CCantines scolaires : comment se manifestent les goûts et s’organisent les relations sociales ? Nous voilà encore à table !Dans ce troisième et dernier podcast dont le triptyque est consacré aux cantines scolaires, nous abordons l’enfance et plus particulièrement comment au sein d’une cantine, les relations sociales s’articulent, les goûts se manifestent, ou encore les enfants s’expriment…C’est Élodie Leszczak, doctorante en 2e année au laboratoire Triangle qui nous éclaire, puisque son travail de recherche porte sur « Des normes dans l’assiette : la cantine scolaire, entre production et réception du « bien manger »« .Alors, prêts à aller à la cantine avec les podcasts de Triangle ! ?> Écoutez le podcast :https://popsciences.universite-lyon.fr/app/uploads/2025/03/tri4-3_elodie-leszczak.wav> Lire la retranscription des propos de l’interview :Comment s’organisent les relations entre les enfants dans une cantine ? Constatez-vous des jeux de pouvoir ou non par exemple ? Elodie Leszczak – Absolument ! Alors que la cantine est pensée comme un moment de pause, de détente au sein de la journée à l’école, nous sommes nombreux à en avoir des souvenirs négatifs, comme le fait de se faire voler de la nourriture, d’y être harcelé ou d’y manger seul, à l’écart. Ce sont encore des choses qu’on observe sur le terrain, comme le fait que les grands demandent de la nourriture aux plus petits en étant très insistants, de sorte qu’on ne sait pas si le don était volontaire ou pas vraiment. Les adultes font ce qu’ils peuvent pour le limiter, mais ils sont en sous-effectif dans certaines cantines.Comment se regroupent les enfants dans une cantine ? Est-ce la disposition des tables, les préférences alimentaires, les amitiés.. qui jouent un rôle ? E.L. – Les filles en particulier utilisent la cantine comme un espace de réaffirmation de leurs liens d’affinité : elles y mangent entre amies, y discutent, s’assurent que leurs amies ne mangent pas seules, attendent que toutes leurs amies aient fini de manger avant de se lever et de partir. Il y a des pratiques plus conflictuelles, comme le fait de s’approprier l’espace (une table proche de la queue pour le rab, par exemple). On remarque aussi que lorsque les enfants choisissent où ils s’assoient, les tables sont très majoritairement non-mixtes. Seul un petit nombre de garçons accepte régulièrement de manger avec des filles.© PixabaySelon le genre, les interactions sociales sont-elles différentes ? Pourquoi ?E.L. -Oui. Les filles ont tendance à être plus respectueuses et obéissantes, alors que les garçons se permettent des pratiques plus transgressives : tous les vols de nourriture que nous avons observés dans la file du self concernaient des garçons – il est même arrivé que ceux-ci s’en vantent auprès de nous. Les garçons bougent davantage : ils se bagarrent « pour rire », embêtent leurs voisins en tapant dans leur chaise, se lèvent de leur table, parlent avec des élèves assis à d’autres tables, alors que les filles communiquent davantage uniquement avec les voisines de table, et contribuent donc moins au bruit dans le réfectoire. Dans les rares cas où les filles ont des comportements plus conflictuels, elles sont « rappelées à l’ordre » : une fille bouscule un garçon dans la file d’attente, il essaie alors de l’empêcher de passer et la suit jusqu’à sa table pour exiger des excuses.Les interactions entre les élèves et les agents sont aussi genrées : les garçons se plaignent davantage des repas, et sont plus souvent perçus comme ingrats par les agents.Qu’est-ce-que les enfants recherchent comme nourriture ? Comment ils l’expriment ? E.L. – Lorsque je leur demande ce qu’ils aimeraient manger à la cantine, ils réclament en majorité des plats issus de la restauration rapide, comme les burgers, les kebabs, les frites ou les churros. Comme le montrent des travaux en cours comme la thèse d’Audrey Bister, les plats préférés des enfants sont souvent ceux qu’ils consomment chez eux le weekend ou durant des fêtes, exceptionnellement, comme la paëlla. Et à l’école, ils expriment ces préférences assez éloignées du plateau moyen à la cantine de façon plutôt claire, en commentant à haute voix que le plat ne leur convient pas ou les dégoûte, parfois à proximité des agents de cantine qui les ont préparés…Connaissent-ils bien les aliments ?E.L. – Au début de ma thèse, quand j’allais parler avec les enfants pendant leur repas, je leur demandais leur avis sur le menu ; maintenant, j’ai tendance à commencer en leur demandant ce qu’ils mangent. En effet, j’ai été étonnée du nombre d’enfants ne reconnaissant pas des aliments, parfois très communs, même après qu’ils aient vu