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Roses : sur la piste des molécules au parfum enivrant

RRoses : sur la piste des molécules au parfum enivrant

Pourquoi une fleur de rose sent-elle… la rose ? Des scientifiques ont analysé la composition chimique de parfums de fleurs, dont les composés volatils servent à plaire, mais aussi à se défendre.

Plante ornementale la plus cultivée du monde, prisée depuis l’Antiquité pour sa beauté et son parfum, la rose n’a pourtant pas encore livré tous ses secrets. Car, si les composants de ses effluves sont analysés depuis plusieurs décennies par les chimistes, leurs liens avec la perception de l’odeur de rose par les humains n’avaient été que très peu étudiés.

Pourquoi certaines fleurs exhalent-elles une fragrance plus typique de la rose que d’autres ? Quelles molécules rendent leurs parfums agréables ? attractifs ? floraux ? fruités ? La collaboration scientifique française interdisciplinaire qui s’est attelée à ces questions épineuses vient de publier ses résultats dans la revue iScience. Ces travaux impliquent le Centre de recherche en neurosciences de Lyon et le Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes aromatiques et médicinales.

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CNRS le journal

Le Big Bang à portée de télescope

LLe Big Bang à portée de télescope

Campagnes d’observation « grand format », méthodes d’analyse des données novatrices, développements théoriques tous azimuts : l’astrophysique et la cosmologie entrent dans une ère de précision à même de percer tous les mystères du cosmos. Y compris celui de ses origines.

Au sein de ces collaborations scientifiques, Mickaël Rigault, astrophysicien à l’Institut de physique des 2 infinis dirige le groupe de recherche en cosmologie de la collaboration ZTF. ZTF vise à créer un catalogue de plusieurs milliers de supernovas de type 1a, des explosions stellaires dont la luminosité est constante.

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cnrs le journal

Karine Monier, médaillée du CNRS : nanoscopie et biologie pour une meilleure compréhension des cellules

KKarine Monier, médaillée du CNRS : nanoscopie et biologie pour une meilleure compréhension des cellules

Karine Monier, ingénieure de recherche CNRS au laboratoire Pathophysiologie et génétique du neurone et du muscle, a reçu en 2024 la médaille de cristal du CNRS. Seule dans sa bulle ou en équipe, Karine Monier aime réfléchir à la création de nouvelles expériences qui aideront à la compréhension de mécanismes scientifiques complexes.

Ses travaux, à l’interface entre biologie, physique et chimie, ont notamment mené à l’élaboration d’un tampon de clignotement spécifique à la technologie d’imagerie de super-résolution dSTORM qui représente une avancée majeure dans la localisation de molécules uniques. Ce tampon consiste en un agent chimique réducteur contenu dans un environnement dépourvu d’oxygène.

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CNRS

Anis Tlili, médaillé du CNRS : les nouvelles applications du fluor

AAnis Tlili, médaillé du CNRS : les nouvelles applications du fluor

Anis Tlili a reçu la médaille de bronze 2024 de l’organisme.

À l’Institut de chimie et biochimie moléculaires et supramoléculaires, où il est directeur de recherche, Anis Tlili explore la catalyse et la chimie du fluor. Il valorise et remplace ainsi des molécules qui impactent l’environnement.

À l’occasion de cette distinction, il revient sur son parcours et ses travaux de recherche.

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CNRS

Mickaël Rigault, médaillé du CNRS : l’impact des supernovæ sur la cosmologie moderne

MMickaël Rigault, médaillé du CNRS : l’impact des supernovæ sur la cosmologie moderne

Mickaël Rigault, chargé de recherche CNRS à l’Institut de physique des deux infinis de Lyon a reçu en 2024 la médaille de bronze du CNRS. Il est « supernoviste », autrement dit, un expert des supernovæ, ces explosions titanesques par lesquelles se conclut la mort de certaines étoiles.

Dans ce sulfureux bestiaire cosmique, le chercheur s’intéresse en particulier aux supernovæ de type Ia, des explosions thermonucléaires utilisées par la cosmologie moderne comme signal étalon pour sonder la dynamique de l’univers à travers les âges. Ces explosions, déclenchées par l’absorption de matière issue d’un astre secondaire par une naine blanche, émettent un rayonnement supposé être toujours de même intensité, quel que soit l’endroit dans l’Univers où il se produit.

