MMéditation, hypnose… se soigner par la conscience | Webconférence Méditation pour calmer l’anxiété, hypnose contre la douleur ou même lors d’une chirurgie… Certains patients sont de plus en plus séduits par ces pratiques qui visent à moduler leur conscience pour soulager leurs maux. Longtemps ignorées, ces méthodes sont désormais rentrées dans les laboratoires et dans l’hôpital. Elles ont montré leur efficacité dans certaines maladies chroniques et en oncologie.Quelles sont les techniques qui permettent de modifier les états mentaux de manière contrôlée, et pour quelles indications ? Quel bénéfice pour les patients ? Comment la recherche et l’hôpital intègrent-ils ces outils ? Quelles en sont les limites ?Intervenants :Antoine Lutz, neuroscientifique, Centre de recherche en neurosciences de Lyon (unité 1028 Inserm/CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) ;Gaël Chételat, neuroscientifique, laboratoire Physiopathologie et imagerie des maladies neurologiques (unité 1237 Inserm/Université de Caen Normandie) ;Marie-Elisabeth Faymonville, médecin-anesthésiste-réanimateur, responsable du Centre de la douleur CHU de Liège, pionnière en Europe de l’hypnose à l’hôpital ;Dominique Frau, pratiquante de méditationAnimée par : Élodie Barakat, journaliste sciences et santé.>> Accéder à la conférence en ligne :Chaîne YouTube Inserm
LLa méditation agit directement sur notre stress Désormais objet d’études scientifiques, la méditation apparaît comme un recours efficace contre le stress ou la souffrance en ces temps d’incertitudes et de changements brutaux. Antoine Lutz, chercheur au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, revient sur l’utilité de la méditation, et détaille les raisons de l’intérêt des neuroscientifiques pour cette activité.Lire l’entretien sur CNRS le journal PPour aller plus loinLa méditation : à la croisée des neurosciences et de la psychologie, Nathaly Mermet, Pop’Sciences, 27 mars 2020
LLa méditation : à la croisée des neurosciences et de la psychologie | Un article Pop’Sciences « Méditer c’est porter attention d’une certaine manière à l’instant présent, dans un état de non réactivité, non jugement, en étant aussi sincère que possible » Jon Kabat Zinn———————————————————Longtemps considérée comme un état rêveur, d’abandon de l’esprit, la méditation est aujourd’hui appréhendée avec beaucoup d’intérêt médical et de curiosité scientifique afin de tenter d’en percer les mystères. Loin d’un état passif, il s’agit bien au contraire d’un état très actif de maîtrise de soi et de contrôle de son activité cérébrale. La méditation représente à présent une voie de recherche à part entière au sein du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL) – une chaire y est même consacrée depuis 2012 – et ouvre de nouvelles approches dans la prise en charge thérapeutique, en particulier de la douleur. Pop’Sciences vous propose de méditer sur les aspects neuro-scientifiques et médico-psychologiques autour de la méditation.Un article rédigé par Nathaly Mermet, Docteur en Neurosciences, journaliste scientifique & médicale, Lyon, pour Pop’Sciences – 27-03-2020Inspirées de la pratique des moines bouddhistes, les techniques méditatives agissent non seulement sur le fonctionnement du cerveau, mais également sur la structure même de ce dernier, comme le met désormais en évidence l’imagerie par résonnance magnétique (IRM). De manière plus globale, l’impact clinique de la méditation se traduit par une diminution du stress, de l’inflammation, de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle (Crosswell et al. Psychoneuroendocrinology 2017) ; l’impact biologique se traduisant par une diminution du taux de biomarqueurs de l’inflammation (cytokines inflammatoires sanguines et cortisol salivaire (Black et al. Cancer 2017).Parallèlement, une action épigénétique de protection des télomères est observée au niveau biomoléculaire (Conklin et al. Brain Behav Immun 2018), en phase avec l’effet « anti-vieillissement » de la méditation