le menu du jour ou qu’on le leur ait lu. Cela peut prêter à sourire quand ils confondent chou-fleur et fromage par exemple, mais cela dit quelque chose de leur faible consommation de nombreux légumes notamment. Certains agents considèrent que les enfants ont un répertoire alimentaire plus faible qu’il y a 10 ou 20 ans, car ils mangeraient souvent la même chose chez eux (des pâtes, des produits industriels comme les nuggets).En conclusion : diriez-vous que la cantine est un lieu d’inclusion sociale ou pas ? Un autre lieu d’apprentissage des normes sociales ?E.L. – Pour les chercheurs, la cantine est un vrai observatoire de plusieurs phénomènes sociaux : les relations d’affinité, d’inimitié et de pouvoir entre les enfants, leurs pratiques et goûts alimentaires, ou encore la place de l’alimentation ou plus généralement du corps à l’école. Elle est un lieu de socialisation et peut transmettre des normes alimentaires et en cela contribuer à l’intégration de certains élèves, comme les enfants de migrants. Mais elle participe et révèle aussi des exclusions. On a mentionné le mépris d’une partie du personnel éducatif pour les agents de cantine. Mais un autre point qu’il faut souligner à propos de la cantine comme lieu d’exclusion, c’est qu’alors qu’elle est apparue au XIXe siècle pour nourrir les enfants des classes populaires, elle fait aujourd’hui l’objet d’une désaffection massive dans les quartiers les plus pauvres et est surtout fréquentée par les élèves de classes moyennes et supérieures.Et vous Elodie, allez- vous parfois à la cantine en tant qu’étudiante ? E.L. – Presque tous les jours de semaine ! J’en profite pour saluer le travail des agents du CROUS de l’ENS DE LYON, qu’on a beaucoup de chance d’avoir sur le campus.Et cuisinez-vous ? Et quel est votre plat favori ? E.L. – Et oui, je n’ai pas choisi ce sujet par hasard – j’aime cuisiner. Mon plat préféré est polonais : les krokiety, des crêpes farcies de chou, pliées et panées.Précédemment : cantines scolaires : métier passion, ou métier alimentaire ?> À suivre…Un tout nouveau podcast et une autre thématique !>> Pour en savoir plus :Triptyque – Laboratoire Triangle
RRepenser l’espace urbain pour les personnes autistes AutiSenCité est un projet de recherche participative en faveur de l’inclusion des personnes autistes dans la ville. Nous avons interviewé Marie PIÉRON, élue à la Ville d’Ivry pour qu’elle nous présente ce projet qui a reçu le financement l’Agence Nationale de Recherche. Ce projet vise à favoriser l’autonomie et améliorer la qualité de vie des personnes autistes dans la ville, ainsi qu’à comprendre et atténuer les difficultés qu’elles rencontrent lors de leurs déplacements urbains.>> Retrouvez l’interview complète de Marie Piéron, la coordinatrice du projet, sur le site iMIND
IInclusion dans l’enseignement supérieur pour les personnes avec des troubles du neurodéveloppement : constat et perspectives L’inclusion dans l’enseignement supérieur constitue un principe essentiel visant à assurer un accès équitable à l’éducation pour tous, quelles que soient leurs différences et leurs besoins spécifiques. C’est non seulement une question de justice sociale, mais aussi un impératif pour valoriser pleinement les talents et les contributions de chacun au sein de la société.Parmi les groupes nécessitant une attention particulière figurent les personnes présentant des troubles du neurodéveloppement (TND) tels que les troubles du spectre autistique (TSA), le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), les troubles dyslexiques (DYS), et d’autres encore. Leur nombre croissant dans l’enseignement supérieur souligne l’importance de répondre adéquatement à leurs besoins. Cependant, malgré les efforts déployés, il est évident que l’enseignement supérieur peine encore à fournir les ajustements et le soutien nécessaires à ces personnes. Ces aménagements sont pourtant cruciaux pour leur réussite académique et à plus long terme leur estime de soi. Face à ce constat, il est important de se demander pourquoi cette situation persiste. Quels sont les défis rencontrés par les personnes atteintes de troubles du neurodéveloppement lorsqu’elles évoluent dans l’enseignement supérieur ? Comment pouvons-nous faire évoluer les pratiques et les perceptions pour favoriser une véritable inclusion ?Dans le cadre de ce webinaire, nous aurons l’opportunité d’entendre différentes perspectives grâce à nos deux intervenants: Alexandre Arbey, maître de conférences et lui-même concerné par les TSA, partagera son point de vue en tant qu’enseignant-chercheur, tandis que Michel Allouche, responsable du SESSAD les Passementiers, nourrira notre réflexion en partant du point de vue des étudiants qu’il accompagne dans leur parcours scolaire.Intervenants :Alexandre Arbey, enseignant-chercheur à l’Institut de Physique des deux Infinis de Lyon (IP2I)Michel Allouche, responsable du SESSAD les Passementiers de l’hôpital du Vinatier et responsable partenariat du Centre d’Excellence iMIND>> Pour accéder au webinaire, rendez-vous sur la page :iMIND
