EEpidémies : comment la mémoire collective peut nous aider à mieux les gérer ? Connaissez-vous les épidémies zoonotiques ? Les épidémies zoonotiques sont des épidémies dont l’origine est le passage d’un virus de l’animal à l’homme et vice versa.Dans ce deuxième podcast, dont le triptyque aborde les épidémies zoonotiques, nous allons découvrir comment la perspective historique, la mémoire collective peuvent aider à mieux gérer les épidémies aujourd’hui. Pour en parler, nous sommes toujours avec Frédéric LE MARCIS, professeur d’anthropologie à TRIANGLE et à Trans VIHMI (à l’ Institut de recherches pour le développement)> Écoutez le podcast :https://popsciences.universite-lyon.fr/app/uploads/2025/04/tri7-2_frederic-lemarcis.wav> Lire la retranscription des propos de l’interview :Comment l’histoire influe dans notre rapport au virus ?Frédéric le Marcis – L’histoire nous rappelle qu’il ne suffit pas d’un virus pour créer une épidémie. Il faut des configurations sociales, biotiques (liées aux êtres vivants) et matérielles particulières. Merrill Singer a désigné cette articulation par le terme « écosyndémie ». En d’autres termes, les épidémies sont le produit de conditions systémiques complexes.L’histoire montre aussi que les humains vivent avec les virus depuis toujours. Ils négocient avec eux et en ont une mémoire. Cette mémoire, pourtant, est souvent ignorée dans le cadre de la « preparedness ». Elle pourrait pourtant enrichir notre manière de comprendre et de répondre aux risques épidémiques.Comment interroger cette histoire dans des contextes où les traces écrites manquent ?© PixabayF.L.M. – Cette question est très importante, surtout dans des contextes où comme en Guinée, l’absence de système de santé depuis l’époque coloniale jusqu’à une période récente, et plus largement les inégalités qui le caractérisent, ne permettent pas de documenter ces épidémies. En l’absence d’expansion (liée à la présence de circuits commerciaux, de moyens de transports accrus et plus rapides) ces épisodes épidémiques n’ont pas été diagnostiqués ni pris en charge par les systèmes de santé biomédicaux et sont restés inconnus aux yeux du reste du monde.Pourtant, différentes traces sont disponibles pour peu qu’on y prête attention. C’est ce que permet l’anthropologie. Comme anthropologue m’intéressant aux expériences épidémiques, à leur origine et aux moyens déployés pour y répondre je me suis intéressé à une épidémie qui a eu lieu dans les années 80 dans la région de Madina Oula. A l’époque pas de système de santé dans cette sous-préfecture pour diagnostiquer, soigner. 150 personnes décèdent. Nous sommes encore sous le régime du premier président Sékou Touré qui refuse à l’époque que l’on communique sur l’épidémie. Une équipe sovieto-guinéenne décrit après coup l’épidémie (à la suite d’une enquête rétrospective de séroprévalence permettant d’apprécier la présence d’anticorps au sein de la population) mais une seule publication aura lieu 7 ans après, soit après le décès de Sékou Touré. La publication rapporte que les chercheurs ont identifié des anticorps de Lassa et Ebola. A l’issue de ces premiers travaux, la région est devenue un haut lieu de la recherche sur les fièvres hémorragiques et sur les réservoirs. Une nouvelle épidémie de Lassa y a été décrite dans les années 2000, mais plus aucun cas d’Ebola n’y a été décrit, même lors de la première épidémie de 2014.A partir de ce constat j’ai cherché à collecter le souvenir de l’épidémie de 1980 avec deux objectifs :Comprendre les conditions d’émergence de cet épisode épidémiqueDécrire les modalités locales d’y faire faceEtudier la mémoire de cette épidémie et ses effets dans le présentPour ce faire j’ai puisé dans différentes sources :Dans les archives coloniales : j’y ai retrouvé la description de la signature du protectorat à la fin du 19e et sécurisation de routes commerciales et donc les conditions politiques et économiques de cette signature. J’y ai également retrouvé les traces de maladies épidémiques non identifiées et se répandant le long des