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En France, des outils existent pour relocaliser l’industrie, mais ils sont mal utilisés

EEn France, des outils existent pour relocaliser l’industrie, mais ils sont mal utilisés

L’État déploie des moyens financiers importants pour inciter les entreprises à rapatrier leur production. Mais l’accès à ces dispositifs reste complexe, leur efficacité difficile à mesurer et leurs effets parfois ambivalents, entre soutien réel, effets d’aubaine et stratégies opportunistes.

Depuis la pandémie de Covid-19, la nécessité de reconquérir une base industrielle est devenue une priorité politique. Les relocalisations industrielles apparaissent alors comme une mesure phare de la réindustrialisation. Pour encourager cette mesure, l’État déploie massivement une panoplie d’aides : subventions, appels à projets, dispositifs comme France Relance ou France 2030, favorisant la relocalisation. À cela s’ajoute la commande publique, présentée comme un levier d’entraînement et de soutien de la production locale. Mais quel est le degré d’accessibilité et d’efficacité réelle de ces soutiens ?

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Catherine Mercier-Suissa, professeure des Universités en sciences économiques,

iaelyon School of Management – Université Jean Moulin Lyon 3

et Daniel Suissa, responsable pédagogique du master management industriel, ESDES – UCLy.

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The conversation

L’Industrie Magnifique !

LL’Industrie Magnifique !

Le Grand Hôtel-Dieu à Lyon accueille la première édition du festival L’Industrie Magnifique sur le territoire Lyon – Saint-Étienne.

De la rencontre de l’art et de l’industrie sur le territoire Lyon Saint-Étienne sont nées 7 œuvres. Elles sont le fruit de collaborations fertiles entre des mécènes industriels et des artistes, inspirés, pour créer leurs œuvres, par les ressources – matériaux et savoir-faire – des entreprises.

Au programme :

  • Des œuvres créées par des artistes en collaboration avec des industriels locaux ;
  • Des rencontres inspirantes, des tables rondes, un jeu de piste et des ateliers pour tous.

Pour en savoir plus :

l’industrie magnifique

En tant que partenaire, la Fondation Ilyse sera présente le 16 octobre lors d’une journée dédiée aux scolaires. Plus de 500 jeunes collégiens et collégiennes découvriront l’industrie à travers un regard artistique, avec des rencontres avec des dirigeant.es d’entreprises industrielles et avec des jeunes en formation, des ateliers de médiation pour expérimenter de façon concrète les savoir-faire autour des métiers de l’hashtag#Industrie, la découverte d’un parcours ludique au cœur des œuvres.

La dynastie Wendel : onze générations d’acier, de 1704 à aujourd’hui

LLa dynastie Wendel : onze générations d’acier, de 1704 à aujourd’hui

De l’achat d’une modeste forge à Hayange par Jean-Martin Wendel à une fortune estimée à 1,5 milliard d’euros partagée entre 1 300 descendants en 2025, leur histoire mêle puissance économique, enjeux politiques et héritage familial.

Du XVIIIe siècle à la Seconde Guerre mondiale, les Wendel bâtissent un empire sidérurgique qui devient le premier producteur d’acier français dès 1870. Leur influence dépasse les usines : députés, dirigeants patronaux, figures des guerres franco-allemandes… Les Wendel façonnent autant l’industrie que l’histoire de la nation.

En 1978, la nationalisation de Sacilor marque la sortie de la famille de la sidérurgie. Plutôt que de disparaître, les Wendel se réinventent : à travers la CGIP, puis Wendel SE, ils deviennent un acteur majeur de l’investissement. Bureau Veritas, Tarkett, Stahl, Globeducate… leurs participations s’étendent désormais bien au-delà de l’acier.Bien que dispersés sur 10 générations, les descendants gardent la main : via Wendel-Participations SE, ils détiennent 39,6 % du capital et occupent la moitié des sièges du conseil de surveillance. Le clan reste soudé malgré les scandales internes et les revers boursiers.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Hervé Joly, Directeur de recherche histoire contemporaine, CNRS, Laboratoire Triangle, Université Lumière Lyon 2

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THE CONVERSATION

Semaine de l’industrie 2024 : Emmanuel Macron a-t-il eu un moment saint-simonien ?

