Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

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Orientation scolaire : l’ingénierie pour toutes !

OOrientation scolaire : l’ingénierie pour toutes !

Selon une étude de la Conférence des Grandes Écoles1, l’ingénierie est la discipline la plus en mal de mixité dans l’enseignement supérieur : un contexte qui soulève des enjeux de justice sociale, indispensable à l’heure de la transition socio-écologique. Manque de représentation de femmes scientifiques, processus d’identification difficile, stéréotypes, beaucoup de barrières sont encore à l’œuvre au moment des choix d’orientation… Le calendrier ParcourSup est un moment clé pendant lequel les voies professionnelles commencent à se spécialiser et souvent de manière très genrée. Pour Clémence Abry-Durand, chargée de mission égalité de genre au sein de l’Institut Gaston Berger de l’INSA Lyon, il est important de rappeler que la transition socio-écologique ne peut se faire sans les femmes ingénieures.

L’ingénierie en mal de mixité

Avec un taux moyen de 28 % de féminisation en écoles d’ingénieur2, c’est un manque de mixité alarmant qui s’affiche à l’échelle nationale. Si les femmes ont tendance à avoir un diplôme supérieur par rapport aux hommes dans tous domaines confondus, en sciences, elles s’orientent régulièrement vers les sciences du vivant. « Lorsqu’elles ont un profil scientifique, les lycéennes s’orientent principalement vers la biologie ou la médecine car souvent, les métiers du soin sont plus faciles à imaginer pour elles », explique Clémence Abry-Durand.

Une projection difficile donc, dans une fonction déjà invisibilisée dans la société, ou représentée de manière stéréotypée dans les films et les médias. « Lorsque l’on choisit des études d’ingénieur, que l’on soit une fille ou un garçon, c’est souvent parce qu’on a eu un aperçu des perspectives de métier via des personnes de son entourage ou de sa famille. Pour se projeter, les jeunes filles ont d’autant plus besoin d’avoir des représentations de femmes qui sont passées par-là ; des figures modèles qui permettent de montrer que c’est possible et qu’elles peuvent réussir », ajoute la chargée de mission de l’Institut Gaston Berger. (…)

[1] Baromètre Égalité femmes-hommes : les Grandes écoles toujours mobilisées (8e édition, publiée le 8 mars 2023)

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ELEA expérimente le sport au féminin

EELEA expérimente le sport au féminin

Les femmes n’ont pas toujours eu leur place dans le sport, mais l’Histoire montre une évolution vers plus d’égalité entre hommes et femmes, jusqu’à des disciplines mixtes aux JO 2024. Grâce au film d’animation du petit robot ELEA, découvrez le monde du sport au féminin :

Une initiative portée par le service Diffusion des Savoirs et Ouverture à la Société de l’Université Gustave Eiffel.

PETIT CAMPUS : sport et handicap mental

PPETIT CAMPUS : sport et handicap mental

La prise en compte des porteurs de handicap mental dans le sport existe depuis 1970 en France, mais il reste encore du chemin à faire pour que les activités sportives et éducatives soient accessibles à ces personnes.

Découvrez dans ce numéro du PETIT CAMPUS, l’évolution de la prise en compte du handicap mental en France, grâce à l’inspiration américaine.

Retrouvez les autres sujets de PETIT CAMPUS

Une initiative portée par le service Diffusion des savoirs et ouverture à la société, en collaboration avec l’enseignant-chercheur Yacine Tajri (UFR STAPS) de l’Université Gustave Eiffel

Un certain air dans la ville

UUn certain air dans la ville

Tu t’apprêtes à sortir de chez toi pour retrouver tes copains quand ton père t’interrompt : « Tu es sûr de vouloir sortir ? Il y a une alerte à la pollution de l’air aujourd’hui.». Tu lui réponds aussitôt « Mais c’est pas grave, on a prévu de se retrouver au parc, il n’y aura pas de voitures.» A lui de te répondre « Mais même dans un parc, l’air peut être pollué ! ». Tu ne peux pas t’empêcher de penser : « Mince, mais l’air est pollué par quoi ? Et ça s’arrêtera quand ? Et puis, c’est peut être pas si dangereux que ça… » Ce sont autant de questions auxquelles les chercheurs de l’Université Gustave Eiffel tentent de répondre pour améliorer la qualité de l’air.

