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EN SAVOIR PLUS

Podcast « Qu’est-ce que tu cherches ? » : Au cœur de la savane africaine

PPodcast « Qu’est-ce que tu cherches ? » : Au cœur de la savane africaine

Qu’est-ce que tu cherches ? C’est le nom de la série de podcasts lancée par le CNRS. Au micro : des scientifiques racontent leurs quotidiens, expliquent leurs avancées, et vous font pénétrer dans les coulisses de la recherche. Prêts pour une immersion sonore inédite aux côtés de ces experts ?

Au cœur de la savane africaine | Marion Valeix (CNRS) 

Visuel podcast "Qu'est-ce que tu cherches?" Marion Valeix

Embarquez pour un voyage sonore au cœur de la savane africaine, à la rencontre des grands carnivores pour découvrir comment ces communautés s’adaptent à l’effet des changements climatiques. Dans cet épisode de « Qu’est-ce que tu cherches ? » Marion Valeix, écologue CNRS au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive* explique comment elle analyse l’influence des conditions environnementales sur le succès et les tactiques de chasse du lion et de la hyène tachetée.

* Elle a réalisé une grande partie de ses recherches au Laboratoire de biométrie et biologie évolutive (LBBE, CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1 / Vétagro Sup) de Villeurbanne.

>> Écoutez cet épisode sur votre plateforme préférée :

 QU’EST-CE QUE TU CHERCHES ?

 

PPour aller plus loin:

La question environnementale chez Jules Verne

LLa question environnementale chez Jules Verne

Les Presses universitaires de Lyon –PUL– proposent un nouveau format de rencontre : assistez à une fusion entre art visuel et rigueur scientifique !

Deux rendez-vous avec Kevin Even, auteur du livre Jules Verne et la question environnementale. Écrire, prédire, prévenir la catastrophe écologique (coll. Littérature & idéologies).

>> Deux rendez-vous au programme :

  • De 12h45 à 13h45 | Rencontre dessinée, croquer la science pour l’éclairer !

Kevin Even dialoguera avec la dessinatrice Lou Herrmann qui réalisera en direct des illustrations inspirées par l’ouvrage présenté.

> Modération : Emmanuel Taïeb.
> Lieu : Librairie des PUL – Lyon 7e
> Nombre de places limitées : inscription (gratuite)

  • À 19h | Débat dédicace

Aborder l’œuvre de Jules Verne par le prisme de l’écologie peut surprendre. N’est-ce pas faire preuve d’anachronisme ? Gwilherm Pertuis interrogera Kevin Even sur la pertinence de cette approche à travers l’exploration de trois romans du célèbre auteur : Les Indes noiresSans dessus dessous et L’Invasion de la mer.

> Modération : Gwilherm Pertuis
> Lieu : Librairie L’Œil Cacodylate – Lyon 2e
> Réservation recommandée : contact.oeilcacodylate@gmail.com – 04 78 42 65 67

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : 

PUL

Amis du musée de l’imprimerie et de la communication graphique | Cycle de conférences 2024-2025

AAmis du musée de l’imprimerie et de la communication graphique | Cycle de conférences 2024-2025

L’association des Amis du musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique contribue à la diffusion de son patrimoine historique, artistique et technique. Elle vous invite à découvrir le cycle de conférences pour la saison 2024-2025, où interviendront de nombreux spécialistes issus de divers horizons.

Parmi les intervenants, vous aurez l’occasion d’entendre :

  • La conservatrice générale des bibliothèques et directrice des bibliothèques et de la documentation du Muséum national d’histoire naturelle,
  • Un professeur de l’ENSSIB et directeur de recherche au Centre de recherche Gabriel Naudé,
  • Un directeur de recherche en biochimie à l’Institut de chimie et biochimie moléculaire et supramoléculaire – ICBMS – de l’Université Claude Bernard Lyon 1
  • Et bien d’autres !

>> L’intégralité du programme en PDF

>> Pour plus d’information, rendez vous sur le site : 

musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique

 

 

 

Les ateliers d’été du musée Docteur Mérieux

LLes ateliers d’été du musée Docteur Mérieux

Cet été, le Musée Docteur Mérieux propose des ateliers spécialement conçus pour les enfants ! C’est une excellente occasion pour eux de découvrir le monde fascinant de la science et de la médecine à travers des activités ludiques et éducatives.