SSemaine de l’industrie 2024 : Emmanuel Macron a-t-il eu un moment saint-simonien ?

Au cœur de l’œuvre de Saint-Simon, l’industrie occupe une place centrale. Alors que débute la Semaine de l’industrie, dans quelle mesure Saint-Simon a-t-il inspiré la politique d’Emmanuel Macron ? Retour sur la pensée d’un auteur français majeur trop méconnu. Saint-Simon y apparaît comme un penseur de l’économie, du social, mais aussi du politique. Ni libéral, ni socialiste, mais terriblement moderne.

En mai dernier, le 7ᵉ sommet Choose France 2024 a rappelé les nombreuses mesures en faveur de la réindustrialisation mises en œuvre par l’État : fiscalité attractive, investissements dans l’innovation avec France 2030, dans l’industrie verte et dans les compétences, délais d’implantation des sites industriels réduits, simplification et numérisation des procédures… De son côté, la semaine de l’industrie qui se déroule du 18 au 24 novembre 2024 a pour objectif de faire naître des vocations chez les jeunes en changeant leur regard sur l’industrie et ses métiers grâce à l’organisation d’événements sur l’ensemble du territoire national.

L’an prochain la mission des commémorations nationales de l’Institut de France a décidé d’honorer la mémoire du philosophe et économiste Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760-1825), philosophe, économiste et militaire français. Ce dernier est aussi le fondateur du saint-simonisme, une école de pensée qui eut un impact considérable dans le développement économique de la France et de ses colonies jusqu’au point de qualifier le XIXe siècle de siècle des saint-simoniens. Certains ont vu dans le président Emmanuel Macron le reflet de la pensée de Henri de Saint-Simon. En témoigne selon ces auteurs la volonté qui semble venue de Saint-Simon de liquider les réalités anciennes afin de leur substituer, sur tous les plans, un « nouveau monde » fluide, ouvert, sans identités ni barrières, afin que rien ne vienne gêner le mouvement perpétuel des individus et des biens qu’exige la mondialisation. Mais qu’en est-il vraiment ?

L’entreprise et l’industrie sacralisées

Henri de Saint-Simon souhaitait laïciser le politique, poursuivant ainsi le travail des Lumières et de la Révolution, sans pour autant sacraliser l’État. La nouvelle force qui se substitue à l’arbitraire du pouvoir politique c’est l’industrie. La nouvelle force qui se substitue à l’inégalité des ordres nobiliaires, c’est le travail. La manifestation de la force du travail et de l’industrie est la construction d’infrastructures d’intérêt public maillant dans leur réseau le territoire national.

C’est l’entreprise qui se trouve sacralisée en tant que nœud conférant au système sa solidité, sa résistance et son adaptabilité. Saint-Simon ne va pas concevoir une religion politique autour de la figure de l’État, mais une religion industrielle autour de la figure de l’Entreprise. La problématique à laquelle répondent ses écrits est la suivante : « comment occuper le vide créé par la critique de la religion et de l’État associé ? »

Abeilles contre frelons

La doctrine politique qu’il fonde est l’industrialisme qui n’est ni le libéralisme ni non plus le socialisme de certains de ses disciples comme Pierre Leroux. Ce qui pour Saint-Simon définit l’industrie c’est l’activité de production utile qu’elle soit théorique ou pratique. L’industrie forme un seul et vaste corps dont tous les membres se répondent et sont pour ainsi dire solidaires. Saint-Simon donne une définition très large de l’industriel : l’agriculteur, le savant, l’artiste, ou le banquier sont des industriels dans la mesure où ils contribuent à la production de richesses contrairement aux oisifs que sont les hommes politiques, les légistes, les nobles, les religieux, les fonctionnaires ou les militaires.

Les industriels sont les « abeilles » opposées aux « frelons ». Ce ne sont pas des consommateurs, mais des producteurs de biens et de services matériels satisfaisant les besoins des membres de la société. Par le travail, la classe industrielle qu’ils constituent est en contact direct avec la nature et produit toutes les richesses par son travail.

