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EN SAVOIR PLUS

Satellites de télécommunications et cybersécurité

SSatellites de télécommunications et cybersécurité

Dans l’espace gravitent une multitude d’objets. Parmi eux, des satellites de télécommunications, placés en orbite autour de la terre, jouent le rôle de messagers, fournissant entre autres, services Internet, téléphonie, télévision et assistance à la sécurité civile et à la Défense.

Parmi les menaces de cybersécurité guettant les satcoms, l’interception de données est reine. En 2020, un doctorant d’Oxford démontrait lors de la Black Hat Conf aux États-Unis qu’il était parvenu à intercepter les données de dix-huit satellites à l’aide d’un équipement bon marché. Cette expérience soulignait déjà la nécessité d’un renforcement urgent de mesures de cybersécurité, dans un secteur en pleine expansion.

C’est une affaire qui avait finalement causé peu de bruit dans les médias français, mais qui avait suscité autant l’admiration que le trouble chez les spécialistes des satcoms : en août 2020, James Pavur, jeune étudiant américain d’Oxford, avait démontré la vulnérabilité d’une quinzaine de satellites à haute orbite. À l’aide d’une antenne parabolique et d’un tuner satellite DVB-S achetés pour moins de 300 dollars en ligne, le jeune White hat1, montrait comment il était possible d’intercepter du trafic non-chiffré échangé par satellite, en temps réel.

« En interceptant certains des flux de ces satellites qui transitaient des informations non-sécurisées vers un fournisseur d’accès à internet, il a réussi à récupérer des données envoyées à des internautes, mais aussi à des avions et des bateaux. Cela a rappelé l’importance de renforcer les mesures de sécurité, et la marge de progression dans le domaine de la sécurité des télécoms par satellite », explique Nicolas Lepotier, élève-ingénieur au département télécommunications de l’INSA Lyon et passionné de cybersécurité.

©Nicolas Lepotier

Les satellites de télécommunications : kesako ?

Placé dans l’espace pour répondre à des besoins de communication, un satellite de télécommunications relaie des signaux diffusés par des stations émettrices, vers des stations réceptrices. Apparue dans les années 1960, cette technologie a d’abord été développée pour transporter des communications téléphoniques et télévisuelles sur de grandes distances, pour ensuite être étendue à la télévision et à internet.

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Insa lyon 

La danse des infinis

LLa danse des infinis

L’Institut de physique des 2 infinis – IP2I (CNRS / UCBL) et la Compagnie 95 % organisent une performance « art et science » : quatre artistes et une physicienne s’associent pour une performance live de 40 minutes visant à démocratiser le sujet de la physique des particules élémentaires.

Ce spectacle sera suivi d’un temps de questions-réponses.

Artistes : Aurélie Delon, Nelly Poiret Dandres, Jena Nersessian, Virginie Anouch Kechmanian.

Chercheuse : Justine Serrano, chercheuse en physique des particules au Centre de physique des particules de Marseille

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : 

Université Claude Bernard Lyon 1

Pint of Science festival | Édition 2025

PPint of Science festival | Édition 2025

Et si on sortait la science et les scientifiques hors des murs du labo pour s’installer dans les pubs ? Notre prochaine édition du Festival Pint of Science est déjà programmé dans plus de 50 villes de France, et ça sera la 12e édition, déjà !

>> Les sujets seront choisis dans les thèmes suivants :

  • Les merveilles de l’esprit (neurosciences, psychologie et psychiatrie)
  • Des atomes aux galaxies (chimie, physique et astrophysique)
  • Notre corps (sciences du vivant)
  • Planète  Terre (sciences de la terre, évolution et zoologie)
  • Star tech (technologie et ordinateurs)
  • De l’humain aux civilisations (droit, histoire, politique)

>> Déroulé type d’une soirée Pint of Science dans les bars :

  • Introduction de la soirée par les équipes
  • Première présentation de 20 min avec un petit temps de questions après
  • Animation/ Quiz
  • Pause
  • Deuxième présentation de 20 min avec un petit temps de questions après
  • Annonce des gagnants des quiz
  • Fin de soirée et possibilité de discuter avec les intervenants

> Parmi les rendez-vous, à noter les animations de SHAPE-Med@Lyon : 

> Intervenants :

– Christophe Soulage, Professeur, Laboratoire Cardiovasculaire, Métabolisme, Diabète et Nutrition – CarMeN ;

Olivier Raineteau, Directeur de recherche au Stem Cell and Brain Research Institute à l’Inserm.

