LLe vélo, est-il un moyen de transport, toujours plus populaire ? Et nous poursuivons notre balade à vélo ….sujet de notre triptyque. Dans ce troisième et dernier podcast, nous allons découvrir s’il est toujours aussi populaire aujourd’hui.Vous êtes prêts ? On enfourche de nouveau notre vélo et on partage cette balade avec Clément LUY, doctorant en études italiennes à Triangle dont le travail de thèse porte sur le cyclisme à l’époque du régime fasciste italien. > Écoutez le podcast :https://popsciences.universite-lyon.fr/app/uploads/2025/04/tri1-3_clement-luy.wav> Lire la retranscription des propos de l’interview :Sous l’ère du fascisme il y avait donc les vélos et les voitures…il se posait à l’époque le problème du partage de la route, tout comme aujourd’hui. Car si le vélo est plutôt encouragé pour les déplacements concernant les trajets de proximité, il n’est plus le seul mode de déplacement, aujourd’hui nous avons les voitures, les trottinettes, les rollers, les skates…Comment assurer une certaine sécurité ? Quelles étaient les solutions à l’époque ?La question ne se pose pas exactement dans les mêmes termes évidemment puisqu’aujourd’hui il y a nettement plus de voitures que dans les années 1930. Les routes sont à l’époque plus étroites, et elles sont surtout partagées avec d’autres véhicules lents, et notamment les charrettes, les carrioles tractées par des chevaux ou par des bœufs ou par des ânes. Sur ces routes, on croise aussi des vélos et de nombreux piétons tandis que les voitures restent très rares. Justement, les premières autoroutes, les autostrade italiennes datent des années 1920 et sont conçues comme un instrument de prestige par Mussolini, qui les vante bien au-delà des frontières italiennes. Ce sont en fait les premières routes intégralement réservées aux voitures et leurs spécificités ce n’est pas forcément d’avoir un péage, d’être payantes, mais c’est de sortir le trafic automobile des routes qui sont engorgées par les véhicules lents, par les charrettes, ou par les vélos. En général, à l’époque, les autostrade restent rares. Mais ce que je disais dans le podcast précédent c’est que justement au moment de la crise économique, les vélos sont autorisés à y circuler parce qu’on ne peut plus promouvoir la voiture comme avant. En ville, la question de la circulation des vélos est tranchée plus tôt, à la fin du 19ème siècle, les premières réglementations datent des années 1890 voir parfois avant et pour les automobiles c’est plutôt dans les années 1900 et 1910. Les années du fascisme ne donnent pas l’impression d’apporter des innovations majeures en la matière, même si cette question du partage de la route est une préoccupation qui reste présente, comme en témoignent les nombreux articles de faits divers sur les accidents de vélo dans les années 1920 à 1940. Par exemple, dans le journal La Stampa, qui est le journal local à Turin, on voit toutes les semaines des petits articles sur des accidents entre voiture et vélo, entre voiture et piéton, qui ont parfois des conséquences dramatiques. Une autre différence avec aujourd’hui, c’est que même s’il y a moins de voitures et donc le risque de collision est théoriquement inférieur, les équipements de sécurité sont très peu développés et par exemple mêmes les compétiteurs ne portent que très rarement le casque, et la visibilité, dans les villes comme dans les campagnes, est beaucoup moins bonne, surtout la nuit.© PixabayFinalement, aujourd’hui, peut-on dire que la route peut être partagée actuellement en France ? Et, ce partage est-il plutôt un problème de citadin ?Alors je pense que c’est un enjeu très important en ville, comme à l’extérieur des villes. En ville bien sûr, c’est une question très politique comme le montrent les débats à chaque fois que les municipalités, notamment dirigées par des maires de gauche et écologistes, donnent de plus en plus de place aux pistes cyclables. Les études réalisées souvent sont très intéressantes sur le partage de l’espace puisque on voit que pour un même nombre de personnes transportées, la voiture prend beaucoup plus d’espace public que tous les autres moyens de transports, que ce soit les bus ou les vélos. En dehors des villes, la question se pose aussi parce que certaines routes peuvent être très accidentogènes pour les vélos. Et à mon avis, c’est très intéressant de réfléchir à la complémentarité entre le déplacement à vélo et l’usage des transports en commun, notamment les cars ou les trains : la situation actuellement est loin d’être parfaite, il suffit d’essayer de transporter un vélo en train, alors que ces possibilités, cette complémentarité offrirait à un plus grand