Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

EN SAVOIR PLUS

Nuits des étoiles 2024

NNuits des étoiles 2024

©SAL

La Société Astronomique de Lyon – SAL – vous invite à admirer les objets du ciel nocturne avec les télescopes de l’association pendant « la nuit des étoiles ».

Cet événement, organisé chaque année début août, est idéal en raison de la saison estivale et de la douceur des températures nocturnes qui nous incitent à veiller.

 

 

 

Cette nuit se déroulera cette année  sur la prairie adjacente au parking du Fort de côte Lorette à Saint Genis Laval. (45°41’57.8″N 4°47’06.1″E).
En cas de besoin les éclairages rouges sont les seuls autorisés.

En cas de mauvais temps cette soirée sera reportée au samedi 10 août.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

SAL

 

 

 

Nuit de la Lecture 2024 à la bibliothèque de la MOM

NNuit de la Lecture 2024 à la bibliothèque de la MOM

Tendez l’oreille et écoutez la voix des livres grâce à des lecture théâtralisées…
Explorez des imaginaires lors d’un déambulatoire interactif autour des cinq sens…
Découvrez autrement les espaces et le fonds de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée…

Nous vous proposons une soirée en lecture déambulatoire et quelques activités (détails à venir)

Horaires : 17h30 – 21h30
Lectures déambulatoires de 19h00 à 21h30 suivies d’un moment convivial.

L’inscription est obligatoire, dans le cadre de vigipirate renforcé :
https://framaforms.org/inscription-nuit-de-la-lecture-2024-bibliotheque-de-la-maison-de-lorient-et-de-la-mediterranee

La nuit est belle – Édition 2023

LLa nuit est belle – Édition 2023

Après deux éditions de l’événement sur le territoire rhodanien en 2021 et 2022, La nuit est belle! est de retour à l’automne 2023 avec une édition dédiée à « l’Humain et la nuit ».  Toujours organisé en lien étroit avec l’équipe du Grand Genève, initiatrice de l’opération la nuit est belle! en 2019.

L’événement a pour but d’attirer l’attention sur les fortes nuisances de la pollution lumineuse. La pollution du ciel nocturne a des répercutions négatives dans de nombreux domaines. Les raisons d’éteindre l’éclairage public sont donc multiples…

Pour associer la population à cet événement, des animations variées et gratuites pour le public seront proposées dans les communes qui éteindront. Le thème 2023 de « l’Humain, la nuit » ouvre sur deux grands sujets : la santé humaine et la sécurité des usagers la nuit. Nous devons pouvoir dormir dans un environnement sombre, mais comment voir et être vu quand on se déplace la nuit.

La nuit du 22 au 23 septembre 2023 marquera l’équinoxe d’automne (précisement le 23 septembre à 8h50) avec une durée égale de 12h de jour et 12h de nuit. La Lune au premier quartier sera observable en début de nuit puis, à partir de 21h, nous pourrons admirer Saturne et Jupiter (proche d’Uranus et des Pléïades) dans un ciel noir..

Mobilisons-nous pour retrouver la nuit !

Organisé par : Centre de recherche astrophysique de Lyon – CRAL,  Société astronomique de Lyon – SAL, Grand Genève, CLEA, et l’ensemble des communes participantes sur le département Rhône et la Métropole de Lyon.

Pour en savoir plus et consulter le programme :

La nuit est belle 2023

  • Les effets néfastes de la pollution sur la santé humaine

Conférence de Mme Ouria Dkhissi-Benyahya, spécialiste de chronobiologie à l’Inserm / SBRI.| Briscope de Brignais le 22 sept. à 19h.

Cette conférence sera retransmise en direct dans les communes participantes qui le souhaitent via ce lien
https://www.youtube.com/live/9-35nky_F9E?si=vNQ7912hjjtHCekL

PPour aller plus loin

> Préserver la nuit : un enjeu de science pour nous tous, article #4 du dossier Pop’Sciences « Quand la lumière éclaire le vivant » – Juin 2023.

