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Concevoir un espace urbain adapté au fonctionnement du cerveau des personnes neurodiverses

CConcevoir un espace urbain adapté au fonctionnement du cerveau des personnes neurodiverses

La neuro-architecture et le neuro-urbanisme sont des disciplines émergentes qui mettent en lumière l’impact des environnements construits sur les comportements et le bien-être des individus.

Ces disciplines invitent à réfléchir à l’adaptation nécessaire de l’environnement urbain et du cadre bâti pour favoriser l’autonomie et la qualité de vie des personnes ayant des particularités cognitives dont sensorielles.

Dans ce webinaire, nous explorons la façon dont ces disciplines peuvent transformer nos espaces urbains pour mieux répondre aux besoins des personnes ayant des troubles du neurodéveloppement, tels que l’autisme. En s’appuyant sur les travaux scientifiques de Marie Pieron dans le cadre de son projet de recherche participative AutiSenCité, nous abordons la question des spécificités sensorielles, qui rendent nécessaire, entre autres, la création d’environnements calmes et apaisants. Lionel Thabaret, architecte, et Etienne Cassier, designer d’espace, discutent des défis actuels, ainsi que des solutions concrètes pour intégrer ces découvertes scientifiques dans la conception architecturale et urbanistique.

> Intervenants·es:

  • Marie PIERON, ingénieure de recherche CNRS au Centre de neuroscience intégrative et de la cognition, Paris
  • Lionel THABARET, architecte, Cent7 architecture
  • Étienne CASSIER, designer d’espace, Studiooo Cassier

>> Pour accéder au webinaire, rendez-vous sur la page : 

iMIND

Porter attention aux co-habitations anthropocènes : propositions pour une théorie politique du Care spatial | Cours public 2023

PPorter attention aux co-habitations anthropocènes : propositions pour une théorie politique du Care spatial | Cours public 2023

Que pourraient/devraient être les politiques de l’Anthropocène et l’éthique de l’habitation afférente ?

Ce cours du géographe Michel Lussault – ENS de Lyon – clôture une série engagée en 2019, avec la volonté de donner de la consistance à l’hypothèse qui fut fondatrice de la mise en place du programme de travail de l’École urbaine de Lyon : le changement global et l’urbanisation planétaire constituent deux processus systémiques appariés et l’Anthropocène est le nom de la mise en lien de ces deux englobements.

Nous avons ainsi à la fois examiné de grandes évolutions planétaires (saison 1 et 2) puis focalisé l’attention sur des aspects plus précis, le métabolisme (saison 3, cours public 2021), la question de l’air (saison 4, cours public 2022). Mais toujours avec la volonté de prendre au sérieux l’idée de l’Anthropocène comme moment urbain contemporain de l’anthropisation de la terre.

Cette année, il paraît logique, en guise de conclusion ouverte, de se demander ce que pourraient/devraient être les politiques de l’Anthropocène et l’éthique de l’habitation afférente. Pour aborder ce problème délicat, on assumera un parti pris : considérer qu’il importe, en premier lieu, de changer totalement notre manière de regarder les phénomènes urbains et leurs devenirs, en développant un « care » géographique qui consisterait rien de moins à réviser totalement tant les cadres d’analyse des espaces de vie des humains en société, que les instruments et les procédures classiques des actions territoriales.

>> Intervenant :

Michel Lussault est géographe, professeur à l’Université de Lyon (ENS de Lyon), membre du laboratoire de recherche Environnement, villes, sociétés (UMR 5600 CNRS/Université de Lyon) et du LabEx IMU (Laboratoire d’excellence Intelligence des mondes urbains) de l’Université de Lyon. Dans son travail, il analyse les modalités de l’habitation humaine des espaces terrestres, à toutes les échelles et en se fondant sur l’idée que l’urbain mondialisé anthropocène constitue le nouvel habitat de référence pour chacun et pour tous. Afin de pouvoir amplifier de telles recherches qui exigent une véritable interdisciplinarité, il a créé en 2017 l’École urbaine de l’Université de Lyon. Expert reconnu du champ des études urbaines et urbanistiques, il est l’auteur, depuis 1990, de plus de 110 articles scientifiques et de nombreux ouvrages comme Hyper-lieux. Les nouvelles géographies de la mondialisation (Collection la Couleur des idées, Le Seuil, 2017) et Chroniques de géo’virale (Éditions 205, 2020). Plus récemment, il a contribué à l’ouvrage Néolithique Anthropocène. Dialogue autour des 12 000 dernières années (Éditions 205, 2021). Il co-dirige la collection  À partir de l’Anthropocène aux Éditions 205.