À l’occasion de cette distinction, il revient sur son parcours et ses travaux de recherche.

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CNRS

Arkangel : des perceptions sensorielles manipulées pour vivre dans un monde aseptisé | Cortex Mag

AArkangel : des perceptions sensorielles manipulées pour vivre dans un monde aseptisé | Cortex Mag

S’immerger dans un monde où la technologie permet de censurer, chez nos enfants, toute expérience possiblement traumatisante. C’est la proposition faite par Arkangel, l’un des épisodes de la quatrième saison de la série Black Mirror.
Des œuvres de science-fiction qui interrogent les neurosciences : épisode #1

Parce qu’elle est traumatisée d’avoir perdu de vue sa fille de trois ans brièvement dans un parc, Marie, mère célibataire surprotectrice, décide de recourir à Arkangel, un système révolutionnaire de surveillance pour enfants. Arkangel, qu’on peut traduire en français par « Archange » (qui veille sur) repose sur l’activation d’une puce électronique insérée dans le cerveau de la jeune Sarah et qui permet de suivre, en temps réel, la vie de l’enfant, grâce à l’utilisation d’une tablette numérique. On peut y lire ses constantes vitales, voir ce qu’elle voit et même filtrer les images, les sons et les émotions que la petite fille perçoit comme un stress important. C’est quand son taux de cortisol – une hormone caractéristique du stress qui est renseigné dans le film par la puce – atteint un niveau trop élevé, que la censure audio-visuelle se déclenche automatiquement, avec pour bénéfice supposé la protection de l’enfant.

[…]

Un article rédigé par et Pierre Bonnet, doctorant dans l’équipe Computation, Cognition et Neurophysiologie – COPHY, avec l’expertise de Mathilde Bonnefond, Chargée de recherche INSERM au sein de l’équipe COPHY.

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CORTEX MAG

Sel et matériau poreux : des enjeux cachés

SSel et matériau poreux : des enjeux cachés

Bois, béton, roches, ciments, les matières poreuses sont tout autour de nous et constituent une part importante des matériaux de construction que nous utilisons.

Ces matériaux poreux sont particulièrement sensibles à la présence d’eau dans le milieu environnant. Mais cette eau est rarement pure et contient souvent du sel, issu de processus naturels (embruns marin) ou artificiels (salage des routes en hiver).

Mais comment ces matériaux poreux réagissent-ils à l’eau salée ?

Explication d’Olivier Vincent, physicien CNRS à l’Institut Lumière Matière.

>> L’intégralité de ce billet est disponible sur le blog :

Satellites de télécommunications et cybersécurité

SSatellites de télécommunications et cybersécurité

Dans l’espace gravitent une multitude d’objets. Parmi eux, des satellites de télécommunications, placés en orbite autour de la terre, jouent le rôle de messagers, fournissant entre autres, services Internet, téléphonie, télévision et assistance à la sécurité civile et à la Défense.

Parmi les menaces de cybersécurité guettant les satcoms, l’interception de données est reine. En 2020, un doctorant d’Oxford démontrait lors de la Black Hat Conf aux États-Unis qu’il était parvenu à intercepter les données de dix-huit satellites à l’aide d’un équipement bon marché. Cette expérience soulignait déjà la nécessité d’un renforcement urgent de mesures de cybersécurité, dans un secteur en pleine expansion.

C’est une affaire qui avait finalement causé peu de bruit dans les médias français, mais qui avait suscité autant l’admiration que le trouble chez les spécialistes des satcoms : en août 2020, James Pavur, jeune étudiant américain d’Oxford, avait démontré la vulnérabilité d’une quinzaine de satellites à haute orbite. À l’aide d’une antenne parabolique et d’un tuner satellite DVB-S achetés pour moins de 300 dollars en ligne, le jeune White hat1, montrait comment il était possible d’intercepter du trafic non-chiffré échangé par satellite, en temps réel.

« En interceptant certains des flux de ces satellites qui transitaient des informations non-sécurisées vers un fournisseur d’accès à internet, il a réussi à récupérer des données envoyées à des internautes, mais aussi à des avions et des bateaux. Cela a rappelé l’importance de renforcer les mesures de sécurité, et la marge de progression dans le domaine de la sécurité des télécoms par satellite », explique Nicolas Lepotier, élève-ingénieur au département télécommunications de l’INSA Lyon et passionné de cybersécurité.