nombre un moyen de transport très écologique et plutôt peu cher.Finalement, le vélo demeurera toujours populaire ne serait-ce que par l’incroyable engouement du Tour de France en France mais également à l’étranger, n’est-ce-pas ?Je pense qu’effectivement qu’il y a deux aspects à voir. D’abord en ce qui concerne le mode de déplacement, à mon avis c’est un moyen de transport indépassable en termes de simplicité, de sobriété énergétique et d’efficacité, même s’il est évident qu’il n’est pas accessible à tout le monde, notamment aux personnes en situation de handicap, ou aux personnes âgées. Et que même pour une personne en bonne santé, les premiers efforts et le relief peuvent être des obstacles importants. C’est pour ça qu’il faut travailler la complémentarité avec les autres moyens de transport. Pour l’aspect purement sportif, disons que la médiatisation et aussi l’aspect économique du sport ont bien aidé à faire du Tour de France un des évènements majeurs et les plus sponsorisés du calendrier sportif annuel et il est bien possible que cela ne change pas tout de suite même si c’est difficile de prédire l’avenir… d’autant plus que l’histoire du vélo et l’histoire des Grands Tours et des grandes compétitions a toujours été liée à des enjeux nationaux et à des enjeux touristiques. Il fallait présenter le territoire, présenter la géographie du pays, à travers sa représentation dans le parcours de la grande compétition cycliste, et c’était le cas aussi en Italie il y a cent ans. Et tout cela, ça fait un succès qui ne se dément pas aujourd’hui avec une promotion médiatique toujours plus importante.Et au fait, vous, Clément, faites-vous du vélo ?Oui, surtout pour mes déplacements du quotidien je pense que c’est le moyen de déplacement idéal pour des trajets en ville ou à la campagne, de moins de 15km. Au niveau sportif, j’aime bien faire de bonnes promenades à vélo, mais je suis loin d’être un grand champion !> À suivre…Notre série sur le vélo se termine, cependant, d’autres sujets seront abordés dans les prochains triptyques à venir. Donc, nous vous donnons rendez-vous pour ce partage de connaissance…tout bientôt, soit jeudi prochain.>> Pour en savoir plus :Triptyque – Laboratoire Triangle
HHommes et femmes au volant Les hommes prennent plus de risques que les femmes au volant et ont plus d’accidents. Pourquoi ? Comment faire évoluer les comportements et les « clichés » ?Découvrez dans le webdocumentaire de l’Université Gustave Eiffel – UGE, les pistes de réflexion de jeunes âgés de 9/14 ans, lors d’ateliers participatifs menés avec des chercheurs de l’UGE.Visionner le webdocumentaire : cliquer sur les panneaux de signalisation dans la vidéo pour dérouler les séquencesHommes et femmes au volantUn partenariat Université Gustave Eiffel, Imagineo.Une initiative portée par le service Diffusion des Savoirs et Ouverture à la Société de l‘Université Gustrave Eiffel. Voir les autres webdocumentaires :Espace Science et Société – Université Gustave Eiffel
LLes simulateurs de conduite au service de la sécurité routière © EpicturaComme dans ton jeu vidéo, le simulateur de conduite permet de faire des expériences qui seraient impossibles dans la vraie vie. Parfois, les chercheurs doivent faire des expériences sur des choses qui n’existent pas encore, ou parfois l’expérience serait beaucoup trop chère, ou trop dangereuse. Par exemple, des chercheurs de l’Ifsttar travaillent sur la sécurité routière et utilisent les simulateurs de conduite de voiture, de vélo, ou même de piétons, pour étudier certains de leurs comportements. A découvrir dans la collection PETIT CAMPUS : Les simulateurs de conduite Contenu téléchargeable, jeux, film d’animation, vidéos, page « enseignants », retrouvez toutes les ressources pédagogiques de l’Ifsttar pour interagir avec vos élèves, de façon ludique et pédagogique. Pour en savoir plus sur le sujet, découvrez le dossier thématique : Comprendre les comportements des usagers de la route en simulant le monde réel ? Une initiative portée par le service Promotion et Partage des Savoirs de l‘Ifsttar.Voir les autres ressources « Petit campus »