AALL INCLUSIVE : Accès au Livre et à la Lecture inclusive La journée d’études ALL INCLUSIVE : Accès au Livre et à la Lecture inclusive est un grand rendez-vous ouvert à tous, organisé par l’Enssib et la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France, qui vise à rassembler l’ensemble des professionnels du secteur du livre et de la lecture, les chercheurs en sciences de l’information, des bibliothèques et de l’accessibilité, ainsi que le Ministère de la Culture .Consultez le programme sur le site de l’Enssib.Une matinée sera dédiée aux conférences autour de l’accessibilité numérique et une après-midi consacrée à des ateliers pratiques visant à faire découvrir des dispositifs d’accessibilité numérique.La journée sera inaugurée par Nathalie Marcerou-Ramel, directrice de l’Enssib et Bruno Gendron, président de la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France.INSCRIPTION
LLutte contre les violences sexistes et sexuelles : quelles avancées après #metoo ? Organisée dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, cette conférence fera l’état du sexisme en France, qui semble perdurer et forme le lit des violences sexistes et sexuelles. Nos intervenantes prendront appui sur l’un des derniers rapports du Haut Conseil de l’Égalité pour parler de cette question. Il s’agira également de présenter les dispositifs et actions portés par l’Université Jean Moulin Lyon 3 dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.Animée par : Gaëlle Marti, professeure de droit public à l’Université Jean Moulin Lyon 3, et Mathilde Philip-Gay, professeure de droit public et vice-présidente Égalité, laïcité et lutte contre toutes les discriminations à l’Université Jean Moulin Lyon 3.Pour en savoir plus :Bibliothèques Universitaires Lyon 3
PPenser ensemble l’inclusion dans la ville De la neuroarchitecture à l’insertion professionnelle, en passant par le sport inclusif, nous explorerons les nombreuses façons de rendre notre société plus accueillante pour les personnes ayant des troubles du neuro-développement.Le GIS autisme et troubles du neuro-développement et le Centre d’excellence iMIND vous proposent une journée de réflexion sur la thématique novatrice de l’inclusion dans la ville, animée par Agnès Jolivet Chauveau, co-fondatrice de la Formidable Armada.Pour en savoir plus : iMIND
LLes dessous de l’égalité : quel regard porter sur les expériences à Lyon 3 ? Organisée dans le cadre de la journée internationale du droit des femmes, cette conférence présentera certaines des actions portées par l’Université Jean Moulin Lyon 3 pour favoriser l’égalité des genres et lutter contre les discriminations. Il s’agira également, en collaboration avec le public, de réfléchir aux actions à enclencher à l’avenir, et nourrir un débat constructifAnimée par : Catherine Mercier-Suissa, chargée de mission à l’inclusion, aux égalités et à la solidarité de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et Pascale Levet, professeure associée en gestion des ressources humaines à l’iaelyon.Pour en savoir plus :Université Lyon 3
SSciences, un métier de femmes #4 Pour convaincre les jeunes filles que toutes les voies d’études leur sont ouvertes et qu’elles ont le droit d’avoir de l’ambition dans leurs parcours professionnels à venir, nous organisons une journée spécifiquement destinée aux lycéennes afin de les faire rencontrer des femmes techniciennes, ingénieures et chercheures travaillant dans des domaines technologiques et scientifiques variés, dans le public comme dans le privé.Cette rencontre est prévue le lundi 9 mars 2020, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, dans l’amphithéâtre Mérieux de l’ENS de Lyon. Comme l’an dernier, l’événement accueillera entre 450 à 500 lycéennes.La journée débutera par deux interventions, notamment d’une spécialiste des questions de genre pour aider les jeunes filles à comprendre et à décoder les stéréotypes et les idées reçues qui influencent nos modes de pensée.Ensuite, des marraines, de diverses formations, présenteront leur travail et leur parcours d’études et professionnel. La suite de la matinée s’organisera autour de rencontres/discussions en groupe pendant lesquelles les lycéennes pourront interagir et dialoguer avec les marraines.