©DR

Avec le numérique, les données sont partout, en grande quantité. Elles sont aussi en recherche : produites par des expériences, collectées, analysées, déchiffrées… Elles permettent, si elles sont traitées correctement, de faire de nouveaux progrès scientifiques. Mais alors, en recherche, on fait quoi de toutes ces données ? Et comment les rendre reproductibles ?

> Intervenant.e.s :

– Amandine Chantharath, Doctorante au Laboratoire du Centre International de Recherche en Infectiologie – CIRI, dans l’équipe Interaction hôte-pathogène lors de l’infection lentiviraleLP2L, à l’ ENS de Lyon ;

– Fabrice Vavre, Directeur de recherche au Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive- LBBE dans l’équipe Génétique et Évolution des Interactions.

©DR

Virus, bactéries… Ils sont tous bien plus petits que nous et peuvent s’infiltrer en toute discrétion. On ne les remarque pas lorsqu’on les transporte et pourtant ! Des humains aux insectes, nous évoluons avec eux. Mais cette cohabitation peut aussi bien être bénéfique que dangereuse…

 

 

>> Découvrir toute la programmation Pint of Science Lyon, Villeurbanne et Saint-Étienne :

Pint of science Lyon

Pint of science Villeurbanne

Pint of science Saint-étienne

Fusée Ariane 6 : comment le comportement des turbopompes a-t-il été testé avant le grand lancement ?

FFusée Ariane 6 : comment le comportement des turbopompes a-t-il été testé avant le grand lancement ?

Elle a décollé le 9 juillet dernier, depuis le port spatial européen de Kourou, en Guyane Française : Ariane 6, très attendue tant par la communauté scientifique que le grand public, incarne un enjeu stratégique majeur pour l’Europe dans la conquête spatiale. Développé depuis près d’une décennie, le lanceur est le fruit de recherches pointues et de collaborations scientifiques d’envergure, auxquelles des membres du LaMCoS1 ont pris part.
Grâce à un logiciel de modélisation de dynamique de machines tournantes embarquées, complété par un excitateur multiaxial – dispositif expérimental unique dans la recherche académique nationale, le comportement dynamique de turbopompes du moteur d’Ariane 6 a été analysé sous excitations similaires aux conditions de lancement de la fusée. Cette collaboration étroite le CNES, ArianeGroup et le LaMCoS contribue à garantir la performance et la robustesse des turbopompes du lanceur. 

Du travail d’orfèvre, à l’échelle d’un vaisseau
Au cœur de la version 62 du lanceur européen se trouve deux éléments cruciaux à la bonne réussite du décollage : les turbopompes. Situées de chaque côté de l’organe central de l’appareil, le moteur Vulcain, les turbopompes sont chargées de pressuriser les ergols, ses carburants et comburants composés d’hydrogène et d’oxygène liquides, avant leur injection dans la chambre de combustion. La turbopompe remplit ainsi deux fonctions : d’une part, elle assure l’alimentation en ergols, en garantissant une combustion optimale dans le réacteur. D’autre part, elle maintient la pression dans les réservoirs pour assurer la continuité du flux, même lors des différentes phases du vol. Une gestion, qui se doit d’être fine, lorsque près de 150 tonnes d’ergols se consument en quelques minutes pour propulser la fusée vers l’espace. Le rôle de la turbopompe est essentiel, car la poussée dépend directement de la pression des ergols injectés : le comportement, notamment dynamique de chaque machine doit être vérifié. (…)

>> Rendez-vous sur le site insa-lyon.fr pour :

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Club de sciences | Les Savants Fous

CClub de sciences | Les Savants Fous

Pour la rentrée 2024/2025, le club des sciences des Savants Fous propose à vos enfants scolarisés en cycle 3 de se réunir les mercredis afin d’expérimenter ensemble et tout au long de l’année des thématiques scientifiques et technologiques.

Les après-midis de 3 h se déroulent ainsi :

  • 30 min d’accueil et de jeux,
  • 2 h d’activités,
  • 30 min pour la pause goûter et jeux.

Chimie, physique, espace, eau, faune & flore, corps humain et bien d’autres encore seront au programme toute l’année ; manipuler, expérimenter comprendre et recréer à l’aide de nos expériences à emporter et à partager en famille.

Nos différentes gammes de robots interviendront plusieurs fois afin d’apprendre à coder et décoder le monde d’aujourd’hui et de demain mais aussi, de stimuler l’imagination et la créativité en programmant des animations interactives et autres jeux vidéos.

