LLivre – Laïcité, discriminations, racisme – Les professionnels de l’éducation à l’épreuve Fruit d’une vaste étude menée durant près de cinq ans dans plus d’une centaine d’établissements scolaires, cet ouvrage constitue une analyse des réactions des professionnels de l’éducation aux événements du quotidien où s’expriment les tensions liées à la laïcité, aux discriminations ou au racisme.Par la diversité tant des situations que des institutions étudiées, cette observation des logiques d’action collectives et personnelles des professionnels présente un panorama inédit des attitudes face aux embuches relevant de questions socialement vives. Elle apporte également une réponse documentée à des a priori trop souvent instrumentalisés par des discours médiatiques ou partisans.Auteurs :Françoise Lantheaume est professeure des universités émérite en sciences de l’éducation et de la formation à l’Université Lumière Lyon 2. Elle étudie l’enseignement de questions vives en histoire (religions, laïcité, fait colonial) et le travail des enseignants, en lien avec les politiques publiques.Sébastien Urbanski est maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation à Nantes Université. Ses recherches portent sur les valeurs communes dans l’enseignement (laïcité, citoyenneté, nation) dans une approche interdisciplinaire entre sociologie et philosophie politique.Pour plus d’informations :Presses universitaires de Lyon
LL’enseignant qui façonne l’ingénieur de demain | Visages de la science L’ingénierie n’est-elle qu’affaire de technique ? Romain Colon de Carvajal, fait partie de ces scientifiques pour qui l’ingénierie est bien sûr une affaire de technique, mais aussi d’éthique et de philosophie. Enseignant en génie mécanique à l’INSA Lyon, il est aussi spécialiste des low-techs. Selon lui, il est temps de préparer demain, et pour cela, il faut que les ingénieurs sortent du rang et partent à la reconquête de leur liberté.Les low-techs comme médium pédagogiqueAu sein de l’école d’ingénieur lyonnaise, Romain Colon de Carvajal met un point d’honneur à initier ses étudiants à la philosophie « low-tech ». « À partir du moment où l’on a bien compris les usages et à qui est destiné un produit technique, je dirais qu’on conçoit low-tech. (…) Le low-tech permet d’explorer une piste concrète et de mettre en lumière la chaîne de responsabilité, plus facile à appréhender lorsqu’un objet technique est plus simple », introduit l’enseignant au micro des « Cœurs audacieux ».Pour une technologie juste, adaptée« Pour moi, concevoir low-tech, c’est déjà concevoir intelligemment. Je montre qu’il est nécessaire d’avoir une bonne adéquation entre la réponse technologique et le besoin. Le point de départ est de questionner le besoin. Et ce questionnement peut aller très loin : on peut vraiment remettre en cause certains besoins, comme caractériser le côté gadget de certains produits par exemple, qui serait un travers du high-tech. »Une question de responsabilité et de liberté« La société actuelle demande à l’ingénieur de travailler sur plusieurs échelles de valeurs : l’utilité sociale, le prix, la valeur environnementale, la performance, le contenu scientifique… On ne le forme pas à jongler entre ces échelles de valeurs. Et souvent, il y a des conflits de valeurs : il existe des produits complètement inutiles socialement, mais très sympas à construire d’un point de vue technique. Et quelle liberté les ingénieurs ont d’aller d’une échelle à l’autre ? » Enseignant au département génie mécanique de l’INSA Lyon, Romain Colon de Carvajal était l’invité du podcast « Les cœurs audacieux », un contenu audio proposé par l’INSA Lyon (Saison 1- Épisode 2)
UUne histoire des émotions au Moyen Âge Pour cette première rencontre du cycle « Penser critique » consacré aux émotions, nous nous intéresserons à leur histoire.Les émotions sont aujourd’hui omniprésentes. Pourtant, elles ont longtemps été oubliées ou ignorées des historiens, car considérées comme non rationnelles et donc en dehors de tout intérêt d’études.À ce vide historiographique s’ajoute des préjugés sur le Moyen Âge qui ont participé à l’associer à la qualification de période « obscurantiste ». On la décrit ainsi comme une époque trouble aux émotions exacerbées et excessives, les hommes médiévaux sont particulièrement jugés irrationnels et donc, immatures voire « enfantins » passant du rire aux larmes, de l’amour à la colère, de l’amitié à la haine.Cependant, l’historien Damien Boquet envisage une toute autre idée dont il sera question dans cette conférence : si les émotions ne s’opposent pas à la raison, sont-elles alors une construction culturelle ? Universelles, elles ont pourtant leur historicité. Différentes de notre époque contemporaine, elles sont exprimées, vécues également de manière dissimilaire. Ainsi, acédie, componction et vergogne sont des émotions qui nous échappent aujourd’hui, mais qui étaient ordinaires fut un temps.Pour en savoir plus, consultez le site de la :Bibliothèque Municipale