Quand la lumière éclaire le vivant | Un dossier Pop’Sciences

QQuand la lumière éclaire le vivant | Un dossier Pop’Sciences

Pour son dossier consacré à la lumière, Pop’Sciences est allé à la rencontre des scientifiques et professionnels des métiers de la lumière de la région Lyon Saint-Étienne. Un dossier sous les feux de la rampe … Un dossier en clair-obscur !

« Ce n’est pas Versailles ici ! ». Au-delà du slogan publicitaire qui nous enjoint, à juste titre, d’appliquer des gestes éco-responsables, la lumière, et l’absence de lumière, a de multiples implications dans le monde vivant. Action sur notre biorythme, innovations en matière d’éclairages, impact environnemental, mise en lumière dans les arts de la scène, pollution lumineuse… sont quelques unes des multiples facettes que Pop’Sciences vous propose de découvrir tout au long de ce dossier.

  Les articles du dossier

  • #1 Comment la lumière régule notre santé

©Pixabay

Comment la lumière agit-elle sur notre biorythme ? Pour le savoir, des dispositifs expérimentaux ont été spécialement conçus à Lumen, la Cité de la lumière de Lyon. À la clé, une étude qui s’intéresse aux troubles du sommeil des travailleurs de nuit. Reportage.

Lire l’article #1

 

  • #2 En ville, innover pour éclairer mieux et moins 

©PxHere.com

Double innovation de rupture, la led présente des atouts qui permettent d’envisager son utilisation dans l’éclairage urbain en limitant au mieux ses impacts sur l’environnement. Mais d’autres solutions innovantes émergent qui utilisent la capacité du vivant à émettre de la lumière, sans électricité.

Lire l’article #2

 

  • #3 Concevoir la lumière et faire rêver les spectateurs, tout un art 

©Ensatt

Illuminer un sujet, savamment, c’est le mettre en valeur. C’est vrai pour les paysages nocturnes lyonnais, mais aussi, et surtout, pour une pièce de théâtre. Un exercice qui demande d’avoir l’œil sensible et de suivre certaines règles pour créer l’émotion, comme l’explique Christine Richier, éclairagiste et responsable du master Conception Lumière à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre – Ensatt – de Lyon.

Lire l’article #3

 

  • #4 Préserver la nuit : un enjeu de sciences pour nous tous

L’environnement lumineux de Lyon la nuit. / monlyon – free download

Responsable d’effets en cascade sur la biodiversité et de dégradation de la qualité du ciel, la pollution lumineuse s’est accentuée au cours de la dernière décennie. Des solutions technologiques existent pour en diminuer les impacts en ville. À nous toutefois de redécouvrir comment la nuit est belle !

Lire l’article #4

 

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MMerci !

Ce dossier a été réalisé grâce à la collaboration de différents chercheuses et chercheurs en sciences de l’Université de Lyon :

  • Raphaël Labayrade, chercheur au Laboratoire de Tribologie et Dynamique des Systèmes – LTDS (École Nationale des Travaux Publics de l’État – ENTPE, École Centrale de Lyon, CNRS Rhône Auvergne) ;
  • Dominique Dumortier, chercheur en physique au LTDS ;
  • Claude Gronfier, spécialiste en chronobiologie chercheur au Centre de recherche en neurosciences de Lyon – CRNL, au sein de l’équipe Waking (UMR CNRS, Inserm, Université Claude Bernard Lyon 1) ;
  • Christine Richier, spécialiste conception lumière, chercheuse au Laboratoire Passages Arts et Littérature – XX-XXI – de l’Université Lumière Lyon 2 ;
  • Isabelle Vauglin, astrophysicienne au Centre de recherche en astrophysique de Lyon – CRAL (CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1 / ENS de Lyon).