Partager sa passion des sciences tout en se faisant de nouveaux copains durant les 30 séances qui rythmeront la prochaine année scolaire.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur :

Les savants fous

Pint of Science festival | Édition 2024

PPint of Science festival | Édition 2024

Pint of Science est un festival international, organisé en France par une association à but non lucratif qui s’est développé de manière astronomique au cours des dernières années. Le concept est inventé en 2012 par les Dr Michael Motskin et Dr Praveen Paul, deux chercheurs londoniens. En ouvrant les portes de leur laboratoire au grand public, ils découvrent un public curieux et fasciné par les sciences. Une question se pose alors: «Comment renouveler cette expérience?»

Et si on sortait la science et les scientifiques hors des murs du labo pour s’installer dans les pubs ?

Notre prochaine édition du Festival Pint of Science est déjà programmé dans plus de 40 villes de France, et ça sera la 11e édition, déjà !

>> Les sujets seront choisis dans les thèmes suivants :

  • Les merveilles de l’esprit (neurosciences, psychologie et psychiatrie)
  • Des atomes aux galaxies (chimie, physique et astrophysique)
  • Notre corps (sciences du vivant)
  • Planète  Terre (sciences de la terre, évolution et zoologie)
  • Star tech (technologie et ordinateurs)
  • De l’humain aux civilisations (droit, histoire, politique)

 >> Déroulé type d’une soirée Pint of Science dans les bars :

  • Introduction de la soirée par les équipes
  • Première présentation de 20 min avec un petit temps de questions après
  • Animation/ Quiz
  • Pause
  • Deuxième présentation de 20 min avec un petit temps de questions après
  • Annonce des gagnants des quiz
  • Fin de soirée et possibilité de discuter avec les intervenants

>> Pour plus d’information pour la programmation à Lyon et Saint-Étienne :

Pint of science Lyon

Pint of science Saint-étienne

De la Terre à la Lune, vers un nouvel écosystème ? / Cours public 2023

DDe la Terre à la Lune, vers un nouvel écosystème ? / Cours public 2023

Alors que la relation de l’homme à sa planète est désormais une préoccupation croissante, il convient de s’interroger sur les modalités de notre relation à l’espace. Découvrez les 3 vidéos du cours public proposé par la géographe Isabelle Sourbès-Verger (CNRS – Centre Alexandre-Koyré).

Cela fait quelque temps que les États-Unis évoquent la mise en place progressive d’un système Terre-Lune au sein duquel s’établiraient de nouvelles relations avec notre satellite naturel à l’horizon 2035. Déjà, la multiplication des constellations au voisinage proche de la Terre, entre 300 et 1500 km, marque une nette accélération de l’occupation de l’espace extra atmosphérique. Et des états de plus en plus nombreux annoncent des projets spatiaux en parallèle des ambitions des acteurs privés.

Comment comprendre cette extension des activités humaines ? Quels en sont les traits majeurs ? Le Traité de 1967 posait que l’exploration et l’utilisation de l’espace étaient l’apanage de l’humanité toute entière. Cinquante-cinq ans plus tard, ces principes sont-ils toujours appliqués ? Alors que la relation de l’homme à sa planète est désormais une préoccupation croissante, il convient de s’interroger sur les modalités de notre relation à l’espace.

Intervenante : Isabelle Sourbès-Verger est géographe, directrice de recherche au CNRS. Ses travaux portent sur les modalités d’occupation de l’espace circumterrestre et l’analyse comparée des politiques spatiales nationales. Cette approche croisée met en lumière les enjeux transverses de l’activité spatiale, allant de la coopération scientifique à la problématique de la guerre dans l’espace.

>>> Voir la vidéo de la 1re séance :

>>> Voir la vidéo de la 2e séance :

>>> Voir la vidéo de la 3e séance :

 

 

 

Comment s’est formée la Lune et quel est son âge ? | The Conversation

CComment s’est formée la Lune et quel est son âge ? | The Conversation

La Lune n’a pas encore dévoilé tous ses mystères. Ganapathy Kumar / Unsplash, CC BY-SA

En regardant un ciel dégagé le soir, nous sommes habitués à voir la Lune qui nous apparaît comme une boule lumineuse avec des tâches grisées. La compagne de la Terre est beaucoup plus petite que celle-ci puisque sa masse représente environ 1 % de celle de la Terre.

La plupart des gens sont familiers avec l’idée que la Lune tourne autour de la Terre et non l’inverse ou que la Lune est responsable des marées. Il est bien moins courant de se demander comment la Lune s’est formée et depuis combien de temps elle accompagne la Terre dans son périple autour du Soleil.

