LLes JEP 2025 et les sciences | Journées européennes du patrimoine Pour sa 42e édition, les Journées européennes du patrimoine seront organisées du vendredi 19 au dimanche 21 septembre 2025 et auront pour thème le « patrimoine architectural ».Comme chaque année, nous sommes heureux de retrouver nos partenaires à travers un programme dense, rythmé par une diversité d’événements culturels et conviviaux, proposés dans toute la ville de Lyon et de Saint-Étienne.>> Programme Archives de LyonExposition 50 ans de Sauvegarde et Embellissement de Lyon (SEL)Histoire et actions menées par l’association depuis un demi-siècleVisite commentée des coulissesLes archivistes de la Ville de Lyon vous amènent à la rencontre des trésors qu’ils conserventLugdunum – musée et théâtres romains Pop UpAprès un temps de découverte de l’architecture du musée, fabriquez votre carte postale pop up représentant le musée et le théâtre romain.Visite architecturaleConçu par l’architecte Bernard Zehrfuss, labellisé « Patrimoine du 20e siècle », le musée se fond dans le paysage d’un site antique et unique. À l’extérieur, la structure en béton disparait sous la végétation mais se révèle, à l’intérieur.Conférence flash : le site des théâtres romainsLe responsable des sites de Lugdunum – Musée et théâtres romains présente, sous la forme de conférences flashs , les enjeux architecturaux des théâtres romains.École normale supérieure de Lyon – ENS de Lyon – Site Jacques MonodPlaies et remèdes naturelsLa nature est source de maux comme de remèdes pour les soigner. A travers les livres anciens de la Bibliothèque Diderot et les spécimens des collections du département de biologie de l’École Normale Supérieure de Lyon, venez découvrir quelques remèdes ancestraux tirés de plantes et d’animaux dont l’efficacité réputée n’a pas toujours été éprouvée… mais aussi quelques parasites dont les humains se seraient bien passés !Faculté RockefellerLa faculté Rockefeller : une belle histoire de la Santé à LyonLe site Rockefeller accueille la formation des étudiants en Santé depuis 1930. Une visite guidée des locaux vous permettra de découvrir l’histoire insolite de ce lieu, témoin de découvertes médicales et décors de tournage.Bibliothèque municipale de la Part-dieuVisite commissaire de l’exposition Paysages immuables ?Pour aller plus loin dans la visite de l’exposition « Paysages immuables », la Documentation régionale vous propose une visite guidée avec Florent Perroud, commissaire de l’exposition et photographe de l’Observatoire photographique des paysages de la vallée de chimie.Université Lumière Lyon 2 – Campus Porte des AlpesEt si nous regardions autrement le campus Porte des Alpes ?À travers une visite guidée, la doctorante Anne Loustalet vous invite à comprendre ce campus universitaire en retraçant son évolution urbaine et architecturale, de 1970 à nos jours. Parcourez un lieu de vie et d’étude en complète mutation, laissez-vous surprendre par des détails insolites et découvrez un pan méconnu de l’histoire urbaine de l’Est lyonnais et de son patrimoine.Manufacture des Tabacs de Lyon – Université Jean Moulin Lyon 3La Manufacture des Tabacs patrimoine industriel remarquable du XXe siècleL’Université Jean Moulin Lyon 3 vous accueille sur son campus de la Manufacture des Tabacs, afin de découvrir l’histoire de ce site. La visite guidée vous permettra de connaitre l’origine de ce patrimoine architectural du début du XXe siècle, mais aussi de découvrir comment il a été réhabilité afin de passer d’une activité industrielle à une activité d’enseignement supérieur.Observatoire de LyonVisite de l’Observatoire de LyonAccompagné d’un guide, visitez le parc de l’observatoire pour y découvrir son ancienne bibliothèque (du XIXe siècle), ses coupoles (avec son télescope de 1 m), passez devant le pavillon abritant la dernière lunette coudée du monde encore dans son