  • A découvrir dans la collection PETIT CAMPUS : un certain air dans la ville
    Avec la participation de Julien Waeytens,  chercheurs en instrumentation et simulation numérique, à l’Université Gustave Eiffel (laboratoire LISIS).

Contenu téléchargeable, jeux, film d’animation, vidéos, page « enseignants », retrouvez toutes les ressources pédagogiques de l’Université Gustave Eiffel pour interagir avec vos élèves, de façon ludique et pédagogique.

 

Une initiative portée par le service Diffusion des Savoirs et Ouverture à la Société de l’Université Gustave Eiffel.

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Des ondes pour communiquer

DDes ondes pour communiquer

Comme chaque jour, tu rejoins tes amis dans votre Coffee shop préféré après le collège. En général, vous profitez du réseau Wifi gratuit pour aller sur les réseaux sociaux et discuter avec d’autres amis. Mais cet après-midi, une de tes copines te prévient que ce n’est pas un réseau sécurisé et qu’il faut faire attention, elle l’a appris en regardant une vidéo.

Sais tu vraiment comment la Wifi fonctionne ? Qu’est ce qui transporte les photos et les vidéos ? Et surtout comment ?

  • A découvrir dans la collection PETIT CAMPUS : des ondes pour communiquer
    Avec la participation de Virginie Deniaud et Christophe Gransart,  chercheurs en cybersécurité, à l’Université Gustave Eiffel (laboratoire LEOST).

Contenu téléchargeable, jeux, film d’animation, vidéos, page « enseignants », retrouvez toutes les ressources pédagogiques de l’Université Gustave Eiffel pour interagir avec vos élèves, de façon ludique et pédagogique.

Une initiative portée par le service Diffusion des Savoirs et Ouverture à la Société de l’Université Gustave Eiffel.

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Comment l’école peut-elle devenir actrice de la justice alimentaire ?

CComment l’école peut-elle devenir actrice de la justice alimentaire ?

De nombreuses initiatives montrent que l’école, au sens large, est devenue un acteur central de l’éducation à l’alimentation des enfants et adolescents. Comme d’autres « questions socialement vives », l’alimentation est au cœur de controverses croissantes (bien-être animal, usage des pesticides, parmi d’autres) qui exigent de sortir du débat d’opinions.

Longtemps réduite à sa dimension nutritionnelle, l’alimentation à l’école aborde désormais toutes les composantes du système agroalimentaire (production, transport, transformation, distribution, consommation, gestion des déchets) et l’intégralité du fait alimentaire en termes économiques, sociaux, culturels et écologiques. Toutefois, malgré les ambitions affichées, elle peine à répondre aux problématiques rencontrées par les élèves au quotidien et aux inégalités d’accès des territoires à une alimentation saine et durable.

Comment proposer une éducation susceptible de transformer positivement les territoires au-delà du périmètre de la salle de classe et de la cantine, ainsi que les pratiques alimentaires de leurs habitants ? La question revêt une importance particulière dans les espaces les plus défavorisés où les injustices alimentaires sont nombreuses, appelant des politiques publiques ambitieuses.

Créer du lien

Plusieurs limites de l’éducation à l’alimentation à l’école apparaissent. Tout d’abord, il existe parfois une rupture entre les messages délivrés et l’alimentation disponible localement pour les élèves et leurs familles.

Encourager des pratiques de consommation liées à l’agriculture biologique, aux circuits courts ou à la saisonnalité auprès des élèves est difficile à soutenir quand cette offre n’est pas accessible, ni géographiquement ni financièrement. Pire, selon la sociologue Aurélie Maurice, la dichotomie entre les normes du « bien manger » diffusées par l’école et la réalité de l’alimentation des familles suscite souvent chez les élèves de milieux défavorisés, au mieux de l’indifférence, au pire du rejet.

De plus, le modèle éducatif dominant s’axe autour de la responsabilité de l’individu dans ses choix alimentaires, choix qui résultent de dynamiques internationales sur lesquelles les jeunes estiment avoir peu de contrôle. Ces limites nourrissent des situations d’impuissance chez les élèves, sans proposer d’évolution possible.

