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EN SAVOIR PLUS

Confluences des mondes de la recherche – Les entretiens du Collegium | Visages de la science

CConfluences des mondes de la recherche – Les entretiens du Collegium | Visages de la science

Un entretien croisé avec la sociologue Zhanna Karimova qui présente la recherche qu’elle mène au Collegium – Institut des études avancées de l’Université de Lyon en 2023-2024 et la sociologue Laurence Tain qui souligne la richesse qu’apporte cette collaboration au Centre Max Weber.

La collaboration entre ces chercheuses, met en lumière des parcours intellectuels riches et diversifiés. Leur rencontre, bien que non initiée par les mathématiques, a été influencée par ce domaine, à travers des travaux sur les femmes mathématiciennes et les obstacles spécifiques qu’elles rencontrent.

Zhanna Karimova, chercheuse en sociologie, a consacré ses travaux à l’étude des carrières en mathématiques en France et au Kazakhstan, mettant en lumière les obstacles institutionnels, sociaux et individuels qui entravent l’accès des femmes à ce domaine. Laurence Tain, démographe et mathématicienne, a quant à elle exploré le genre à travers des thèmes tels que la fécondation in vitro et les métiers de la santé.

Parallèlement à leurs recherches conjointes, Zhanna Karimova se lance dans un nouveau projet de recherche sur le camp d’Akmola, réservé aux femmes pendant l’époque stalinienne. Son objectif est de reconstruire les trajectoires des femmes emprisonnées, mettant en lumière leur agentivité et les mécanismes répressifs de genre. Ce projet éclaire l’histoire méconnue des femmes dans les camps de travail forcé, soulignant l’importance de transcender les frontières géographiques pour une compréhension holistique de l’histoire du Goulag.

>> Lire l’article sur le site :

Collegium de Lyon

Festival Mode d’emploi 2023

FFestival Mode d’emploi 2023

Les débats contemporains vous intéressent ? Vous vous posez des questions, vous voulez vous engager dans la discussion, tenter de formuler des solutions ? Le festival des idées Mode d’emploi, conçu et réalisé par la Villa Gillet est le rendez-vous à ne pas manquer ce mois de novembre !

Des ateliers, des rencontres auront lieu dans toute la Métropole de Lyon avec un trentaine de philosophes, politistes, sociologues, anthropologues, des scientifiques et des journalistes pour explorer les mondes en transition en interrogeant : les cadres politiques et juridiques de nos démocraties, les circonstances dans lesquelles perdurent les inégalités, les possibilités offertes par la réinvention de notre rapport au vivant, les évolutions des modèles de travail, les transformations à l’œuvre dans de nombreux pays du monde de Cuba à l’Allemagne en passant par la Turquie, l’Ukraine ou encore le Mexique.

Tout le programme sur le site de la Villa Gillet :

Festival Mode d’emploi

Festival Mode d’emploi 2023

Amours clandestines: travailler en sociologie sur l’extraconjugalité durable | Parlez-moi d’amour

AAmours clandestines: travailler en sociologie sur l’extraconjugalité durable | Parlez-moi d’amour

Présentation de son enquête parue aux Presses Universitaires de Lyon par Marie-Carmen Garcia.

Dans le cadre de la semaine Parlez-moi d’amour !

Atelier-présentation d’ouvrage par Marie-Carmen Garcia, auteure de cette enquête, et lectures des étudiants de l’atelier de pratique artistique de lecture à haute voix.

Comment fait-on pour imposer un tel sujet dans le champ de la sociologie ? Comment travaille-t-on à partir de témoignages ? Quelles informations peut-on théoriser à partir de ces confidences ? Marie-Carmen Garcia répondra à ces questions, et proposera à son audience de se mettre dans la peau de sociologues recueillant la parole de sujets grâce à la lecture d’extraits de son livre.