Ces deux questions simples font pourtant l’objet de débats intenses, depuis que l’homme a pris conscience de son existence. George Darwin, le fils de Charles, connu pour sa théorie de l’évolution, proposa que la Lune aurait été formée en s’étant séparée de la Terre sous l’effet d’une rotation rapide, il y a très longtemps. Dans les détails, cette théorie n’a plus cours, mais elle ressemble tout de même par certains côtés avec les théories actuelles. En effet, George Darwin a suggéré que la rotation rapide de la Terre a pu engendrer la formation de la Lune qui représenterait un morceau de Terre qui se serait détaché à cause de l’instabilité lié à la rotation de la Terre.

Une collision phénoménale

Actuellement, nous penchons pour une explication sensiblement différente. Il semble plus vraisemblable que la Lune se serait formée à partir d’un impact géant, c’est-à-dire une collision entre la Terre et un objet de taille planétaire dont la taille pourrait varier entre celle de la Lune et de Mars, voire plus gros.

Il existe plusieurs justifications à cette théorie. L’une d’elles est que la composition chimique de la Lune telle qu’elle a pu être mesurée avec les échantillons rapportés par les missions Apollo des années 1969 à 1972 montre que la Lune et la Terre ont des compositions presque semblables pour une bonne partie des éléments de la classification périodique de Mendeleïev.

Cependant, la Lune est différente de la Terre, car elle est plus pauvre que la Terre pour tous ses éléments volatils, c’est-à-dire des éléments qui se vaporisent à des températures modérées (comme le zinc, l’étain ou le potassium). Ceci implique sans aucun doute que la Lune a dû se former à des températures très élevées pour que ces éléments-là n’aient pu se condenser en même temps que les autres.

Une autre caractéristique importante de la Lune est que contrairement à Mars, Vénus, ou la Terre, son noyau métallique est très petit (seulement 1 ou 2 % de sa masse, alors qu’il représente 32 % de la masse de la Terre), ce qui implique un mode de formation qui doit être très différent de celui de Mars ou la Terre.

Il semblerait qu’une des conditions qui permettent d’obtenir une Lune qui ressemble autant à la Terre est qu’avant l’impact géant, la Terre aurait dû tourner sur elle-même à grande vitesse, ce qui rejoint étrangement le modèle proposé par George Darwin. Mais un ingrédient important supplémentaire est qu’il y ait eu un impact, une idée que n’avait pas imaginée Darwin.

A la suite de cet impact géant, l’énergie colossale libérée par l’impact a pu vaporiser la matière éjectée dans l’espace, puis à la faveur d’un refroidissement, cette matière éjectée a pu à nouveau se condenser pour former un liquide. Des gouttelettes de ce liquide ont pu s’agglomérer et, petit à petit, former la Lune. Pour les conditions de température et pression qui régnaient dans cet environnement très chaud jusqu’à au moins 4000 °C, il est possible de calculer les compositions chimiques de la matière qui se condensent et la comparer à celle de la Lune.

Un aspect critique est que ces calculs doivent reproduire la composition moyenne mesurée dans la Lune. Nos travaux ont ainsi pu montrer qu’il était possible d’obtenir la composition de la Lune en calculant la composition de condensation et de préciser les températures auxquelles se sont formées ces condensats. Ces résultats sembler invalider d’autres propositions qui attribueraient la composition de la Lune à une perte par évaporation qui se serait produite plus tard, alors que la Lune se serait déjà formée et serait une boule fondue qu’on appelle océan de magma par analogie aux océans terrestres.

Quel est l’âge de la Lune ?

Une autre question brûlante est celle de l’âge de la Lune. Il faut bien avouer que déterminer l’âge de la Lune est une tâche délicate qui ne peut être réalisée que de façon indirecte. Une approche simple pourrait consister à identifier les roches échantillonnées à la surface de la Lune et de prendre la plus vieille pour en déduire un âge de la Lune en utilisant par exemple la méthode de datation uranium-plomb ou lutétium-hafnium.

En utilisant cette méthode sur Terre, on aurait une idée fausse sur l’âge de la Terre, d’environ 300 millions d’années car les roches terrestres présentes à la surface de la Terre ne sont pas aussi anciennes que la Terre elle-même. Pour la Lune, cette approche est un peu plus justifiée car l’histoire géologique de la Lune est considérée comme étant plus brève, les roches lunaires les plus jeunes ont pour la plupart plus de 3 milliards d’années (même si une récente mission chinoise Chang’e a trouvé des roches de 2 milliards d’années).