La justice « agri-alimentaire » désigne un processus de reconnexion de l’ensemble des acteurs, des activités et des espaces des systèmes alimentaires afin de rendre ces derniers plus inclusifs, en soulignant l’interdépendance à l’agriculture. Issu des mouvements « grassroots » et activistes dans les quartiers urbains défavorisés aux États-Unis, le mouvement pour la justice alimentaire fait une large place aux initiatives éducatives.

Dans la lignée de ces travaux, l’éducation « agri-alimentaire » encourage la mise en relation d’acteurs qui souvent ne se connaissent pas, s’ignorent, sont nourris de préjugés : les adolescents urbains, d’un côté, les agriculteurs et autres acteurs des systèmes alimentaires, de l’autre. L’hypothèse est la suivante : c’est avec l’expérience du lien que les situations d’injustice alimentaire peuvent évoluer. L’expression est proposée par le Réseau Marguerite, porté en région lyonnaise par des enseignants de secondaire et des chercheurs.

Réflexions, activités, rencontres, encouragent les élèves à être forces de proposition sur des actions concrètes qui favorisent le lien et, ainsi, la justice agri-alimentaire dans leur espace proche. Nous proposons ici quelques exemples déployés en collège, un niveau souvent délaissé en éducation à l’alimentation au profit de l’école primaire.

Connaître son environnement agricole et alimentaire

Face à l’inadéquation entre certaines propositions d’éducation alimentaire et les besoins du territoire d’implantation, faire un diagnostic de l’environnement alimentaire scolaire est une étape clé de l’éducation agri-alimentaire. On suggère pour ce faire l’emploi de la cartographie sensible, qui représente un espace vécu.

Au niveau cinquième, dans deux collèges de la région lyonnaise et à l’étranger (Mexico), les élèves déambulent dans l’établissement, un stylo à la main, et prennent en note tous les éléments (matériels, immatériels, discursifs) en lien avec l’alimentation. Réfectoire, poubelles, mais aussi odeurs, affiches, emballages, souvenirs… sont reportés sur une feuille et construisent la carte sensible.

Ces cartes illustrent la diversité des expériences que font les élèves autour de l’alimentation au collège. Applicable au territoire proche, la méthodologie suscite des activités inspirées des problématiques alimentaires des adolescents, du collège, du quartier, de leur famille. Les cartes tissent une base de discussion fertile avec les décideurs locaux sur le type d’offre alimentaire à déployer. Un monde s’élargit au-delà des habituels potagers scolaires – sans rien enlever à leur intérêt.

Les élèves réalisent une carte sensible à partir de leurs observations de l’environnement alimentaire de leur collège. / Alexandra Pech, Author provided

 

 

Plusieurs propositions créent la rencontre entre les collégiens et les différents métiers et lieux de l’agriculture et de l’alimentation. L’organisation d’un concours de cuisine inter-collèges à Vénissieux, en partenariat avec l’association VRAC, a été l’occasion de rencontrer des horticulteurs, maraîchers, chefs étoilés, journalistes gastronomiques et de visiter des lieux aussi divers qu’une exploitation agricole ou l’Institut Paul Bocuse.

La création d’un forum des agriculteurs dans un collège de l’Ain a montré la diversité du bassin agricole proche. Le développement d’une méthodologie pour ouvrir une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) en collège implanté dans un quartier politique de la ville encourage la venue de producteurs dans ce « vide alimentaire » déconnecté de son agriculture locale.

L’élaboration d’ateliers de cuisine avec les résidents de la maison de retraite de Villeurbanne, avec l’association Santé Goût Terroir, fait découvrir les terroirs locaux et les savoirs anciens. Voilà donc autant d’actions qui ouvrent la salle de classe aux réalités locales des uns et des autres, en rupture avec les clichés.

Dernières retouches lors du concours de cuisine inter-collèges Véni’Chefs dans la cantine du collège Paul Éluard, à Vénissieux. / Frédéric Vivien, Réseau Marguerite, 2018, Author provided

L’impuissance des consommateurs face aux industries agroalimentaires crée une forme de découragement. La dénonciation frontale des phénomènes est peu opératoire : qui ne connaît pas les méfaits des sodas ? Pourquoi les pratiques ne suivent-elles pas ? L’école est un espace pour questionner les choix, qui tiennent aussi à l’offre disponible et aux manipulations publicitaires.

