Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

EN SAVOIR PLUS

Rencontres : « Faciliter la collaboration chercheurs-journalistes » | Les rendez-vous pro LYSiERES²

RRencontres : « Faciliter la collaboration chercheurs-journalistes » | Les rendez-vous pro LYSiERES²

Pop’Sciences vous convie à une rencontre-débat pour interroger la collaboration entre chercheurs et journalistes. Rejoignez-nous pour un échange avec Sylvie Montaron et Caroline Brun sur leur expérience d’une résidence croisée dans leurs structures respectives.

Les intervenantes vous feront part de leurs découvertes du monde professionnelle de l’autre :

Elles parleront de leurs expériences lors de la première édition de la résidence croisée chercheur-journaliste du projet LYSiERES². Un projet inédit où elles ont chacune été en immersion dans le quotidien de l’autre – laboratoire PGNM et rédaction du Progrès – afin d’appréhender les enjeux de leurs professions respectives en lien avec la diffusion d’information.  

Une soirée pour mieux comprendre les problématiques de chaque corps de métier et ainsi faciliter la collaboration entre les deux professions dans un objectif commun de production et de diffusion des savoirs.  

Ce rendez-vous est à destination des professionnels ou futurs professionnels en journalisme, recherche (toutes disciplines confondues) et/ou médiation scientifique.

Inscription obligatoire (formulaire sur la droite).

Ce rendez-vous est développé dans le cadre du projet LYSiERES², labellisé « Sciences avec et pour la société ».

L’alimentation en débat au lycée Magenta | Reportage Pop’Sciences Jeunes débat – épisode 2/2

LL’alimentation en débat au lycée Magenta | Reportage Pop’Sciences Jeunes débat – épisode 2/2

Dans le cadre des projets Pop’Sciences Jeunes, des élèves de seconde du lycée Magenta (Villeurbanne) ont participé pendant cinq semaines à la construction d’un débat sur la thématique de l’alimentation.

Un reportage réalisé par Samantha Dizier, journaliste scientifique
pour Pop’Sciences – Mai 2021

Retour en salle 203, au deuxième étage du lycée professionnel Magenta (Villeurbanne). Un nouveau groupe d’élèves s’apprête à débattre. Mais la thématique du débat a changé. Cette fois, une classe de seconde MRC (Métiers Relation Clients) s’attaque à l’alimentation.

« Il y a une telle quantité de produits dans les supermarchés qu’il est parfois difficile de savoir quoi acheter », remarque une élève. L’alimentation industrielle est un sujet complexe que les lycéens ont choisi de remettre en question à la suite de quatre séances de travail avec les médiatrices de Pop’Sciences Jeunes. Ce dispositif expérimental propose aux élèves de construire un débat autour d’un sujet de société proche de leur quotidien.

Des rencontres avec des scientifiques

Au cours de ces séances, les élèves ont rencontré des spécialistes de ces questions. Leur premier échange a été avec BelleBouffe, une association lyonnaise œuvrant pour une transition vers un système alimentaire local plus juste, écologique et solidaire. Avec les intervenants, les lycéens ont analysé des emballages et ont découvert l’application Open Food Facts, qui permet de décoder les étiquettes des produits.

Stéphanie Verfay, du laboratoire COACTIS, montre aux lycéens comment décrypter les étiquettes. / © Vincent Noclin

Ils ont également rencontré Stéphanie Verfay, chercheuse en marketing social au laboratoire COACTIS, qui leur a proposé de créer des étiquettes plus compréhensibles par les consommateurs. Et Nicolas Godinot, conservateur des Science de la Nature à l’Alimentarium, les a initiés au fait que l’emballage des produits est souvent créé pour fausser notre perception de ceux-ci. Cela peut avoir, par exemple, pour but de nous donner l’illusion qu’une bouteille contient plus de liquide qu’en réalité. Toutes ces rencontres les ont aidés à forger leurs arguments pour répondre à la problématique : En ce qui concerne l’alimentation, les consommateurs peuvent-ils reprendre le pouvoir face aux industriels ?