De ce fait, la surface de la Lune a été moins remaniée que celle de la Terre par une histoire tectonique complexe qui aurait fait disparaître les roches anciennes présentes en surface. Suite à l’impact géant mentionné ci-dessus, la Lune serait une boule de magma qu’on nomme couramment un océan de magma. Ces océans de magma ont une durée de vie limitée (de quelques millions d’années !) car ils se refroidissent rapidement par leur surface. Il s’y forme alors une croûte qui dans le cas de la Lune aurait pu subsister jusqu’au temps présent.

Cette histoire si elle est vraie justifierait l’approche consistant à dater les roches de la surface de la Lune. La datation de la croûte lunaire la plus ancienne donne un âge de 4,36 milliards d’années, contre un âge de 4,52 milliards d’années pour la Terre environ. Ceci implique que la Lune se serait formée environ 210 millions d’années après le début du Système solaire.

Une autre méthode indirecte fondée sur les analyses des isotopes du tungstène donne quant à elle, un âge maximum d’environ 50 Ma, après le début du Système solaire, pour la Lune, ce qui est bien plus ancien que les âges des roches lunaires les plus anciennes. Dans ce cas, le principe de la datation repose sur une comparaison des abondances des isotopes du tungstène entre la Lune et de la Terre.

Pour expliquer le principe de cette méthode de datation, il faut faire appel à la présence de 182Hf qui est un isotope radioactif que l’on trouve en trace dans les objets les plus anciens du système solaire. En se désintégrant le 182Hf produit du 182W dont l’abondance peut être mesurée en laboratoire.

En faisant l’hypothèse que la Terre et la Lune sont issues des mêmes matériaux originels, on peut estimer que la Lune a dû se former après 50 Ma après le début du système solaire afin d’expliquer les très faibles différences en 182W observées entre la Lune et la Terre. D’autres méthodes dont le principe est très différent donnent un résultat cohérent avec ce dernier. Il subsiste donc encore des doutes sur l’âge exact de la Lune. Trancher entre ces deux possibilités n’est pas encore possible. Il existe encore d’autres méthodes plus ou moins complexes qui sont en accord l’âge ancien mais leur crédibilité n’est pas forcément plus forte. On peut espérer que les futures missions à destination de la Lune, comme les missions sous la bannière Artemis ou les missions chinoises nous aideront à résoudre ce dilemme.

Auteur : Bernard Bourdon, Directeur de Recherche, École Normale Supérieure de Lyon – 14 mai 2023

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.

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The conversation

Les miroirs à l’écoute des vibrations de l’espace-temps

LLes miroirs à l’écoute des vibrations de l’espace-temps

La première détection directe d’ondes gravitationnelles venant de la fusion de deux trous noirs en 2015 a ouvert une nouvelle fenêtre pour étudier les événements les plus violents de l’univers. Totalement complémentaire du spectre électromagnétique, ces vibrations de l’espace temps nous apportent des informations inédites sur l’évolution des objets les plus compacts que la nature ai engendrée.

À ce jour plus de 90 événements ont déjà été enregistrés et nous sommes à la veille d’une nouvelle période de prise de données avec des instruments toujours plus sensibles.Ces détections sont le fruit de 50 ans de recherche expérimentale pour aboutir à des détecteurs géants, des interféromètres optiques de plusieurs kilomètre de long. Au cœur de ses instruments, nous retrouvons les miroirs les plus précis au monde dont le traitement et la caractérisation a été faits à Lyon sur le campus de la Doua.

Cet exposé retracera les dernières découvertes des ondes gravitationnelles et l’infrastructure unique qui a été développé à Lyon pour répondre aux besoins des grandes optiques en astronomie. Nous verrons aussi les défis de la prochaine génération de miroirs.

 

>> Plus d’informations :

Société astronomique de lyon

Pint of Science Lyon | Édition 2023

PPint of Science Lyon | Édition 2023

©Pint of science

Pour sa 10e édition, le Festival Pint of Science se tiendra les soirées du lundi 22 mai au mercredi 24 mai 2023 dans plus de 40 villes de France, dont Lyon.

Pint of Science offre un espace aux chercheurs et au public pour se réunir, être curieux et discuter de la recherche dans un environnement détendu en dehors de laboratoires ou de salles de conférence intimidantes.

Restaurants, bars ou cafés, cette années ce ne sont pas moins de 7 établissements lyonnais ou villeurbannais qui accueilleront 21 animations autour des sciences, de l’environnement aux maths, en passant par l’archéologie et l’astronomie…

>> Pour plus d’informations et programmation :

Pint of science Lyon

La billetterie ouvrira le 17 avril 2023