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Chauffer sans polluer | Le stockage thermique s’invite dans le transport routier

CChauffer sans polluer | Le stockage thermique s’invite dans le transport routier

Un groupe de scientifiques a développé un procédé capable de récupérer, conserver, puis restituer la chaleur que laissent échapper les moteurs de camions. Ce système utilise des matériaux composites poreux pour stocker durablement et à faible coût cette énergie, avant de la restituer à la cabine, le tout sans émissions de gaz à effet de serre.

Une innovation clé pour une industrie du transport en quête de décarbonation. Explications d’Aline Auroux, chercheuse à l’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement (Ircelyon).

>> L’intégralité de ce billet est disponible sur le blog :

Focus science

La Manufacture des Tabacs, une Université au passé industriel

LLa Manufacture des Tabacs, une Université au passé industriel

Depuis 2020, les étudiants du master Patrimoine et Musées ainsi que les bénévoles de l’association PatriMuse recherchent, interviewent et montent de toute pièce cette exposition qui revient sur le passé industriel de l’Université Jean Moulin Lyon 3.

Valoriser le patrimoine industriel reste une problématique importante du monde de la culture. Les étudiants y ont mis du leur pour mettre en place cette exposition : recherches documentaires, archives, récolte de témoignages d’anciens étudiants et d’anciens travailleurs de la manufacture…

Tout a été mis en œuvre pour vous proposer une exposition temporaire revenant sur l’histoire et l’architecture de la Manufacture des Tabacs, tout en mettant en valeur la vie ouvrière qui a marqué ce lieu pendant le XXe siècle.

 

BU Lyon 3

 

 

Le monde de l’industrie doit intégrer la notion de limites planétaires dans ses choix

LLe monde de l’industrie doit intégrer la notion de limites planétaires dans ses choix

Dans une industrie, le processus de décision est régi par un grand nombre de paramètres.

Le contexte actuel (la hausse des prix de l’énergie et les problématiques d’approvisionnement..) pousse les industriels à s’interroger sur leurs pratiques. En matière de production de chaleur, cela fait plus de trois années que Yoann Jovet, doctorant au CETHIL, laboratoire spécialiste de l’énergie et de la thermique, se penche sur la question.

Le doctorant étudie les étapes du cycle de vie de la production de chaleur avec un objectif : établir une méthodologie capable d’intégrer les limites planétaires pour aider les entreprises dans leur prise de décision. En d’autres mots : trouver la meilleure alternative, économiquement viable et respectueuse des limites planétaires. Yoann Jovet nous explique.

Gaz, électricité, bois, propane, géothermie… Les sources d’énergie pour produire de la chaleur sont nombreuses et ont chacune leurs avantages et inconvénients. Comment une industrie choisit-elle la « meilleure » source d’énergie pour produire la chaleur nécessaire à ses activités ?

 

>> Article à lire sur :

INSA lyon – recherche

 

2022 : quel devenir des entreprises industrielles à risque majeur ?

22022 : quel devenir des entreprises industrielles à risque majeur ?

Quel impact les entreprises industrielles à risques majeurs ont sur le travail, la sécurité, la santé et l’environnement (social et naturel) ?

Ces deux journées d’étude sont organisées suite à la publication en novembre 2021 aux Presses des Mines par Michèle Dupré et Jean-Christophe Le Coze de l’ouvrage « Des usines, des matières et des hommes » qui entend relater la complexité socio-technique de ces sites industriels en croisant sociologie du travail, de l’emploi et de l’activité et la « safety science« .

Cependant, le contexte a beaucoup changé, notamment suite à l’incendie de Lubrizol en septembre 2019 et l’émoi suscité dans la ville de Rouen étendue aux territoires environnants.

En outre, la thématique de la transition écologique prend une ampleur nouvelle face à l’urgence, rappelée notamment par le GIEC, de la prise en compte de la question climatique. Ces interrogations obligent à reposer les conditions de fonctionnement de ces entreprises et les modes de régulation.

Parallèlement, suite au constat de dépendance par rapport à d’autres zones de production, émerge avec force une demande plurielle de réimplantation d’usines en France pour limiter les conséquences néfastes d’une mondialisation non régulée. La question environnementale entre alors en tension avec celle de l’emploi. Le concept d’« accidents NaTech », qui combine les notions  « naturel » et « technologique », commence à être avancé comme une dimension à analyser.

Ce changement de contexte oblige à revoir la thématique de la fabrique de la prévention des risques industriels majeurs. Au-delà de la prise en compte du travail des acteurs internes et externes à l’entreprise pour atteindre un niveau de sécurité, toujours contingent et en perpétuel changement, ces deux journées interdisciplinaires d’étude croiseront les regards de plusieurs chercheur.e.s ayant travaillé sur cette question et feront sans doute émerger des constats nouveaux.