Des enjeux sanitaires et écologiques

La salle 203 a été préparée soigneusement par les médiatrices pour accueillir le débat. Dans le public, des visiteurs se sont mêlés aux lycéens, notamment des représentants de la Délégation académique aux arts et à la culture. Devant le tableau blanc, deux lycéennes présentent le sujet de leur débat aux spectateurs. Elles ont encore quelques difficultés à parler fort et à se détacher de leurs notes, mais elles n’hésitent pas. Elles pointent le fait que l’alimentation industrielle est très souvent ultratransformée. Et cela peut parfois représenter un danger, comme le soulignent les élèves avec l’exemple récent des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E. coli *. Les produits alimentaires peuvent ainsi avoir un impact sur notre santé, mais également sur notre environnement, selon leurs modes de production et de transport.

Entre deux bavardages et incitations au silence, le débat commence alors entre six élèves : Moinecha, Karisse, Jasmine, Mely, Jade et Mounia. Se pose une première question : pour bien choisir ses produits, est-ce qu’il suffit de regarder les étiquettes ? Moinecha commence par remarquer que tous les ingrédients sont indiqués sur les étiquettes depuis 2017, avec parfois l’ajout du Nutri-score, un logo indiquant la qualité nutritionnelle d’un aliment. Ces informations peuvent alors aider à choisir entre deux produits. Mais une de ses camarades rétorque : « il est difficile de décrypter correctement les étiquettes. Par exemple, le mot glucide est utilisé au lieu de sucre. » De plus, Karisse rappelle que les entreprises utilisent des techniques de marketing pour fausser notre perception des produits : Coca-Cola a ainsi changé la forme de ses bouteilles pour donner l’illusion qu’elles contenaient plus de coca.

Les applications à la rescousse

Pour nous aider dans ce décryptage des produits, les applications de consommation peuvent-elles alors être un outil pertinent ? « Des applications peuvent nous aider à comprendre les étiquettes, comme Yuka et Open Food Facts. Elles ont un côté ludique et informatif », explique Jasmine. Open Food Facts indique, par exemple, le Nutri-score, le Nova-score et l’Eco-score, qui analysent respectivement les qualités nutritionnelles du produit, son taux de transformation et son impact environnemental.

Un élève tente de décrypter l’étiquette d’une cannette de Coca-Cola. / © Vincent Noclin

Mais une lycéenne pointe une limite de ces applications : elles ne permettent pas de tout connaître, comme la provenance des ingrédients. Jasmine rappelle, quant à elle, que ces logiciels peuvent influencer les industriels et cite le cas de Fleury Michon : « leur Nova-score était très mauvais, car ils rajoutaient des nitrites dans leur jambon. Ce qui les a poussés à changer leur composition. » Néanmoins, une autre élève rappelle que cela prend du temps d’utiliser ces applications lors de nos achats, et qu’il n’y a pas toujours d’alternatives plus saines à certains produits.

Un choix à l’échelle individuelle

Deux derniers élèves s‘interrogent alors sur les actes qui peuvent être faits par chacun pour avoir une meilleure alimentation. Jade suggère d’acheter les aliments frais directement au marché et non au supermarché, où il est difficile de connaître la provenance réelle des produits. Mais sa camarade rétorque que le prix et l’accessibilité sont aussi des facteurs importants. « Par exemple, quand on achète une paella au marché, elle sera forcément plus chère parce qu’elle a été faite devant nos yeux », explique-t-elle.

Les lycéens concluent alors le débat : « les consommateurs ont des moyens pour reprendre le pouvoir grâce à certains outils qui aident à mieux décrypter les produits. Mais il faut aussi que les pouvoirs publics agissent pour obliger les industriels à faire de bons produits. »

Le public applaudit les orateurs. « Est-ce que ces séances ont changé vos habitudes de consommation ? », demande un spectateur. Les réponses sont alors unanimement négatives. « On boit toujours du coca », affirme un élève. Une lycéenne résume le sentiment général : « je pense que comme on est jeune, on ne pense pas encore à bien regarder ce qu’on mange. Si c’est bon, on ne se pose pas la question. » Une autre fait remarquer qu’elle mange toujours la même chose, mais qu’elle regarde maintenant le Nutri-score. Même si les comportements n’ont pas changé, le message semble au moins être passé.

L’interview de deux élèves, Jade et Mounia, à l’issue du débat : leur ressenti en direct !

Retrouvez l’épisode 1 des reportages sur les Pop’Sciences Jeunes débats ici.

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* Escherichia coli (E. coli) est une bactérie qui réside naturellement dans le tube digestif de l’Homme et des animaux à sang chaud. La majorité des souches de E. coli sont inoffensives, quelques-unes seulement sont pathogènes pour l’homme et posent alors des problèmes de contamination .