démontrée notamment par une étude pilote impliquant des chercheurs lyonnais (Chételat et al. Scientific Report, Nature.com 2017). Parallèlement, l’imagerie fonctionnelle atteste d’une certaine plasticité cérébrale (Vignaud et al. Neurosci Biobehav Rev 2018).La méditation validée par les neurosciencesLes travaux des chercheurs ont montré que lors d’un exercice de méditation, quatre réseaux neuronaux liés à l’attention sont successivement sollicités : le cortex sensori-moteur, le cortex antérieur, les régions pariétales et enfin le cortex préfrontal …et ce, dans un cycle répétitif pendant toute la durée de la séance.R. Davidson, M. Ricard, A. Lutz / © Jeff Miller« Grâce à des travaux d’imagerie sur le cerveau de moines bouddhistes comme Matthieu Ricard, nous avons pu démontrer que des exercices intensifs de méditation permettaient de soutenir l’attention et d’améliorer la vigilance cérébrale » rapporte Antoine Lutz, Directeur de recherche Inserm au sein du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL, équipe DYCOG) et parmi le premier à avoir entrepris des travaux dans ce domaine. Responsable du projet de recherche ERC Brain and Mindfulness, il dirige des travaux qui visent à étudier les processus expérientiels, cognitifs et neuronaux sous-tendant la pratique de la méditation de pleine conscience.« Malgré son efficacité clinique, les mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent les pratiques méditatives sont toutefois explorés depuis peu et restent encore assez mystérieux » reconnaît-t-il. Matthieu Ricard/ © Jeff MillerC’est donc tout l’objet de l’ERC, à travers des protocoles expérimentaux empruntés aux neurosciences cognitives et affectives utilisant l’imagerie cérébrale (MEG, EEG intra-corticale et IRMfonctionnelle) que de mesurer la neuroplasticité des processus de régulation des émotions et du contrôle cognitif.« Nous avons par exemple mis en évidence, en collaboration avec le laboratoire dirigé par Richard Davidson à l’université du Wisconsin (Madison, Etats-Unis) que le cerveau des méditants expérimentés était capable de traiter des informations bien plus rapidement qu’un cerveau de novice qui reste le plus souvent attaché à la première sollicitation (des enregistrements d’électrophysiologie montrent en effet un traitement des stimuli deux fois plus rapprochés que ne le fait un cerveau de novice).» explique t-il. L’imagerie cérébrale montre en effet que moins d’efforts sont nécessaires aux meilleurs méditants pour atteindre une grande concentration, et il se trouve que les régions cérébrales renforcées par la méditation sont aussi celles qui s’affaiblissent avec l’âge …d’où son effet « rajeunissant » probable sur le cerveau.R.Davidson-M.Ricard_2016 / ©Mind & LifeReste encore à élucider de nombreux bénéfices, notamment mais entre autres, en termes de cognition et de mémoire, y compris chez des personnes déjà affectées par des processus neuro-dégénératifs.… Au secours de la douleurLes psychothérapies basées sur la méditation dite de la « pleine conscience » sont de plus en plus utilisées pour réduire le stress, augmenter le bien-être et prévenir la rechute dans la dépression. Ainsi, la méditation trouve-t-elle progressivement sa place dans le domaine de la santé, et c’est dans la douleur chronique que ses bienfaits thérapeutiques sont principalement établis, en complément de la prise en charge pharmacologique …ou lorsque celle-ci est en échec.Particulièrement investie contre la douleur [encart 1] , la Fondation APICIL a financé plusieurs projets parmi lesquels une expérimentation au CHU de Toulouse coordonnée par le Docteur Agnès Suc auprès d’adolescents douloureux chroniques. Responsable de l’équipe » Douleur et soins palliatifs pédiatriques » elle déclare « nous avons été frappés par la façon dont les patients de 13 à 17 ans inclus, toutes pathologies confondues, ont joué le jeu tout au long d’un programme expérimental déroulé sur 8 semaines ». Inspirée d’une approche développée à l’Hôpital des Enfants