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Parlez-nous de …deux agents littéraires dans le siècle américain.

PParlez-nous de …deux agents littéraires dans le siècle américain.

William et Jenny Bradley, passeurs culturels transatlantiques

Qui fit connaître les grands auteurs américains aux lecteurs français dans la période de l’entre-deux guerres ? Qui œuvra à diffuser la littérature française aux États-Unis ? Parmi les artisans de ces circulations transatlantiques, deux figures méconnues : William et Jenny Bradley, qui fondèrent la première agence littéraire en France et se mirent au service de Clemenceau, Cendrars, Colette, Gide, Malraux, Sartre et Camus, mais aussi de Dreiser, Hemingway, Faulkner, Stein, Dos Passos, Chandler et Baldwin.

Laurence Cossu-Beaumont, Professeure à la Sorbonne Nouvelle, consacre un ouvrage au destin de ce couple hors norme et pionnier. En conversation avec Jean Kempf, Professeur émérite à l’Université Lumière Lyon 2, elle évoquera la place complexe de Paris, capitale internationale de la littérature, au cœur des sociabilités mondaines. Revenant sur les archives inédites explorées dans son livre, elle proposera d’éclairer d’un jour nouveau l’histoire littéraire et l’histoire du livre et de l’édition, en même temps que l’équilibre de ce siècle vu comme celui de la domination culturelle américaine.

Pour en savoir plus :

Parlez-nous de…

Timbre français représentant le paquebot transatlantique Normandie, dessiné et gravé par Albert Decaris, émis en 1935.
Timbre américain représentant un biplan Curtiss JN-4H, avion de l’armée américaine qui a inauguré le service de courrier aérien en 1918. Ce timbre a été émis en 2018 pour célébrer le 100e anniversaire du service postal aérien des États-Unis. / © Adobe Stock

 

Parlez-nous de… la misère du XVIᵉ siècle à nos jours

PParlez-nous de… la misère du XVIᵉ siècle à nos jours

La misère a-t-elle engendré par le passé des économies particulières ? Quels étaient les dispositifs mis en place pour l’éradiquer ? Qui étaient ceux qui la subissaient et ceux qui en profitaient ? Quelle analyse en faisaient les différents groupes sociaux, et quel regard on posait sur les pauvres ? A quelle aune s’est mesurée la misère à travers l’histoire ?

C’est à toutes ces questions que Natacha Coquery et Alain Bonnet apporteront des éléments de réponse le mardi 13 décembre, lors d’une présentation de leur ouvrage à la Bibliothèque Diderot de Lyon.

Rencontre autour de l’ouvrage de Natacha Coquery et Alain Bonnet, Les marchés de la misère : contrôle, exploitation et représentation des classes miséreuses du XVIe siècle à nos jours (Mare & Martin, 2022).

Pour en savoir plus :

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Parlez-nous de… La rue de la République à Lyon, 150 ans d’histoire

PParlez-nous de… La rue de la République à Lyon, 150 ans d’histoire

La rue de la République, grande artère haussmannienne et commerçante, est sans doute la plus célèbre des rues de Lyon. Elle concentre les caractéristiques de la centralité (chambre de commerce, grands magasins, banques).

Elle représente en outre, un cas d’école pour l’étude des relations entre les logiques économiques et les dynamiques urbaines. La rue de la République a en effet une particularité rare en France : la plupart des immeubles de la rue appartiennent au même propriétaire. Il s’agît de la Société de la Rue Impériale, qui les a bâtis puis exploités pendant plus de 150 ans (1854-2004). Dans les années 2010, leur rachat par le fonds souverain d’investissement d’Abu Dhabi témoigne du rôle de la financiarisation dans les évolutions des villes. Au cours de son existence, la Société de la Rue Impériale n’a cessé de soulever des questions cruciales de la socio-économie de la ville. Quels capitaux s’investissent dans la fabrique de la ville ? Quels revenus l’immobilier génère-t-il et comment sont-ils réinvestis ? …

À partir des archives de la Société de la Rue Impériale, Loïc Bonneval et François Robert analysent comment cette émanation d’une fraction de la bourgeoisie lyonnaise du Second Empire, soucieuse d’imprimer sa marque sur l’espace urbain, a d’abord mené une politique d’expansion immobilière avant de se plier, dès les années 1960, à une logique financière dont le rachat en 2010 est le prolongement, plus qu’une rupture brutale.


Rencontre organisée à l’occasion de la parution de l’ouvrage De la rente immobilière à la finance. La Société de la rue Impériale (Lyon, 1854-2004). ENS Éditions, 2019.

Avec les auteurs :

  • Loïc BONNEVAL, maître de conférences, université Lyon 2, Centre Max Weber.
  • François ROBERT, ingénieur de recherche CNRS, laboratoire Triangle.

Animation :

  • Louis BALDASSERONI, docteur en Histoire contemporaine. Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs, Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Ecole d’Urbanisme de Paris.