Médiation en sciences informatiques et mathématiques | Appel à projets

MMédiation en sciences informatiques et mathématiques | Appel à projets

La Maison des Mathématiques et de l’Informatique fourmille d’idées pour la saison 2022-2023 ! Et si vous participiez à l’aventure ?

Chaque année, la MMI recherche de nouveaux partenaires pour participer à sa programmation. Animateurs, associatifs et institutions dans le secteur de la médiation scientifique, vous aussi vous voulez partager votre passion pour la science ? Répondez à notre appel à projets !

A propos de nous :

La Maison des Mathématiques et de l’Informatique (MMI) est un espace situé sur la place de l’Ecole (sur le site de l’ENS) à côté de la Halle Tony Garnier. Elle se compose de bureaux, d’une salle de conférence de 40 places, d’un espace d’exposition ou d’atelier de 100 m2, et d’un espace de stockage.

Elle se destine à accueillir des manifestations promouvant les mathématiques et l’informatique, à destination des enfants, des élèves et du grand public, sur les temps scolaire et périscolaire. La MMI est une structure du Laboratoire d’excellence (Labex) MiLyon de l’université de Lyon.

A propos de vous :

Sont éligibles les associations, instituts de recherche ou de formation ou intervenants de l’animation qui proposeront des activités se déroulant au sein de la MMI et concernant :

  • La diffusion des mathématiques et de l’informatique ou des disciplines qui lui sont connexes (astronomie, robotique, etc.)
  • La formation à la diffusion et à la popularisation des mathématiques et des sciences informatiques.
  • Selon le type, les activités proposées pourront être : soit gratuites, soit payantes, avec un montant en accord avec la politique tarifaire de la MMI.

Elles peuvent concerner le public scolarisé, les étudiants, les enseignants ou le grand public.

Rejoignez-nous pour la saison 2022-2023 ! 

Pour en savoir plus :

Consulter l’appel à projets

 

 

Séminaire Médiation scientifique et sciences participatives

SSéminaire Médiation scientifique et sciences participatives

Public : Dès 18 ans

La médiation habituellement pratiquée dans les musées et centres de CSTI  (Culture Scientifique Technique et Industrielle) se trouve reconfigurée dans les projets de science participative.

Ici seront évoqués deux  programmes de sciences participatives (Vigie-Ciel et Lichens Go !)  où deux principes fondamentaux viennent modifier ses pratiques et ses  visées : la participation des publics et l’intégration de la médiation à  un programme de recherche. La reconfiguration de la médiation se situe  au niveau des outils de médiation, des actions et des postures des  médiatrices et médiateurs mais aussi au niveau de sa temporalité. Elle  s’inscrit dans un temps long, car elle y suit les étapes du processus  scientifique.

La stratégie de mettre en place un réseau de  partenaires relais est essentielle dans ce type de programme car les  structures locales connaissent leurs publics et leurs territoires. Selon  leurs pratiques et usages, elles intègrent au sein de leurs activités  des contenus spécifiques aux projets. Cette stratégie est bénéfique pour  l’ensemble des partenaires : cela leur permet d’initier de nouvelles  collaborations, de créer de nouveaux contenus de médiation, d’acquérir  de nouvelles compétences et connaissances, de gagner une certaine  légitimité auprès des collectivités et de renforcer leur attractivité  auprès des publics. En caractérisant la médiation scientifique dans ces  programmes de sciences participatives et en proposant un référentiel de compétences des médiateur·rice·s, Marie-France Mifune souhaite ici apporter des réflexions et outils pour permettre de mieux concevoir et  envisager la médiation scientifique dans les sciences participatives.

 

Ré-écoutez le séminaire !

(cliquez sur l’image ci-dessous)

Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de la Fête de la science 2020

 

LA BOUTIQUE DES SCIENCES

Retrouvez les autres activités de la Fête de la science 2020 à revivre depuis chez vous

Rendez-vous Pop’Sciences : séminaire en distanciel | Pour les partenaires du réseau Pop’Sciences et acteurs de la CSTI

RRendez-vous Pop’Sciences : séminaire en distanciel | Pour les partenaires du réseau Pop’Sciences et acteurs de la CSTI

Chercheurs, chargés de communication, enseignants, étudiants, acteurs de la CSTI, contributeurs à Pop’Sciences. A tous les partenaires…

La Direction Culture, Sciences et Société vous propose un séminaire Pop’Sciences en distanciel le mardi 2 mars.