Une équipe a emmené les élèves dans la démarche d’enquête « Sugar Killer » sur les dangers du sucre et du marketing à Vaulx-en-Velin, autour de l’artiste Thierry Boutonnier. Après avoir décodé les étiquettes nutritionnelles de produits les plus consommés (sodas, chips), les élèves ont contacté les services consommateurs pour percer l’opacité des informations et se heurtent au manque de clarté des industriels. Ils ont organisé alors une table ronde publique avec des représentants des marques, une scientifique et un représentant politique et les interpellent sur les manquements des industriels.

Tout en étant confrontés à leur maigre pouvoir de consommateurs, ils ont pu participer à une démarche citoyenne où ils se construisent un positionnement – l’effort collectif des adultes étant de ne jamais dénoncer ouvertement.

Dans le cadre de l’enquête Sugar Killer, des élèves de 5ᵉ de Vaulx-en-Velin rencontrent Martine Cador, chercheuse (CNRS) en neuropsychopharmacologie spécialiste de l’addiction au sucre chez les adolescents, aux Halles du Faubourg (Lyon). / Adrien Pinon, Author provided

Ces propositions illustrent la diversité des initiatives que peut recouper l’éducation à l’alimentation à l’école. Dans un moment où dominent les potagers et actions en restauration scolaire, l’éducation agri-alimentaire invite à la créativité. Une gageure pour une meilleure appréhension des systèmes alimentaires, mais surtout pour des expériences moins normatives et plus inspirées des problématiques et possibilités des enseignants, élèves, établissements.

Il est difficile d’évaluer l’impact à court terme de ces actions dans des territoires traversés par l’injustice alimentaire. Néanmoins, on peut affirmer qu’elles sortent l’éducation à l’alimentation d’un discours directif (« il faut manger ceci ou cela ») et encouragent le débat d’idées, l’esprit critique, et, surtout, le plaisir d’apprendre. Une étape qui n’est pas sans rappeler le plaisir que l’alimentation peut aussi représenter et que les controverses actuelles tendent à inquiéter.The Conversation

Auteures :

Cet article a été publié dans le cadre de la Fête de la science 2020 dont The Conversation France est partenaire. Cette édition avait pour thème : Planète Nature ?.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. >>> Lire l’article original.

PETIT CAMPUS : une collection de contenus scientifiques vulgarisés pour le jeune public.

PPETIT CAMPUS : une collection de contenus scientifiques vulgarisés pour le jeune public.

À l’occasion de la Fête de la science, l’Université Gustave Eiffel a proposé aux élèves et leurs professeurs des ateliers animés par plusieurs de ses chercheurs, sur le thème de la nature. Trois ressources pédagogiques PETIT CAMPUS inédites, conçues pour l’occasion, ont servi de support aux collégiens pour préparer la rencontre avec le chercheur ou la chercheuse.

Afin de répondre à une véritable attente de la part des jeunes, l’Université Gustave Eiffel a souhaité rendre accessibles ses travaux scientifiques auprès de ce public, en créant la collection PETIT CAMPUS. Ses contenus vulgarisés, à partir des dossiers thématiques de l’Université Gustave Eiffel, s’accompagnent de vidéos, de jeux, et de ressources pour les enseignants. Des sujets technologiques, innovants, sociétaux y sont proposés, répartis en 4 thématiques : mobilités, infrastructures, risques et environnement et territoires. L’occasion de permettre aux jeunes de s’approprier ces sujets et de développer leur esprit critique.