©Nicolas Lepotier

Les satellites de télécommunications : kesako ?

Placé dans l’espace pour répondre à des besoins de communication, un satellite de télécommunications relaie des signaux diffusés par des stations émettrices, vers des stations réceptrices. Apparue dans les années 1960, cette technologie a d’abord été développée pour transporter des communications téléphoniques et télévisuelles sur de grandes distances, pour ensuite être étendue à la télévision et à internet.

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Insa lyon 

Le vélo serait-il le symbole d’une société en crise ?

LLe vélo serait-il le symbole d’une société en crise ?

En selle !
Car nous poursuivons notre étude sur le vélo, sujet de notre triptyque. Dans ce deuxième podcast, nous allons découvrir comment ce dernier peut illustrer les sociétés de crise, et notamment les cas de crise énergétique.

Allez vous êtes prêts ? On enfourche de nouveau notre vélo et on part  avec Clément LUY, doctorant en études italiennes à Triangle dont le travail de thèse porte sur le cyclisme à l’époque du régime fasciste italien. 

> Écoutez le podcast :

> Lire la retranscription des propos de l’interview :

Nous avons appris précédemment que le cyclisme et le vélo étaient très populaires dans l’Italie fasciste, mais que le régime a longtemps hésité à promouvoir ces activités. A partir du milieu des années 1930, il y a un revirement : que se passe-t-il concrètement ?

Clément Luy – Oui, tout à fait, on a parlé dans le podcast précédent très rapidement du contexte de crise et de sanctions économiques qui expliquait ce changement rapide. Dès que ce choix est fait un peu par obligation, la production des industries italiennes est fortement encouragée et promue par la propagande, notamment lorsqu’elle permet de mettre en place des prix accessibles aux consommateurs parce que le vélo ça coûte quand même encore un peu cher. Les associations fascistes du temps libre, donc le Dopolavoro, que j’ai déjà évoqué la dernière fois, s’organisent pour avoir de plus en plus de promotions et de tarifs de groupe en quelque sorte pour l’achat groupé des vélos et du matériel. Mais la situation empire progressivement avec le début de la seconde guerre mondiale en 1939, l’État fasciste incite de plus en plus à se déplacer à vélo en exerçant un contrôle strict des prix de vente, qui va se transformer carrément en 1942 en un contrôle des modèles vendus qui doivent tous correspondre à un même « type » pour économiser des matières premières. Enfin, la taxe sur la circulation des vélos est abolie et les cyclistes sont mêmes autorisés à emprunter l’ensemble des routes, y compris les premières autoroutes jusqu’ici réservées aux voitures. C’est vraiment un symbole de l’échec des rêves de motorisation, de l’automobile portés par le fascisme.

© Pixabay

L’Etat contrôlait donc le prix de vente des vélos afin que la majorité des personnes puissent en acheter. Aussi, pourrait-on dire que c’est un peu comme aujourd’hui avec les aides financières  ?

C.L. – C’est difficile de faire un tel parallèle historique mais il est certain que dans les moments de crise, les vélos apparaissent comme un moyen de transport simple, économique, sûr et assez fiable pour les trajets du quotidien. C’est quelque chose que l’on retrouve à plusieurs occasions donc actuellement, comme tu l’as dit, mais aussi il y a cinquante ans, en 1973 au moment de la crise pétrolière où en Italie l’usage privé des automobiles est interdit le dimanche et les jours fériés, ce qui entraîne un retour des vélos sur les routes italiennes pour les promenades du dimanche. Là encore, en 1973, c’est un moment de crise qui incite à promouvoir le déplacement à vélo. Malgré ces parallèles, ces similitudes, les discours sont très différents, les raisons de promouvoir le vélo ne sont pas du tout les mêmes en 1940, en 1973 et aujourd’hui parce que les sociétés ont bien changé. Mais le point commun du « vélo bon pour la santé » peut être aussi souligné. Sinon, on est dans des contextes bien différents.

Donc, finalement, à chaque crise d’énergie est corrélé l’usage du vélo ?