Ainsi qu’avec la participation de :

  • Philippe Badaroux, président du Cluster Lumière, Lyon ;
  • François Brunet, directeur général du Cluster Lumière, Lyon ;
  • Hélène Foglar, écologue et conseillère en éclairage public au sein du bureau d’étude Athena-Lum, membre de l’Observatoire de l’environnement nocturne (CNRS) ;
  • Pascal Moeschler, biologiste, ex-conservateur au Muséum d’histoire naturelle de Genève et co-fondateur de la noctilogie ;
  • Éric Achkar, ex-président de la société astronomique de Genève et co-fondateur de la noctilogie.

Nous les remercions pour le temps qu’ils nous ont accordé.

Un dossier rédigé par : Caroline Depecker, journaliste scientifique, pour Pop’Sciences.

 

 

Préserver la nuit : un enjeu de sciences pour nous tous | #4 Dossier Pop’Sciences « Quand la lumière éclaire le vivant »

PPréserver la nuit : un enjeu de sciences pour nous tous | #4 Dossier Pop’Sciences « Quand la lumière éclaire le vivant »

Article #4 – Dossier Pop’Sciences Quand la lumière éclaire le vivant

Responsable d’effets en cascade sur la biodiversité et de dégradation de la qualité du ciel, la pollution lumineuse s’est accentuée au cours de la dernière décennie. Des solutions technologiques existent pour en diminuer les impacts en ville. À nous toutefois de redécouvrir comment la nuit est belle !

Un article de Caroline Depecker, journaliste scientifique, rédigé
pour Pop’Sciences – 29 juin 2023

Lorsqu’elle brille la nuit, la lumière perturbe l’activité des êtres nocturnes et le rythme de leur horloge biologique. S’ajoutant aux nombreuses études sur le sujet, des chercheurs universitaires de Bruxelles ont enfoncé le clou récemment. Ils viennent de montrer que cette lumière, même faible, empêche les papillons de nuit d’entrer en diapause, un état dormant génétiquement programmé qui permet aux insectes de survivre à l’hiver. Cette lumière nuit donc à leurs chances de survie. Pour la communauté scientifique, la pollution lumineuse pourrait contribuer de façon significative au déclin  continu des lépidoptères observé à grande échelle. « Du point de vue de l’écologue, la pollution lumineuse est définie comme l’excès d’éclairage artificiel nocturne, un facteur anthropique qui impacte la faune et la flore, explique Hélène Foglar, du bureau d’étude Athena-Lum. Cet éclairage agit sur les organismes vivants dans toutes les directions, mais différemment selon les longueurs d’onde. Même s’il y a consensus pour dire que le bleu, indicateur de la lumière du jour, perturbe toutes les espèces ».

L’éclairage nocturne, une menace pour la pollinisation

L’éclairage de nuit a des effets délétères sur les papillons et, plus largement, sur les insectes pollinisateurs. En modifiant la dynamique de leurs populations, comme l’ont montré des biologistes britanniques lors d’une étude réalisée en situation réelle en 2021. Observant quelques 500 parcelles situées à la campagne, les chercheurs ont ainsi comptabilisé moitié moins de chenilles de lépidoptères nocturnes dans les buissons de rues éclairées par des lampadaires que dans ceux laissés dans l’obscurité.
Le comportement des insectes s’en trouve aussi altéré. Lors de travaux publiés la même année, des scientifiques se sont intéressés à des papillons et des coléoptères nocturnes évoluant dans les Préalpes suisses. Ils ont constaté que les plantes des prairies illuminées connaissaient une baisse de 62% de visites des pollinisateurs par rapport aux sites expérimentaux vierges de pollution lumineuse. Avec une incidence observée sur la production en fruits desdites plantes, une baisse de l’ordre de 10%.

©Samuel-Challeat-Observatoire environnement nocturne-CNRS

 

Pour les chercheurs, il est question de réactions en chaîne sur le cycle végétal selon le raisonnement suivant : la pollution lumineuse réduit le succès reproducteur des plantes sur lesquelles les insectes viennent se nourrir nuitamment, entraînant par ricochet moins de ressources alimentaires pour leurs congénères diurnes, impliqués eux aussi dans la reproduction d’autres espèces végétales. Est-ce que nos cultures vivrières, dépendant pour les trois quarts de la pollinisation, pourrait être menacées par la pollution lumineuse ? La question est soulevée.