«« Tisser la vie à travers les générations » : une soirée avec Tim Ingold L’avenir est-il sur le point de se refermer ou peut-être s’ouvre-t-il vers de nouveaux horizons ? L’origine de notre difficulté à faire face à l’avenir pourrait-elle résider dans notre façon de penser les générations ?On a tendance à imaginer les générations comme des couches, se succédant comme des feuilles dans une pile. Bien qu’historiquement récente, cette vision multidimensionnelle constitue une toile de fond largement incontestée pour les discussions sur l’évolution, la vie et la mort, la longévité, l’extinction, la durabilité, l’éducation, le changement climatique et une foule d’autres sujets d’intense préoccupation contemporaine.Et si nous devions plutôt penser aux générations comme s’enroulant les unes autour des autres sur leur longueur, plus comme des fibres dans une corde que des feuilles empilées ?Dans cette discussion, nous suggérerons qu’un retour à l’idée que la vie se forge dans la collaboration de générations qui se chevauchent pourrait non seulement apaiser certaines de nos angoisses, mais aussi offrir une base durable pour une coexistence future. Mais cela pourrait signifier devoir abandonner notre foi à la fois dans le caractère inévitable du progrès et dans la capacité de la science et de la technologie à protéger l’humanité des impacts environnementaux. Un monde parfait n’est pas au coin de la rue, et nos ennuis ne finiront jamais. Néanmoins, tant que la vie continue, il y a de l’espoir pour les générations à venir.Une soirée dans le cadre de « A l’Ecole de l’Anthropocène » organisée par l’Ecole urbaine de Lyon en janvier 2023.Avec la participation de :Tim INGOLD (Royaume-Uni), anthropologue et auteurEn présence de Stéphane FRIOUX, adjoint au maire de Villeurbanne (culture, universités et vie étudiante), qui représentera Cédric VAN STYVENDAEL, maire de Villeurbanne et vice-président à la Culture de la Métropole.Animé par Michel LUSSAULT, géographe et directeur de l’École Urbaine de Lyon.Regarder la vidéo de la soirée :Photo : Mélania Avanzato.
ÉÉtienne Ghys, mathématicien : « Nous vivons une rupture entre la science et la société » | L’Humanité « Il est bien rare qu’un concept ou une idée mathématique passe dans le grand public » – Étienne ghysÉtienne Ghys, mathématicien à l’ENS de Lyon, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences et vulgarisateur hors pair, publie la Théorie du chaos. Fake news, organisation du monde, concepts… lors d’un entretien à L’Humanité, il revient sur l’importance et les enjeux de l’enseignement de sa discipline, complexe et abstraite pour nombre d’entre nous. >> Lire l’article :L’Humanité
LL’impact écologique du numérique | Une BD Pop’Sciences Saviez-vous que le numérique était responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre de la France chaque année ? Que les ressources nécessaires au tactile pourraient disparaître d’ici 15 ans ? Qu’il y a jusqu’à 70 matériaux différents dans votre smartphone ? Ou encore que la page que vous êtes en train de consulter est stockée dans au moins 6 data center autour du globe, chacun consommant 6 piscines olympiques d’eau par jour pour fonctionner ?À travers le dispositif Pop’Sciences Jeunes reportages, deux classes de troisième de la Cité Scolaire René Pellet de Villeurbanne ont pu se plonger dans l’envers du décor du numérique et de ses usages. Plusieurs séances de travail ainsi que la rencontre avec trois chercheurs d’horizons différents (Romain Colon & Diana Martin de Argenta, enseignants à l’INSA de Lyon ; et Baptiste Mylondo, enseignant en sciences sociales) ont permis aux élèves de devenir des experts d’un sujet qui va prendre de l’importance dans nos sociétés, avec la place nouvelle accordé au numérique et l’explosion de ses impacts environnementaux.Cette bande dessinée, illustrée par Mathieu Bertrand à partir des idées des élèves, dresse un panorama du sujet en trois grands axes : fabriquer le numérique, utiliser le numérique, arbitrer le numérique. Alors, quels choix pour notre société ?>> Lire la BD : >> Pour en savoir plus sur Pop’Sciences Jeunes Débat – Numérique et environnement :Numérique et environnement
