RRoses : sur la piste des molécules au parfum enivrant Pourquoi une fleur de rose sent-elle… la rose ? Des scientifiques ont analysé la composition chimique de parfums de fleurs, dont les composés volatils servent à plaire, mais aussi à se défendre.Plante ornementale la plus cultivée du monde, prisée depuis l’Antiquité pour sa beauté et son parfum, la rose n’a pourtant pas encore livré tous ses secrets. Car, si les composants de ses effluves sont analysés depuis plusieurs décennies par les chimistes, leurs liens avec la perception de l’odeur de rose par les humains n’avaient été que très peu étudiés.Pourquoi certaines fleurs exhalent-elles une fragrance plus typique de la rose que d’autres ? Quelles molécules rendent leurs parfums agréables ? attractifs ? floraux ? fruités ? La collaboration scientifique française interdisciplinaire qui s’est attelée à ces questions épineuses vient de publier ses résultats dans la revue iScience. Ces travaux impliquent le Centre de recherche en neurosciences de Lyon et le Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes aromatiques et médicinales.>> Lire l’article complet sur le site :CNRS le journal
PParfums : une histoire de nos paysages olfactifs | Pop’Sciences Mag #10 Quoi qu’invisibles, les odeurs et les parfums ont une place importante dans l’histoire de l’iconologie et de la culture visuelle. On les retrouve particulièrement dans certaines œuvres d’art et de nombreuses publicités à partir du 18e siècle.Cet article est extrait du Pop’Sciences Mag #10 : Sous l’emprise des émotionsCharlène Besacier | mars 2020 et 2022Erika Wicky, historienne au Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, remonte le fil du temps à travers une sélection d’images qui relatent notre fascination historique pour les odeurs.Émile Tabouret, lithographie couleur, 95 x 130 cm, vers 1895, Bibliothèque Forney. Différentes de celles que nous subissons aujourd’hui, les nuisances olfactives étaient nombreuses au cours des siècles passés. Si l’on pense spontanément à l’odeur des égouts et des latrines, il faut ajouter au paysage olfactif du passé les odeurs de chauffage et celles liées l’éclairage.Le savon 810, vrai parfum de violettes, lithographie, 120 x 150 cm, 1911. Les premières fragrances artificielles apparaissent à la fin du 19e siècle. Elles offrent par exemple des substituts à la poire et à l’ananas et permettent de produire des parfums beaucoup moins onéreux. L’ionone, par exemple, produit de synthèse à odeur de violette, est utilisé dans de nombreuses compositions et connaît un succès important.Jean-François Badoureau, Dépôt d’eau de Cologne, estampe, entre 1820 et 1830, 57,9 x 42,5 cm, Musée Carnavalet. Apparue dès le début du 18e siècle, l’Eau de Cologne composée par Jean-Marie Farina, parfumeur italien, est le fruit d’une distillation de plantes aromatiques, de fleurs comme le néroli et d’agrumes. Souvent reprise et modifiée, sa formulation a connu un immense succès, notamment en raison de ses vertus rafraîchissantes et revigorantes.Jules Chéret, Parfumerie Savonnerie Gellé Frères, lithographie couleur, 55 x 73 cm, 1878, Bibliothèque nationale de France. Au milieu du 19e siècle, la production de savons parfumés représentait une part très importante du marché de la parfumerie. Comme l’écrit un contributeur au journal L’Illustration en 1862 : « Chez nous, les gens qui se parfument au lieu de se laver sont rares, et l’emploi des odeurs a suivi une marche croissante avec le progrès de la propreté, du bien-être et du luxe. Quelque discret que l’on soit à cet égard, on emploie toujours au moins des savons parfumés ».L’Odorat, estampe, XVIIe siècle, Bibliothèque nationale de France. À l’origine, la diffusion de parfums avait souvent une vocation religieuse, leur faculté à s’élever en faisait un instrument privilégié de communion avec les divinités. Par la suite, le parfum a été abondement utilisé pour se protéger de la contagion lors des épidémies de peste ou de choléra. Jusqu’à la fin du 19e siècle, on a, en effet, soupçonné les mauvaises odeurs de transmettre des maladies.Le chalet des parfums à l’Exposition universelle, estampe, 15,3 x 12,6 cm, 1867, Musée Carnavalet. Les produits de la parfumerie étaient régulièrement présentés aux Expositions universelles où ils incarnaient les progrès des sciences et des techniques. En effet, l’extraction des senteurs à partir des matières premières, la stabilisation des formules, le flaconnage, etc. faisaient l’objet d’innovations visant non seulement à améliorer la qualité des produits, mais aussi à les démocratiser. Resté célèbre pour l’invention de la brosse à mascara, le parfumeur Rimmel présente ici ses procédés de distillation.