sportive (EPS) reste un lieu de lutte, où chaque passe et chaque choix d’équipe marquent symboliquement leur place dans le groupe.

Et pourtant, cet espace collectif détient aussi un potentiel rare : briser les frontières, créer des alliances inattendues, et ouvrir des brèches dans la ségrégation ordinaire. À condition de repenser les règles du jeu.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Raffi Nakas, chercheur associé au laboratoire ECP (Éducation, Cultures, Politiques), Université Lumière Lyon 2

>> Lire l’article :

THE CONVERSATION

Bienvenue dans l’espèce humaine

BBienvenue dans l’espèce humaine

©compagnie Thyia

Le théâtre Astrée de l’Université Claude Bernard Lyon 1 vous invite à une représentation qui pose des questions sur l’espèce et la société humaine.

Faut-il désespérer de l’espèce humaine ?
Qu’est-on en droit d’attendre de ces primates vaguement évolués qui se sont rendus maîtres et possesseurs de la nature, et qui sont passés experts dans l’art de massacrer leurs semblables ?
Sommes-nous condamnés à l’éternelle reproduction du pire et à l’attente anxieuse de la catastrophe terminale ?
Ou peut-on espérer que l’espèce la plus inventive du règne animal finira par dominer sa propre pulsion de mort ?

À ces questions essentielles, et à bien d’autres encore, Benoît Lambert tente d’apporter des réponses claires, et argumentées. En s’appuyant sur certaines avancées fondamentales de l’éthologie et de l’anthropologie, tout comme sur les expériences vécues de tout un chacun. Bienvenue dans l’Espèce Humaine permet d’affronter aussi bien les questionnements métaphysiques les plus vastes que les petits tracas du quotidien.

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :

théâtre astrée

Les Cafés Découvertes

LLes Cafés Découvertes

Les Cafés Découvertes sont des moments conviviaux et de discussions autour de la recherche organisés par les Presses universitaires de Saint-Étienne – les PUSES – et la Bibliothèque universitaire Tréfilerie.

Le travail des chercheurs, quelque soit la discipline étudiée, est souvent méconnu. Depuis plus de 50 ans, le service des PUSE attache une importance toute particulière à promouvoir la recherche via des ouvrages de qualité.
L’objectif de ces Cafés Découvertes est donc de permettre au public, universitaire et extérieur, de comprendre les enjeux de la recherche dans toutes les disciplines mais aussi de découvrir ou redécouvrir les publications réalisées au sein de l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne à travers différentes thématiques.

>> Le programme : 

 

  • Café Off – Anatole|26 septembre 2024

©DR

Table ronde autour de l’ouvrage Anatole de Sophie Gay dans le cadre de la journée mondiale des sourds, animée par Jean-Marie Roulin.

Intervenants : Hugo Marques, Fabio Vasarri et Chloé Vincent

 

 

 

 

 

 

  • Café 1 – Les Métamorphoses du commerce|28 novembre 2024

©DR

Du petit magasin aux hypermarchés, comment le commerce a-t-il évolué au fil du temps ?

Fondée en 1898, Casino fut un modèle d’entreprise succursaliste.

Quelles furent les différentes formes de vente et stratégies commerciales mises en place au fil du temps ?

Intervenants :Anne-Céline Callens, Pascal Charroin, Hervé Joly et Luc Rojas

 

 

 

  • Café 2 – Partager les sols – ERPS 10 (Espace rural & projet spatial ) |27 mars 2025

©DR

Comment retrouver les épaisseurs matérielles et symboliques d’un sol exploité, artificialisé, épuisé ?

Milieu, ressources et mémoire, le sol a toujours été capital dans l’aventure humaine et il s’agit à présent de le ménager.

Que nous disent diverses expériences de tous continents et de différents arts de faire de cette quête pour qu’humus et humain riment à nouveau ?

 Intervenants : Georges-Henry Laffont et David Robin

 

 

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : 

BU UJM

 

La 3e voie du vivant

LLa 3e voie du vivant

Face aux constats pessimistes et aux alertes environnementales, Olivier Hamant – directeur de recherche INRAE  au laboratoire de Reproduction et Développement des Plantes (RDP) au sein de l’ENS de Lyon et élu membre EMBO en 2024 – propose des pistes d’action pour éviter la catastrophe et esquisse des solutions pour un avenir viable et réconcilié avec la nature.