Ni libéral, ni socialiste

Saint-Simon à partir de 1821 soulignera combien le libéralisme n’est pas l’industrialisme. Le parti libéral vise un changement d’hommes à l’intérieur du système féodalo-militaire, comme l’a montré la Révolution avec l’exercice du pouvoir par les légistes et les métaphysiciens coalisés, alors que le parti industrialiste vise le changement du système social. La conception libérale de l’égalité est formelle et arbitraire alors que la conception industrialiste évalue l’utilité productive concrète et mesurable de chacun.

L’industrialisme de Saint-Simon est un utilitarisme moral qui valorise les productions pour leur contribution utile à la société. L’industrialisme consacre la valeur du travail créateur de richesses et célèbre la classe des travailleurs. Saint-Simon a pour objectif « d’améliorer le plus possible le sort de la classe qui n’a point d’autres moyens d’existence que le travail de ses bras ». L’amélioration du sort de la classe des travailleurs, la « classe la plus pauvre », passe par l’expansion des entreprises qui accroissent l’offre de travail. Le projet d’émancipation des hommes doit être achevé par la libération des forces productives propriétaires des outils et détentrices des capacités.

La critique du consommateur oisif

L’entreprise est identifiée à la modernité, au Nouveau Monde que Saint-Simon avait découvert en 1779 en Amérique et au système social à venir. Saint-Simon célèbre l’industrie contre les Églises et le vieil appareil étatique du système féodal et militaire. Il identifie société et industrie, conformément au traité d’économie politique de J.B. Say qui nomme « entrepreneur d’industrie, celui qui entreprend de créer pour son compte, à son profit et à ses risques, un produit quelconque ». La société légitime est formée des « hommes industrieux ».

La glorification de l’industriel producteur va de pair avec la dénonciation de son terme opposé, le consommateur non producteur. Saint-Simon instaure un clivage majeur interne dans l’ordre temporel selon le critère du travail productif : plus que la propriété, c’est le travail qui démarque les gouvernants des gouvernés. La société légitime est celle de l’industrie et de la production définie par le travail ; la société illégitime est pour l’essentiel installée dans et autour de l’État, ce sont les purs parasites non producteurs qui vivent de la rente publique.

Saint-Simon intègre dans le social le clivage production/consommation de l’économie politique classique. Ce clivage lui permet d’identifier la seule fonction utile du gouvernement, à savoir la protection de l’industrie : il doit empêcher les fainéants de voler le travail des industriels. Le gouvernement rend un service à la société en veillant à la sécurité de ceux qui produisent, mais il reste ambivalent. Soit il est analysé du point de vue de l’Industrie et il est son nécessaire gardien, soit il est analysé comme pouvoir politique, et il devient arbitraire et inutile : « La matière du gouvernent c’est l’oisiveté ; dès que son action s’exerce hors de là, elle devient arbitraire, usurpatrice et par conséquent tyrannique et ennemie de l’industrie ».

Un pouvoir réduit de l’État

En fait la politique nouvelle visée par Saint-Simon est une économie politique, voire une économie du politique qui dépasse la division entre économie et politique telle qu’elle est définie par Jean-Baptiste Say. En même temps qu’il politise l’industrie, Saint-Simon dépolitise le gouvernement réduit à un simple service : son approche de l’économie est politique et celle de la politique est économique. La vérité du politique est dans la science et la science de la production.

La science politique positive n’est pas une théorie du pouvoir, comme chez Machiavel, mais de la définition des intérêts généraux de la société. Le pouvoir de l’État est très réduit, car il est exclu du pouvoir spirituel qui revient aux intellectuels qui produisent les connaissances de leur temps, il est limité au pouvoir temporel de protection des industriels. Le politique est expulsé du pouvoir de l’État, pour s’incarner dans le travail productif, matériel ou intellectuel. C’est la société et non le gouvernement « qui seule peut savoir ce qui lui convient, ce qu’elle veut et ce qu’elle préfère ». Saint-Simon désacralise l’État et le pouvoir politique au profit de la société et de l’industrie.