Sera posée la question de la fabrique de la prévention, de la régulation par le droit, du contrôle et de la perception de ces activités dans les territoires, de leur impact sur la santé et l’environnement, tant social que naturel. Seront également analysées les évolutions en cours de ces différentes dimensions.

Nouvelle donne qui nous amène à reconsidérer notre question initiale : 2022: quel devenir des entreprises industrielles à risque majeur ?

> Pour en savoir plus :

Journée d’étude

Anthropocène âge du désastre ? Petite histoire des catastrophes technologiques et industrielles

AAnthropocène âge du désastre ? Petite histoire des catastrophes technologiques et industrielles

Cours public de l’École urbaine de Lyon 2022 donné par le géographe Alfonso Pinto (6 séances en vidéo).

Ce cours propose des pistes d’action visant à repenser les catastrophes et les désastres à la lumière des nouvelles perspectives offertes par l’Anthropocène. Ce dernier serait-il, entre autres, l’âge du désastre ? Doit-on considérer les catastrophes comme des ruptures tragiques mais inévitables, ou bien comme une continuité qu’il faudrait remettre en cause ? Et si c’est le cas, quel est le prix de cette remise en cause ?

Intervenant :  Alfonso Pinto, chercheur en géographie et études culturelles à l’École urbaine de Lyon.

Sommaire des cours :

  •  Séance #1 : Désastres et catastrophes dans les sociétés occidentales : le divorce entre humanité et nature.
  •  Séance #2 : Les catastrophes et les désastres industriels et technologiques. Des « ruptures » continuées.
  •  Séance #3 : Seveso ou le désastre caché.
  •  Séance #4 : Les joies de la chimie : Bhopal 2 décembre 1984.
  •  Séance #5 : Chernobyl : esthétiques et imaginaires de « l’atome pour la paix ».
  •  Séance #6 : « Le briquet de l’Anthropocène ». La catastrophe continuée et le sacrifice environnemental.

>> Vidéo de la 1re séance :

>> Voir les vidéos de toutes les séances sur le site de :

l’École urbaine de Lyon

 

Escape Game « La contre révolution industrielle »

EEscape Game « La contre révolution industrielle »

Comment se sensibiliser de manière ludique aux conséquences de la surexploitation des ressources ? Zafiro, Mohamed et Marius viennent de 3 continents différents et ont construit ensemble un Escape Game dans le cadre du projet PrODDige avec le SCD et On The Green Road. Ils vous invitent à le tester le samedi 4 juin à la Maison de l’Environnement.

Vous faites partie d’un petit groupe qui a décidé de mettre fin aux exactions d’un grand conglomérat industriel. Au cours de cet Escape Game, réalisez 3 missions pour mettre la main sur des documents compromettants qui vous permettront de révéler au grand public les drames qui se jouent tous les jours à cause de la surexploitation des ressources et la recherche du profit : travail des enfants, assassinat de militants écologistes…

Explorez les conséquences de l’industrie minière, de l’industrie agroalimentaire et de l’industrie textile tout en découvrant des alternatives plus éthiques sur le territoire lyonnais. Votre esprit d’équipe et votre instinct seront vos meilleurs alliés !

Inscrivez-vous en famille ou avec vos amis !

3 sessions sont organisées le 4 juin à la Maison de l’Environnement (Lyon 7e) et d’autres bientôt.

Pour en savoir plus :

Maison de l’Environnement

L’industrie a-t-elle échappé au paternalisme ? | Interview Pop’Sciences

LL’industrie a-t-elle échappé au paternalisme ? | Interview Pop’Sciences

Au travers de son nouveau magazine et de 3 entretiens croisés, Pop’Sciences interroge les conditions d’une réconciliation entre l’industrie et la société.

Manuella Martini (Professeure d’histoire contemporaine au LARHRA et à l’Université Lumière Lyon 2) et Hervé Joly (directeur de recherche CNRS, historien au laboratoire Triangle) évoquent les évolutions du paternalisme industriel depuis le 19e. L’industrie a-t-elle fini par échapper à cette conception traditionnelle et quelque peu patriarcale des rapports sociaux dans l’entreprise ?

Le textile Made in France a-t-il une chance ? | Interview Pop’Sciences

LLe textile Made in France a-t-il une chance ? | Interview Pop’Sciences

Au travers de son nouveau magazine et de 3 entretiens croisés, Pop’Sciences interroge les conditions d’une réconciliation entre l’industrie et la société.

Pierric Chalvin, délégué général d’UNITEX Auvergne-Rhône-Alpes et Victorien Pliez, docteur en histoire contemporaine, nous éclairent : peut-on parler d’un réveil du textile made in France ? Quels défis cette filière doit-elle relever pour sortir des modèles industriels dominants, que ce soit écologiquement, socialement et économiquement.