Inscriptions conseillées

L’ouvrage et l’auteure

Invisibles, niées ou condamnées, les amours clandestines durables n’en sont pas moins bien présentes dans la vie sociale. Elles sont le quotidien de nombreux hommes et femmes en couple hétérosexuel ; elles occupent des esprits, des cœurs, des agendas et des hôtels. Ce livre invite à explorer ces « jardins secrets » à partir de l’analyse d’une trentaine de récits de vie et d’un corpus de témoignages recueillis sur Internet, traités sous l’angle de la sociologie du genre et des socialisations.
L’auteure montre notamment que l’extraconjugalité durable se caractérise par la transgression de deux normes fondamentales du couple contemporain : la norme de véracité et l’égalité des sexes. Mais au-delà de la démarche scientifique, elle propose des clefs pour la compréhension de ces liaisons, à la fois fascinantes et repoussantes, et plus largement de l’amour et de la sexualité des couples hétérosexuels.

Marie-Carmen Garcia est sociologue, professeure des universités à l’Université Paul Sabatier Toulouse III, directrice adjointe du Cresco (Centre de recherche en sciences sociales, sport et corps) et chercheuse associée au Centre Max Weber (Lyon). La variété de ses terrains répond à un questionnement général sur les modes de socialisations secondaires articulant le genre et les corporéités. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Culture hip hop, jeunes des cités et politiques publiques (avec Sylvia Faure, La Dispute, 2005) et Artistes de cirque contemporain (La Dispute, 2011).

Story Time : l’exposition personnelle d’Ophélie Demurger

SStory Time : l’exposition personnelle d’Ophélie Demurger

Ophélie Demurger présente son exposition intitulée Story Time à travers laquelle elle questionne le rapport entre stars et fans, au filtre de sa propre expérience.

Après quatre années passées au sein de l’Unité de Recherche numérique Art et Design Ensba Lyon / Esad Saint-Étienne, Ophélie Demurger nous invite à la conclusion de ce cycle de travail à travers l’exposition Story Time. Sa pratique se base sur l’analyse et la réappropriation d’outils du star system. Après plusieurs projets sur le fan, elle présente ici ses réflexions sur les stars et plus précisément leur storytelling, ce qui fait d’elles des icônes et légendes.

Enquête sur la sociologie du rire

EEnquête sur la sociologie du rire

Qu’exprimons-nous de nous-mêmes, de nos expériences sociales, de nos relations aux autres et de nos opinions culturelles dans la déflagration instantanée du rire ?

Laure Flandrin, maîtresse de conférences à l’École Centrale de Lyon (département SHLS) et chercheuse associée au Centre Max Weber a enquêté sur la « plus socialisée de nos émotions », selon l’expression de David Victoroff, psycho-sociologue du 20e siècle.

Mais pourquoi rions-nous ? En quoi les mécanismes du rire sont-ils susceptibles d’être éclairés par les sciences sociales ? Longtemps chasse gardée de certaines disciplines (théologie, philosophie, littérature, psychanalyse), le rire s’est désormais ouvert à la sociologie et fait ici l’objet d’une enquête sur la réception des arts comiques conduite à hauteur de rieur.

 

>> Retrouvez l’ouvrage de Laure Flandrin :

Le rire, enquête sur la plus socialisée de toute nos émotions

 

>> Écoutez la chronique de Laure Flandrin sur la sociologie du rire :

RCF Lyon

 

 

Déchets sauvages : la persistante stigmatisation des plus pauvres | Pop’Sciences Mag #11

DDéchets sauvages : la persistante stigmatisation des plus pauvres | Pop’Sciences Mag #11

En matière de déchets et particulièrement dans le cas du plastique, la responsabilité de la pollution incombe encore largement aux consommateurs, notamment à travers l’injonction au tri sélectif. Mais cette culpabilisation est telle que ces derniers développent ensuite une attitude sociale ambiguë, qui consiste à rejeter à nouveau la faute sur d’autres citoyens plutôt que de regarder à la source du problème. Et comme bien souvent, ce sont ceux qui génèrent le moins de déchets, c’est-à-dire les populations défavorisées, qui souffrent le plus de cette stigmatisation.

Par Samuel Belaud,

Pop’Sciences Mag #11 | Déplastifier le monde ? | Novembre 2022

Le sociologue Denis Blot (Université de Picardie – Jules Verne) explique qu’on ne sait finalement pas vraiment comment les déchets se retrouvent dans la nature et que face à cette méconnaissance, nous avons tendance à convoquer des stéréotypes sociaux plutôt que de nous tourner vers les raisons profondes de la contamination. Pour le chercheur, « à de très rares exceptions, dans mes études de terrain, ce sont toujours les populations reléguées qui sont désignées comme responsables des pollutions : les roms, les sdf, les ‘’cassos’’… ». Il s’agit d’un préjugé social prégnant, « qui date de l’hygiénisme de la fin du 19e siècle », précise-t-il, qui veut que les plus pauvres négligent plus que les autres la salubrité de leur environnement. Cette « frontière morale »[1] comme définie par Pierre Paugam, confine les débats autour de la responsabilité environnementale à l’échelle des consommateurs ; et occulte le rôle joué par l’industrie dans la dissémination des plastiques.