état d’origine, pour finir par le hall d’intégration du Centre de recherche astrophysique de Lyon qui participe aujourd’hui à des projets internationaux de grande envergure.Soirée de l’Observatoire de LyonQue fait-on à l’observatoire ? Que peut-on voir avec un télescope ? Peut-on voir autre chose que des étoiles dans le ciel ? Pourquoi la Grande Ourse ressemble à une casserole ?Musée des MoulagesUn patrimoine universitaire à découvrir : le Musée des MoulagesPendant deux jours, le Musée des Moulages invite les curieux à découvrir ses collections et son histoire. Des techniques de moulage aux restitutions colorées de statues médiévales en passant par les découvertes archéologiques de la fin du XIXe siècle dans le bassin méditerranéen, la visite – libre ou guidée – est une invitation au voyage.Cité Musée Tony GarnierVisite libre de l’exposition rétrospective de Jean-Paul Eid Croquer la villeVenez découvrir Croquer la ville, l’exposition rétrospective du bédéiste canadien Jean-Paul Eid à la Cité Musée Tony Garnier, dans le cadre de notre partenariat avec le Lyon BD Festival.Estampille ta villeEn partenariat avec le Musée de l’Imprimerie et de la Communication GraphiquePartez en balade à la découverte de la Cité Tony Garnier et de la technique de l’estampage.De la Cité Industrielle aux Cités idéales du mondeLes murs peints de la cité Tony Garnier sont les supports d’une exceptionnelle mémoire historique qui traverse le quartier des États-Unis depuis 91 ans.Mémoires de femmes, mémoire du quartierParcours urbain en partenariat avec La Yourte – Cocon solidaire : pour découvrir le 8ᵉ arrondissement de Lyon sous le prisme du patrimoine architectural et du matrimoine.Musée et sites archéologiques de Saint-Romain-en-GalVisite du site archéologiqueVisite du site archéologique orientée sur la récente reprise des fouilles au musée et sites archéologiques de Saint-Romain-en Gal.Archives du département du Rhône et de la Métropole de LyonExposition de documents d’archives sur le thème de l’architectureLes journées européennes du patrimoine mettent cette année à l’honneur le patrimoine architectural. Plans, dessins, photographies, … À travers une sélection de documents issus des fonds conservés aux Archives départementales et métropolitaines, cette exposition propose un voyage dans l’histoire de l’architecture. Qu’il s’agisse de bâtiments publics, d’habitations ou de projets restés sur le papier, ces archives révèlent la diversité des formes bâties et les regards portés sur nos espaces de vie.Visites guidées à la découverte de l’atelier de restaurationL’atelier de restauration d’archives est un lieu où le passé retrouve vie. Ce lieu discret et souvent méconnu est essentiel à la préservation de notre patrimoine écrit. C’est ici que des documents fragilisés par le temps – manuscrits, registres, cartes anciennes, plans, photographies – sont minutieusement examinés, dépoussiérés, consolidés.Quiz, testez vos connaissances historiques et patrimonialesPassionnés d’Histoire, curieux de nature ou simples joueurs, plongez dans l’Histoire locale et nationale à travers un quiz interactif et ludique, organisé dans l’auditorium des Archives. Venez relever le défi et répondre à une série de questions inspirées des documents originaux conservés dans nos fonds.Visites libres de l’exposition : Les femmes vont voter, octobre 1944 – octobre 1945Il y a 80 ans, lors des élections municipales puis législatives de 1945, les femmes votaient pour la première fois en application de l’ordonnance du 21 avril 1944 qui leur avait accordé le droit de vote ; en octobre 1945, 33 femmes étaient élues pour la première fois à l’Assemblée nationale. L’exposition « Les femmes vont voter, octobre 1944-octobre 1945 » a pour ambition de rendre visibles ces femmes de la Libération dans leur diversité : les femmes « méritantes », résistantes et les femmes « déchues » par des accusations de collaboration, les femmes entrées en religion et celles entrées en politique. Témoignages, presse féminine, photographies, tracts, bulletins de vote et beaucoup d’autres documents en témoignent.Visites guidées à la découverte des Archives et de leurs coulissesEnvie de découvrir les coulisses de la mémoire collective ? Suivez notre visite guidée des Archives et partez à la rencontre des trésors du patrimoine écrit conservés dans nos fonds.Jeux de société, jouez avec les archives et le patrimoineEnvie de découvrir les Archives autrement ? Rejoignez-nous pour un moment ludique et convivial autour de jeux de société spécialement sélectionnés (ou créés !) pour explorer l’Histoire, le patrimoine et le fonctionnement des Archives… en s’amusant !Coin lecture, consultez des ouvrages sur l’architecture et les archivesInstallez-vous confortablement et laissez-vous porter par les récits du passé… Le coin lecture des Archives est un espace calme et accueillant, dédié à la découverte du patrimoine écrit sous toutes ses formes.Hospices Civils de Lyon SudDécouvrez le patrimoine historique du Vallon de Saint-Genis-Laval« La prise en compte du patrimoine architectural et paysager dans le projet urbain du Vallon », une balade urbaine pleine de surprises animée par Marion Baudouin, cheffe de projet à la Métropole de Lyon et un urbaniste-paysagiste au sein de l’agence Base.L’histoire du Vallon de Saint-Genis-LavalDécouvrez les grandes périodes qui ont façonné l’histoire du vallon : un territoire longtemps agricole, les maisons des champs à la Renaissance, la création de l’asile du Grand Perron et de Sainte Eugénie jusqu’à l’avènement du centre hospitalier Lyon Sud.Avec conférences flash « les pépites architecturales du Vallon », par Michel Riera de l’Association AspalLe RizeBalade Urbaine : Sur les traces de Lazare GoujonIl y a un peu plus de 100 ans, le 2 novembre 1924, Lazare Goujon était élu Maire de Villeurbanne. Issu d’un milieu modeste, médecin de formation, partez, à travers cette balade, sur les traces de celui qui allait transformer durablement la ville.Inauguration d’un nouveau Curieux DétoursEn partenariat avec France Nature EnvironnementUne nouvelle ligne (verte !) zigzaguant au fil des rues vient de faire son apparition dans le quartier Ferrandière-Maisons Neuves…Du jardin des tout-petits à la Butinerie en passant par la place des alytes, ce nouveau « Curieux Détours » vous invite à la découverte des îlots de nature et de biodiversité dans la ville.Villeurbanne à tous les étagesLe Rize vous guide dans la grande histoire du logement collectif à Villeurbanne de la fin du XIXe siècle à nos jours.Balade urbaine : Les Gratte-Ciel, toute une histoire !Souvenirs d’hier, récits d’aujourd’hui…remonter le temps pour (re)découvrir les 90 ans d’histoire de cet ensemble urbain exceptionnel.Villeurbanne à tous les étages… Hors les MursDes initiatives patronales aux Habitations à bon marché, des habitations à loyer modéré aux grands ensembles…cette balade à vélo vous invite à la découverte des nombreux ensembles de logements présentés dans l’exposition du Rize « Villeurbanne à tous les étages » ! Laissez-vous guider dans la grande histoire du logement collectif à Villeurbanne de la fin du XIXème siècle à nos jours !Maison d’Ampère – musée de l’électricitéVisite exceptionnelle du Musée Ampère – 250 ansA l’occasion des 250 ans de la naissance d’Ampère, les Amis d’Ampère vous attendent pour un week-end exceptionnel au Musée Ampère.Musée gallo-romain de Saint-Romain-en-GalSéance de contes mythologiques« Laissez-vous conter la nature en compagnie de Ludivine, des dieux et des déesses de l’Olympe, adeptes des métamorphoses les plus improbables…Visites flash de l’exposition temporaire Saisons romainesLa mosaïque des saisons est liée à l’histoire du site, elle y a été découverte au 19e siècle. Elle