à Toronto (Canada), l’expérimentation Peacefull consiste en un apprentissage de pleine conscience (séance hebdomadaire collective, exercice quotidien individuel de concentration, séance en mouvement) à l’interface entre les soins et la philosophie de vie. « C’est un bagage supplémentaire qu’ils acquièrent et qui leur servira le reste de leur vie » observe le Dr Suc.Autre projet prometteur, celui de méditation de pleine conscience pour les patients en oncologie porté par Audrey Couillet, psychiatre responsable de l’unité de psycho-oncologie au Centre Léon Bérard à Lyon et dotée d’un diplôme universitaire de méditation. Ce projet Medipa fait l’objet d’une étude pilote de faisabilité, pour laquelle le protocole consiste à faire participer des groupes de patients à des séances de méditation de 2h30 pendant 2 mois à raison d’une séance par semaine, pendant ou dans les 6 mois suivant leur traitement oncologique.« L’intérêt en cancérologie porte à la fois sur la douleur physique et la douleur morale » déclare t-elle.Sur la première composante, la méditation ne supprime pas l’intensité de la douleur physique, mais elle permet de se distancier de son aspect inconfortable et déplaisant. Sur le volet psychique, grâce à une diminution du stress, de l’anxiété, de la fatigue et de la dépression (Schell et al, Cochrane Dat Syst Rev 2019) assortie d’une amélioration des capacités de « coping », à savoir des facultés à « faire face » à une situation (Ott Integrative Cancer Therapies 2006), du sommeil et de la qualité de vie.Pour autant « il ne faut pas considérer la méditation comme un outil magique, adapté en toutes circonstances. Il est important que les personnes fragiles sur le plan psychiatrique bénéficient d’abord d’une prise en charge spécialisée, car la méditation pourrait entraîner une recrudescence de leurs angoisses » met en garde Audrey Couillet.Il s’agit en effet d’une pratique exigeante qui demande discipline et assiduité afin d’atteindre l’état de méditation de pleine conscience sur le moment présent. « Pour le patient, l’apprentissage de cet outil permet de révéler des ressources intérieures non sollicitées jusque là, d’appréhender l’incertitude, de gérer ses inquiétudes, de renforcer la confiance en soi et de travailler sur les troubles de l’image du corps » rapporte t-elle eu regard des premiers retours d’expérience.Méditer en pleine conscience …un art de vivre pour tous ?©Ramon Carretero« La méditation est un outil pertinent tant pour les patients souffrant d’un syndrome anxio-dépressif que pour le personnel soignant lui-même, à la fois dans un contexte de prise en charge empathique que de prévention du burn-out » souligne Audrey Couillet. S’agissant d’un entraînement mental visant notamment à la transformation de soi, de l’expérience consciente et au développement d’un bien-être durable, l’expérience de méditation peut d’ailleurs selon elle (et selon de nombreux défenseurs de cette pratique) bénéficier à tout un chacun comme un outil de mieux-être. « C’est un entraînement mental comme l’est une pratique sportive » affirme t-elle, rappelant les différents « degrés » de méditation [encart 2], accessibles selon les aptitudes, motivations et entraînement de chacun (de la méditation formelle dans le silence au yoga, en passant par la marche méditative).Au-delà des applications thérapeutiques, les nombreuses études expérimentales de la méditation ouvrent un pan entier d’explorations afin de mieux comprendre les pratiques qui cultivent intentionnellement la méta-cognition, le recentrage dans le moment présent ou encore l’ouverture à l’expérience. Outil prometteur, insoupçonné il y a encore quelques décennies en Occident, la méditation sera peut-être dans l’avenir l’allié de plus fiable de notre santé et notre bien-être, permettant à chacun d’aller chercher les ressources les plus profondes en lui-même.Affaire à suivre…—————————————————————-Encart 1La Fondation APICIL lutte contre la douleurNathalie Aulnette/ ©Fondation APICILLa lutte