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L’art des bruits au XXe siècle | Ruptures créatrices

LL’art des bruits au XXe siècle | Ruptures créatrices

A la rentrée 2022, le Collège des hautes études Lyon sciences (CHEL[s]) vous propose de suivre dans le cadre de son cours commun, une série de 12 conférences originales sur la thématique « Ruptures créatrices » qui sera traitée de manière pluridisciplinaire par les enseignants-chercheurs des 6 écoles du CHEL[s].

L’intitulé de « Ruptures créatrices » interpelle immédiatement par son aspect antithétique. D’un côté, la rupture peut évoquer la destruction, la désunion et l’interruption brusque d’une situation d’harmonie antérieure. De l’autre, la création a trait à l’invention, à la nouveauté, à la fécondité. Cette formule oxymorique entraine donc à envisager la dimension productive des ruptures : comment un processus de fracture, a priori destructeur, peut-il engendrer de la nouveauté ?

Chaque conférence dure 1h30 et laisse la place à un temps d’échange entre l’intervenant et le public. Par un choix de thématiques variées et faisant écho à des enjeux de société, le cours commun est pensé pour un large public.

 

  • Conférence du 15 décembre : L’art des bruits au XXe siècle

« Le 11 mars 1913 parait L’Arte dei Rumori (L’art des bruits) de Luigi Russolo. Dès les premiers concerts d’intonarumori (bruiteurs) en 1914, c’est tout à la fois une nouvelle esthétique qui est lancée dont les conséquences se font sentir jusqu’à nos jours, mais aussi son corollaire de scandales qui tournent au pugilat. L’expérience rapidement interrompue par la guerre, connait des renaissances inespérées au tournant de la deuxième guerre mondiale, à travers la musique concrète et d’autres voies de recherches qui ancrent cette nouvelle sensibilité. »

Intervenant : Jean-Jacques Bénaily, Professeur de musique du XXe siècle au CNSMD de Lyon

 

Jean-Jacques Benaily CNSMD Lyon 

Plus d’informations ici :

Collège des hautes études Lyon sciences

Nouveaux instruments… Nouvelles œuvres musicales

NNouveaux instruments… Nouvelles œuvres musicales

Vincent-Raphaël Carinola a soutenu, il y a bientôt un an, sa thèse dont le sujet était Composition et nouvelles technologies : vers des nouveaux agencements des catégories musicales. Il revient pour nous sur l’évolution des instruments de musiques à l’origine de nouvelles œuvres musicales

Pour mieux comprendre la création musicale contemporaine, il faut partir de l’évolution de l’instrument de musique depuis le siècle dernier.

Dans le geste instrumental traditionnel, le musicien applique une force sur un instrument qui vibre, suivant l’élasticité propre à sa nature physique, en produisant des « objets sonores » qui seront diffusés dans un milieu (l’air, l’espace acoustique d’une salle) dans lequel se trouve l’auditeur.
On dit alors qu’il y a une relation de causalité entre le mouvement du musicien, le corps de l’instrument, la qualité du son émis et son rayonnement.


Par exemple, pour obtenir un son puissant de violon, il faudra, au moyen d’un archet (excitateur) effectuer un geste adéquat sur une corde (vibrateur) qui produira une vibration, amplifiée et diffusée grâce au corps de l’instrument (résonateur).
Ce sont les 3 « organes » de l’instrument.
L’évolution des lutheries au cours du XXe siècle a conduit à une spécialisation par des appareils différents de chacun de ces trois organes.

 

Dans le cas, par exemple, de la guitare électrique, le résonateur (l’ampli) s’est détaché du corps de la guitare, et la vibration de la corde peut être modifiée par les pédales d’effet.

 

Avec les technologies numériques, cette séparation entre les organes de l’instrument s’est accentuée au point que la conception d’une nouvelle œuvre musicale consiste, pourrait-on dire, à composer un nouvel instrument.

 

Vincent-Raphaël Carinola©Pascal Noguera

C’est ainsi que le compositeur, parfois associé à l’interprète et à l’ingénieur, conçoit des œuvres où des «interfaces», qui peuvent être aussi disparates qu’une manette de jeu, un smartphone, une raquette de squash… ou même un instrument de musique, sont reliées à l’ordinateur, à l’intérieur duquel des programmes informatiques calculent et modifient des «objets sonores » qui seront ensuite diffusés et spatialisés par des orchestres de haut-parleurs.

Chacune de ces composantes donne lieu à un travail d’écriture musicale spécifique: l’écriture du geste rapproche l’interprète d’un danseur qui interagit avec des algorithmes, dont le son produit est en partie automatisé et en partie modifié par le geste du musicien. Cette interaction s’effectue au sein de dispositifs qui peuvent intégrer l’auditeur même. Mais c’est surtout l’interconnexion entre ces éléments qui fait l’originalité de chaque composition.

On comprend alors la façon dont les pratiques contemporaines modifient profondément des catégories qui sont communément associées à la composition musicale : la partition réside en partie dans le programme informatique, l’instrument est devenu un dispositif, l’interprète un interacteur et la salle de concert un espace virtuel d’immersion sonore.

Ces nouveaux savoirs techniques mériteraient d’être intégrés dans la formation du musicien et devraient donner lieu à une réflexion sur des espaces de diffusion adaptés aux œuvres nouvelles.

   

FESTIVAL INTERFÉRENCES CINÉMA DOCUMENTAIRE DÉBAT PUBLIC

FFESTIVAL INTERFÉRENCES CINÉMA DOCUMENTAIRE DÉBAT PUBLIC

En parallèle de sa compétition dédiée au cinéma documentaire d’auteurs et autrices de création, le festival Interférences souhaite explorer les manières dont les réalisateurs et réalisatrices, le monde de la recherche et les institutions à caractère scientifique (laboratoires, universités, cabinets d’experts…), se saisissent des images pour parler des sciences. Comment l’image devient le vecteur d’une médiation scientifique ?

9h30

DERNIÈRES NOUVELLES DES ÉTOILES

JONATHAN MILLET

2017 | FRANCE | 59 MIN

Les pensées et les souvenirs se bousculent durant l’expérience de solitude extrême. Là-bas, dans l’immensité glacée, les corps tournent en rond alors que l’esprit de l’hivernant marche à plein. Une seule chose est sûre se dit-il : pas besoin d’autres mondes, seulement de miroirs.

10H30

HOMO LICHEN
MARIE LUSSON
FRANCE | 2017 | 60 MINUTES
Le lichen est partout : sur les bâtiments, les roches, les arbres, les sols, dans les déserts de sable comme de glace. Pourtant beaucoup ignorent tout de lui. Le film s’écrit comme une ethnographie de l’espèce lichénique révélant dans ses rapports avec les Hommes sa force mythologique et poétique.

11H30

Sibérie : les aventuriers
de l’âge perdu
BARBARA LOHR
FRANCE | 2017 | 36 MINUTES
Aux confins de la Sibérie, le combat titanesque d’un géophysicien russe et de son fils contre le réchauffement climatique. Sergueï et Nikita Zimov
tentent de désamorcer la bombe climatique qui est amorcée sous leurs pieds : la fonte du permafrost.

 

INFOS PRATIQUES

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ENTRÉE LIBRE

Organisé par l’association Scènes publiques