y revient pour être restaurée puis exposée dans l’enceinte du musée.Rencontre avec le responsable des expositions temporairesPrésentation des coulisses du projet et du montage de l’exposition temporaire Saisons romaines.Visite des réserves du muséeVenez découvrir ce lieu de conservation du patrimoine par excellence habituellement caché aux yeux des visiteurs, avec un focus sur un élément architectural de la ville antique : le portique monumental.Atelier famille sur le thème de l’archéologie avec le Cultur’en Bus« Enfilez votre casquette d’explorateur pour un voyage incroyable dans le Cultur’en Bus. Étudiez des fragments de mosaïque tel un archéologue et réalisez une petite création artistique. Ensuite, partez pour un voyage dans le temps et découvrez les histoires fascinantes qui se cachent derrière les objets archéologiques. Une expérience sensorielle pour petits et grands, entre découvertes, création et merveilles du passé ».Atelier familleFabrique ton oscillum.Réalise une décoration en argile. Dans les maisons romaines elles étaient suspendues entre les colonnes des péristyles.Visite de l’atelier de restauration de mosaïques et d’enduits peintsUne occasion unique de découvrir un métier qui contribue à la préservation de trésors du patrimoine national et international. des restaurateursMusée des sciences biologiques Dr MérieuxVisite guidée : Gerland, l’excellence au service de la santé | Vendredi 19 sept. à 10h et lundi 22 septembre à 14hVisite guidée : Les Hauts-lieux de la médecine lyonnaise | Vendredi 19 sept. à 14hVisite libre du musée | Dimanche 21 sept. de 14h à 18hPlanétarium de Vaulx-en-VelinLe Planétarium de Vaulx-en-Velin propose une expérience unique en France : une immersion virtuelle et en temps réel au cœur de la grotte de Lascaux. Une véritable preuve de concept innovante qui fait dialoguer patrimoine et technologies immersives, pour un voyage au cœur de la préhistoire !Visite immersive >> Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : JEP 2025
CCollections en réserve … richesses insoupçonnées | Collections & Patrimoine ©DRFaites-vous partie des quelques privilégiés qui ont pu arpenter les arrière-salles, sous-sols, greniers, recoins et autres coulisses de ces établissements qui font modestement et discrètement réserve de quelques millions de pièces scientifiques remarquables, insolites, précieuses, uniques…?Propos écrit par Danielle Boissat, Sauvegarde & Embellissement de LyonFondée en 1975, Sauvegarde et Embellissement de Lyon – SEL est une association dédiée à la préservation et mise en valeur du patrimoine lyonnais tant architectural, urbain qu’artistique. SEL est une force locale engagée, alliant recherche, action de terrain, expertise patrimoniale, et dialogue citoyen. > Leurs missions principalesVeillerL’association recense dans l’agenda Lyonnais les événements, conférences, expositions, et dans la rubrique liens utiles les sites internet qui s’intéressent à l’histoire de Lyon et de sa région, et à son patrimoine.DécouvrirAu sein de l’association, des groupes de travail effectuent des recherches sur un quartier, et organisent des balades accompagnées pour faire découvrir des aspects cachés ou mal connus de la ville.AlerterSEL intervient auprès des élus et responsables administratifs en charge de la préservation du patrimoine de la ville et de son urbanisme. En complément de ses bulletins, SEL édite de courtes notices, intitulées alertes patrimoine, et une tient une rubrique projets urbains dans la Gazette.ProposerSEL diffuse régulièrement un bulletin de liaison, à tous ses adhérents et aux décideurs institutionnels et politiques de la Métropole de Lyon, dans lequel l’association s’attache à faire des propositions pour l’amélioration et l’embellissement du cadre de vie urbain et péri-urbain.>> En savoir plus sur l’association Sauvegarde & Embellissement de Lyon :S.E.L.