  • 17 juillet | Sur la piste des microbes ! 

© musée Biomérieux

Les microbes sont partout autour de nous, sur nous et jusque dans notre corps. Certains sont ronds, d’autres ressemblent à des bâtonnets, mais ils sont tous microscopiques ! En véritables « pros » des microbes, découvrez leur forme, leur utilité, leur rôle dans la transmission des maladies et les bons réflexes pour vous protéger et protéger les autres !

À 14h30 (durée : 1h) / De 6 à 8 ans  >> Inscription

  • 24 Juillet | Moustiques et tiques, ça pique !

©Musée Biomérieux

Moustiques, tiques et puces… Des petites bêtes qui peuvent être dangereuses pour notre santé.
N’ayons pas peur et partons à leur recherche dans le musée.

Tout public.

 

 

  • 21 août | Paper toy virus !

©musée Biomérieux

Viens fabriquer au musée ton paper toy virus !

À 14h30 (durée : 1h) / De 10 à 14 ans 

>> Inscription

> Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site :

Musée de sciences biologiques

Science, Sport et Santé : la trilogie gagnante !

SScience, Sport et Santé : la trilogie gagnante !

Chaque année, la Fête de la science rassemble des esprits curieux et passionnés au cœur d’événements scientifiques et éducatifs…

L’édition 2023, organisée le 13 octobre à la Faculté de Médecine de Saint-Étienne en collaboration avec le Centre Ingénierie et Santé de l’École des Mines de Saint-Étienne, a permis de faire découvrir au grand public les liens étroits entre le sport, la santé, et les avancées scientifiques. Le succès de l’événement a été le résultat d’une collaboration fructueuse entre une dizaine de chercheurs engagés, qui ont partagé avec enthousiasme leurs découvertes et avancées dans des domaines cruciaux pour notre bien-être collectif.

Au programme : des ateliers interactifs pour petits et grands, des présentations de recherche médicale vulgarisées, des rencontres avec nos chercheurs… Le tout dans une ambiance décontractée propice à des échanges passionnants. La journée a permis à l’Institut Régional de Médecine et d’Ingénierie du Sport (IRMIS) d’ouvrir ses portes : une plateforme technique où médecins et chercheurs explorent la motricité de patients et de sportifs de haut niveau grâce à des outils de pointe.

L’os vivant : la fragilité du vivant à toutes les échelles, dans l’espace et le temps

À travers une imagerie originale et innovante développée au laboratoire SAINBIOSE, il est possible d’observer la vie cachée du squelette de mammifères à différentes échelles : macro, micro, nano. Autrement dit, on découvre les intentions du vivant ! Les mouvements, les interactions, les interfaces, les résistances, les déplacements, la circulation de l’information, le cycle de la vie à la mort. Il s’agit d’images en super résolution permettant des impressions en grand format pour mieux voir l’environnement des cellules dans le squelette, les ostéocytes. Ils habitent dans des porosités intimes et forment un réseau complexe et connecté ou diffuse et circule un liquide interstitiel avec ses minéraux et ses molécules qui transportent l’information biologique. Voir le squelette « vivant », grâce à un procédé technique qui le rend transparent, s’en étonner et se questionner sur le rôle des ostéocytes, ces cellules cachées, qui stockent, filtrent, tamponnent les minéraux essentiels à la vie, c’est tout simplement fascinant ! Ces cellules qui nous regardent, fragiles et cruciales. Comme nous, elles sont dépendantes des accélérations environnantes, des stimulations cardiaques, de la gravité terrestre et des stimulations mécaniques en tension et compression. Le réseau des ostéocytes, pour conserver sa fonction biologique, est hydraté, dynamique et se renouvelle sans cesse. Il construit, entretient et répare les matrices intimes de son environnement. Il nous montre les intentions du vivant à toutes les échelles, dans l’espace et le temps, nous l’avons compris, en équilibre fragile.