Du chiffonnier (à gauche) aux enfants ramasseurs d’ordures (à droite), la figure du collecteur de déchets n’a pas réellement évolué depuis deux siècles. Le bas de l’échelle sociale tient toujours le rôle et la corporation souffre des mêmes attributs discriminants : insalubre et indésirable. © Eugène Atget (1899) © Jonathan McIntosh (2004)

Cette distinction prégnante entre la négligence des pauvres et la propreté des autres, montrerait donc que les discours dominants de l’écologie sont encore construits autour d’une morale qui appartient essentiellement aux classes aisées. Dans un article paru en 2015[2], Jean-Baptiste Comby précisait que ces discours et cette morale contribuent « à un mépris de classe qui, en matière d’écologie, se manifeste toutes les fois où l’on s’étonne du fait que, malgré leurs « vieilles » voitures ou leurs logements « mal » isolés, les modes de vie des moins privilégiés présentent tendanciellement une empreinte écologique plus faible que ceux des autres milieux sociaux ».

Ce sont pourtant bien les 10 % des personnes les plus riches qui génèrent près de la moitié des gaz à effets de serre sur Terre[3]. Ce déni « de la distribution sociale des pollutions » telle que le chercheur le décrit, occulte la véritable responsabilité des industriels dans la crise écologique, il écarte les populations les plus pauvres de la construction d’une morale environnementale et, in fine, entretient le statu quo du tout plastique.

  • [1] Paugam, S. et al. Ce que les riches pensent des pauvres, Le Seuil, Paris, 352 p. (2017).
  • [2] Comby, J. À propos de la dépossession écologique des classes populaires. Savoir/Agir, 33 : 23-30, (2015).
  • [3] Chancel, L., Piketty, T., Saez, E., Zucman, G. et al. World Inequality Report 2022, World Inequality Lab, p.122 (2022).

PPOUR ALLER PLUS LOIN :

Le paradoxe de la civilisation plastique

Déplastifier le monde | Rencontre-débat Pop’Sciences

DDéplastifier le monde | Rencontre-débat Pop’Sciences

SSOIRÉE DE LANCEMENT DU POP’SCIENCES MAG #11

Il n’aura fallu qu’un demi-siècle au plastique pour devenir indispensable, mais également proliférer au point de générer une pollution qui semble hors de contrôle.

A l’occasion de la sortie du 11e numéro du Pop’Sciences Mag, Déplastifier le monde, Pop’Sciences vous propose d’assister à une rencontre-débat.

A la Maison du livre, de l’image et du son (MLIS) à Villeurbanne.

Le 22 novembre de 17h30 à 19h, suivie d’un temps convivial.

Cette rencontre-débat aura pour ambition d’interroger le rapport de notre société moderne aux matières plastiques. Nos modes de production doivent-ils être remis en question ? Les nouveautés technologiques sont-elles la solution ? Tout repose-t-il sur les épaules des consommateurs ?

Autant de questions que nous vous proposons d’explorer sous les regards croisés de Myra Hird, professeure spécialisée dans la sociologie des déchets, Yvan Chalamet, enseignant-chercheur en sciences des matériaux, et Sylvain Bourmeau, journaliste et directeur du média AOC.


©Visée A

PROGRAMMATION

17h30 – Présentation du 11e numéro du Pop’Sciences Mag

17h45 – Rencontre – débat avec Myra Hird, Yvan Chalamet et Sylvain Bourmeau

19h – Temps de convivialité

Jauge public limitée, pensez à vous inscrire via le formulaire ci-contre (ci-dessous sur mobile).


 

Un événement Pop’Sciences organisé en collaboration avec la Maison du livre, de l’image et du son de Villeurbanne.

