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Parlez-nous de… La fabrique des savoirs

PParlez-nous de… La fabrique des savoirs

Qu’enseigne-t-on à l’école ? Pourquoi et comment ? Ces questions sont en apparence assez simples, voire naïves et inutiles, tant la question des contenus d’enseignement apparait comme évidente, comme un allant de soi constitutif de l’école, des savoirs disciplinaires et de l’identité professionnelle des enseignants. Pourtant, à y regarder de près, rien n’est évident en la matière et, en l’occurrence, aucun choix n’est neutre.

Les savoirs, tels qu’ils sont définis et enseignés par l’école, sont le fruit d’un contexte et d’une époque, d’une société qui a une idée de ce qui est attendu de l’éducation et de sa responsabilité dans la socialisation de futurs citoyens. Et les programmes scolaires relèvent d’une construction plus ou moins explicite et visible.

Rencontre organisée par : Régis Guyon, directeur adjoint de l’Institut français de l’Éducation (IFÉ) et rédacteur en chef de la revue Diversité, à l’occasion de la parution du numéro 204, « La fabrique des savoirs. Le curriculum dans tous ses états ».

Intervenants :

  • Anne-Marie Chartier, historienne de l’éducation, chercheuse associée au LARHRA ;
  • Benoît Urgelli, maitre de conférences à l’université Lumière Lyon 2, membre du laboratoire Éducation, cultures, politiques (ECP) ;
  • Xavier Roth, maitre de conférences à Aix-Marseille Université, membre du laboratoire Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation (ADEF) ;
  • Philippe Vitale, professeur de sociologie à Aix-Marseille Université, membre du Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST).

Pour en savoir plus :

Bibliothèque Diderot

« Ouvrir le futur avec joie » aux côtés du peuple Kogi

«« Ouvrir le futur avec joie » aux côtés du peuple Kogi

En 2018, dans la Drôme, une première rencontre totalement inédite avait réuni des représentants du peuple kogi, des scientifiques et des experts occidentaux pour partager leurs connaissances et mener un diagnostic de territoire. En octobre dernier, le projet intitulé Shikwakala1, a entamé sa deuxième édition et a fait escale à l’INSA Lyon. Le jeudi 5 octobre 2023, les savoirs scientifiques ont rencontré les connaissances ancestrales de ce peuple racine vivant dans la Sierra Nevada de Santa Maria, en Colombie. À travers une écoute mutuelle entre les deux approches, ce moment a été l’occasion d’un dialogue pour tenter de composer un « monde commun » et répondre à la question « comment remettre le vivant au cœur de nos actions ? »

La mission confiée par la mère Terre : une quête qui résonne vers l’Occident
Les Kogis sont les descendants directs de l’une des plus grandes civilisations précolombiennes du continent latino-américain, les Tayronas. Vivant à plusieurs jours de marche dans la Sierra Nevada de Santa Marta, le plus haut massif côtier de la planète, ils considèrent leur environnement comme « le cœur du monde ». Ces paysages nécessairement isolés et protégés présentent un écosystème unique : pas moins de 96 espèces endémiques et 7 % des espèces d’oiseaux de la planète2 y ont été recensés à ce jour. Le peuple kogi poursuit une quête : celle de tisser un équilibre avec le vivant, en prenant soin des « points chauds » de la « mère Terre ». Éric Julien, géographe et fondateur de l’association Tchendukua – Ici et Ailleurs, aime illustrer leur appréhension de l’environnement naturel par la métaphore suivante : « Ils sont le stéthoscope qui écoute la Terre, qu’ils comparent à un énorme corps humain. Quand on regarde un corps humain, on ne voit pas de prime abord les réseaux sanguins, nerveux, ventilatoires, énergétiques qui relient les organes entre eux. Pour la Terre, c’est pareil : il y a des réseaux sanguins (eaux), ventilatoires (vents, airs…), nerveux (radioactivité naturelle, champs magnétiques…)3 ». Seulement, cet équilibre est menacé par « les petits frères », la société occidentale. « Cette mère est un comme un grand corps humain, et s’il en manque une partie, le reste ne peut plus fonctionner ».

 

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Les Kogis vivent dans la Sierra Nevada de Santa Marta, le plus haut massif côtier de la planète. (ⓒTchendukua – Ici et Ailleurs)

Pour répondre à la mission confiée par la mère Terre, celle d’enseigner à ceux qu’ils nomment « les petits frères » l’harmonie des choses, les Kogis et l’association Tchendukua – Ici et Ailleurs ont pensé le projet « Shikwakala », invitant à renouer avec le vivant dans une relation d’épanouissement réciproque. (…)

LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE

Notes :

[1] Shikwakala est le terme choisi par le gouverneur kogi Arregocés Conchacala pour nommer le projet de dialogue avec les autorités spirituelles de la Sierra Nevada de Santa Marta et des scientifiques occidentaux. « Shikwá est un fil invisible, créé dans l’esprit, qui enveloppe la terre entière d’est en ouest, formant un réseau de connexion entre la terre, le soleil et le reste de l’univers, rendant possible sa rotation constante. »
[2] La Sierra Nevada de Santa Marta est l’un des plus importants « hotspots » de biodiversité au monde.