Scientifiques et sportifs réunis

Au cœur des débats, la physiologie du sport et de l’exercice a été mise en lumière par nos chercheurs en dévoilant les mystères des réponses physiologiques de notre corps à l’effort, offrant ainsi des clés pour optimiser les performances sportives et promouvoir une vie saine. Les travaux scientifiques conduits par l’équipe de recherche ont pour objectif d’étudier et comprendre, à l’aide d’approches neuromusculaires, modélisées, de physiologie intégrative et de biologie du muscle, les déterminants de l’aptitude physique et de la fatigue aiguë ou chronique, chez des sujets sains (entraînés ou non, soumis à des conditions extrêmes ou contraintes particulières), âgés, pathologiques (maladies multisystémiques, neurologiques, neuromusculaires et hématologiques), en situation de handicap moteur, ou temporairement invalides/limités dans leur vie quotidienne (post intervention chirurgicale, séjour en réanimation). Dans ce cadre, des méthodes innovantes de thérapie ou d’intervention utilisant l’activité physique, la vibration localisée, la stimulation neuromusculaire et/ou l’hypoxie intermittente sont mises en œuvre.

Les enjeux de la prévention en santé

L’événement a permis de sensibiliser les visiteurs aux enjeux de la prévention en santé, soulignant l’importance de comprendre les mécanismes sous-jacents aux maladies et aux affections. Les chercheurs ont plaidé pour une approche proactive, mettant en avant des stratégies préventives pour une population en meilleure santé. Certaines pathologies ont été abordées lors de cette journée et avec elles, la nécessité de parler de prévention comme une démarche indispensable dans le domaine de la santé publique.

Saviez-vous que …

…l’environnement mécanique peut avoir un impact sur le développement de l’arthrite ? Des modèles in vitro et in vivo ont permis de montrer que la décharge mécanique permet de prévenir le développement de l’arthrite, avec une réduction de l’inflammation et de la perte osseuse associée. Une augmentation de l’exercice physique semble au contraire aggraver l’arthrite, par induction d’une inflammation en premier lieu.

L’ostéosarcopénie, c’est quoi exactement ?

…lorsqu’une personne présente à la fois une diminution de la densité osseuse (comparable à l’ostéoporose) et une réduction de la masse musculaire (similaire à la sarcopénie). Ce double problème entraîne des symptômes comme une fragilité accrue des os, une faiblesse musculaire, et malheureusement, un risque élevé de chutes. Quels sont les facteurs de risque ?

  • L’âge : en vieillissant, nos muscles et nos os tendent naturellement à s’affaiblir.
  • L’inactivité physique : sans mouvement régulier, nos muscles et nos os peuvent se détériorer plus rapidement.
  • L’obésité : un excès de poids peut cacher une perte de masse musculaire et compromettre la qualité de nos os.
  • La cigarette : fumer réduit la densité osseuse et peut affecter la santé musculaire.

Quant à la prévalence, de nombreux seniors sont touchés par cette condition, bien que beaucoup ne soient pas diagnostiqués. Mais ne vous inquiétez pas trop ! Il y a des solutions. Les traitements comprennent des médicaments pour renforcer les os et les muscles, des thérapies physiques pour améliorer la mobilité, et des interventions non médicamenteuses comme une alimentation adaptée.

>> Pour en savoir plus :

Université Jean Monnet – UJM

« Ouvrir le futur avec joie » aux côtés du peuple Kogi

«« Ouvrir le futur avec joie » aux côtés du peuple Kogi

En 2018, dans la Drôme, une première rencontre totalement inédite avait réuni des représentants du peuple kogi, des scientifiques et des experts occidentaux pour partager leurs connaissances et mener un diagnostic de territoire. En octobre dernier, le projet intitulé Shikwakala1, a entamé sa deuxième édition et a fait escale à l’INSA Lyon. Le jeudi 5 octobre 2023, les savoirs scientifiques ont rencontré les connaissances ancestrales de ce peuple racine vivant dans la Sierra Nevada de Santa Maria, en Colombie. À travers une écoute mutuelle entre les deux approches, ce moment a été l’occasion d’un dialogue pour tenter de composer un « monde commun » et répondre à la question « comment remettre le vivant au cœur de nos actions ? »