routes nouvellement créé (et décrites succinctement par des infirmiers indigènes : peu formés, pas équipés.Dans les récits individuels et collectifs de l’épidémie de 1980 : dans les familles affectées par la maladie, chez des survivants qui décrivent des symptômes et désignent le mal mais aussi dans le paysage. Dans certains villages on peut encore voir en brousse les cimetières dédiés au traitement des morts dues aux épidémies qui sont considérées comme de mauvaises morts ; On se rappelle également des pratiques de protection contre le mal (prières, invocations, isolation). L’étude de ces modalités permet de comprendre sur quelles bases les populations s’appuient au présent face à une épidémie (et de sortir d’une lecture consistant à accuser les victimes pour leur ignorance).Dans les corps à l’échelle moléculaire : dans le cadre d’une collaboration avec des chercheurs de l’unité TransVHIMI de l’IRD et des chercheurs guinéens en santé publique et en virologie nous avons mis en place une enquête de séroprévalence qui a montré la présence importante d’anticorps contre les fièvres hémorragiques au sein de la population de Madina Oula.J’ai aussi travaillé sur l’expérience des recherches qui ont suivi l’épidémie de 1980. Pour ce faire j’ai retracé le travail d’un épidémiologiste de terrain, Kémoko Condé. C’est lui qui a collecté les données et interagit avec les habitants de Madina pour comprendre l’épidémie. Je ne l’ai jamais connu mais l’accès à ses archives personnels et le souvenir vivace qu’il a laissé dans la région m’ont permis de mieux matérialiser le fait que pour les habitants de Madina Oula, on vit avec les virus. Un film « A la recherche de Kémoko » relate cet aspect de mon travail. Il a été réalisé par Christian Lallier et Mélodie Drissia Tabita du Lab’af, le Laboratoire d’Anthropologie Filmée. Et concrètement, ces enquêtes peuvent aider à se préparer comment ?F.L.M. – En nous incitant à dépasser une réponse uniquement technologique par le regard posé sur la mémoire épidémique en population. Les populations ont une expérience épidémique, elles ont développé des manières d’y répondre, d’en faire du sens. Plutôt que de lutter contre les populations en « faisant la guerre au virus » comme aiment à le dire les politiques (on se souvient du discours martial des politiques imposant confinement et vaccination), ces enquêtes permettent de souligner les potentialités d’une collaboration avec les populations pour négocier avec les virus. Ce faisant on pourrait rendre plus démocratique la réponse aux épidémies et ce faisant réduire les résistances observées et la défiance des populations face aux autorités sanitaire en période de pandémie.Précédemment : comment se préparer aux épidémies ?> À suivre…Notre prochain podcast questionnera le rôle de l’Etat et des institutions …Rendez-vous donc jeudi prochain.>> Pour en savoir plus :Triptyque – Laboratoire Triangle
EEpidémies : peut-on s’y préparer ? Triptyque Connaissez-vous les épidémies zoonotiques ?Avec ce nouveau triptyque, nous allons essayer de comprendre les épidémies zoonotiques…sous le regard d’un anthropologue. Les épidémies zoonotiques sont des épidémies dont l’origine est le passage d’un virus de l’animal à l’homme et vice versa. C’est le cas par exemple de la COVID, de la grippe, des maladies à orthoebolavirus comme Ebola ou encore de la fièvre hémorragique Crimée-Congo dont le réservoir est la tique hyalomma marginatum qui d’ailleurs s’est répandue rapidement dernièrement dans le sud de l’Europe. Dans ce premier podcast, nous allons aborder la préparation à ces épidémies, comment aujourd’hui nous les traitons à la différence d’hier. Pour cela, nous partons en Afrique et Roumanie avec Frédéric le Marcis, professeur d’anthropologie à Triangle et à Trans VIHMI (à l’ Institut de recherches pour le développement)…Et vous allez découvrir pourquoi.