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Du génie mécanique pour les cyclistes olympiques

DDu génie mécanique pour les cyclistes olympiques

Les athlètes ne sont pas les seuls à préparer les Jeux Olympiques 2024. Si Gabriel Lanaspeze, diplômé de l’INSA Lyon et docteur en génie mécanique, n’est pas un habitué des vélodromes, il a tout de même consacré ses trois dernières années de thèse à optimiser la transmission par chaîne des cyclistes de piste français. Inscrits dans le cadre du programme « Sciences 2024 » dont l’objectif est d’accompagner les athlètes français dans leur quête de titre aux Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024, les travaux de Gabriel Lanaspeze ont participé à répondre aux enjeux techniques posés par la fédération de cyclisme. Car les cyclistes sur piste de très haut niveau, lancés à vive allure, peuvent s’en remettre aux lois physiques et mécaniques pour optimiser leurs performances.

Vos travaux de thèse s’inscrivent dans le cadre d’un vaste programme de recherche collectif dédié à l’accompagnement des athlètes français dans leur quête de titres aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Pourriez-vous résumer les grandes lignes du programme ?
L’idée du programme Sciences 2024 est de faire remonter les questions des sportifs, entraîneurs et techniciens, jusqu’aux laboratoires de recherche scientifiques français. La Fédération Française de Cyclisme (FFC) s’est adressée, entre autres structures de recherches, au LaMCoSpour répondre théoriquement et expérimentalement à certaines problématiques techniques et mécaniques auxquelles les coureurs peuvent être régulièrement confrontés. Un des enjeux principaux de ce programme est l’interface entre la communauté scientifique et celle des sportifs. En effet, les enjeux sont différents entre les deux mondes. Parfois, il peut y avoir des incompréhensions, des priorités différentes ou des résultats qui peuvent s’avérer intéressants pour un scientifique et qui n’est pas vraiment celui attendu par un entraîneur. Ce sont deux mondes très différents qui essaient de communiquer à travers Sciences 2024. Il y a un vrai enjeu de vulgarisation et de communication !

Vos travaux ont principalement porté sur le cyclisme sur piste, un sport où la science mécanique est, en raison de l’influence du matériel utilisé, assez importante. Les enjeux mécaniques doivent être nombreux ?
Effectivement, le cyclisme sur piste est une discipline très différente des autres disciplines comme les compétitions sur route, BMX ou VTT. D’abord, les coureurs évoluent dans des conditions très contrôlées, en vélodrome. (…)*

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[1] Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (INSA Lyon/CNRS/UdL).

 

 

 

 

Au procès des Jeux Olympiques, le CIO acquitté !

AAu procès des Jeux Olympiques, le CIO acquitté !

Faut-il en finir avec les JO ? Telle était la question posée aux jurés du Tribunal pour les Générations Futures organisé par Pop’Sciences le 21 novembre 2019. À l’unanimité, ils ont répondu non ! Retour sur les moments forts de cette conférence pas comme les autres.

Alors que Paris promet des Jeux Olympiques “durables, festifs et spectaculaires” en 2024, ce (faux) procès a souhaité revenir aux fondamentaux de l’Olympisme. En interrogeant les valeurs qu’il véhicule, le public était invité à se demander si elles n’ont tout simplement pas été trahies. Ainsi, une série de 5 chefs d’accusation a été portée à l’égard du Comité Olympique, représenté par Jean-Claude JOUANNO, président du Comité Départemental Olympique et Sportif Rhône-Métropole de Lyon. Le Tribunal pour les Générations Futur l’a notamment accusé d’association de malfaiteurs et corruption, de détournement de fonds publics et pollution, ou encore de duperie et non-assistance à personne en danger, pour avoir laisser s’introduire le dopage, les paris sportifs, la fraude et la triche au sein des épreuves olympiques.

Découvrez l’acte d’accusation dans son intégralité et la réponse de l’accusé :

Le verdict a été rendu à la majorité par un jury populaire tiré au sort au sein du public. Ils l’ont rendu en ayant pris connaissance des éléments présentés par la Cour (président, avocat, procureur) et des témoignages des expert.e.s et personnalités invité.e.s à la barre en tant que témoins.

Rachèle Lardière, médaillée aux jeux paralympiques de Pékin

Pascal Charroin, historien du sport (Université Jean Monnet Saint-Etienne – Laboratoire L-ViS)

Guillaume Bodet, Professeur en management et marketing du sport (Université Claude Bernard Lyon 1 – Laboratoire L-ViS).

Le procureur général – à la suite des auditions des témoins – a appelé le jury à faire preuve de fermeté dans son verdict. Défendant mordicus que les Jeux Olympiques véhiculent les traits dominants de la culture qui les a fait naître : compétition faussée entre les nations, racisme, grand projets fastueux sans impact durable, corruption permanente, etc. Pour lui, les Jeux Olympiques sont tout simplement coupables de ne pas agir à la mesure de leur pouvoir. Il a – sans réserve – appelé à la plus grande sévérité à l’égard de cette institution.

L’avocat de la défense ne s’est pas fait prier pour réfuter ou relativiser chaque chef d’accusation. Pointant par exemple la responsabilité de la crise générale que nous traversons vers notre modèle de société, plutôt que sur le seul principe des Jeux Olympiques. Faisant malgré tout amende honorable de certaines des critiques soulevées, il a rappelé le rôle singulier que jouent les JO comme outil de paix et de respect entre les nations. L’avocat a en outre exigé le maintien des jeux, puisqu’aucune raison légitime ne justifie de priver les générations futures d’un tel événement. Il en a appelé à la clémence du jury pour laisser les JO opérer sereinement leur mue, enfin perceptible depuis la candidature de Paris 2024. Les mouvement olympique tendrait alors vers un accès plus large encore à la pratique du sport, sans distinction de race ou de religion et avec pour étendard : la paix mondiale.

À l’unanimité, le jury a relaxé le CIO des cinq chefs d’accusation.

La Présidente a pris acte de la décision populaire et jugé bon d’ajouter qu’à la devise olympique  »plus vite, plus haut, plus fort » devront s’ajouter  »plus respectueux » et  »plus égalitaires ».

©Visée.A