Les séminaires Pop’Sciences nous permettent de nous retrouver, acteurs de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI)   pour continuer à partager des idées, imaginer des partenariats, instruire des sujets précis… afin de continuer à proposer aux publics curieux de sciences une qualité d’information et de médiation scientifique tout au long de l’année.

Le contexte actuel ne nous permettant pas de nous retrouver dans un lieu commun, nous vous proposons un rendez-vous à distance.

Cette version en numérique du séminaire sera l’occasion de :

  • vous  faire un bilan sur les actions du réseau Pop’Sciences | 9h15 – 9h45
  • vous présenter le festival Pop’Sciences 2021, Musée Saint-Romain-en-Gal et Ville de Vienne : programmation, échanges avec les acteurs locaux  | 9h45 – 10h15
  • vous donner la parole : présentez vos projets, programmations à venir sur ce semestre (en 5-6 min) | 10h 30 – 11h15
  • d’ouvrir une réflexion sur les actions envisagées au vu du contexte général : évènements « dématérialisés », nouvelles pratiques , initiatives, moyens… / / « Table ronde » pour échanges et débats | 11h15 – 12h30

 

Date :  mardi 2 mars de 9h à 12h30

Organisé par la Direction Culture, Sciences et Société de l’Université de Lyon

Sur inscription : Cliquez sur le lien  « S’inscrire » indiqué dans le cadre INSCRIPTION

Vous pouvez indiquer dans le formulaire si vous souhaitez présenter vos projets (5 à 6 min)

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Éducation et culture : construire la ville

ÉÉducation et culture : construire la ville

Éducation et culture, quels leviers pour construire la ville ?

Dans le cadre du cycle 8 des Rencontres Scientifiques Nationales de Bron, Ville durable, sociale et citoyenne

Intervenants :

  • Susana Monteiro, Responsable d’action culturelle de la Friche La Belle de Mai (Marseille) : fournira des exemples concrets d’actions de médiation appliquées vers les jeunes publics marseillais au sein de la Friche “La Belle de Mai”.
  •  Anne Jonchery, Chargée d’études au Ministère de la Culture, enseignante et chercheure associée à l’École du Louvre (Paris) : présentera les travaux du Ministère de la Culture sur la Socialisation des jeunes publics par l’éducation artistique et culturelle.

Organisée par : Ville de Bron et Ifsttar

Conférence suivie d’un apéritif convivial.

En savoir plus

contact : openexperience@univ-eiffel.fr

Au 1er janvier 2020, l’Ifsttar est devenu l‘Université Gustave Eiffel

Salle de découvertes scientifiques

SSalle de découvertes scientifiques

> Ateliers de découvertes scientifiques

L’association Ebulliscience dispose d’une salle de découvertes scientifiques ouverte sur réservation aux particuliers, scolaires et groupes afin d’appliquer la démarche d’investigation.

> Objectifs

  • Entrer dans la démarche expérimentale en se mettant dans la peau d’un chercheur ou d’une chercheuse.
  • Mettre en pratique un raisonnement basé sur l’observation, les hypothèses et les expériences
  • Faire des sciences en s’amusant, à son rythme.

> Modalités

Les informations de réservation, tarifs et horaires sont disponibles sur le site internet :


Ebulliscience

Ateliers de médiation et critique

AAteliers de médiation et critique

L’Atelier médiation et critique est un espace de ressources pour partager et consulter des contenus qui abordent au travers de différentes disciplines le sujet “Science, culture, croyance, comment en parler ?”.

Pour proposer une montée en compétences des professionnel·le·s, quatre parcours d’apprentissages répondent aux problématiques :

  • Comment gérer des situations conflictuelles de manière apaisée ?
  • Quels sont les fondement théoriques de la distinction entre le savoir et le croire ?
  • Quels sont les biais cognitifs que nous produisons et auxquels nous sommes confrontés ?
  • Comment s’établit une croyance ?