L’accès des femmes aux savoirs | REPORTÉ

LL’accès des femmes aux savoirs | REPORTÉ

Attention : l’évènement initialement programmé le 8 mars

est une nouvelle fois reporté (date à venir)

Y a-t-il un problème entre les femmes et les sciences, voire entre les femmes et le fait de savoir en général ? Le savoir est-il toujours l’apanage du sexe masculin ?

Dans Le sexe du savoir, dont Aubier fut le premier éditeur en 1998 et dont ENS Éditions propose aujourd’hui la réédition événement, Michèle Le Dœuff fait la généalogie des mythes qui sexualisent le savoir et donc le pouvoir. Sur un ton polémique et drôle, elle entraîne lectrices et lecteurs dans des fouilles archéologiques visant à retrouver l’origine enfouie de réflexes parfois encore actuels. Elle nous plonge, dans ce livre, devenu référence, au cœur de l’histoire de la philosophie et de la littérature au fil d’un parcours savant et caustique en compagnie de Platon, Christine de Pisan, Thomas More, Gabrielle Suchon, Bacon, John Stuart Mill.

Elle dialoguera lors de cette soirée exceptionnelle avec Christine Détrez, sociologue, directrice du Centre Max Weber à l’ENS de Lyon, spécialiste du genre et de la sociologie de la culture mais aussi écrivaine. Elle est l’auteure de plusieurs romans dont Rien sur ma mère ou My Bloody Valentine et plus récemment du récit littéraire Pour te ressembler chez Denoël.

Un Grand Entretien qui permettra d’explorer les apports, l’actualité et tous les enjeux du texte de la philosophe Michèle Le Dœuff, plus de 20 ans après sa sortie initiale, de comprendre ce qu’apporte le point de vue de la philosophie dans un contexte où la sociologie et l’histoire peuvent paraître comme les lieux privilégiés de la déconstruction des sexes. Un dialogue aussi, au croisement de deux générations, pour nous éclairer sur les enjeux actuels liés à l’égalité d’accès des femmes aux savoirs et à la science, sur la place et la visibilité des femmes dans le champ académique et sur les stéréotypes et les mythes qui peuvent parfois encore perdurer.

Grand Entretien avec : Michèle Le Dœuff, organisé à l’occasion de la réédition du Sexe du savoir de Michèle Le Dœuff par les Éditions de l’ENS de Lyon.

Pour en savoir plus :

L’accès des femmes aux savoirs

 

reflexscience : un nouveau portail de découverte des savoirs

rreflexscience : un nouveau portail de découverte des savoirs

Reflexscience : le portail web qui rend accessible les savoirs de l’Université Gustave Eiffel, université expérimentale spécialisée dans l’étude des villes et des processus d’urbanisation.

graphisme deux personnage et une ampoule au-dessus d'eux

© B.Martins-Univ-Gustave-Eiffel

Face à la désinformation et au désintérêt pour les sciences, l’Université Gustave Eiffel vient d’ouvrir un portail web, « Reflexscience », à destination d’un large public : professionnels, associations, étudiant.e.s, citoyen.ne.s intéressé.e.s par la science, jusqu’à un plus jeune public.

Reflexscience propose des contenus multimédias articles, ouvrages, dossiers, vidéos, podcasts, films d’animation … sur différents événements science et société, en lien avec les enseignements et les recherches de l’Université (l’UGE porte l’ambition scientifique de l’I-SITE FUTURE : préparer la transformation et l’adaptation soutenable des villes et des territoires).

Quel que soit votre niveau de connaissance, nous espérons que vous trouverez ces informations intéressantes et agréables à consulter.

Une philosophie et des valeurs

Quel que soit l’âge, le niveau d’étude, le sexe, l’origine sociale… chacun et chacune a le droit de s’intéresser aux sciences et d’avoir accès aux toutes dernières avancées scientifiques. Reflexscience est un projet en faveur de l’égalité des chances :

  • facilitant l’appropriation des savoirs, par le plus grand nombre, à travers des contenus simples, ludiques et libre d’accès ;
  • favorisant la diversité sociale et culturelle à travers le choix des sujets traités, la diversité des contributeurs et des contributrices ainsi que des publics ciblés ;
  • luttant contre les stéréotypes de genre grâce aux recherches diffusées sur le sujet, aux prises de paroles équilibrées et la scénarisation des ressources proposées.

Les contenus scientifiques publiés sont proposés ou écrits par les scientifiques de l’UGE garantissant aux internautes des contenus fiables et de qualité. Pour toucher plus largement les publics, certaines thématiques sont adaptées et vulgarisées.