> Pour aller plus loin, lisez le nouveau Pop’Sciences Mag :

Réconcilier industrie et société

L’industrie face à la fragilité écologique du monde | Interview Pop’Sciences

LL’industrie face à la fragilité écologique du monde | Interview Pop’Sciences

Au travers de son nouveau magazine et de 3 entretiens croisés, Pop’Sciences interroge les conditions d’une réconciliation entre l’industrie et la société.

Interview de Natacha Gondran et Michel Lussault

Natacha Gondran, Professeure en génie de l’environnement à l’École des Mines de Saint-Étienne, et Michel Lussault, géographe, directeur de l’École urbaine de Lyon, tous deux décrivent la manière dont l’industrie mondialisée devrait et pourrait se réinventer face aux limites écologiques et environnementales auxquelles notre planète fait face.

> Pour aller plus loin, lisez le nouveau Pop’Sciences Mag :

Réconcilier industrie et société

Michelin – Clermont-Ferrand, parangon de la ville-usine du 21e siècle

MMichelin – Clermont-Ferrand, parangon de la ville-usine du 21e siècle

Nulle part ailleurs que dans la capitale auvergnate, la collaboration entre une entreprise, Michelin, et une municipalité n’a sans doute été poussée aussi loin. Ce partenariat atypique construit sur le long terme se matérialise jusque dans la structuration de l’agglomération.

23 novembre 2021, article issu du Pop’Sciences Mag n°9 « Réconcilier industrie et société ».
Grégory Fléchet.

À l’instar du lien étroit entre la ville de Turin et le constructeur automobile Fiat, l’alliance entre Clermont-Ferrand et le groupe Michelin s’est inscrite dans la durée. Débutée en 1889 avec la création de cette entreprise familiale par les frères André et Édouard Michelin, tous deux natifs de la cité auvergnate, cette histoire commune se poursuit depuis en dépit des turpitudes de l’économie de marché. Si le leader mondial du pneumatique a profondément réduit son activité dans son berceau historique, une série de plans sociaux ayant fait passer les effectifs clermontois de près de 30 000 salariés au début des années 1980 à un peu plus de 10 000 aujourd’hui, le poids de la firme dans l’économie locale demeure cependant très important. « L’entreprise, qui reste le premier employeur de la région Auvergne-Rhône-Alpes, génère plusieurs milliers d’emplois indirects et compte 800 sous-traitants uniquement dans le département du Puy-de-Dôme », détaille Thomas Zanetti, maître de conférences en géographie urbaine au laboratoire EVS.

Inauguré en 1921 aux portes du centre-ville, le site de plus de 40 hectares de Cataroux n’est qu’une des sept implantations du groupe Michelin sur le territoire de Clermont-Ferrand

L’ancrage de Michelin à Clermont-Ferrand est non seulement temporel, mais aussi et surtout spatial. Au début des années 2000, l’entreprise occupe encore un peu plus de 8 % de la superficie de la ville, soit environ 350 hectares. Et si le groupe s’est, depuis, résolu à fermer certains de ses sites clermontois, il reste toujours le premier propriétaire foncier privé de la commune et de l’agglomération.

Pour Thomas Zanetti « ce fort ancrage territorial explique en grande partie l’attachement de la population locale et des salariés à cette entreprise transnationale ».

Une firme impliquée dans la construction urbaine

S’inscrivant dans la tradition des villes-usines du 19e siècle, Michelin s’implique depuis sa création dans l’aménagement de l’agglomération clermontoise. Dès la première moitié du 20e siècle, la firme cherche à optimiser la productivité de ses usines en participant à la constitution d’un réseau de communication censé améliorer la fluidité et la rapidité de circulation des hommes et des marchandises. Une logique similaire accompagne l’implantation des grands programmes publics de logement collectif au nord de la ville. « En cherchant à fluidifier les déplacements de la main-d’œuvre vers les usines Michelin, la localisation de ces quartiers d’habitat collectif a été définie en fonction de celle des unités productives de la firme », analyse Thomas Zanetti. Le groupe Michelin bénéficie par ailleurs d’un territoire qui innove à son service.

De nombreux projets récemment mis en œuvre sur l’agglomération ont ainsi pour but de soutenir la capacité d’innovation de la firme. « C’est par exemple le cas d’un quartier numérique hébergeant des startups du secteur de la mobilité, soutenu et financé par l’entreprise, mais également par la métropole et le conseil régional », illustre l’enseignant-chercheur qui redoute toutefois que la financiarisation croissante des activités industrielles du groupe finisse par remettre en cause son ancrage clermontois.


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