Il questionnera nos habitudes et notre société du contrôle et de l’optimisation, ainsi que nos créations technologiques qui nous poussent à performer toujours plus. Les technologies deviennent autonomes, suivant leur propre logique de performance, nous laissant parfois à la traîne.

Mais cette course à la performance n’a-t-elle que des bénéfices ? C’est une question essentielle, car elle soulève des enjeux importants concernant notre efficacité et notre efficience.

>> La conférence :

 

 

Sensibilisation aux discriminations LGBTQIA+

SSensibilisation aux discriminations LGBTQIA+

Bien que leur impact soit minimisé face aux violences physiques et/ou sexuelles, les discriminations s’apparentent bien à un mécanisme d’extermination sociale. Délimitées par le droit, elles restent peu visibles et subissent un phénomène de dénégation massif. Les enjeux liés aux personnes LGBTQI+ ajoutent de la complexité à ces phénomènes éminemment sociaux.
Le Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon – CNRL – vous invite à assister à leur conférence, en collaboration avec le groupe de chercheurs Égalité Diversité du CRNL. À travers la restitution des résultats d’une enquête sociologique en collectivité territoriale, la présentation abordera les marges de manœuvre dont disposent les agent.es LGBTQI+ dans l’emploi, entre espaces de travail cis-hétéronormés, hétérocissexisme, et stratégies pour faire face. Les deux intervenants vous parlerons de ce sujet sous divers angles.
Intervenants :
  • Adèle Zufferey, psychologue-psychothérapeute, Centre de psychothérapie et sexologie inclusive et intégrative basé à Lausanne ;
  • Valentin Brouttier, ingénieur de recherche, chef de projet Chaire LGBTQI+, Université Claude Bernard Lyon 1.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la page :

CRNL

La manifestation des autres

LLa manifestation des autres

L’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon vous invite à l’exposition : La manifestation des autres, imaginée par l’artiste Sophie Lamm dans le cadre de la soutenance du Diplôme supérieur de recherche en art — DSRA — au sein de l’unité de recherche Art contemporain et temps de l’histoire — ACTH .

L’exposition collective présente les œuvres d’artistes de générations différentes partageant une attention particulière aux autres et la création de formes qui, avec des approches diverses, répondent à l’im-pensée, au surgissement de ce qui pour l’artiste est au seuil de l’atelier.

L’exposition a été pensée comme un éclairage sur ce qui dans la pratique picturale est souvent abordé comme une énigme, résultat d’une confrontation complexe de l’auteur avec des sources se référant à de multiples images déjà produites comme à des faits sociaux et politiques.

Sophie Lamm revisite dans sa recherche la notion de métamorphose, présentée dans l’ouvrage anthropologique, poétique et politique Masse et Puissance d’Elias Canetti, pour étudier et rendre intelligible la relation qui se noue entre l’élaboration de sources et le travail de stratification de la matière peinte et sa qualité organique propre.

Elle construit le dialogue avec les œuvres des artistes convoqués à partir de deux projets se situant au départ et à la conclusion du parcours de recherche au sein de l’unité Art contemporain et temps de l’histoire : l’installation La Ronde à l’intérieur, (2020), œuvre produite par le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA avec le soutien de CDA-Développement et du Programme Résidence en entreprises du ministère de la Culture et la dernière série de peintures À la mémoire des sans noms.

Remerciements : Galerie Papillon (Paris), IAC-Institut d’art contemporain (Villeurbanne), Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA (Bordeaux), pour les prêts d’œuvres accordés.

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :

ENSBA

Intelligence artificielle et économie néolibérale : une rencontre du cycle Sciences en résonance.

IIntelligence artificielle et économie néolibérale : une rencontre du cycle Sciences en résonance.

L’intelligence artificielle, réseaux de neurones, chat GPT ou encore deep learning occupent depuis des années le devant de la scène. Ce qu’on sait moins, c’est que l’un des inspirateurs de l’intelligence artificielle, Friedrich von Hayek, est aussi l’un des principaux idéologues du néolibéralisme  et un défenseur des dictatures qui « défendent les marchés ».

Algorithmes et marchés héritent-ils d’une vision commune de notre société ? Nous vous invitons à un échange entre Pablo Jensen, spécialiste de la modélisation sociale et auteur de Deep Earnings : le néolibéralisme au cœur des réseaux de neurones et Arnaud Milanese, spécialiste du néolibéralisme, auteur de Walter Lippmann, d’un néolibéralisme à l’autre.

 

>> pour plus d’information retrouvez l’agenda sur le site :