Ces cours s’adressent à tous les professionnel.le.s qui sont en relation avec des publics : médiateur·rice·s culturel·le.s, enseignant·e·s, personnels scientifiques, journalistes…

 

Atelier médiation

Cycle de médiation – Bien vieillir en ville et liens intergénérationnels

CCycle de médiation – Bien vieillir en ville et liens intergénérationnels

Le vieillissement de la population française est un enjeu majeur auquel acteurs publics, privés et associatifs cherchent à répondre. Si aujourd’hui une personne sur quatre est âgée de plus de 60 ans, il s’agira d’un tiers en 2060, ce qui est susceptible d’entraîner d’importantes évolutions socio-économiques. Acteurs territoriaux et chercheurs se sont intéressés à la question et invitent à trouver des moyens de retarder le plus possible l’entrée des seniors dans la dépendance afin d’alléger les dépenses publiques associées au soin et à la santé. Il faut que les villes se saisissent de cet enjeu au niveau local, afin d’en évaluer les circonstances et d’y répondre de manière appropriée.

La vieillesse est toutefois souvent considérée comme incompatible avec la ville, jeune, active et bruyante. En milieu urbain les aînés font face à de nombreux obstacles et sont peu pris en compte lors de décisions d’aménagement, destinés davantage aux adultes professionnels travaillant en ville. Les seniors pourraient néanmoins grandement bénéficier de ce que les villes ont à offrir. Une offre de transport variée, des commerces et services de proximité accessibles, de nombreuses activités sociales et culturelles, des jardins publics et des courtes distances sont au cœur des besoins des personnes âgées, leur offrant davantage d’autonomie, d’indépendance et d’opportunités de maintenir des liens sociaux et de prévenir l’isolement. Il apparaît alors nécessaire de se libérer de l’opinion selon laquelle ville et vieillesse sont incompatibles et de s’interroger sur les manières de rendre les centres urbains plus accueillants pour les aînés.

 

Dans le cadre de la Semaine Bleue des Seniors, tenue à Lyon du 8 au 14 octobre 2018, le TUBÀ s’intéresse à cet enjeu de vieillissement de la population, en se concentrant tout particulièrement sur trois thématiques : l’intergénération, la mobilité des seniors et les gérontechnologies.

 

Face à l’isolement, la nécessité de recréer du lien

Chaque génération fait face à des défis et à des besoins qui lui sont propres, possède des capacités et expériences différentes et pourrait bénéficier en cela d’une entraide avec les autres. Ainsi, une ville intergénérationnelle cherche à répondre aux besoins de chacun tout en encourageant l’entraide et l’interaction entre personnes d’âges différents. Les seniors d’aujourd’hui et de demain sont qualifiés et ont des compétences qu’il pourrait être bénéfique de recycler et d’utiliser dans la société, par exemple au travers du bénévolat et d’activités sociales, culturelles ou politiques. Pour les seniors, l’intergénération représente une opportunité de renforcer les liens sociaux et de minimiser le sentiment d’isolement. Pour les jeunes, ceci entraîne une meilleure confiance en soi, de meilleurs résultats scolaires et finalement une meilleure insertion sociale et professionnelle. La présence de différentes générations au sein d’un même espace permettrait de lutter contre l’âgisme, et de construire un tissu social plus cohésif.

Dans l’espace privé, cette dynamique intergénérationnelle se manifeste au travers de logement ou d’immeubles partagés par des personnes d’âges variés. D’une part, une colocation intergénérationnelle permet de réunir des seniors propriétaires et des jeunes étudiants ou jeunes ménages cherchant à réduire leur loyer en échange de services tels que des courses, de la compagnie ou des tâches ménagères. D’autre part, les immeubles intergénérationnels accueillent jeunes, adultes, familles et aînés dans des habitations différentes. Des échanges de services peuvent alors se mettre en place entre voisins, comme la garde d’enfants, le tutorat, etc.

Dans l’espace public, on encourage la recherche d’un équilibre entre des espaces multifonctionnels permettant une diversité d’usages et des services destinés à une génération en particulier. Ainsi, une école primaire destinée aux enfants en semaine pourrait se transformer en lieu communautaire et associatif les weekends, offrant à des générations variées l’opportunité de se réunir dans le cadre d’activités et d’événements destinés à tous. Si jeunes et aînés sont aujourd’hui peu pris en compte dans l’aménagement urbain, il est important qu’ils soient invités à participer davantage à la conception et gestion des espaces qui leur sont destinés. Après tout, puisque ceux sont eux qui passent le plus de temps dans leur quartier, pourquoi devraient-ils être les derniers à participer à la prise de décision ? Une ville intergénérationnelle est alors une ville où non seulement de nombreuses générations se côtoient et collaborent, mais où elles s’investissent toutes pour façonner leur environnement et son futur.