La mission confiée par la mère Terre : une quête qui résonne vers l’Occident
Les Kogis sont les descendants directs de l’une des plus grandes civilisations précolombiennes du continent latino-américain, les Tayronas. Vivant à plusieurs jours de marche dans la Sierra Nevada de Santa Marta, le plus haut massif côtier de la planète, ils considèrent leur environnement comme « le cœur du monde ». Ces paysages nécessairement isolés et protégés présentent un écosystème unique : pas moins de 96 espèces endémiques et 7 % des espèces d’oiseaux de la planète2 y ont été recensés à ce jour. Le peuple kogi poursuit une quête : celle de tisser un équilibre avec le vivant, en prenant soin des « points chauds » de la « mère Terre ». Éric Julien, géographe et fondateur de l’association Tchendukua – Ici et Ailleurs, aime illustrer leur appréhension de l’environnement naturel par la métaphore suivante : « Ils sont le stéthoscope qui écoute la Terre, qu’ils comparent à un énorme corps humain. Quand on regarde un corps humain, on ne voit pas de prime abord les réseaux sanguins, nerveux, ventilatoires, énergétiques qui relient les organes entre eux. Pour la Terre, c’est pareil : il y a des réseaux sanguins (eaux), ventilatoires (vents, airs…), nerveux (radioactivité naturelle, champs magnétiques…)3 ». Seulement, cet équilibre est menacé par « les petits frères », la société occidentale. « Cette mère est un comme un grand corps humain, et s’il en manque une partie, le reste ne peut plus fonctionner ».

 

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Les Kogis vivent dans la Sierra Nevada de Santa Marta, le plus haut massif côtier de la planète. (ⓒTchendukua – Ici et Ailleurs)

Pour répondre à la mission confiée par la mère Terre, celle d’enseigner à ceux qu’ils nomment « les petits frères » l’harmonie des choses, les Kogis et l’association Tchendukua – Ici et Ailleurs ont pensé le projet « Shikwakala », invitant à renouer avec le vivant dans une relation d’épanouissement réciproque. (…)

LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE

Notes :

[1] Shikwakala est le terme choisi par le gouverneur kogi Arregocés Conchacala pour nommer le projet de dialogue avec les autorités spirituelles de la Sierra Nevada de Santa Marta et des scientifiques occidentaux. « Shikwá est un fil invisible, créé dans l’esprit, qui enveloppe la terre entière d’est en ouest, formant un réseau de connexion entre la terre, le soleil et le reste de l’univers, rendant possible sa rotation constante. »
[2] La Sierra Nevada de Santa Marta est l’un des plus importants « hotspots » de biodiversité au monde.

Comment enseigner les sciences autrement ?

CComment enseigner les sciences autrement ?

L’année scolaire 2023-2024 sera l’Année de la physique ! La prochaine année scolaire sera dédiée à la physique. À cette occasion différents organismes mettent en place des conférences, le CNRS nous propose de retrouver tous le programme sur le territoire et en ligne.

A Lyon et pour célébrer les 20 ans du site CultureSciences Physique et conjointement avec les enseignants du Département de physique de l’ENS de Lyon, sont heureux de recevoir Julien Bobroff, Professeur à l’Université Paris-Saclay, chercheur au Laboratoire de physique des solides et co-fondateur de « La Physique Autrement« , pour une conférence le jeudi 7 décembre 2023 à l’ENS de Lyon.

L’intervention sera diffusée en direct et enregistrée pour une rediffusion sur CultureSciences Physique.

©logo CNRS année de la physique

Depuis dix ans, au sein de l’équipe « La Physique Autrement », il collabore avec des designers pour développer de nouvelles façons d’enseigner la physique. Ils ont créé : des TPs frugaux et ouverts, des enseignements 100% smartphone, des fictions immersives, un enseignement en forêt, et même des défis olympiques (mais pas sportifs). Chaque fois, ils cherchent à encourager l’engagement des étudiants, le travail en groupe, la créativité, pour finalement tenter de changer leur vision des sciences. Enfin, il travaille à l’essaimage de ces pratiques, en créant des outils à disposition de tous. Venez découvrir ces nouvelles façons d’enseigner, leurs forces, leurs faiblesses, et, pourquoi pas, les dupliquer vous-mêmes !