>> Vidéo de la 1re séance :

>> Vidéo de la 2e séance :

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la chaine YouTube :

Cité anthropocène

 

Immobilier : la propriété devient de moins en moins abordable, même dans les zones les plus pauvres | The Conversation

IImmobilier : la propriété devient de moins en moins abordable, même dans les zones les plus pauvres | The Conversation

Selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, publié en février dernier, on compterait en France 330 000 sans-abris, au moins 4 millions de personnes mal logées et 15 millions de personnes touchées par la crise du logement. Face à cette situation dramatique, l’un des enjeux porte sur les leviers de l’action sur les marchés du logement. Ces dernières années, la production neuve a ralenti (430 000 logements en 2012 à 370 000 en 2022) et la production de logements sociaux continue de se résidualiser (126 000 logements sociaux financés en 2016, 95 000 en 2021, 96 000 en 2022).

Au-delà de ces chiffres, la situation s’explique aussi par le blocage de la chaîne du logement du fait du ralentissement de l’accession à la propriété dans un contexte de hausse des prix. La part des primo-accédants tend à diminuer au profit de celle des propriétaires ayant fini de rembourser leur emprunt.

Dans ce contexte, nous avons mené une enquête financée par le programme ANR WIsDHoM (Wealth Inequalities and the Dynamics of Housing Markets) portant sur les aires urbaines de Paris, Lyon et Avignon. Nous relevons que dans ces trois zones, l’accès à la propriété est devenu la norme, tout en étant moins abordable, creusant ainsi les inégalités.

UUne diminution générale de l’abordabilité

Dans chacune des trois agglomérations, nous avons sélectionné quatre communes aux tendances de marché contrastées et nous y avons mené une enquête par voie postale auprès des propriétaires résidents (1 427 réponses). Les résultats tirés de cette enquête ne concernent donc pas l’ensemble des trois agglomérations mais des secteurs de marché spécifiques.

Le sens général de l’évolution ressort sans équivoque : l’abordabilité, entendue comme le rapport entre les prix et les revenus, a diminué partout.

Dans les trois agglomérations, les communes où un mois de revenu suffit pour acquérir un mètre carré sont de plus en plus reléguées dans les périphéries alors que le périmètre de celles où il faut plus de deux mois de revenu pour un mètre carré ne cesse de s’étendre.

Le processus est le plus marqué pour l’agglomération parisienne, dont la ville centre et la première ceinture étaient déjà peu abordables en 2002. Les niveaux d’abordabilité sont un peu meilleurs dans les deux autres agglomérations (plus pour Lyon que pour Avignon toutefois), mais la situation se détériore significativement.

Abordabilité des maisons : ratios prix – revenus localisés de 2002 à 2018

 

Cette diminution de l’abordabilité a eu pour conséquence une triple évolution : une plus grande sélectivité sociale des marchés, une mobilisation plus importante des propriétaires pour leur parcours d’accession, et une recomposition de la géographie des parcours patrimoniaux.

La sélectivité sociale peut être mesurée par la hausse de la part des ménages à dominante cadre parmi les acquéreurs, part qui passe de 27 % avant l’inflation immobilière à 43 % après 2008. Cette hausse est surtout importante dans la première période de hausse des prix de l’immobilier à Paris et à Lyon, alors qu’elle est plus continue à Avignon.

On observe également une certaine convergence : les écarts entre les terrains de l’enquête dans les trois agglomérations sont moins élevés après 2008. Même si les niveaux de prix sont très différents d’une agglomération à l’autre, l’évolution de l’abordabilité produit des résultats assez similaires en termes de filtrage social par le marché du logement.

LLe poids des transmissions intergénérationnelles

La deuxième conséquence porte sur les ressources mobilisées par les ménages pour devenir propriétaires, dans des logiques d’accumulation patrimoniale. Les catégories sociales qui parviennent encore à devenir propriétaires doivent s’engager dans des parcours d’accession à la fois plus longs et plus contraignants que par le passé.

La durée moyenne des emprunts ne cesse de s’allonger dans les trois agglomérations : 15,7 ans pour les acquéreurs d’avant 2000, 20 ans après 2015. Dans le même temps, la part de ceux dont l’apport est inférieur à 25 % du prix d’achat passe de 30 % avant 2000 à 25 % après 2008. Ce rôle déterminant de l’apport initial renvoie à la proportion croissante d’acquéreurs bénéficiant de la revente d’un autre bien immobilier.