> Écoutez le podcast :https://popsciences.universite-lyon.fr/app/uploads/2025/04/tri7-1_frederic-lemarcis.wav> Lire la retranscription des propos de l’interview :Vous avez mené des recherches de longue date en Guinée. Vous venez aussi d’entamer de nouvelles enquêtes dans le delta du Danube, en Roumanie. Pourquoi ? Qu’est-ce qui relie ces deux terrains et oriente vos recherches ?Fréderic le Marcis – Depuis la pandémie de Covid, nous avons pris conscience, à l’échelle planétaire, de la menace que représente pour nous, humains, le passage de virus depuis des réservoirs animaux vers l’homme. Cette réalité pourtant n’est pas nouvelle : nous vivons depuis toujours avec des maladies qui traversent les frontières entre espèces. Pensez, par exemple, au VIH, dont l’origine est un virus présent chez les primates, ou à la grippe, dont le réservoir animal sont les oiseaux et les cochons.Ce qui est nouveau, ce sont les dispositifs mis en place pour répondre à ces risques. Ils relèvent de ce qu’on appelle la « preparedness », ou préparation. Elle est fondée sur la certitude que de nouvelles zoonoses surviendront, et confiante dans les capacités technologiques pour y faire face.Pourquoi tant de confiance est accordée aux capacités technologiques pour y faire face ?F.L.M. – La science est appelée par le politique à l’éclairer, à lui permette de comprendre et de répondre aux problèmes posés par les épidémies. On parle de médecine et de politique fondés sur les preuves. Face aux incertitudes que sont les épidémies, les progrès technologiques sont rassurants et entretiennent l’espoir que les Humains peuvent maîtriser le vivant (et ce malgré les mises en causes de l’expertise scientifique associées à la circulation massive d’information sur les réseaux sociaux). On peut citer les avancées des technologies de diagnostique comme le test virologique RT-PCR (nous en avons tous fait lors de la Covid, l’analyse passait par un prélèvement nasopharyngé. Le test RT-PCR est un test sensible et spécifique qui permet d’exprimer le gêne ciblé même s’il est présent en petite quantité). Les progrès de la modélisation permettent d’anticiper le développement d’une épidémie et d’en comprendre la dynamique (et donc de légitimer l’action). Un autre aspect est le développement de réponses thérapeutiques et préventives comme les vaccins, extrêmement rapide pour la covid.En conséquence, la « preparedness » englobe des dispositifs de surveillance, de diagnostic et de réponse aux épisodes épidémiques. Cette notion remonte à la guerre froide aux États-Unis (cf. Andrew Lakoff). Elle inclut aussi des scénarios construits à partir d’épidémies passées, sur lesquels les États et les acteurs sanitaires basent leur préparation. C’est le cas, par exemple, de l’académie de l’OMS qui vient d’ouvrir ses portes à Lyon.Ce qui m’intéresse, en tant qu’anthropologue, c’est de comprendre ces dispositifs : qu’est-ce qu’ils disent de notre manière de comprendre le risque ? Comment y faisons-nous face ? En analysant ces dispositifs, j’examine leurs implications sociales et politiques, leurs implicites et leurs limites.© PixabayD’accord. Aussi, pourquoi avoir choisi d’étudier la Guinée et la Roumanie ?F.L.M. – Ces deux pays offrent des perspectives différentes mais complémentaires sur la « preparedness ». En Guinée, l’épidémie d’Ebola de 2014-2016 a été un moment charnière. Cette épidémie, la plus importante jamais enregistrée en Afrique de l’Ouest, a fait plus de 11 000 morts officiels dans la région (Guinée, Liberia, Sierra Leone). Elle a révélé aux pays du Nord qu’ils n’étaient pas à l’abri de ces maladies, et elle a profondément transformé la manière dont la Guinée gère les risques épidémiques.Quant à la Roumanie, elle constitue un cas différent. Ce pays est situé aux confins de l’Europe, une sorte de « buffer zone » ou zone tampon entre une Europe du Nord supposée à l’abri et un Sud où des maladies comme la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) sont actives. La tique « Hyalomma marginatum », réservoir de ce virus, est présente en Roumanie, et des traces d’anticorps ont été détectées chez les ovins. Pourtant, aucun cas humain n’y a encore été signalé.Cela permet d’observer des frictions entre les politiques de « preparedness » de l’Union européenne et les réalités locales.Lesquelles ?F.L.M.