Pour en savoir plus :

ENS

 

©Cyril Fresillon

Ice Memory | Spectacle de danse

IIce Memory | Spectacle de danse

Force énigmatique de la nature, la glace, somptueuse et mystérieuse, garde en son fond les mémoires de la vie. Dans son silence et sa beauté, elle se métamorphose en cristaux de formes diverses et variées, invitant à la poésie et à la créativité. Élément essentiel à la vie des hommes, elle est pourtant menacée et au fil du temps disparait. Le spectacle est un éloge et un hommage à la glace.
Dans un duo de danse hip hop, les interprètes nous emmènent par leurs mouvements fluides et tantôt saccadés à redécouvrir cette matière vitale et essentielle à l’équilibre planétaire. Par la lenteur, ils nous donnent le temps de rêver et de se questionner sur l’importance de préserver ce diamant blanc.

La représentation sera suivie d’une conférence d’Emmanuel Salim, Maître de conférence à l’ISTHIA – Université de Toulouse, sur les impacts du changement climatique sur la haute montagne et sur le tourisme autour des grands glaciers alpins, et co-Président du Collectif Perce-Neige et éditeur associé à la Revue de Géographie Alpine.

Distribution

Compagnie Anothaï
Chorégraphie : Thô Anothaï
Interprètes : Julie Anothaï et Ludovic Piscioneri
Glaciologue : Hugo Mansoux
Musicien plateau : Adrien Kanter et Christian Kleiner
Régisseuse lumière : Catherine Chavériat
Costumière – Loon Couture : Aurélie Poletti

Contes et sciences

CContes et sciences

Venez découvrir en famille ou entre amis comment les contes et la science peuvent se retrouver autour d’un thème commun !

Avec les conteurs et les conteuses, Annie Gallay, Anne Hengy et Thierno Diallo, les médiateurs d’ÉbulliScience, venez découvrir des spectacles de contes et des expériences scientifiques pour tous les âges, enfants et adultes.

Nous vous donnons rendez-vous à 14h dans nos locaux de Vaulx-en-Velin

>> Plus d’informations et inscription :

Ébulliscience

Économie circulaire et environnement | Visages de la science

ÉÉconomie circulaire et environnement | Visages de la science

Diplômée en 2021 de la formation d’ingénieur agronome de VetAgro Sup, Margaux Colombin a reçu en fin d’année 2022 le prix de mémoire de fin d’études de la fondation Xavier Bernard et de l’Académie d’Agriculture de France. Grâce aux différents stages et projets menés lors de sa formation d’ingénieur, elle a notamment développé un fort intérêt autour de l’économie circulaire et l’environnement, sujet central de son mémoire de fin d’études qui porte sur l’évaluation de différents dispositifs basés sur la méthode normée « Analyse de Cycle de Vie » (ACV) pour l’affichage environnemental des produits alimentaires.

Représentant un quart de l’empreinte carbone des ménages, l’agriculture et l’alimentation font partie des secteurs prioritaires pour la transition écologique et l’affichage environnemental [1]. Actuellement en cours de finalisation, suite à l’expérimentation de 2021, le dispositif d’affichage environnemental pourrait permettre d’informer les consommateurs sur les impacts environnementaux potentiels d’un produit ou d’un service. Ce dispositif serait basé sur l’ACV ou Analyse du Cycle de Vie, qui est l’outil le plus abouti en matière d’évaluation globale et multicritère des impacts environnementaux. Cette méthode normalisée de l’ACV permet de mesurer les effets quantifiables de produits ou de services sur l’environnement [2].

 

Dans le cadre d’un projet « PEPEAT (performance environnementale des produits alimentaires) » mené par l’ADEPALE, la CITPPM et le CTCPA lors de l’expérimentation nationale de 2020-2021, Margaux Colombin a réalisé son mémoire de fin d’études autour de la problématique de l’évaluation des différents dispositifs basés sur la méthode normée « Analyse de Cycle de Vie » (ACV) pour l’affichage environnemental des produits alimentaires. Grâce à la constitution de groupes de travail avec la CITPPM et l’ADEPALE et de sous-groupes composés de 14 industriels de différents secteurs (plats préparés en conserve, poissons fumés, poissons conserve, plats traiteurs frais, légumes frais en conserve et surgelés), les missions que Margaux Colombin a réalisées durant son stage de fin d‘étude consistaient à proposer et tester, sur la base de 12 produits alimentaires, des dispositifs d’affichage environnemental tout en prenant en compte les retours des entreprises impliquées. Elle a également analysé et cartographié la base publique Agribalyse 3.0 (la base de données environnementales de référence sur des produits agricoles et alimentaires) répertoriant les impacts de près de 2500 produits alimentaires afin de réaliser un plan d’actions pour les travaux d’amélioration sur 2022 au CTCPA.