contre la douleur est depuis 16 ans le leitmotiv de la Fondation APICIL, dont les actions vont du financement de formations à l’hypnose à celui du développement d’outils de diagnostic et de travaux de recherche clinique, en passant par des projets, de plus en plus nombreux, visant à explorer les bénéfices de la méditation pour des patients douloureux chroniques. « Depuis sa création en mars 2004 la Fondation APICIL a financé plus de 750 projets afin d’améliorer la prise en charge de la douleur des patients, des proches et des soignants sur l’ensemble du territoire français, pour un total de 10 millions d’euros » indique Nathalie Aulnette, directrice de la Fondation, rappelant que le « cœur du réacteur » est le conseil scientifique qui assure la qualité de la sélection des projets retenus et financés.« De plus en plus de projets autour d’initiatives non médicamenteuses sont soumis à la Fondation APICIL, d’où l’importance de pouvoir les comprendre et les évaluer » confirme le Dr Béatrice Paquier, médecin anesthésiste de formation et pour qui la médecine complémentaire s’est imposée depuis longtemps à travers la pratique de l’hypnose, l’auriculothérapie et l’acupuncture. Exerçant en cabinet au sein du Centre Ambroise Paré ainsi que dans le Service Douleur de l’Hôpital de la Croix-Rousse, le Dr Paquier a rejoint depuis 2018 le conseil scientifique de la Fondation APICIL auquel elle apporte ses éclairages. « Lorsque j’ai découvert la méditation dans le Bouddhisme zen Soto au Japon il y a 20 ans, cela a apporté une 3e dimension dans les soins que je prodiguais alors en oncologie au sein du Centre Léon Bérard à Lyon » se souvient-elle. La pratique de la méditation a transformé mon chemin professionnel, je l’intègre chaque jour dans mes consultations, pour mes patients, et en particulier autour de l’hypnose. Selon elle, l’hypnose a pris son essor lorsque l’on a compris comment elle fonctionnait, et la méditation va s’imposer de la même manière dans les pratiques thérapeutiques. « L’auto-hypnose peut activer certaines aires du cerveau parfois proches de celles en jeu de la méditation, mais pour cette dernière l’objectif n’est pas d’activer son imaginaire. Au contraire, il ne faut pas accrocher ses pensées, se placer dans l’observation de ce qui est, sans jugement » souligne t-elle.Parmi les projets soutenus dédiés à la méditation :> Un travail de recherche portant sur L’impact de la méditation de pleine conscience sur l’anticipation, l’expérience et la rémanence de la douleur (financement pendant 6 mois d’un post-doc sous la direction du Dr Antoine Lutz).> Le colloque Méditation, Santé, Soignants organisé le 17 janv. 2020 à Lyon par les HCL, l’Inserm, l’Université Claude Bernard Lyon 1 et I-Medit.> Une expérimentation au CHU de Toulouse coordonnée par le Dr Agnès Suc auprès d’adolescents douloureux chroniques, suivie de la réalisation d’un film.> Le projet Méditation de pleine conscience pour les patients en oncologie porté par Audrey Couillet au sein du Centre Léon Bérard (CLB).—————————————————————-Encart 2Plusieurs formes de méditation sont distinguées :• Pratique de concentration (Shamatha)• Méditation sur la pleine conscience (Vipashyana). Littéralement «voir les choses telles qu’elles sont réellement», cette technique ancestrale indienne fondée sur la respiration concentre ses effets sur l’attention.• Méditation sur la compassion altruiste, la position de bienveillance, le non-jugementL’ensemble des pratiques visent à développer le contrôle de l’attention et la régulation des émotions, et ouvre un chemin vers une compréhension profonde de notre vraie nature.—————————————————————-LLiens utilesI-Medit – Institut de Recherche, de Pratique et d’Enseignement en MéditationComment la méditation agit sur le cerveau, Cortex Mag – Sept. 2017Méditation et douleur, conférence, Fondation APICIL, Dr Antoine Lutz et Titi Tran, formatrice – Oct. 2019Pourquoi l’Occident redécouvre la méditation ? – conférence lors du Festival Sciences et Manga Bien dans sa peau, bien dans sa tête, BU Sciences Lyon 1 – X. Pollart psychologue, O. Abdoun, chercheur au Centre de Recherches en Neurosciences de Lyon, J.