Ainsi pouvons-nous voir une résurgence de cette influence saint-simonienne non seulement dans sa « politique de l’offre » du président Emmanuel Macron, mais aussi dans la chasse à l’oisiveté qu’il mène en lançant en janvier 2024 l’« acte II d’une loi pour la croissance » et une nouvelle réforme du marché du travail.The Conversation

> L’auteur :

Patrick Gilormini, Economie & Management, UCLy

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original :

The Conversation

Semaine de l’industrie 2024 : partez à la rencontre des métiers de l’industrie

SSemaine de l’industrie 2024 : partez à la rencontre des métiers de l’industrie

Organisée depuis 2011 par la Direction générale des Entreprises (DGE), la Semaine de l’industrie a pour objectif d’éclairer les choix d’orientation des jeunes, en les invitant à découvrir les métiers, les opportunités de carrière et les hommes et les femmes qui font l’industrie.

Tous les événements organisés dans le cadre de la Semaine de l’indutrie sont ouverts aux collégiens, lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi, communauté éducative, professionnels des ressources humaines et au grand public, afin de montrer que l’industrie est non seulement innovante, mais aussi pleine d’opportunités pour toutes et tous.

>> Au programme :

  • Cette année, INDULO participe à cet événement national et vous propose plusieurs rendez-vous du 18 au 24 novembre

>> Pour en savoir plus : INDULO

  • L’Académie aéronautique et spatiale Auvergne-Rhône-Alpes vous invite à des visites exceptionnelles de sites dédiés aux technologies de pointe dans les secteurs de l’aéronautique et du spatial, du 18 au 20 novembre (dans le cadre des Médiations pour les Métropoles en Culture industrielle Aéronautique – M2CIA, dont Pop’Sciences est partenaire).

>> Découvrez les rdv proposés (sur inscription) : Académie aéronautique et spatiale

Article | Chauffer sans polluer | Le stockage thermique s’invite dans le transport routier

AArticle | Chauffer sans polluer | Le stockage thermique s’invite dans le transport routier

Un groupe de scientifiques a développé un procédé capable de récupérer, conserver, puis restituer la chaleur que laissent échapper les moteurs de camions. Ce système utilise des matériaux composites poreux pour stocker durablement et à faible coût cette énergie, avant de la restituer à la cabine, le tout sans émissions de gaz à effet de serre.

Une innovation clé pour une industrie du transport en quête de décarbonation. Explications d’Aline Auroux, chercheuse à l’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement (Ircelyon).

>> L’intégralité de ce billet est disponible sur le blog :

Focus science

La Manufacture des Tabacs, une Université au passé industriel

LLa Manufacture des Tabacs, une Université au passé industriel

Depuis 2020, les étudiants du master Patrimoine et Musées ainsi que les bénévoles de l’association PatriMuse recherchent, interviewent et montent de toute pièce cette exposition qui revient sur le passé industriel de l’Université Jean Moulin Lyon 3.

Valoriser le patrimoine industriel reste une problématique importante du monde de la culture. Les étudiants y ont mis du leur pour mettre en place cette exposition : recherches documentaires, archives, récolte de témoignages d’anciens étudiants et d’anciens travailleurs de la manufacture…

Tout a été mis en œuvre pour vous proposer une exposition temporaire revenant sur l’histoire et l’architecture de la Manufacture des Tabacs, tout en mettant en valeur la vie ouvrière qui a marqué ce lieu pendant le XXe siècle.

 

BU Lyon 3

 

 

Le monde de l’industrie doit intégrer la notion de limites planétaires dans ses choix

LLe monde de l’industrie doit intégrer la notion de limites planétaires dans ses choix

Dans une industrie, le processus de décision est régi par un grand nombre de paramètres.

Le contexte actuel (la hausse des prix de l’énergie et les problématiques d’approvisionnement..) pousse les industriels à s’interroger sur leurs pratiques. En matière de production de chaleur, cela fait plus de trois années que Yoann Jovet, doctorant au CETHIL, laboratoire spécialiste de l’énergie et de la thermique, se penche sur la question.

Le doctorant étudie les étapes du cycle de vie de la production de chaleur avec un objectif : établir une méthodologie capable d’intégrer les limites planétaires pour aider les entreprises dans leur prise de décision. En d’autres mots : trouver la meilleure alternative, économiquement viable et respectueuse des limites planétaires. Yoann Jovet nous explique.