Un tiers des acquéreurs des années 1980 et 1990 étaient déjà propriétaires avant d’acheter. Ils sont près de 60 % après 2008. Le découplage des prix et des revenus n’est ainsi tenable que par cette réinjection du patrimoine issu de la revente de biens immobiliers pour financer les acquisitions suivantes, au détriment des primo-accédants. Dans cette dynamique, l’agglomération d’Avignon comble progressivement l’écart avec les métropoles parisienne et lyonnaise, et les dépasse même après 2008.

Dans ce contexte, le maintien des primo-accédants sur le marché passe par deux canaux distincts : les prêts aidés comme le prêt à taux zéro ou le prêt à l’accession sociale d’une part, les transmissions intergénérationnelles d’autre part. Les premiers connaissent surtout un essor entre 2000 et 2007 où 41 % (contre 19 % auparavant) des primo-accédants enquêtés en bénéficient. Ils refluent ensuite à 31 %, reflet de l’évolution des terrains étudiés (certains sortant du zonage de ces dispositifs) et de du niveau social des acquéreurs (ces prêts aidés étant versés sous condition de revenus).

Le poids des transmissions intergénérationnelles pour les primo-accédants augmente quant à lui surtout après 2008. Alors que 18 % en bénéficiaient pour constituer un apport avant 2000 et 14 % entre 2000 et 2007, ce sont 33 % des primo-accédants qui mobilisent cette source après 2008. Sur des secteurs spécifiques de marché, les retournements des modes d’acquisition peuvent être rapides et la substitution des transferts intergénérationnels aux politiques d’aides à l’accession est un facteur renforçant les inégalités.

LLes inégalités sociospatiales se redessinent

L’évolution de l’abordabilité affecte aussi, et c’est la troisième conséquence, la géographie des mobilités résidentielles. 39 % des acquéreurs d’avant 2000 ont acheté dans la commune où ils résidaient, 29 % après 2008.

Ce mouvement est continu dans les agglomérations de Lyon et d’Avignon, alors qu’il semble se retourner après 2008 à Paris. Un élément d’explication tient au fait que les ménages déjà propriétaires de l’agglomération parisienne réinvestissent plus souvent dans la même commune que ceux des deux autres agglomérations. 67 % des acquéreurs issus de la même commune étaient déjà propriétaires dans les communes autour de Paris, contre 46 % à Lyon et 30 % à Avignon.

Une partie des propriétaires franciliens semblent parvenir à mieux tirer parti des hausses de prix pour se maintenir dans leur commune alors qu’à Lyon et Avignon ils changent de localisation pour poursuivre leur parcours résidentiel. Les différentiels d’abordabilité enclenchent donc des mobilités géographiques et redessinent les inégalités sociospatiales. Ces effets ne peuvent être saisis qu’en étant attentifs aux interactions avec les autres déterminants des trajectoires patrimoniales.

En combinant une approche systématique des marchés dans trois agglomérations différentes, mais aux dynamiques convergentes, à une enquête plus ciblée sur des secteurs de marché contrasté, on peut voir comment la réduction générale de l’abordabilité, passant par la médiation de facteurs patrimoniaux (durée d’emprunt, apport initial, transmissions intergénérationnelles, revente d’un logement précédent), affecte les profils et les parcours des propriétaires. Ce faisant, on peut mieux caractériser le blocage de l’accession à la propriété en y distinguant trois dimensions : un filtre social de plus en plus puissant, un surcroit de mobilisation de ressources et une contrainte de localisation grandissante.The Conversation

 

Publié  sur The Conversation le 11 avril 2023

Renaud Le Goix, Professeur en géographie urbaine et économique, Université Paris Cité et Loïc Bonneval, Maître de conférences en sociologie, Université Lumière Lyon 2

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original :

The Conversation

Un monde de villes

UUn monde de villes

Phénomène planétaire, l’urbanisation ne cesse de gagner du terrain, changeant nos paysages mais aussi nos modes de vie et d’organisation sociale. Ainsi, en 2050, la population des villes aura été multipliée par 30 depuis 1900 et occupera 2 % de la surface du globe. Un constat qui pose des questions économiques autant qu’environnementales ou sociétales. CNRS Le Journal propose de décrypter ces bouleversements, avec notamment l’éclairage de scientifiques du Laboratoire en informatique, image et systèmes d’information, et du laboratoire Environnement, Ville, Société.