-M. Serot, psychiatre – Fév.-Mars 2019La Biologie des croyances – Bruce H.LiptonMéditation en pleine conscience contre la douleur – Dr Agnès Suc – CHU Toulouse, juil. 2018La méditation agit directement sur notre stress – Interview d’Antoine Lutz, chercheur au CRNL, CNRS Le Journal – 16 avril 2020PPour aller plus loinScreening, Assessment, and Care of Anxiety and Depressive Symptoms in Adults With Cancer : An American Society of Clinical Oncology Guideline Adaptation. Andersen, B. L., DeRubeis, R. J., Berman, B. S., Gruman, J., Champion, V. L., Massie, M. J.,Rowland, J. H. (2014). Journal of Clinical Oncology, 32(15), 1605–1619Mindfulness practice reduces cortisol blunting during chemotherapy : A randomized controlled study of colorectal cancer patients. Black, D. S., Peng, C., Sleight, A. G., Nguyen, N., Lenz, H.-J., & Figueiredo, J. C. (2017). Cancer, 123(16), 3088–3096Insight meditation and telomere biology : The effects of intensive retreat and the moderating role of personality. Conklin, Q. A., King, B. G., Zanesco, A. P., Lin, J., Hamidi, A. B., Pokorny, J. J., … Saron, C. D. (2018). Brain, Behavior, and Immunity, 70, 233–245Effects of mindfulness training on emotional and physiologic recovery from induced negative affect. Crosswell, A. D., Moreno, P. I., Raposa, E. B., Motivala, S. J., Stanton, A. L., Ganz, P. A., & Bower, J. E. (2017). Psychoneuroendocrinology, 86, 78–86Au cœur de la tourmente, la pleine conscience. Kabat-Zinn J. (2009). J’ai lu Bien-être 1990, traduction De Boeck SA; 794 pMindfulness Meditation for Oncology Patients : A Discussion and Critical Review. Ott, M. J., Norris, R. L., & Bauer-Wu, S. M. (2006). Integrative Cancer Therapies, 5(2), 98–108Mindfulness-based stress reduction for women diagnosed with breast cancer. Schell, L. K., Monsef, I., Wöckel, A., & Skoetz, N. (2019). The Cochrane Database of Systematic Reviews, 3, CD011518Neural effects of mindfulness-based interventions on patients with major depressive disorder : A systematic review. Vignaud, P., Donde, C., Sadki, T., Poulet, E., & Brunelin, J. (2018). Neuroscience & Biobehavioral Reviews, 88, 98–105
ÇÇa n’arrive qu’aux autres : comment le cerveau fuit l’idée de la mort Bien que la mort soit inévitable, notre cerveau pratique malgré nous une forme de déni. Il s’échine à attribuer l’idée de sa propre mort à autrui, plutôt qu’à nous-mêmes. Antoine Lutz, chercheur à Lyon et co-auteur d’une récente étude Israélienne de l’université de Bar Ilan sur le sujet, s’intéresse à des pratiques de méditation traditionnelles, qui pourraient nous affranchir de cette charge cognitive.Dans son essai Être et Temps, le philosophe Martin Heidegger nous exhorte à accepter la mort pour vivre de manière authentique. Une injonction parfaitement contre-nature. En réalité, notre cerveau dépense beaucoup d’énergie pour éviter de penser à sa propre finitude. Pour se protéger, il a tendance à dissocier le soi de l’idée de la mort et à transférer celle-ci sur autrui. Ce mécanisme de protection se fait à notre insu, alors que nous savons pertinemment que nous ne sommes pas éternels. Ce biais cognitif inné n’est pas en soi une découverte. Dans les années 1980, les psychologues Jeff Greenberg, Sheldon Solomon et Tom Pyszcynski conçoivent une théorie de gestion de la peur. Cette théorie explore l’impact de la conscience de la mort sur la psyché. Selon elle, Le cerveau humain s’emploie à supprimer les pensées qui nous rappellent la mort ou les attribue aux autres, et ceci à un coût cognitif non négligeable…A lire en intégralité sur :CORTEX MAG