- Par exemple, en Guinée les programmes internationaux soutiennent le développement de réseaux de laboratoire de diagnostic et forment aux nouvelles technologies (ce qui dans l’absolu est très bien), mais le focus sur ces domaines de pointe se fait alors que le système de santé ordinaire (je pense par exemple à la qualité de la prise en charge des accouchements, à celle du diabète ou en général aux maladies non transmissibles) est défaillant. Cela crée de grandes inégalités. On peut également mentionner la pression exercée en Guinée pendant la pandémie de Covid à vacciner contre la maladie quand localement la population souffrait en premier lieu de la rougeole en raison de campagnes de vaccination insuffisantes. L’agenda vaccinal global vise à gérer le risque pour les pays occidentaux les plus développés plus qu’à répondre aux questions posées dans le domaine sanitaire dans les pays les moins avancés,En Roumanie, surveiller un risque pose des questions géopolitiques et de souveraineté nationale. Ici l’UE attend de la Roumanie qu’elle joue un rôle de rempart, d’alerte face au risque d’émergence. Cependant assumer ce rôle pour la Roumanie c’est accepter de prendre le risque de mettre à mal son économie. La Roumanie possède le troisième cheptel ovin de l’Europe. Elle est le 5e exportateur européen (elle exporte principalement vers les pays du golfe, le Maghreb puis l’Italie, la Bulgarie et la Grèce). Accentuer la surveillance d’un virus qui pour l’heure n’est pas visible, représente localement un risque plus grand que le virus lui-même. Par ailleurs cette invisibilité est aussi le produit d’inégalités sociales : les personnes les plus exposées sont les populations rurales, comme les bergers. Or elles ont peu accès au dépistage ou aux soins.Vous avez mentionné que les politiques de « preparedness » sont récentes. Pourtant, l’apparition de zoonoses n’est-elle pas un phénomène ancien ?F.L.M. – Absolument. Les zoonoses existent depuis toujours. Mais aujourd’hui, on fait le lien entre leur augmentation et des facteurs comme le réchauffement climatique, la déforestation ou la diminution de la biodiversité. Ces phénomènes favorisent les contacts entre humains et réservoirs animaux auparavant inaccessibles. Le changement climatique permet aussi à des réservoirs, comme les tiques, de coloniser de nouvelles zones. Il ne faut pas oublier non plus que les hommes eux-mêmes sont à l’origine de zoonoses. Les humains ont transmis le Covid à leur compagnons canins, la tuberculose passe des humains à nos cousins primates…Cependant, il ne faut pas délaisser la longue histoire des zoonoses et leur dimension politique. Par exemple, la peste Justinienne du 6e siècle, causée par « Yersinia pestis » (un virus dont le réservoir est la puce du rat), n’aurait pas touché toute l’Europe sans les routes commerciales liées à l’Empire romain. En Guinée, mes recherches montrent que les fièvres hémorragiques sont arrivées dans la région de Madina Oula il y a environ 150 ans, à la suite d’un protectorat signé entre la France et le royaume précolonial du Tamisso. Ce protectorat a facilité la circulation des caravanes et la construction d’une route, créant ainsi les conditions propices à la propagation virale. Cette longue histoire des expériences épidémiques constitue une mémoire collective à étudier.> À suivre…Notre prochain podcast abordera ce que l’histoire nous apprend pour ce qui concerne les épidémies…Rendez-vous donc jeudi prochain.>> Pour en savoir plus :Triptyque – Laboratoire Triangle