Gaz, électricité, bois, propane, géothermie… Les sources d’énergie pour produire de la chaleur sont nombreuses et ont chacune leurs avantages et inconvénients. Comment une industrie choisit-elle la « meilleure » source d’énergie pour produire la chaleur nécessaire à ses activités ?

 

>> Article à lire sur :

INSA lyon – recherche

 

2022 : quel devenir des entreprises industrielles à risque majeur ?

22022 : quel devenir des entreprises industrielles à risque majeur ?

Quel impact les entreprises industrielles à risques majeurs ont sur le travail, la sécurité, la santé et l’environnement (social et naturel) ?

Ces deux journées d’étude sont organisées suite à la publication en novembre 2021 aux Presses des Mines par Michèle Dupré et Jean-Christophe Le Coze de l’ouvrage « Des usines, des matières et des hommes » qui entend relater la complexité socio-technique de ces sites industriels en croisant sociologie du travail, de l’emploi et de l’activité et la « safety science« .

Cependant, le contexte a beaucoup changé, notamment suite à l’incendie de Lubrizol en septembre 2019 et l’émoi suscité dans la ville de Rouen étendue aux territoires environnants.

En outre, la thématique de la transition écologique prend une ampleur nouvelle face à l’urgence, rappelée notamment par le GIEC, de la prise en compte de la question climatique. Ces interrogations obligent à reposer les conditions de fonctionnement de ces entreprises et les modes de régulation.

Parallèlement, suite au constat de dépendance par rapport à d’autres zones de production, émerge avec force une demande plurielle de réimplantation d’usines en France pour limiter les conséquences néfastes d’une mondialisation non régulée. La question environnementale entre alors en tension avec celle de l’emploi. Le concept d’« accidents NaTech », qui combine les notions  « naturel » et « technologique », commence à être avancé comme une dimension à analyser.

Ce changement de contexte oblige à revoir la thématique de la fabrique de la prévention des risques industriels majeurs. Au-delà de la prise en compte du travail des acteurs internes et externes à l’entreprise pour atteindre un niveau de sécurité, toujours contingent et en perpétuel changement, ces deux journées interdisciplinaires d’étude croiseront les regards de plusieurs chercheur.e.s ayant travaillé sur cette question et feront sans doute émerger des constats nouveaux.

Sera posée la question de la fabrique de la prévention, de la régulation par le droit, du contrôle et de la perception de ces activités dans les territoires, de leur impact sur la santé et l’environnement, tant social que naturel. Seront également analysées les évolutions en cours de ces différentes dimensions.

Nouvelle donne qui nous amène à reconsidérer notre question initiale : 2022: quel devenir des entreprises industrielles à risque majeur ?

> Pour en savoir plus :

Journée d’étude

Anthropocène âge du désastre ? Petite histoire des catastrophes technologiques et industrielles

AAnthropocène âge du désastre ? Petite histoire des catastrophes technologiques et industrielles

Cours public de l’École urbaine de Lyon 2022 donné par le géographe Alfonso Pinto (6 séances en vidéo).

Ce cours propose des pistes d’action visant à repenser les catastrophes et les désastres à la lumière des nouvelles perspectives offertes par l’Anthropocène. Ce dernier serait-il, entre autres, l’âge du désastre ? Doit-on considérer les catastrophes comme des ruptures tragiques mais inévitables, ou bien comme une continuité qu’il faudrait remettre en cause ? Et si c’est le cas, quel est le prix de cette remise en cause ?

Intervenant :  Alfonso Pinto, chercheur en géographie et études culturelles à l’École urbaine de Lyon.

Sommaire des cours :

  •  Séance #1 : Désastres et catastrophes dans les sociétés occidentales : le divorce entre humanité et nature.
  •  Séance #2 : Les catastrophes et les désastres industriels et technologiques. Des « ruptures » continuées.
  •  Séance #3 : Seveso ou le désastre caché.
  •  Séance #4 : Les joies de la chimie : Bhopal 2 décembre 1984.
  •  Séance #5 : Chernobyl : esthétiques et imaginaires de « l’atome pour la paix ».
  •  Séance #6 : « Le briquet de l’Anthropocène ». La catastrophe continuée et le sacrifice environnemental.

>> Vidéo de la 1re séance :

>> Voir les vidéos de toutes les séances sur le site de :

l’École urbaine de Lyon