LLa nuit européenne des musées La Nuit européenne des musées est de retour pour sa 21e édition, l’occasion d’arpenter les musées entre amis ou en famille à la tombée de la nuit. En région lyonnaise…> Le Musée des Moulages de l’Université Lumière Lyon 2 propose de découvrir deux expositions :R(évolution)sDepuis l’Antiquité, l’art a toujours été le miroir des préoccupations et des aspirations de chaque société. Chaque transformation des attentes, croyances et connaissances de ces sociétés a eu des répercussions artistiques profondes. Ces œuvres ont souvent suscité des débats passionnés, du dégoût, de la censure, des bravades, des coups d’éclat, des coups de génie, des boycotts ou des scandales dans les sociétés qui les ont engendrées.Les élèves de terminales option Arts Plastiques et les étudiants de CPES CAAP du lycée Auguste et Louis Lumière de Lyon sont invités à réinterroger ces références artistiques à l’aide des technologies, des médiums artistiques et des préoccupations qui sont les nôtres aujourd’hui.Restauration de la Porte du Paradis du Musée des MoulagesAprès deux ans de travaux, le moulage lyonnais de la Porte du Paradis, exécuté en 1841 d’après le célèbre monument de la Renaissance sculpté par Lorenzo Ghiberti, est entièrement restauré. Venez découvrir cette œuvre exceptionnelle et comprendre son histoire et sa restauration.Pour les familles, plusieurs jeux sont proposés en complément de l’exposition.> Le Musée de sciences biologiques Dr Mérieux ouvre ses portes :Explorez l’univers caché des microbes, bactéries, virus et cellules, à travers des expériences interactives en libre accès. Une nuit exceptionnelle pour voir le monde autrement… Venez percer les mystères de la vie microscopique !Dès 18h jusqu’à 23h | Entrée libre.> Le musée des beaux-arts de Lyon donne Carte-blanche aux étudiant·es de l’ENSBA Lyon :Par des performances et des installations les étudiant·es proposent une approche renouvelée des collections. Le musée s’associe pour la 10e année consécutive à un établissement d’enseignement supérieur de la Métropole de Lyon dans le cadre de la Nuit européenne des musées.De 19h à minuit |Entrée libre et gratuite. > Découvrez la programmation des musées lyonnais sur le site : ville de Lyon
CCe que nos smartphones font au musée | The Conversation Passer devant une œuvre, sortir son téléphone, prendre une photo… Dans les musées, cette chorégraphie moderne domine les habitudes des visiteurs. Et si derrière ce geste mécanique se dissimulait une autre manière de dialoguer avec l’art ?Cet été encore, vous avez pesté. Maugréé, râlé même, contre ces grappes de touristes amateurs d’art brandissant obstinément leur Smartphone à bout de bras, et dont le seul loisir semble de surpeupler les musées en vous bouchant la vue par la même occasion. Ces deux étudiants en short et au sourire étrangement figé vous empêchent ne serait-ce que d’apercevoir le Poussin que promettait le dépliant et prennent une pose qui serait plus opportune, jugez-vous, à la sortie d’un pub qu’au cœur d’un musée. Le Rothko orangé qui clôt la série exposée dans cette autre salle où vous devinez la patte du curateur de l’exposition, soucieux d’embarquer le visiteur dans une narration cohérente, ne semble plus servir que de fond vaguement coloré à une séance de shooting pour un couple occupé à s’entre-photographier amoureusement.Voilà que la civilisation du loisir, unie comme un seul homme, a malignement comploté et choisi le même jour que vous pour venir admirer La Nuit étoilée, qu’illuminent en l’occurrence plus de flashes que d’éclats stellaires…Il faut se rendre à l’évidence : une foule de fans d’art a déboulé, rejouant en mode connecté la furieuse noce de Gervaise traversant le musée, pour envahir ce temple de l’art, ce gardien d’un patrimoine universel intangible, ce sanctuaire du goût (le bon). Comment peut-on, de dos forcément, ne pas même jeter un regard à de tels chefs-d’œuvre devenus purs prétextes à de fugaces selfies, ou ailleurs corrompre par l’interposition d’un écran la pureté de la relation esthétique, celle qui unit un œil et un tableau en une rencontre