Les dômes de lumière urbains voilent les étoiles

« L’extension des villes est telle qu’aujourd’hui, il faut aller en Antarctique pour espérer trouver un ciel astronomiquement sombre ! » s’exclame Isabelle Vauglin, astrophysicienne au Centre de recherche en astrophysique de Lyon – CRAL. Grâce à leurs télescopes, les astronomes étudient les objets de l’univers en observant la lumière que les corps célestes émettent ou renvoient. Les sites d’observation sont choisis en fonction de caractéristiques physiques associées à leur atmosphère et surtout d’un paramètre : la qualité lumineuse de leur fond de ciel. « On évalue la luminosité d’un astre en magnitude, soit son intensité lumineuse par unité de surface », explique Isabelle Vauglin. Or, les halos lumineux qui se forment autour des grands centres urbains à cause de l’éclairage nocturne masquent les plus petits points brillants : on estime avoir perdu près d’une magnitude de sensibilité depuis qu’on fait ces mesures, c’est considérable ».

©Samuel-Challeat-Observatoire environnement nocturne-CNRS

 

Pour la scientifique, le fond de ciel de nombreux sites s’est nettement dégradé comme à l’observatoire du Pic du Midi, impacté par Lourdes, Bagnères de Bigorre et Toulouse. Mais le problème touche aussi des sites plus isolés qu’on croyait jusque-là épargnés. Parmi eux, le désert chilien d’Atacama abritant les quatre observateurs du Very Large Telescope de l’ESO1, ou encore le Mauna Kea, un volcan endormi portant une douzaine de télescopes à son sommet et situé à 4200 mètres d’altitude à Hawaï. « Pour les gens, l’île rime avec cocotiers, plages et hôtels de luxe. Mais, pour un astronome, de nuit, c’est plutôt guirlande de Noël et brouillard lumineux… », déplore Isabelle Vauglin. À cause de la pollution lumineuse, les étoiles disparaissent progressivement des écrans radars des scientifiques : cette invisibilisation se fait au rythme de 2% par an d’après des mesures satellitaires. Un chiffrage de 2023, basé sur des données issues d’un programme de sciences participatives, suggère un phénomène bien plus rapide et évalue l’augmentation de l’invisibilisation des étoiles à 10% an.

C’est en déambulant sous les lampadaires que des solutions pour moins de leds émergent

Responsable d’effets en cascade sur la biodiversité et de dégradation de la qualité du ciel, la pollution lumineuse s’est accentuée au cours de la dernière décennie. Entre 1992 et 2017, les émissions dans le visible auraient augmenté de 270 % à l’échelle mondiale, voire 400% dans certaines zones, d’après les résultats d’une équipe de chercheurs anglo-espagnols publiés en 2021. En cause, l’évolution des éclairages et le recours massif aux leds. Devant ce constat inquiétant, écologues et astronomes multiplient les efforts, à travers leurs conférences et publications, pour montrer combien la nuit est précieux à préserver. Certains défendent même cette idée en encourageant l’émergence d’une nouvelle discipline : la noctilogie [Encart].

Des solutions pour un éclairage plus respectueux de l’environnement émergent. « Les leds ambres2 sont celles qui préservent le mieux le vivant, car leur spectre est exempt de bleu », argumente Hélène Foglar. La biologiste, membre de l’Observatoire de l’environnement nocturne, conseille les communes sur les bonnes pratiques en matière d’éclairage. « À consommation égale, elles éclairent un peu moins que les autres, mais vu le sur-éclairage récurrent constaté dans les rues, leur usage est largement envisageable ». Lors de déambulations urbaines nocturnes, l’écologue accompagne les élus afin de jauger l’éclairement qui y règne. Munie d’un petit spectromètre, elle réalise avec eux des mesures révélatrices de la température d’éclairage des lampadaires et de l’impact que celui-ci peut avoir sur les organismes vivants. Le résultat est catastrophique pour la première génération de leds de puissance dédiée à l’éclairage public et installée il y a 10 ans. La dominante spectrale était le bleu.