LLa méditation pour soulager la douleur La méditation suscite depuis de nombreuses années un fort engouement et a été progressivement intégrée dans le domaine de la santé. La valeur thérapeutique de la méditation est bien établie notamment dans la douleur chronique. Cependant, les mécanismes mentaux et neurophysiologiques commencent à peine à être explorés.Antoine Lutz, chercheur en neuroscience et Titi Tran, enseignante en méditation, investissent depuis de nombreuses années le champ de la méditation pour comprendre et diffuser sa pratique au bénéfice des individus et de leur équilibre.Intervenants : Antoine Lutz, directeur de recherche à l’Inserm à LyonTiti Tran, formatrice en méditation à Paris En savoir plus
PPourquoi l’Occident redécouvre la méditation ? Les sociétés occidentales s’intéressent de plus en plus à la méditation, elle est même enseignée à l’Université : pourquoi un tel succès ?La méditation est souvent identifiée à l’Orient et au Bouddhisme, mais elle existait sous d’autres formes en Occident : comment était-elle pratiquée ? Pourquoi la méditation suscite-t-elle cet intérêt grandissant aujourd’hui ? Quels sont ses bienfaits sur le cerveau et sur le corps ?Les conférenciers abordent ces questions sous trois angles : tout d’abord en expliquant ce qu’est la méditation chrétienne, puis en exposant pourquoi les scientifiques s’intéressent à la méditation aujourd’hui et enfin en partageant la pratique de la méditation avec des patients du centre hospitalier Lyon Sud.Intervenants : Xavier Pollart psychologue, Oussama Abdoun, chercheur au Centre de Recherches en Neurosciences de Lyon, Jeanne-Marie Serot, psychiatre.En savoir plus sur les intervenants :BU Lyon 1Cette conférence a eu lieu dans le cadre du 10e festival Science et Manga, fév-mars 2019, à la BU Sciences Lyon 1 Voir la conférence :
110e Festival Science et Manga | Bien dans sa peau, bien dans sa tête Cette année à l’Université Claude Bernard Lyon 1, un thème est omniprésent : le bien-être ! Nous ne pouvions donc pas laisser passer cette occasion de mettre en avant tout l’apport du Japon et de son art de vivre.Voici donc un festival atypique avec son exposition « à vivre » et à expérimenter (…), ses ateliers de méditation et de shiatsu, sa conférence et sa projection…Découvrez toute la programmation sur le site de la BU Lyon 1 :Festival Science et Manga© BU Lyon 1
LLe cerveau dans tous ses états: exploration des neurosciences, de la méditation et de l’hypnose Que se passe-t-il dans le cerveau lorsque l’on pratique la méditation ou l’hypnose ? Comment la pratique de la méditation et de l’hypnose peut-elle transformer notre façon de percevoir le monde, les autres et soi-même ? Que peuvent apporter les traditions contemplatives à l’aube du troisième millénaire ?Venez échanger avec des chercheurs lyonnais passionnés par ces questions, et explorer avec eux la frontière bouillonnante entre sagesses ancestrales et science moderne.Animation proposée par des chercheurs du CRNL dans le cadre de la Semaine du cerveau.Consultez l’ensemble du programme sur le site national de la Semaine du cerveau
LLe cerveau dans tous ses états: exploration des neurosciences, de la méditation et de l’hypnose Que se passe-t-il dans le cerveau lorsque l’on pratique la méditation ou l’hypnose ? Comment la pratique de la méditation et de l’hypnose peut-elle transformer notre façon de percevoir le monde, les autres et soi-même ? Que peuvent apporter les traditions contemplatives à l’aube du troisième millénaire ?Venez échanger avec des chercheurs lyonnais passionnés par ces questions, et explorer avec eux la frontière bouillonnante entre sagesses ancestrales et science moderne.Animation proposée par des chercheurs du CRNL dans le cadre de la Semaine du cerveau.Consultez l’ensemble du programme sur le SITE NATIONAL DE LA SEMAINE DU CERVEAU
CComment la méditation agit sur notre cerveau Antoine Lutz (CRNL) a mené les premières études scientifiques consacrées aux effets de la méditation sur l’activité cérébrale. Il nous explique comment cette pratique modifie non seulement le fonctionnement du cerveau mais aussi sa structure. Des résultats qui ouvrent des perspectives cliniques prometteuses, notamment dans le traitement de la douleur et de la dépression.>> A lire dans son intégralité sur :CORTEX Mag