 

Les ressources pédagogiques PETIT CAMPUS conçues à l’occasion de la Fête de la science :

 

©EPICTURA

Ces ateliers ont été proposés dans le cadre de la Fête de la science 2020

Retrouvez toutes les ressources PETIT CAMPUS

Retrouvez les autres activités de la Fête de la science 2020 à revivre depuis chez vous

 

 

 

 

Géologue : la passion du sol, la variété des métiers

GGéologue : la passion du sol, la variété des métiers

Qui n’a jamais ramassé de cailloux en s’interrogeant sur leur matière, leur formation, leur histoire ? Derrière une discipline qui peut paraître poussiéreuse avec ses fossiles, la géologie révèle des champs de connaissance très divers. De la découverte de nos origines lointaines à la découverte d’autres vies ailleurs en passant par la préservation de nos sols et sous-sols, le terrain de recherche et les objectifs sont vastes… Portraits de chercheurs, professeurs et scientifiques qui ont gardé en tête, leurs questions d’enfant !

A la conquête de Mars !

Un amas de cratères sur Mars

Cathy Quantin-Nataf. Passionnée par les montagnes, la petite fille ramassait des cailloux avec intérêt sans même savoir qu’un jour, ce sont les roches de Mars qu’elle découvrirait. Cette enseignante chercheuse, planétologue de 43 ans s’intéresse à la composition des roches sur Mars pour savoir si la vie a pu émerger… Et si oui : où et quand ? « il n’y a pas de végétation sur mars donc la géologie se lit facilement ». Ainsi Cathy a supervisé la mission du choix du site d’atterrissage du Rover (robot -laboratoire) sur Mars. Depuis janvier 2019, l’exploration des roches et la détection des mesures se fait à distance ; aujourd’hui elle fait partie de l’équipe qui analyse les données et les publie dans des revues scientifiques. La terre de Mars abonde de traces d’écoulement d’eau, un environnement qui a sans doute été favorable à l’apparition de la vie. La prochaine mission dite 20-20 menée par une équipe californienne est de ramener des échantillons de Mars sur Terre ! Cathy reste en contact avec les équipes de cette mission quotidiennement.

Quand elle n’encadre pas ses élèves à l’Université, elle est connectée en permanence pour donner ou suivre des conférences. « Peu encouragée par mes professeurs à l’école malgré mes très bons résultats, je ne m’imaginais pas être chercheur. Je n’étais pas non plus férue de science-fiction. C’est à l’Université que l’horizon s’est ouvert. J’ai un master de géophysique puis j’ai poursuivi en doctorat, mon moteur est la connaissance et la science, c’est fascinant d’être exploratrice. C’est comme si j’avais la mission de Christophe Colomb ! ». A la question de se sentir utile, elle répond qu’elle avait hésité avec la médecine car passionnée par les sciences du vivant globalement. En temps d’épidémie de Covid, elle regretterait presque. Ce sont les questions fondamentales qui continuent d’émerveiller Cathy : sommes-nous seuls dans l’univers ? N’y aurait-il pas d’autres combinaisons de molécules dans les matières carbonées pour faire de la vie ?

Pour en savoir plus :

 

A la recherche des tous premiers animaux !

Jean Vannier, paléontologue, son objectif depuis l’enfance : connaître l’origine du monde animal. A 62 ans, la question passionne toujours le chercheur qui fouille les sols datant d’un demi-milliard d’années, période du Cambrien. Cette période est marquée par la découverte des premiers fossiles animaux, des organismes marins. D’abord fixes, ces ancêtres de crustacés appelés ostracodes, se seraient mis à se déplacer. « Les restes fossiles, c’est en Chine, en Russie, au Canada que l’on peut le mieux les saisir » assure Jean. D’abord parti au Japon après son doctorat, il a sillonné le monde à la recherche de gisements et pour établir des collaborations internationales. Les apports de chacun et de son équipe ainsi que les technologies redéfinissent le métier né au 19ème siècle où le chercheur œuvrait seul. Aussi lorsqu’un fossile est découvert aujourd’hui, on peut explorer l’intérieur à l’aide de la microtomographie (technique d’imagerie 3D) sans ouvrir ou détériorer l’objet, se réjouit Jean.

La peluche (grandeur nature) représente le plus gros prédateur du Cambrien : l’anomalocaris (500 millions d’années).

