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INSA Lyon|The Conversation

PPFAS et dépollution de l’eau : les pistes actuelles pour traiter ces « polluants éternels »

©com77380 de Pixabay

Surnommés les « polluants éternels », les PFAS sont partout, dans l’eau, les sols, l’air et ils s’accrochent.

Ultra résistants, ces composés chimiques sont un vrai casse-tête environnemental. Si leur interdiction est en marche, reste un défi immense : comment les extraire de l’environnement et surtout les détruire, pour de bon ?

Aujourd’hui, deux grandes familles de solutions sont testées : d’un côté, des procédés pour séparer les PFAS de l’eau (charbon actif, résines échangeuses d’ions, membranes, flottation par mousse…) — efficaces mais générant des déchets qu’il faut ensuite gérer ; de l’autre, des technologies pour les dégrader chimiquement, ce qui suppose de briser la très tenace liaison carbone-fluor, l’un des liens les plus solides de la chimie organique.

Entre procédés d’oxydation avancée, sonochimie, plasma, ou encore catalyse piézoélectrique, plusieurs techniques prometteuses émergent, capables de réduire certains PFAS en composants moins toxiques. Mais à ce stade, elles restent souvent coûteuses, complexes à industrialiser, et parfois génératrices de nouveaux sous-produits problématiques.

Face à ces limites, des approches hybrides ou biologiques pointent le bout de leur nez : combinaisons de filtration et d’électrochimie, matériaux imprimés en 3D sur mesure, et même utilisation de champignons ou de bactéries pour dégrader lentement ces molécules en les rendant plus accessibles à la nature.

Malgré ces avancées, une évidence s’impose : on ne pourra pas se contenter de réparer les dégâts. Limiter dès maintenant les rejets industriels de PFAS reste la priorité absolue. La France, par exemple, vise un arrêt total dans les cinq ans. Car traiter ce qui est déjà contaminé coûterait potentiellement des centaines de milliards d’euros. Mieux vaut prévenir que guérir… surtout quand les polluants ne veulent pas mourir.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Julie Mendret, Maître de conférences, HDR, Université de Montpellier et Mathieu Gautier, Professeur des Universités, INSA Lyon – Université de Lyon

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