dont le sacré n’est pas absent ? On voit certes l’œuvre que l’on photographie, à travers l’optique de son Smartphone, concédez-vous, mais la contemple-t-on encore ? C’est dans les nymphéas de Monet que Narcisse semble désormais se noyer, non sans tendre désespérément le bras pour tenter de sauver in extremis son iPhone d’une immersion que chacun sait funeste, le sachet rempli de riz n’étant qu’une légende urbaine.Une nouvelle place du corps au muséeLe geste même, dans sa banalité, détermine de nouvelles techniques du corps, qui peuplent les salles d’exposition de bras coudés en bec de cygne indispensables à la stabilité requise par l’objectif portable. La main, bannie du musée où un tabou a instauré l’œuvre exposée comme intouchable, fait retour : d’abord prendre le cliché d’une tape légère sur l’écran, avec cette délicatesse qui signifie, dixit Barthes, « ne pas peser sur l’autre », puis les doigts qui glissent sur la surface de l’écran, s’écartent progressivement, pour zoomer. C’est déjà une littératie, une compétence numérique acquise, qui se manifeste.Le regard s’est lui aussi modifié, qui ne s’ancre plus uniquement dans l’œuvre, mais ne cesse de plonger vers l’écran du Smartphone, pour vérifier la qualité du cliché pris ou consulter la fiche Wikipédia du peintre, puis se redresser vers la verticalité de l’œuvre. Or, chaque trajet optique enrichit mon expérience, renouvelée chaque fois par le prisme d’un savoir nouveau. C’est un kaléidoscope de l’œuvre, nourri de versions progressivement augmentées, que dessine la pratique de la « photophonie » (photographie à l’aide de nos Smartphones).Une telle mobilité du regard semble d’ailleurs se substituer peu à peu au mouvement avant/arrière, « nouvelle distance », en laquelle le philosophe Gaëtan Picon lisant Zola décelait le propre de l’appréhension de l’art moderne.La petite fille à la robe bleuePhotographier sa fille en robe bleue devant une telle platitude lisse réintroduira un rien de figuratif, un peu de figuration au pays de l’abstraction, de familier au royaume de la radicale altérité : comme une possibilité de s’approprier, impurement peut-être, ce qui sans cela se déroberait.La continuité chromatique qui s’instaure, de l’œuvre à la fillette, est la métaphore en acte du transfert partiel de notoriété de l’œuvre vers le sujet qui prend la pose à proximité de ladite œuvre, pour un portrait, un « selfiegraphe ». L’Enfant bleu n’est plus représenté dans le cadre de la toile, comme dans le tableau de Thomas Gainsborough, mais s’en est détaché et se poste devant elle, parachevant un processus amorcé par Klein lui-même.Ce portrait inscrit bel et bien du temps, vibrant, car vécu sur un cliché qui, sans la présence de l’enfant, ne serait qu’une plate carte postale plongée, quasi anhistorique, dans le présent éternel où entend évoluer l’œuvre. L’inscription d’un visage, porteur à la surface de son épiderme, du passage du temps et inscrit lui-même dans une sociabilité, réintroduit une dimension temporelle aussi fiable que n’importe quelles métadonnées.Alors que le téléphone fixe, cantonné à la communication orale, reconnaissait volontiers à chacun un statut de sujet, parlant, et me liait, pour paraphraser Ricœur, à « quelqu’un qui comme moi, dit “je” », le Smartphone employé comme appareil photographique lie deux sujets qui peuvent s’entre-reconnaître en synchronie dans un « nous », familial en l’occurrence.Mais que devient alors le statut de l’œuvre, réduite à un fond coloré assimilant la scène à un vulgaire photocall ?L’œuvre, simple arrière-plan pour photo ?La photophonie semble empêcher la rencontre véritable, au profit d’un rapport superficiel, « digestif » avec l’art. Le musée d’art, le temps d’un tel cliché, croise en effet la route, de ces « musées du selfie » récemment apparus, à Manille d’abord, puis à Stockholm, musées « instagrammables » qui proposent aux visiteurs des pièces dénuées d’œuvres, mais tapissées de couleurs psychédéliques ou de smileys, comme autant de fonds tout-prêts pour les meilleurs selfies qui deviendront viraux sur les réseaux.Mais peut-on pour autant réduire ce