DDébat du campus : Les changements climatiques et environnementaux, quelles conséquences pour la santé ? De nombreuses nuisances environnementales, changement climatique, pollution de l’air, cadre de vie et de travail, impactent la santé des populations. La récente pandémie de SARS-CoV-2 l’a démontré.Dans ce contexte de bouleversements majeurs quelles connaissances avons-nous des conséquences que cela provoque sur la santé humaine ? Quelles sont les pathologies déjà identifiées ? Comment organiser la prévention et la recherche autour d’une préoccupation fondamentale pour notre siècle et les générations futures ? Avec la participation de :Loïc Blanchet-Mazuel, médecin généralistePatricia Bretones, endocrino-pédiatre à l’Hôpital Femme Mère Enfant (HFME)Frédéric Haesebaert, psychiatre et docteur en neurosciences.La modération sera assurée par Gilles Escarguel. >> Une conférence disponible en présentiel ou en ligne, ici : Youtube>> Plus d’informations :BU Lyon 1
BBiodiversité : de quoi parle-t-on ? | Avant d’aller sur Mars ! ©Alenka Skvarc Portés par le Club EcoVeto Jr, Chloé Leroy et Alexandre Fontanella, étudiants à VetAgro Sup, ont lancé le nouveau cycle de conférences intitulé « Avant d’aller sur Mars » qui propose des conférences mensuelles accessibles à tous les publics et est l’occasion d’ouvrir le débat sur des sujets environnementaux.Luc Abbadie, professeur émérite des universités à l’Institut d’Écologie et des Sciences de l’Environnement de Paris et docteur en écologie, a été l’intervenant de la seconde conférence du cycle en janvier 2023. Celle-ci porte sur le thème de la biodiversité et de son évolution sous l’influence de l’Homme. >> Retrouvez la première conférence de « Avant d’aller sur Mars ! » :L’anthropocène
LL’Anthropocène | Avant d’aller sur Mars ! ©Jezael MelgozaPortés par le Club EcoVeto Jr, Chloé Leroy et Alexandre Fontanella, étudiants à VetAgro Sup, ont lancé le nouveau cycle de conférences intitulé « Avant d’aller sur Mars » qui propose des conférences mensuelles accessibles à tous les publics et est l’occasion d’ouvrir le débat sur des sujets environnementaux.La première rencontre a eu lieu début décembre 2022 et a réuni une centaine de participants, étudiants, enseignants, membres du personnels et publics extérieurs… autour de la question de l’anthropocène. Pierre Thomas, géologue et professeur à l’École normale supérieure de Lyon a développé le sujet de l’anthropocène au public afin de souligner l’impact de l’Homme sur la planète et les éventuelles traces que nous laisserons sur Terre. >> Retrouvez la seconde conférence de « Avant d’aller sur Mars ! » :Biodiversité : de quoi parle-t-on ?
LLes limites de la croissance – Denis Meadows Dennis Meadows obtient sa thèse de doctorat en 1969 au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il débute les travaux qui l’ont fait mondialement connaître. De 1970 à 1972, il dirige le projet « Predicament of Mankind » pour le Club de Rome, groupe de réflexion sur les problèmes urgents auxquels doivent faire face les sociétés, réunissant des scientifiques, des entrepreneurs et des fonctionnaires internationaux.Ce projet de recherche a pour objectif de prédire la trajectoire future de notre civilisation, sur une base purement scientifique et grâce à la simulation informatique. Le modèle World3 est créé, qui produit 13 scénarios, plus ou moins pessimistes, annonçant tous un basculement de civilisation au cours du 21e siècle.En 1972, Dennis Meadows, Donnella Meadows, Jørgen Randers et William W. Behrens III remettent au Club de Rome leur rapport : Les limites de la croissances (The Limits to Growth). Il s’agit de la première étude d’importance sur les dangers que représentent la croissance démographique et économique sur les ressources environnementales mondiales.L’engagement actuel de Dennis Meadows porte principalement sur le thème de la résilience face à la crise environnementale et sr la transmission pédagogique.Une conférence, suivie d’une table ronde sur les enjeux de la formation à la transition écologique s’est déroulée à l’ENS de Lyon le 19 septembre 2022.Intervenants :Dennis Meadows, chimiste de formation, Dennis Meadows est analyste des systèmes, Professeur émérite de l’Université du New Hampshire, États-Unis ;Emmanuelle Boulineau, Vice-Présidente Études à l’ENS de Lyon ;Gabriele Fioni, Recteur délégué à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation ;Jean Jouzel, climatologue, auteur du rapport Sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique et du développement durable dans l’enseignement supérieur ;Zoé Reverdy, étudiante à l’ENS de Lyon.Animé par : Yves Sciama, journaliste scientifique.>> Écoutez la conférence de Denis Meadows :ENS de lyon Les interventions ont eu lieu en anglais avec projection de la traduction simultanée en français.