 

Mobilité et déplacements

Pour les personnes âgées, la mobilité est le garant de liens sociaux et d’autonomie. Conduire, prendre les transports en commun ou encore marcher leur permet de participer à des activités sociales, de continuer leurs loisirs, et de lutter contre l’isolement. Avec l’âge, des déficiences physiques et cognitives viennent restreindre les déplacements et leur zone de vie. L’arrêt de la conduite, souvent prématurée suite à une sous-estimation de leurs capacités, entraîne les seniors dans la dépendance et les pousse à se tourner vers des formes alternatives de mobilité. L’usage des transports en commun est parfois limité par de nombreux défis, tels que leur fréquence de passage, la présence de sièges à la station, ainsi que la disponibilité des informations sur l’offre de transport.

Le dernier kilomètre est également un enjeu clef : certains aînés craignent de s’aventurer dans des espaces peu sécurisés et mal aménagés, craignant de tomber ou d’être agressé. La mise en place de services d’accompagnements encouragerait les seniors à se déplacer en transport en commun ou sur de courtes distances. En somme, de nombreuses solutions sont disponibles pour faciliter les déplacements des seniors. Il s’agirait désormais de centraliser l’information sur les modes de mobilité alternatifs afin de faciliter la recherche et d’adapter les services aux besoins spécifiques de chaque personne âgée.

 

Gérontechnologies

Les nouvelles technologies de l’information et communication, lorsque destinées à créer de meilleurs cadres de vie pour les personnes âgées et à faciliter leur soin, sont parfois nommées gérontechnologies. De nombreux outils ont été conçus, offrant une variété de services. Certains cherchent à compenser les déficiences des seniors ou à stimuler leurs capacités physiques ou mentales. D’autres cherchent à maintenir du lien social en fournissant des informations sur les activités sociales et culturelles disponibles, des moyens de communiquer facilement avec des proches. Facilitée par les nouvelles technologies, la mobilité inversée consiste à faire venir biens et services au domicile des personnes âgées et semble être une solution intéressante pour les seniors pour qui se déplacer est devenu beaucoup trop contraignant. Les tâches des aidants familiaux peuvent également être allégées par certaines technologies en lien avec le lieu de vie du senior, telles que la télé-sécurité ou la domotique.

Il ne faut toutefois pas croire que la technologie est la réponse à tous les maux des personnes âgées. La fracture numérique, creusée par les expériences professionnelles, les ressources ou les lieux de vie, empêche parfois certaines personnes de se servir de ces technologies par manque de compétences. D’autres refusent tout simplement de s’en servir, refusant de s’y intéresser ou de modifier leur mode de vie. Enfin, malgré les bénéfices qu’elles pourraient apporter, un certain stigmate est associé aux gérontechnologies. L’utilisation de ces technologies doit être appropriée et réfléchie, puisqu’elle peut renforcer le sentiment d’être vieux : en s’en servant les seniors reconnaissent leurs déficiences cognitives ou physiques que le numérique cherche à compenser.

 

Le TUBA propose

L’intergénération, la mobilité et les gérontechnologies sont des thématiques complexes mais qui doivent toutefois être discutées et explorées afin de s’adapter au vieillissement de la population française. C’est pourquoi le TUBA a choisi de s’y intéresser et d’organiser des activités afin de sensibiliser un public varié. Si ces sujets vous intéressent et si vous désirez en apprendre davantage nous vous invitons à découvrir les événements suivants :

  • Une table-ronde sur le numérique comme outil facilitant les déplacements des seniors
  • Une table-ronde sur les liens intergénérationnels
  • Un atelier pour penser et construire une ville intergénérationnelle (dates à venir)
  • Un mini-salon des objets connectés (date à venir)

Un peu de bon science !

UUn peu de bon science !

 

L’association UPBS s’attache à faire découvrir le monde de la recherche, à promouvoir la culture scientifique et à encourager les passions pour les sciences.

Elle se donne pour mission de lutter contre les discriminations et de promouvoir la parité ainsi que l’ouverture culturelle et intellectuelle. Elle s’adresse en particulier à un public jeune sujet à l’isolement et à l’autocensure.

Au delà d’un accompagnement individuel, elle incite les dynamiques collectives et les initiatives personnelles. Elle vise notamment à encourager la créativité au travers de la formation et de la médiation scientifique.

Site de UPBS