geste, devenu pratique massive, à la quête d’un fond d’écran ou d’une photo de profil ? L’hypothèse retenue ici veut plutôt voir dans la photophonie en contexte muséal une expérience sensible et esthétique par et dans laquelle subjectivités et sociabilités se cherchent et se construisent.Apprivoiser des œuvres impressionnantesSi l’œuvre impressionne, elle qui a traversé les années en incarnant un patrimoine culturel que l’on veut croire intemporel, elle n’en inquiète pas moins d’être chargée précisément d’un tel capital symbolique. La contempler, surtout pour la première fois, méduse : la médiation par l’écran du Smartphone hérite donc d’un geste lointain de ce héros grec qui avait songé à polir son bouclier afin de renvoyer son propre regard pétrifiant à la gorgone.©Wladislaw Peljuchno | Unsplash, CC BYLe geste de photographier l’œuvre contribue de même à en domestiquer la puissance expressive, peut-être sans cela parfois inassimilable par le spectateur. La médiation par le portable permet une distance paradoxalement créatrice d’une inédite proximité. C’est ainsi l’évidence même du tableau, son aura, qui me deviennent supportables. Les manipulations ultérieures du cliché obtenu – par recadrage ou adjonction d’un filtre, par exemple – et leur partage avec une communauté on line, qu’autorise le caractère versatile et fluide de l’image numérique, conforteront d’ailleurs la photophonie comme pratique majeure d’appropriation culturelle. Le geste photophonique ressortit à une dynamique d’encapacitation du visiteur-spectateur.Quand « le sujet téléphonique », dans l’usage vocal originel, selon l’essayiste Frédérique Toudoire-Surlapierre « est d’abord un sujet consentant (obéissant) » puisque « répondre c’est accepter de se placer là où l’autre voulait que je sois pour lui », la pratique du portrait ou du selfie traduit à l’inverse une évolution assez radicale des rôles. Le sujet photophonique s’institue en effet lui-même, par l’égoportrait ou le choix d’un contexte, en l’occurrence d’une œuvre comme arrière-plan.« Choix et contrôle » déterminent en grande partie la qualité de l’expérience muséale. Le Smartphone, à chaque capture photophonique, offre précisément aux visiteurs la possibilité d’exercer ces deux actes de maîtrise de leur environnement, tout en stockant sur leur carte-mémoire une constellation de biographèmes, comme autant d’éclats autobiographiques constitutifs d’une identité plurielle, instable et problématique. La seule que nous puissions dire nôtre, assurément.Auteur : Gilles Bonnet, professeur de littérature française moderne et contemporaine, Université Jean Moulin Lyon 3Cet article est republié sous licence Creative Commons.>> Lire l’article original : The Conversation
PPatrimoine industriel dans la ville : traces visibles et invisibles ©Jules Sylvestre BML, P0546 S 0007La documentation régionale de la bibliothèque municipale de Lyon –BML– vous invite à cette rencontre pour mieux comprendre les lieux que nous habitons, et apporter des clefs afin d’appréhender les enjeux majeurs de l’urbanisme contemporain et des villes en transition.Musée, bibliothèques, archives : autant de gardiens de notre mémoire collective. Au sein de ces institutions, les trésors du passé sont préservés des outrages du temps tout en restant accessibles au public. Mais qu’en est-il du patrimoine qu’on ne peut pas conserver physiquement ? Comment construit-on une « mémoire des traces » ? C’est la question que nous nous proposons d’explorer lors de cette rencontre avec Nadine Halitim-Dubois, chercheure à l’Inventaire du patrimoine culturel de la Région Rhône-Alpes, dont les travaux portent sur le patrimoine industriel et technique de la Région dont la ville de Lyon, le recyclage de ses espaces, la mémoire ouvrière et le quotidien des ouvriers aux XIXe et XXe siècles. Nous irons à la rencontre de ces historiens-chercheurs passionnés parcourant les rues de Lyon pour y traquer les empreintes de son passé.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : BML