©Samuel Challeat,- Observatoire environnement nocturne – CNRS -GEODE

Observer 5 000 étoiles au pied de son immeuble

Les discussions engagées sous les réverbères permettent d’identifier les endroits où le niveau d’éclairement ressenti est trop important ou superflu, d’envisager des pistes pour réduire in fine la pollution lumineuse. Hélène Foglar ajoute : « De façon générale, on constate que le matériel d’éclairage est choisi avant en fonction de performances vendues sur catalogue, de façon assez déconnectée de la réalité de terrain. Il y a beaucoup d’informations à donner », comme de cas d’école à citer. Ainsi, la possibilité de moduler à souhait l’intensité de l’éclairage urbain, illustrée par la commune de Saint-Fargeau. Lors de la rénovation de son parc leds, la ville de l’Yonne a mis en place un éclairage dit « connecté » : la puissance d’alimentation des diodes est commandée à distance. Elle est abaissée de 25% à 90% de sa valeur nominale selon les moments de l’année.

Pour diminuer la pollution lumineuse, peut-on éteindre les rues de la ville, à des moments choisis ? L’idée est loin de faire consensus, mais le tenter permet de sensibiliser au problème et marque les esprits. Isabelle Vauglin porte l’événement « La nuit est belle ! » qui se déroulera sur le bassin lyonnais, en septembre 2023 pour la troisième fois consécutive. « À cette occasion, l’éclairage public n’est pas allumé lorsque le Soleil se couche, explique la scientifique. Les gens redécouvrent alors le sens réel du mot nuit et, pour certains, retrouvent avec plaisir les quelques 5 000 étoiles que l’on peut normalement voir à l’œil nu ». Grâce aux animations organisées ce soir-là et si le ciel, clément, se révèle propice à l’observation astronomique à pied d’immeuble.

De Genève à Grenoble, éteindre les réverbères

L’opération festive est menée en collaboration étroite avec Éric Achkar, ex-président de la société astronomique de Genève et Pascal Moeschler, ex-conservateur au Muséum d’histoire naturelle de Genève (MHNG), à l’origine tous deux de la première édition sur le territoire du Grand Genève, en 2019. En 2022, 300 communes de la zone franco-genevoise avaient laissé leurs lampadaires éteints. Côté Rhône-alpin, 35 municipalités, hors Grand Lyon, avaient accepté d’y participer. « Calcul fait, les kilowattheures économisés sont considérables et c’est un bon point, car les élus y sont sensibles », commente Isabelle Vauglin. La sensibilisation à la pollution lumineuse fonctionne et l’action prend de l’ampleur. En 2023, les astronomes de l’observatoire de Grenoble comptent célébrer eux aussi la « Nuit est belle ! », en sus d’agglomérations du Haut-Jura et de l’Ain.

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Encart

         La noctilogie, une science pour étudier la belle nuit

Faire de la nuit un objet d’étude à part entière.  C’est avec cette envie profonde qu’Éric Achkar et Pascal Moeschler ont porté sur les fonts baptismaux une nouvelle science : la noctilogie. La naissance a été actée, en janvier 2020, par un article dans la revue de la Société astronomique de France. Transdisciplinaire, cette approche vise à scruter la nuit et ses multiples facettes comme un nouveau champ d’exploration scientifique. Avec à la clé, pour Éric Achkar, la possibilité de nous réconcilier avec elle : « Il y a un enjeu profondément important du rapport que nous avons avec la lumière qui, la nuit, se trouve déstabilisé. À travers cette science, l’enjeu qui se joue, c’est la représentation collective de la nuit. Elle est à changer pour aller vers une plus grande acceptabilité de la baisse d’éclairage, en ville notamment. »

>> Tout savoir sur la noctilogie, la nouvelle science d’étude de la nuit :

Vidéo réalisée par Philippe Verdier, journaliste spécialiste du développement durable, mise en ligne avec son aimable autorisation.

