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Origines du monde : métaphysique et cosmos selon Platon, Aristote et Plotin

OOrigines du monde : métaphysique et cosmos selon Platon, Aristote et Plotin

Contrairement à un préjugé tenace, la métaphysique n’a pas pour vocation de se détourner du monde, mais, tout au contraire, son projet est de préserver le monde. L’abstraction qu’elle accomplit n’est pas le symptôme d’une fuite ou d’une incapacité à endurer le réel, dans sa positivité résistante, mais un effort systématique pour faire apparaître le monde autrement, pour manifester un ordre et une intelligibilité que l’expérience immédiate obscurcit.

L’enjeu, pour la métaphysique, est de restituer le monde à lui-même, à son essence véritable : cette essence, les Grecs la désignent par le terme de  » x6crµoç « , qui fait s’entrecroiser l’idée de totalité unifiée du réel et celle d’ordre et d’harmonie. Nous tenterons d’éclairer comment, à l’aurore et au crépuscule de la métaphysique grecque, trois penseurs emblématiques, Platon, Aristote et Plotin, tentent de manifester l’ordre intelligible du monde à partir d’un principe qui lui est extérieur : les Formes, l ‘Acte pur et l ‘Un.

Conférence-débat organisée par :  Société Rhodanienne de Philosophie* – Université Jean Moulin Lyon 3,

Animée par  : Laurent Lavaud, Professeur à l’ENS de Lyon.

*La Société Rhodanienne de Philosophie est partenaire de la Faculté de philosophie de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et de l’Institut de Recherches Philosophiques de Lyon (IRPhiL).

Université Jean Moulin Lyon 3

Le temps du temps

LLe temps du temps

Animé par Jean-Philippe Pierron (Philosophe /Université Jean Moulin Lyon 3)

« Pas plus que les anthropologues ne savent ce qu’est un Homme, les historiens ne savent ce qu’est le temps. C’est leur impensé, peut-être même leur point aveugle : ils font avec, et voilà tout. Fernand Braudel disait du temps des historiens qu’il collait à ses instruments d’analyse comme la terre à la bêche du jardinier. Les historiens doivent donc trahir le temps — telle est la sagesse de leur indiscipline. »
Patrick Boucheron

« Nous répétons souvent que le temps est cette sorte de fluide qui transporte tous les objets, qui vieillit les êtres, altère et use les choses, ronge les roches, améliore parfois les sociétés et plus sûrement les vins. Mais dire cela ne suffit guère à révéler sa véritable nature. Qu’est-ce donc, au fond, que le temps ! Comme se le représentent les physiciens, qui en ont fait une variable mathématique, abstraite et neutre ? Comme le pensent les philosophes, pas toujours d’accord entre eux ? »
Etienne Klein

Villa Gillet