Programmation développée dans le cadre du projet Lysières – Sciences avec et pour la société.

Ils soutiennent la réalisation de ce programme :

Sociologie des sciences – Hommage à Bruno Latour

SSociologie des sciences – Hommage à Bruno Latour

 Bruno Latour nous manque déjà. Il a dynamité nos certitudes sur les sciences, la modernité, l’écologie, et proposé des pistes de recherche fructueuses, qui ont nourri des milliers de chercheurs, d’horizons très divers. Il nous a aidés à imaginer des projets originaux, comme en attestent, à Lyon, l’École urbaine, la Fabrique des Questions Simples ou le Master of Science Stratégie & Design pour l’Anthropocène.

Bruno Latour était sociologue, anthropologue, théologien et philosophe des sciences. Il est connu pour ses travaux en sociologie des sciences lors desquels il a mené des enquêtes de terrain où il observe des scientifiques au travail.

L’École urbaine de Lyon souhaite lui rendre un hommage, ouvert à tous, en présentant des textes qui ont réorienté notre manière de voir le monde et de s’y engager. « Une manière de faire connaître son œuvre et d’en montrer la fécondité ».

Intervenants :

  • Michel Lussault, géographe, directeur de l’École Urbaine de Lyon – « Bruno Latour et l’habitabilité terrestre ».
  • Alexandre Monnin, philosophe, responsable du Master of Science Strategy & Design for the Anthropocene – « Les acteurs peuvent changer, localement, la métaphysique du monde » : à propos de Bruno Latour et de sa capacité à rendre la philosophie empirique« .
  • Philippe Corcuff, maître de conférences en sciences politiques à Science Po Lyon – « De la réévaluation latourienne des attachements pour des Lumières tamisées« .
  • Pablo Jensen, physicien, chargé de mission Transition écologique à l’ENS de Lyon – « Quand un sociologue révèle à un physicien ce que sont les atomes« .
  • Océane Ragoucy, architecte, curatrice, maîtresse de conférence associée ENSA Paris-Malaquais, éditrice associée AOC.
  • Chloë Vidal, géographe, adjointe à la Ville de Lyon, Délégation Démocratie locale et redevabilité, évaluation et prospective, et vie étudiante – « A l’épreuve d’une reprise permanente du cercle du politique« .

En partenariat avec  : Ville de Lyon, ENS de Lyon, Sciences Po Lyon, AOC, La Fabrique des Questions Simples.

Pour en savoir plus :

École urbaine de Lyon

Le travail sous toutes ses coutures

LLe travail sous toutes ses coutures

Une exposition sur le vêtement au travail sous le regard photographique, sociologique et juridique.

La recherche du collectif CRAVAT (Consortium de Recherche Autour du Vêtement Au Travail) est le fruit de la rencontre du photographe David Desaleux avec des sociologues et des juristes, et de la conviction que la fenêtre que propose la photographie peut ouvrir de réelles perspectives pour co-produire et diffuser les savoirs des sciences sociales. L’ambition est de dresser un éventail des diverses réalités professionnelles en utilisant le vêtement comme catalyseur de normes et de contraintes qui en découlent. Il s’agit de traiter du vêtement au travail sous toutes ses coutures tout en rendant visible les coulisses de cette recherche-création. L’exposition est vue comme une porte d’entrée sur le sujet du travail, de ses mutations, et des représentations que nous en avons.

L’enquête photographique est menée à partir de terrains de recherche variés, explorés par des sociologues du laboratoire Centre Max Weber et éclairés par des juristes du CERCRID (Centre de Recherches Critiques sur le Droit).

Pour en savoir plus :

Université Lumière Lyon 2

Stress, travail, médias… Comment avons-nous vécu le confinement ?

SStress, travail, médias… Comment avons-nous vécu le confinement ?

Expérience inédite, le confinement imposé en France entre mars et mai a inspiré les chercheurs de tous horizons, notamment à Lyon le laboratoire Environnement, ville, société (Université de Lyon / CNRS) et le Laboratoire aménagement économie transports – LAET (CNRS / Université Lumière Lyon2 / ENTPE).

Détails et premiers résultats de leurs enquêtes et de celles menées par d’autres laboratoires dans toute la France sur le quotidien et le ressenti de la population.

Lire l’article intégral sur :

CNRS Le Journal