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Notes :

[1] ESO : European Southern Observatory 

[2] Les luminaires dotés de la technologie led ont un pic d’émission à 440 nm (bleu), principale cause de l’effet sur la faune. Grâce à la technologie led ambre, au ton orangé, ce pic d’émission est éliminé, et a beaucoup moins d’impact sur l’environnement et la faune.

PPour aller plus loin

La nuit est belle, rallumez les étoiles !

LLa nuit est belle, rallumez les étoiles !

Cette soirée d’extinction de l’éclairage public à Lyon est une action ambitieuse pour marquer les esprits et permettre à tous les citoyens du bassin lyonnais de retrouver la nuit et ses merveilles, pendant une soirée !

Vue de l aterre plongée dans la nuit, mais avec éclairages publics

©NASA Earth Observatory/Robert Simmon/Chris Elvidge/NOAA

Jusqu’aux années 1950, la plupart des humains avaient la possibilité de voir le ciel, voir les étoiles, voir la trace de notre Galaxie, dénommée Voie Lactée par les Grecs du fait de son apparence en trainée lumineuse qui traverse le ciel. L’augmentation de l’éclairage public a entrainé au fil des années une intensification de la pollution lumineuse sur la majeure partie de notre planète. Progressivement, cette pollution a fait disparaitre la possibilité de voir la Voie Lactée dans toutes les zones urbaines. Seules quelques étoiles les plus brillantes et les planètes sont aujourd’hui encore visibles dans le ciel nocturne des grandes agglomérations, nous faisant presque oublier l’existence de ces
astres et notre place dans l’univers.
Les astronomes ont essayé, dès les années 1970, de lutter contre l’augmentation de la pollution qui dégradait même les sites d’observation les plus reculés. Maintenant, les études en particulier de l’ANPCEN et de l’ADEME ont démontré qu’au-delà de la déconnexion avec notre environnement qu’elle implique, la pollution lumineuse a également des impacts négatifs sur la biodiversité, la santé humaine et la consommation d’énergie.

Neuf communes, Brignais, Chaponost, Millery, Montagny, Saint-Genis-Laval, Vernaison, Vourles, Jonage et Meyzieu n’allumeront pas leur éclairage public ce 21 mai. La Ville de Lyon participera de façon symbolique en éteignant certains bâtiments.

Organisée par : Isabelle Vauglin et Jenny Sorce du CRAL, la SAL et les mairies des communes citées.

Avec le soutien de : plusieurs associations et le LEHNA.

Et la collaboration de : équipe La nuit est belle ! du Grand Genève

En savoir plus :

La nuit est belle !

>> A suivre aussi sur Facebook : @lneblyon

PProgrammation spéciale à Vourles

CréAct’IV Sciences organisera un live interactif depuis le stade de la Ville de Vourles, via la plateforme youtube dès 20h00 ce vendredi 21 mai.

Le live sera interactif, vous pourrez poser vos questions aux intervenants via le tchat youtube du streaming, que ce soit pour les conférences ou les observations et explications.

  • 20h : début du live
  • 20h30 : conférence Sensibilisation pollution lumineuse par CréAct’IV Sciences en streaming
  • 21h15 : conférence L’éclairage nocturne aggrave le changement climatique par Météo France en streaming
  • A différentes reprises pendant le live :

– observations astronomiques avec CréAct’IV Sciences : observations aux instruments et planétarium, retransmises en direct | Sous réserve d’une météo favorable, remplacer par des présentations / conférences et planétarium si mauvaises conditions) ;

 – contes au clair de Lune par la France Nature Environnement Rhône : petits contes plein de poésie pour accompagner notre nuit, par France Nature Environnement Rhône.