TTerritoires : solidarité, sociabilité, équité Film documentaire : « Regards croisés à Terraillon »Sur la participation citoyenne développée autour du nouveau parc Bron Terraillon. Ce film a été réalisé par 12 jeunes du centre social Gérard Philipe de Bron, et 6 étudiants de l’Institut d’Urbanisme de Lyon, accompagnés de l’association « on the Green Road ». Le grand débat : « Territoires : solidarité, sociabilité, équité »« La ville, la métropole sont historiquement présentés comme des espaces de production de solidarités et de sociabilités. Quelles en sont les formes contemporaines et les évolutions qui les questionnent ? L’émergence de l’espace métropolitain est-elle le garant à plus d’équité ou signe-t-elle le déclin des solidarités ? Et au-delà de la ville, de la métropole, les espaces péri-urbains et ruraux ont évidemment développé des sociabilités et solidarités, mais sont-elles différentes ? Plus simplement que peut-on dire des rapports entre les espaces et les personnes qui les habitent, et existe t-il un seuil d’échelle au-delà duquel les échanges se compliquent voire ne sont plus possibles. » avec Bruce Bégout, philosophe, écrivain, maître de conférences à l’Université Bordeaux 3, et Guillaume Faburel, géographe, professeur d’Etudes Urbaines à l’Université Lyon 2 et Sciences Po Lyon. Le débat se poursuivra par un temps de dédicaces des intervenants et un apéritif dans une ambiance jazzy avec le groupe Locomotif de la MJC Louis Aragon.Entrée libre et gratuite. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la restitution des ateliers citoyens, les 22 et 23 mai 2019, des Rencontres Scientifiques Nationales de Bron. Découvrez ci-joint l’invitation et le programme de ces journées : animations, expositions, vidéos, débat… Plus d’informations sur : www.ville-bron.fr ; www.ifsttar.fr ; www.mediathequebron.fr Rencontres Scientifiques Nationales de Bron/RSNB
AArt numérique et inclusion Dans le cadre du Cycle 7 : »La ville pour toutes et pour tous” des RENCONTRES SCIENTIFIQUES NATIONALES DE BRONRencontre-débat autour du thème : Ville et diversité culturelle : Arts Numériques et Inclusion”La « Ville pour toutes et pour tous », ce n’est pas simplement faciliter l’accès aux services et richesses du centre ville. Pour nous permettre d’accéder à la culture, elle s’incarne en quelques lieux emblématiques sur le territoire (Médiathèque, cinéma, théâtre, …), mais également avec des micros salles, du théâtre de rue, des tiers lieux. Il s’agit également de faire en sorte que chaque enfant ait un horizon d’épanouissement le plus ouvert possible, et cela quelles que soient ses origines sociales et culturelles.La « Ville pour toutes et pour tous » nous demande alors d’imaginer que tous les territoires et leurs populations soient potentiellement « créateurs » de valeurs. Cette Rencontre des Savoirs met ainsi en relation, en synergie, la diversité des habitants et l’accès à la culture.Invitées : Brune NERON-BANCEL , Médiatrice AADN, Tiers-Lieu « Arts et Cultures Numériques » LyonKaoutar HARCHI, Sociologue, Chercheure associée au Cerlis Paris DescartesMardi 2 Avril 2019, à 18 h00Médiathèque Jean Prévost – Bron Un événement Ville de Bron / IfsttarSuivez les RSNB sur Facebook : Rencontres Scientifiques Nationales de Bron/RSNB Entrée libre et gratuite – Conférence suivie d’un apéritif convivialLieu : Médiathèque Jean PrevostTramway: Lignes T2 et T5 arrêt: Boutasse-Camille RoussetBus: Ligne C17 arrêt Boutasse-Camille RoussetStationnement: Parkings gratuits rue Emile-Bender et place de La LibertéRetrouvez toute l’actualité de la ville sur www.ville-bron.fr