ÉÉpidémies : de la détection à l’alerte | « Dis pourquoi ? » ©RCF radioDis Pourquoi ? est une chronique de vulgarisation scientifique de 5 minutes diffusée chaque mardi sur RCF Lyon à 11h50. Dis Pourquoi ? questionne et explore notre univers par les sciences. Chaque semaine, une ou un scientifique répond aux questions et dévoile ses travaux de recherche.> Émission du 29 novembre 2024Philippe Vanhems est professeur d’épidémiologie et de santé publique aux Hospices civils de Lyon et au Centre international de recherche en infectiologie. Il a participé au comité scientifique du numéro 14 du Pop’Sciences Mag « Santé[s], une vision globale » de l’Université de Lyon, à paraître le 4 décembre. Il a notamment été interrogé dans un article portant sur l’épidémiologie et la surveillance des épidémies.Écoutez le podcast :>> Écouter les podcasts des autres intervenants Pop’Sciences :Comprendre les concentrations de microplastiques dans les eaux de ruissellementQuelles questions éthiques soulève l’IA en santé ?Le génie végétal au service des villesComment transmettre la danse jazz aujourd’hui ?L’étonnante capacité des muscles à se régénérerLa reconstruction du paysage littoral de la cité étrusque de Populonia en BDL’archéologue sonore au chevet des sons de Notre-Dame de ParisOne Health : pour une approche pluridisciplinaire de la santé>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :RCF LyonPPour aller plus loinSurveiller les santés humaine et animale interdépendantes, Article Pop’Sciences Mag#14 – Décembre. 2024Pop’Sciences Mag#14
SSurveillance des pathologies infectieuses depuis la Covid : état des lieux et plan d’actions en Auvergne-Rhône-Alpes Depuis la pandémie de Covid-19, de nouvelles épidémies bouleversent notre quotidien : bronchiolites, rougeole, coqueluche, infections invasives à méningocoques …Pourquoi ces maladies refont-elles surface ? Quels moyens mettons-nous en œuvre pour y faire face ?Pour répondre à ces questions, le Dr Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle régional de veille sanitaire (ARS ARA), nous en parlera lors de la conférence captivante pour comprendre cette évolution épidémiologique et découvrir les actions concrètes des acteurs de notre région qui se mobilisent face à ces défis.Le Musée de sciences biologiques docteur Mérieux vous invite à découvrez les défis sanitaires de l’après-Covid et les solutions en Auvergne – Rhône – Alpes !>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : Musée de sciences biologiques dr Mérieux
ÉÉpidémies, prendre soin du vivant Alors que nous venons de traverser collectivement la pandémie de la COVID-19, quelle mémoire conservons-nous des épidémies du passé et comment nous préparer à celles à venir ?Depuis des millénaires, les épidémies touchent les sociétés humaines mais aussi les autres espèces animales, sur tous les continents. En s’appuyant sur des collections de médecine, d’ethnographie, des spécimens d’histoire naturelle ou encore des œuvres contemporaines, l’exposition nous invite à envisager les épidémies comme un phénomène non seulement biologique mais également social, dans un monde où santé humaine, santé animale et santé environnementale sont liées.Une exposition du musée des Confluences d’après un concept original du National Museum of Natural History, Smithsonian Institution de WashingtonPlus d’informations sur le site du :MUSÉE DES CONFLUENCES
CC’est quoi les zoonoses ? Et pourquoi les étudier par une approche »Une seule santé »C’est peu dire que nous entendons beaucoup parler de zoonoses, ces maladies infectieuses qui se transmettent de l’homme à l’animal et inversement. La période que nous traversons nous confronte de plus en plus fréquemment et intensément à ces microbes qui franchissent la barrière des espèces. Comprendre les zoonoses et être en capacité de les prévenir et de les gérer au niveau global ou individuel, nécessite de mettre en commun des savoirs très diversifiés. Il faut pour cela étudier les mécanismes écologiques à l’origine de ces transmissions inter-espèces, identifier les modalités de propagation d’une épidémie au sein de populations humaines et animales, décortiquer les mécanismes intimes des interactions au niveau cellulaire et moléculaire, ainsi que prévoir l’évolution des microbes et leur capacité à s’adapter à de nouveaux environnements ou contourner les moyens de lutte.Le regard croisé de quatre scientifiques de disciplines différentes, travaillant sur le projet InfectioTron porté par l’Université Claude Bernard Lyon 1, illustrera pourquoi et comment l’approche « Une seule Santé » ou « One Health » vise à répondre de manière intégrée à la problématique des zoonoses.Intervenants :Fabienne Archer, directrice de l’’UMR754 Infections Virales et Pathologie Comparée (IVPC) ;François-Loïc Cosset, Directeur du Centre international de recherche en infectiologie ;Estelle Loukiadis, directrice scientifique VetAgro Sup ;Fabrice Vavre, directeur de recherche au Laboratoire de biométrie et biologie évolutive – LBBEPour en savoir plus :Semaine écologie, environnement et biodiversité