>> Liens de l’événement CréAct’IV Sciences à Vourles : cliquez ICI

 

 

La Nuit des Musées Chez Claude Bernard

LLa Nuit des Musées Chez Claude Bernard

Claude Bernard, enfant du Beaujolais, vous attend ce soir dans sa demeure !

Découvrez le musée et la maison natale de Claude Bernard entre chien et loup, à l’heure où les mystères semblent lever le voile…

18 mai-  – 2€/pers. – gratuit moins de 12 ans.

Ce que les sciences doivent à la nuit

CCe que les sciences doivent à la nuit

Sociologie, urbanisme, biologie, psychologie, histoire, lettres, sciences politiques … Comment et pourquoi nos chercheurs ont intérêt à se saisir de la nuit comme objet d’étude ? Peut-être afin de mieux la comprendre et de participer à la sauvegarde de cet espace-temps encore “un peu” préservé de la main de l’Homme ?

À partir d’une sélection de photographies de la nuit sur Terre vue depuis l’espace, trois étudiantes du Master Ville et Environnements Urbains (VEU) proposent une déambulation à travers les différents champs scientifiques s’intéressant à la vie et aux ambiances nocturnes.

Exposition créée dans le cadre de : Pop’Sciences Forum « Citoyens, la ville de demain vous appartient ! » organisé du 17 nov. au 5 déc.2018 par l’Université de Lyon.

Conception : Camille Delbende, Eugénie Laporte, Héléna Roux (Master Ville et Environnements Urbains, Université de Lyon – LabEx Intelligence des Mondes Urbains) / Camille Michel, Samuel Belaud (Université de Lyon – Direction Culture, Sciences et Société)

Université de Lyon

Quelle vie nocturne pour nos villes de demain ?

QQuelle vie nocturne pour nos villes de demain ?

Quels sont les leviers culturels, économiques et sociaux à activer pour contrevenir aux tensions nocturnes entre fêtards, touristes, travailleurs, vagabonds et dormeurs ?

Ré-écoutez le podcast de l’émission radiophonique enregistrée le 5 décembre 2018 à La Commune (Lyon), dans le cadre du Pop’Sciences Forum Citoyens, la ville de demain vous appartient !

Culture, tourisme, travail, bruit… les dormeurs cohabitent de plus en plus avec la ville en continu. Cette ville qui, la nuit, change de visage. Ses quartiers se détachent les uns des autres et deviennent très imprégnés d’une ambiance nocturne qui leur est propre : le quartier clubbing, le quartier dortoir, le quartier zonard, le quartier en chantier, le quartier “coupe-gorge”, le quartier des restaurants, le quartier du tourisme “by night” …

  • Invités : Marie Bonte, géographe et ATER (Université Jean Moulin – Lyon, Laboratoire Environnement, Ville, Société); Emanuele Giordano, chercheur en géographie et aménagement associé au laboratoire LATTS et enseignant à l’École d’Urbanisme de Paris.
  • Animation : en cours de confirmation

Pollution lumineuse : la promesse de jours sans nuit ?

PPollution lumineuse : la promesse de jours sans nuit ?

Une heure de réflexions et débats sur la qualité de nuit, la vie nocturne et les nuisances lumineuses.

Plein feux sur les étoiles avec ce débat mêlant les aspects juridiques, biologiques et techniques de l’éclairage. Quels sont les effets de la lumière sur nos environnements nocturnes, nos comportements et ceux des animaux ? Faut-il instaurer un droit à la nuit ?

>> Ré-écoutez le podcast de l’émission radiophonique enregistrée le 5 décembre 2018 à La Commune (Lyon), dans le cadre du Pop’Sciences Forum  Citoyens, la ville de demain vous appartient !

 

  • Invités : Thierry Lengagne, chercheur en biologie animale (Université Claude Bernard Lyon 1, Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés); Hélène Foglar consultante (Athena-Lum), Jean-Michel Deleuil, géographe et professeur des universités (INSA de Lyon, laboratoire Triangle)
  • Animation : Samuel Belaud (Université de Lyon)