La double formation géologie/biologie lui profite : comprendre comment les fossiles ont été conservés et quels sont les minéraux et sédiments qui ont permis de les conserver restent les objets de questionnement du scientifique et pour cela, il se rapproche de la biologie. Pour tester ses hypothèses sur l’origine de la mobilité animale, il doit pourvoir utiliser le génome des espèces actuelles et établir des déductions à propos de l’ADN sur des possibles  liens de parenté entre les espèces. Finalement pour sa thèse, Jean n’aura pas hésité très longtemps entre la tectonique des plaques et les ostracodes, « c’est comme la généalogie, c’est prenant, on reconstitue notre histoire, notre origine ». Et des ostracodes, il y en a même au Parc de la Tête d’Or à Lyon !

Pour en savoir plus :

 

De la recherche appliquée !

Étienne Cossart, ce n’est pas tant le sous-sol que son interprétation paysagère qui est à l’origine de la passion de Étienne Cossart, 41 ans.

Géomorphologue, le chercheur travaille sur l’érosion, il fait rimer ses 2 domaines de cœur : la géographie et la géologie. Ne pensant d’abord pas se diriger dans l’enseignement supérieur et la recherche, Etienne Cossard opte pour la poursuite d’études longues avec une thèse sur l’érosion comme enregistrement des variations glaciaires sur le secteur de Briançon (Alpes du sud), soit : comment la déglaciation a un signal érosif particulier. L’amour de la montagne l’a conduit à s’intéresser à ces questions et à toujours les creuser, comme par exemple, l’origine anthropique (conséquence de la présence humaine) de l’érosion dans les pratiques des viticulteurs et agriculteurs. « Il faut sortir du schéma de causalité binaire, du type : dès qu’il y a des agriculteurs, il y a défrichement, c’est plus complexe que cela ». Préserver la ressource du sol est un défi déterminant et insuffisamment médiatisé d’après lui.

Etienne Cossart étudie dans quelle mesure les signaux érosifs enregistrent les changements climatiques (Alpes, Islande) et les effets de pratiques anthropiques (terroirs viticoles, notamment).

Étienne a été encouragé : sa directrice de thèse tout d’abord puis les rencontres qui jalonnent son parcours, constituent un cercle vertueux pour atteindre ce niveau. Aujourd’hui c’est lui qui forme les étudiants. Professeur des Universités, il encadre leur travail et leur impulse des objectifs. La recherche fondamentale doit être valorisée, elle est utile pour la société et ses enjeux contemporains à savoir : le problème de gestion des ressources des sols, la sensibilisation au réchauffement climatique…  De la recherche fondamentale oui, mais avec des retombées sociales. Les étudiants apprennent à se forger une vision dépassionnée. Avec ses trois casquettes, Étienne jongle entre l’enseignement, la recherche et la gestion de la recherche ; cela lui convient bien, il est très attaché à faire progresser sa discipline… La formation et la diffusion du savoir lui tiennent à cœur.

Pour en savoir plus :

 

Les mystères du temps profond

Guillaume Suan, enseignant-chercheur en géologie, est spécialisé dans les liens entre changements environnementaux et perturbations géochimiques globales dans les temps anciens.

Autre chercheur en géologie : Guillaume Suan

 

La route des abeilles sauvages

LLa route des abeilles sauvages

Les abeilles sont importantes car elles permettent aux plantes de se reproduire, et donc d’alimenter les hommes. Mais qu’elles soient domestiques ou sauvages, elles deviennent de moins en moins nombreuses. Pour éviter leur disparition, des chercheurs ont eu l’idée de profiter des espaces inutilisés du bord des routes. En réintroduisant des abeilles sauvages dans ces « dépendances vertes routières » , celles-ci peuvent vivre en sécurité, se reproduire et avoir un territoire plus vaste. Pour cela, les chercheurs de l’Université Gustave Eiffel travaillent avec les responsables des routes, pour créer des endroits accueillants pour les abeilles sauvages.

 

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Des algues sous nos roues

DDes algues sous nos roues

Tu fais du vélo sur une petite route de ton village, mais tu t’arrêtes brusquement et dis « Oh, ils ont refait la route ! Heureusement, il y avait plein de trous partout ! ». Ce que tu ne sais pas, c’est que des algues ont été utilisées pour fabriquer la couche noire de bitume. En effet, il sera bientôt possible d’utiliser des micro-algues pour fabriquer les routes du futur. Pour cela, une technique de laboratoire est développée et testée notamment par les chercheurs de l’Université Gustave Eiffel.

 

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