>> Découvrir :

REFLEXSCIENCE

 

Journées d’été des Savoirs Engagés et Reliés

JJournées d’été des Savoirs Engagés et Reliés

Bifurquer, Résister, Déserter ?
Le Mouvement pour les Savoirs Engagés et Reliés (Mouvement SER), vous invite à participer aux premières Journées d’Été des Savoirs Engagés et Reliés. Comment fabrique-t-on des connaissances, sans les chercheur.se.s… et avec elle.eux ? Comment engager et relier les savoirs ? Quels exemples concrets ?

Ces journées se tiennent à l’ENS de Lyon et sont ouvertes à toutes et tous. Elles nous permettront de nous former, de faire connaître le mouvement et d’initier de nouvelles actions.

On se rencontrera, on réfléchira en commun, on partagera des exemples de connaissances qui se produisent en lien avec différents contextes socio-écologiques, en présence de leurs actrices et acteurs, dont Isabelle Stengers, philosophe à l’université libre de Bruxelles.

Les membres du Mouvement SER : Atécopol, Coexiscience, Écopolien, la Fabrique des Questions Simples, Ingénieur.e.s Sans Frontières, Ingénieur.e.s Engagé.e.s Lyon, Klask, La Myne, PiNG, RogueESR, Sciences Citoyennes.

>> Consultez le programme :

Journées d’été des savoirs engagés et reliés

De la défense des savoirs critiques. Quand le pouvoir s’en prend à l’autonomie de la recherche

DDe la défense des savoirs critiques. Quand le pouvoir s’en prend à l’autonomie de la recherche

L’autonomie des savoirs et de l’université est aujourd’hui remise en cause par le pouvoir politique, soutenu par certains intellectuels. Les récentes polémiques autour des « déviations identitaires » et du supposé caractère idéologique des sciences sociales en sont des manifestations visibles. Le colloque organisé en Sorbonne en janvier 2022 par l’Observatoire du décolonialisme et le Collège de philosophie pour « reconstruire les sciences et la culture », sanctifié par le politique, est à cet égard paradigmatique des controverses actuelles.

L’essai de Claude Gautier et Michelle Zancarini-Fournel interroge les notions d’engagement et de distanciation critiques en les situant dans l’histoire du temps présent, puis en envisageant trois moments où s’est posée la question de l’autonomie de l’université et des savoirs : l’affaire Dreyfus, Mai-Juin 1968, le mouvement de contestation de 2019-2020 contre la loi de programmation de la recherche.
Alors que de nouvelles approches académiques soulignant l’imbrication des dominations suscitent inquiétudes et rejet, les auteurs montrent qu’elles permettent de penser un universalisme pluriel pour la société d’aujourd’hui et de demain.

La rencontre sera introduite par deux étudiants en histoire de la pensée politique. Les auteurs présenteront ensuite leur travail. Cette présentation sera suivie d’un débat d’environ 2 heures avec le public.

Pour en savoir plus :

ENS de Lyon

 

Rendez-vous aux jardins

RRendez-vous aux jardins

Le jardin de l’ENS de Lyon ouvre ses portes dans le cadre de l’événement national  » Rendez-vous aux jardins  » : venez vagabonder dans le jardin de Gilles Clément !

L’objectif de cette manifestation est de faire découvrir à un large public la richesse et la diversité des parcs et jardins et de le sensibiliser aux actions mises en œuvre par le ministère de la Culture pour favoriser la connaissance, la protection, la conservation, l’entretien, la restauration et la création de jardins ainsi qu’à la transmission des savoir-faire, tout en s’attachant à mettre en valeur leur dimension artistique et culturelle.

Programme du vendredi 7 juin (public scolaire)

Programme du samedi 8 juin (grand public, enfants et adultes)

Rencontres Sciences Société de l’Université de Lyon

RRencontres Sciences Société de l’Université de Lyon

La direction Culture, Sciences et Société de l’Université de Lyon organise, le 30 novembre 2017, une journée de rencontres pour permettre aux chercheurs de l’Université d’exposer les résultats de leurs recherches et stimuler leurs interactions avec le grand public.

Parce que les communautés de recherche intéressées par les relations entre sciences et société au sein de l’Université de Lyon ne se connaissent et n’interagissent pas suffisamment, des chercheurs et chercheuses ont pris l’initiative d’organiser des « Rencontres Sciences et société de l’Université de Lyon ».

Les rencontres sont centrées sur les relations entre sciences et société. Les travaux visés sont ceux qui portent sur les façons dont les savoirs scientifiques sont élaborés, circulent, sont mobilisés et critiqués en société. De nombreuses disciplines des sciences sociales contribuent à ces analyses, à partir d’outillages méthodologiques et conceptuels variés (sociologie, droit, science politique, histoire, géographie, économie, linguistique, etc.).

Programme complet Rencontres sciences_societe2017

Un événement organisé en partenariat avec le Centre Max Weber, la Rotonde des Mines de Saint-Étienne, le laboratoire Triangle et le CeRCriD (Centre de recherches critiques sur le droit).

Site de l’Universite de Lyon