CCongrès International d’Histoire de l’Art Le musée d’art contemporain de Lyon – macLYON – est très heureux d’être partenaire du 36e Congrès International d’Histoire de l’Art, qui se tiendra à Lyon.Il s’agit du plus grand événement scientifique en histoire de l’art au monde, qui se tient tous les 4 ans réunissant spécialistes de renommée internationale, jeunes chercheur·euses, étudiant·s, professionnel·elles des musées et du patrimoine.À l’occasion de la clôture de ce congrès, le macLYON ouvre ses portes en nocturne afin de visiter nos trois expositions gratuitement. Une soirée ouverte au grand public, entre découverte des œuvres et DJ sets du macBAR.>> Le programme :Durant le congrès | différentes sessions accueillies au muséeMardi 25 juin à 19h30 | dîner-performance au macLYON. Sur inscription. Plus d’infos sur la page dédiée.Mercredi 26 juin | rencontre avec Gilles Clément avec la Maison de l’architecture de Lyon. Ouvert à tous et toutes.Jeudi 27 juin | soirée de clôture au macLYON.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :macLYON
MMusée Claude Bernard Le musée Claude Bernard, au cœur du Beaujolais, présente la vie et l’œuvre du grand scientifique Claude Bernard. À travers son exposition permanente et de nombreux objets ayant appartenu au savant, il dévoile le parcours et la personnalité du scientifique.Des dispositifs interactifs et numériques jalonnent le parcours et permettent aux visiteurs de questionner, de manipuler, d’expérimenter, et de se mettre dans la peau d’un chercheur.Samedi 25 mai – Table ronde | Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe1re conférence : Qu’est-ce que le sexe chez l’Homme ? par René Habert.2e conférence : Puberté et activité sexuelle par Nicolas De Roux PUPH.Vendredi 7 juin | Devenir fille ? Devenir garçon ? Jean-Yves Tamet et Saloua Kaabeche>> Le programme du musée iciPour plus d’information, rendez-vous sur le site :musée Claude Bernard
RRéouverture du Musée de sciences biologiques Dr Mérieux Le musée de sciences biologiques Dr Mérieux raconte la biologie, il révèle comment, de l’Antiquité à nos jours, les scientifiques ont peu à peu compris les mécanismes à l’œuvre derrière les maladies infectieuses qui nous affectent.Mercredi 21 février, le Musée de sciences biologiques Dr Mérieux rouvre ses portes et vous propose une plongée dans la biologie et la lutte contre les maladies infectieuses ! Venez découvrir notre nouvelle exposition permanente, accessible à tous les publics.Le musée propose aussi des ateliers et des événements organisés tout au long de l’année, pour petits et grands.> Ateliers pour les enfants pendant les vacances de février : Sur la piste des microbes | 28 février à 14h Le microscope dans tous ses états | 29 février à 14hRéservation obligatoire via contact@musee-docteur-merieux.comPour en savoir plus :Musée de sciences biologiques
LLes ressources du Musée de sciences biologiques Le musée de sciences biologiques Dr Mérieux est dédié à la biologie, et à la lutte contre les maladies infectieuses. Ancré dans le monde d’aujourd’hui et tourné vers le futur, le musée présente les grands enjeux de santé mondiaux.Il veut sensibiliser tous les publics, et particulièrement les jeunes pour qu’ils deviennent acteurs de leur santé, en comprenant mieux les microbes et ainsi mieux lutter contre les maladies infectieuses. La chaîne YouTube permet au musée de donner l’accès à ses conférences et à des vidéos traitant de microbiologie.>> Voir les ressources :Musée de sciences biologique
LLe patrimoine en temps de guerre L’association culturelle lyonnaise créée par le master Patrimoine et Musées de l’Université Jean Moulin Lyon 3, le Patrimuse, propose une conférence sur le patrimoine en temps de guerre.Intervenants :Camille Freyermuth, chargée de recherche à la M2RS, interviendra sur la recherche de provenance de biens culturels spoliés entre 1933 et 1945, son histoire, ses actualités et ses débouchés ;Ariane Pinauldt, commandant, interviendra sur l’expérience militaire dans le domaine ;Vincent Negri, chercheur à l’Institut des sciences sociales du politique, interviendra sur le droit international et le droit comparé du patrimoine culturel et ses musées.Plus d’information :Patrimuse