C.L – En effet c’est arrivé à plusieurs reprises et dans plusieurs contextes pour plusieurs raisons différentes au XXe siècle.

Pourrait-on dire que le vélo peut être une ressource en cas de crise ?

C.L – On pourrait, parce qu’il y a une facilité à utiliser le vélo qui en fait un substitut utile à d’autres moyens de transport beaucoup plus coûteux et beaucoup plus énergivores. C’est vraiment un aspect qui est mis en avant dans les manuels d’utilisation du vélo, ou dans les articles de presse publiés en Italie au début des années 40 et à la fin des années 30. Et il n’est d’ailleurs pas impossible que justement quand les privations se terminent, donc à la fin de la seconde guerre mondiale, et au début des trente glorieuses du miracle économique italien dans les années 1950, on cherche très vite à remplacer le déplacement à vélo par le déplacement en vespa ou en mobylette justement pour oublier cette situation de crise passée. Le vélo reste symbole de pauvreté et de privations, ce que l’on peut voir par exemple dans le film « le voleur de bicyclettes » qui est sorti en 1948 : c’est pour ça que les Italiens cherchent très rapidement à trouver d’autres moyens de transport, au moins pour leurs déplacements du quotidien, comme la vespa, les mobylettes. Le cyclisme, lui en tant que sport amateur ou professionnel, reste très populaire, comme en témoigne les histoires des grands champions des années 1940 et 1950.

Mais aujourd’hui, nous pouvons aussi ajouter que l’utilisation du vélo peut s’avérer être une alternative quant à l’émission de CO2, et notamment en ville ?

C.L – C’est une évidence et c’est la nouvelle urgence à laquelle on fait face, et c’est pour cela que l’État, ou la mairie ou la métropole, et puis même les administrations interviennent pour soutenir l’usage du vélo. Bien entendu, cette urgence écologique est nettement moins présente dans les années 1930, 1940, elle est carrément absente. Et on voit ainsi régulièrement, que dans un contexte de crise, l’Etat et les administrations publiques sont à l’initiative, de mesures de soutien. Ainsi, c’était aussi le cas en Italie, à la fin des années 1930, avec toutes les interventions de l’État pour soutenir la production et faire baisser les prix pour les consommateurs. C’était une intervention qui était elle aussi nécessaire en raison de l’urgence de la situation. De la même manière, l’Etat est intervenu très fortement lors du choc pétrolier de 1973, avec cette interdiction dont j’ai parlé pour les voitures de circuler le dimanche ; ou maintenant en France, avec les aides financières dont tu as parlé. Ces différentes mesures évidemment sont toutes différentes car elles prennent en compte la spécificité des contextes historiques et des urgences auxquelles il faut faire face et puis elles sont aussi limitées par les marges de manœuvre de l’État.


Précédemment : le vélo, outil de propagande, loisir ?

> À suivre…

Le prochain podcast du triptyque consacré au vélo posera la question de la popularité de ce moyen de transport.

>> Pour en savoir plus :

Triptyque – Laboratoire Triangle

La biomasse : une alternative au pétrole | Micro-Conférence « Les Échappées inattendues »

LLa biomasse : une alternative au pétrole | Micro-Conférence « Les Échappées inattendues »

La biomasse désigne l’ensemble des matières organiques, d’origine animale ou végétale, susceptibles d’être converties en énergie. En tant que source renouvelable, elle représente une alternative prometteuse aux énergies fossiles, permettant de réduire les émissions de carbone tout en valorisant les déchets naturels. À l’aide d’exemples concrets, découvrez comment les scientifiques étudient l’utilisation de la biomasse pour remplacer les combustibles fossiles et contribuer ainsi à la transition vers une économie plus durable et respectueuse de l’environnement.

Les 15, 16 et 17 novembre 2024, Les Échappées inattendues du CNRS ont investi le Collège Truffaut, lieu de vie créatif dédié à la bande dessinée en plein cœur des Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. À ceux qui affirment ne pas raffoler de science, le CNRS a relevé le défi avec ce festival scientifique teinté de BD en proposant l’exploration, la découverte, l’émerveillement, la rencontre et le partage ! Cette micro-conférence a été enregistrée le 17 novembre 2024.

> Intervenants :

>> Pour en savoir plus :
Les Échappées inattendues