LLa sécurité des piétons Ce soir, en sortant du collège, tu es pressé car tu as prévu une partie en réseau avec des copains. Alors tu décides de couper par le square, mais il y a une rue à traverser et le passage piéton est plus loin. Ce n’est pas grave, tu décides de traverser en dehors du passage piéton et tu passes entre 2 voitures garées. ATTENTION !! Une voiture s’arrête à quelques centimètres de toi ! Tu l’as échappé belle, le conducteur a tout juste eu le temps de te voir et de freiner.En ville ou à la campagne, être piéton, comporte des risques : dans presque 1 accident de la route sur 5, un piéton est touché par un véhicule. Et certains piétons sont plus touchés que d’autres par des accidents, comme les plus jeunes (jusqu’à 19 ans) et les plus âgés (de plus de 70 ans). A découvrir, dans la collection PETIT CAMPUS : La sécurité des piétons Contenu téléchargeable, jeux, film d’animation, vidéos, page « enseignants », retrouvez toutes les ressources pédagogiques de l’Ifsttar pour interagir avec vos élèves, de façon ludique et pédagogique. Pour plus d’informations sur le sujet, découvrez le dossier thématique : Comment améliorer la sécurité des piétons ? Une initiative portée par le service Promotion et Partage des Savoirs de l‘Ifsttar.Voir les autres ressources « Petit campus »
OOui, on se tuera moins en voiture à 80 km/h Mais on comprend que vous soyez quand même contre la mesure. Un article à lire sur Sciences pour Tous
LLa question du genre dans les transports Les défis actuels liés aux transports, à la mobilité et à la sécurité sont-ils une question de genre ?La différence entre les deux sexes a longtemps été négligée dans l’organisation du territoire, comme dans les transports.Les planificateurs des transports ne distinguaient pas les individus en fonction de leur groupe de sexe d’appartenance. Pourtant, les décisions étaient essentiellement prises par des hommes, en fonction de leurs intérêts et de leurs expériences. Cette omission a accentué et pérennisé les inégalités entre hommes et femmes au regard de la mobilité.Des recherches sont menées à l’Ifsttar sur la question du genre dans les transports, la mobilité et la sécurité.Découvrez le dossier thématique sur l’espace WEB Science et Société de l’Ifsttar Au 1er janvier 2020, l’Ifsttar est devenu l‘Université Gustave Eiffel
CComment améliorer la sécurité des piétons ? Les piétons représentent environ un quart des personnes tuées dans des accidents de la circulation.Afin d’améliorer la sécurité de ces usagers vulnérables, l’Ifsttar s’appuie sur de nombreuses disciplines scientifiques en considérant les différentes étapes de l’accident (avant, pendant et après).L’Ifsttar est ainsi force de proposition dans la prévention et l’éducation, dans l’aménagement des infrastructures et enfin dans la protection physique de ces usagers.Découvrez le dossier réalisé par les chercheurs de l’Ifsttar, sur L’espace WEB Science et Sociétécontact : openexperience@univ-eiffel.frAu 1er janvier 2020, l’Ifsttar est devenu l‘Université Gustave Eiffel
RRegards croisés sur le véhicule autonome Les nouvelles technologies de l’information et de la communication s’invitent dans notre quotidien et le domaine des transports en est un excellent exemple.Souvent présenté comme une innovation technologique majeure, le véhicule autonome peut potentiellement conduire à des transformations importantes pour nos sociétés. Découvrez le sujet complexe du véhicule autonome, les problématiques qu’il induit et la façon dont celles-ci sont étudiées à l’Ifsttar, à travers le dossier réalisé par les chercheurs de l’Ifsttar, sur l’espace WEB Science et Société contact : openexperience@univ-eiffel.frAu 1er janvier 2020, l’Ifsttar est devenu l‘Université Gustave Eiffel
LLes comportements des usagers de la route Comprendre les comportements des usagers de la route en simulant le monde réelGrâce à la conception et l’utilisation de simulateurs de conduite, le comportement des usagers de la route peut être reproduit en milieu virtuel. Ces équipements permettent notamment d’étudier l’influence de la prise de médicaments, la conception et l’évaluation de nouvelles aides à la conduite, l’impact de nouvelles réglementations ou encore l’évaluation de différentes solutions d’aménagements routiers. Découvrez le dossier réalisé par les chercheurs de l’Ifsttar, sur l’espace Science et Sociétécontact : openexperience@univ-eiffel.frAu 1er janvier 2020, l’Ifsttar est devenu l‘Université Gustave Eiffel
LLa route de 5ème génération A quoi ressembleront les routes de 5e génération, dites R5G© ?Les gestionnaires des réseaux routiers doivent répondre à la demande des usagers, de pouvoir circuler sans restriction sur un réseau routier sûr, incluant un nombre croissant de services. La Route de 5e Génération propose de développer cette nouvelle génération d’infrastructure conçue, construite et préservée dans une approche « système » qui réunit les technologies actuelles en synergie, adaptées à différents contextes. Découvrez le dossier réalisé par les chercheurs de l’Ifsttar, sur l’espace Science et Sociétécontact : openexperience@univ-eiffel.fr Au 1er janvier 2020, l’Ifsttar est devenu l‘Université Gustave Eiffel