DDes virus émergents et des épidémies Pour répondre aux diverses questions sur les virus et épidémies, l’Inserm a conçu l’exposition numérique « Des virus émergents et des épidémies ».Visitez l’exposition en ligne
GGestion funéraire des morts épidémiques dans l’Antiquité : l’exemple de 3 catacombes romaines Le cycle des conférences Pouilloux 2021-2022, organisé par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, se poursuit avec :Gestion funéraire des morts épidémiques dans l’Antiquité : l’exemple de 3 catacombes romaines.Les fouilles réalisées dans le secteur central des catacombes romaines des Saints Marcellin et Pierre ont permis d’identifier de vastes ensembles funéraires reflétant une surmortalité. La mise en œuvre d’une stratégie d’étude interdisciplinaire a permis de discuter la dynamique des dépôts, les gestes funéraires pratiqués, la nature des inhumés et de proposer l’hypothèse d’une origine épidémique des décès. Les mêmes séquences stratigraphiques constituées de squelettes humains découvertes ensuite dans les catacombes de San Callisto et Coemeterium Maïus tendent à prouver que l’utilisation de chambres sépulcrales souterraines pourrait constituer une modalité de gestion des morts de masse relativement fréquente à Rome, durant la période impériale.Conférence présentée par : Dominique Castex, directrice de recherche au CNRS, archéo-anthropologue au laboratoire Anthropologie des Populations Passées et Présentes (A3P), Bordeaux.> Consulter le programme de notre cycle de conférence sur notre site web, rubrique « Valorisation » : MOM
BBiologie et maladies infectieuses Le musée de sciences biologiques Dr Mérieux est dédié à la biologie, et à la lutte contre les maladies infectieuses. Il raconte comment les femmes et les hommes ont appris à connaitre les microbes, et à lutter contre les maladies que ces micro-organismes peuvent occasionner, par le diagnostic, la vaccination et les thérapies.Ce musée raconte l’aventure des Mérieux, une famille de scientifiques pionniers tournés vers la santé publique mondiale, dont l’histoire a commencé à Lyon en 1897, puis s’est poursuivie à Marcy l’Etoile en 1917, un petit village de l’Ouest lyonnais devenu aujourd’hui un pôle majeur dans la lutte contre les maladies infectieuses.Ancré dans le monde d’aujourd’hui et tourné vers le futur, le musée présente les grands enjeux de santé mondiaux. Il veut sensibiliser tous les publics, et particulièrement les jeunes pour qu’ils deviennent acteurs de leur santé, en comprenant mieux les microbes et ainsi mieux lutter contre les maladies infectieuses.Le musée de sciences biologiques Dr Mérieux s’inscrit résolument dans l’actualité scientifique et médicale en proposant en concertation avec le conseil scientifique du musée des expositions temporaires, des animations et conférences sur les grands enjeux actuels de santé publique.Les conférences proposées, en live ou en présentiel tout au long de l’année, sont enregistrées et disponibles sur la chaîne Youtube du musée.Thématiques abordées : pandémies, zoonoses, coronoviroses, Covid-19, maladies émergentes…>> Voir ou revoir les conférences :Musée de sciences biologiques Exemple de vidéo : Les pandémies
LLes virus à la loupe | CNRS Le Journal Découvrez dans ce dossier publié par CNRS Le Journal les différentes recherches menées sur les virus, des coronavirus aux virus géants en passant par Ebola et la modélisation des épidémies.A lire sur :CNRS Le Journal