Lire l’article complet

Centres-villes, centres commerciaux : quelles sont les attentes des « millenials » ? | The Conversation

CCentres-villes, centres commerciaux : quelles sont les attentes des « millenials » ? | The Conversation

Piétonnisation des centres-villes, place des petits commerces, accessibilité sont des questions régulièrement débattues dans de nombreuses municipalités. Mais qu’ont à dire les jeunes, en particulier, sur ces espaces dont on vante la convivialité mais dont on craint aussi parfois qu’ils perdent de leur charme et leur typicité avec l’implantation de grandes chaînes de magasins ?

À Agen (Lot-et-Garonne), par exemple, les jeunes ont pu exprimer dans une enquête menée un avis mitigé sur la qualité de leur centre-ville. Dans le quartier de la Chapelle à Paris, on a souhaité les associer aux réaménagements urbains.

Il en va de même dès qu’il s’agit d’implanter ou de réhabiliter un centre commercial, entre vitalité économique, facilités pour consommer et critiques environnementales : les débats s’animent. Le Conseil national des centres commerciaux, en partenariat avec l’institut de sondage OpinionWay et Quantaflow, s’est, lui, récemment interrogé sur le rôle des centres commerciaux dans la construction de soi pour les 18-24 ans et leur attachement à ces lieux.

Connaît-on véritablement à ces sujets les attentes des adultes les plus jeunes ? Comment s’approprient-ils les centres-villes et les centres commerciaux ? Cette génération souhaite-t-elle vivre les mêmes expériences, d’achat ou non, dans ces espaces marchands ? Ceux-ci ont-ils les moyens de continuer à exister face à l’hégémonie d’Internet ? Que doivent faire ces espaces marchands afin de séduire à l’avenir cette cible spécifique ? Cette cible est-elle unique ou multiple ?

Article publié par The Conversation le 12 janvier 2023

Auteurs :

  • : Professeure de marketing, Audencia
  • : Maître de conférences en marketing, Université de Bordeaux
  •  : Professeur des universités en sciences de gestion, Université de Tours
  •  : Professeur des Universités en Sciences de Gestion, IAE Lyon School of Management – Université Jean Moulin Lyon 3

 

>> Pour lire la suite :

The conversation

Cours publics de l’Ecole urbaine de Lyon 2021

CCours publics de l’Ecole urbaine de Lyon 2021

L’École urbaine de Lyon a lancé, de janvier à juillet 2021, une nouvelle série de cours publics consacrés aux questions urbaines et anthropocènes.

Dans une perspective de remise au cœur de la société des savoirs scientifiques, neuf enseignants-chercheurs présentent leurs travaux. Retrouvez les vidéos des cours, en direct et en différé sur la chaîne You Tube de l’Ecole urbaine de Lyon.

Programme général des cours 2021 | Toutes les vidéos des séances à retrouver sur :

École urbaine de Lyon

Les enseignants-chercheurs intervenants :

Ville durable ? Ville frugale ?

VVille durable ? Ville frugale ?

Cette table-ronde propose d’interroger la manière de faire la nature en ville plus abordable, plus agréable et plus durable en utilisant moins de ressources (économie de moyens, raréfaction des ressources naturelles, crise économique), en faisant plus vite (économie de temps, urgence climatique, urgence sociale) et en impliquant davantage les collectivités territoriales et les citoyens (partage, ressources locales, le faire soi-même).

A travers les interventions de personnes qualifiées seront abordées et mises en débat ces questions.

Intervenants :

  • Philippe Madec, architecte-urbaniste, (APM) architecture & associé, écrivain et auteur avec Dominique Gauzin Müller (architecte) et Alain Bornarel (ingénieur) du « Manifeste pour une frugalité heureuse »
  • Olivier Jacqmin, jardinier, paysagiste DPLG, société Planteïs, professeur aux départements d’écologie et de projet de l’Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles
  • Laure Planchais, paysagiste DPLG, agence Laure Planchais, Paysagiste-conseil de l’Etat à la DDT 71, enseignante à l’Institut de Géoarchitecture de Brest

Animée par : Jennifer Buyck, architecte et docteure en esthétique, sociologue, maîtresse de conférences à l’Institut d’Urbanisme de Géographie Alpine et chercheure à l’UMR PACTE, enseignante-chercheure à l’Université Jean-Monnet.

En savoir plus :

CAUE Rhône Métropole

Dans les eaux profondes. Le bain japonais

DDans les eaux profondes. Le bain japonais

Dans le cadre de la préparation scientifique d’une semaine de recherche à Tokyo, l’École Urbaine de Lyon vous invite à une lecture-débat avec l’écrivain Akira Mizubayashi.

Il publie en 2018 son 5e ouvrage en français, Dans les eaux profondes. Le bain japonais (Arléa).

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