« Lorsque Julie Mardon, responsable de l’option Sa’innov, (spécialisation de 3e année) m’a proposé de participer à ce prix, j’ai été très motivée par ces sujets d’actualité qui me tiennent également à cœur. Cela a été une belle opportunité de porter un mémoire pluri-thématiques mais aussi un message fort dans un contexte où les enjeux climatiques devraient être sur le haut de la pile ! […] » déclare Margaux Colombin.

 

Les résultats des travaux et les suites envisagées

Le dispositif d’affichage environnemental des produits alimentaires de demain se veut robuste, transparent, opérationnel et compréhensible pour le consommateur à travers des données en arrière-plan, une méthode et un format d’affichage adaptés.

Sur la base de 12 produits alimentaires, les tests réalisés lors du projet PEPEAT ont montré qu’un score unique calculé à partir du seul socle ACV (Analyse du cycle de vie) ne permettait pas de différencier des produits au sein d’une même catégorie (intra-catégorie) ni de valoriser les démarches d’éco-conception. Ce score unique est calculé à partir de la méthode ACV EF (Environmental Footprint) qui agrège en une note globale des indicateurs d’impacts environnementaux. Afin de pallier ces limites, des tests ont été couplés avec des indicateurs complémentaires de « biodiversité » et « engagement environnemental des entreprises » tout en prenant en compte des labels et certifications.

De plus, l’analyse de la base publique Agribalyse 3.0 a souligné l’importance d’améliorer les données d’amont agricole (regroupant l’itinéraire de production agricole, en sortie de ferme), de recettes, de procédés de transformation et des emballages. L’ADEME et le Conseil Scientifique de l’expérimentation a capitalisé les travaux de l’ensemble des 19 projets, afin de proposer un rapport au Parlement. Cela a été le point de départ afin de proposer d’ici fin 2023 un dispositif officiel d’affichage environnemental pour les produits alimentaires.

« L’ingénieur sait d’adapter à toutes les situations : cette phrase, que nous avons souvent entendue, est finalement véridique : je ne connaissais pas spécifiquement ces thématiques d’évaluation environnementale même si j’avais pu les côtoyer dans un des modules de mon cursus. Pourtant j’ai pu m’adapter sans de grandes difficultés ! La rigueur, la gestion de projet collective, la recherche documentaire et la motivation ont été la clé d’entrée pour réaliser ce travail ! » nous confie Margaux.

 

Une reconnaissance par l’Académie d’Agriculture de France

Alliant une multitude d’aspects (environnement, agro-alimentaires, agriculture) et d’acteurs (centres techniques, fédérations, représentants d’industries agroalimentaires etc.), ce sujet a été une belle opportunité pour notre diplômée de comprendre les enjeux autour de l’affichage environnemental.

« Ce prix est une belle récompense et une vraie reconnaissance pour mon travail réalisé sur 6 mois. C’est un honneur d’avoir pu partager ce travail pour finalement être primée à l’Académie de l’Agriculture de France. » souligne Margaux Colombin.

Biographie

Native de la région parisienne, Margaux Colombin a intégré la formation d’ingénieur agronome sur le campus agronomique de VetAgro Sup après avoir suivie une classe préparatoire BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre). Au travers de sa formation à VetAgro Sup, Margaux a pu découvrir le monde de l’agronomie et évoluer vers des thématiques qui lui tenaient à cœur, telle que la réduction de nos impacts environnementaux en agissant sur les secteurs agricoles et alimentaires. En dernière année, Margaux s’est spécialisée en agroalimentaire en suivant l’option Sa’innov et a choisi de réaliser ses projets autour du développement durable. Investie dans la vie associative du campus agronomique, elle a été secrétaire du BDE en 2019 et coach pompom en 2e année. Margaux poursuit son investissement au service de l’école en enseignant un cours sur l’ACV aux étudiants ingénieurs agronomes de la spécialisation Sa’innov.

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