DDe Vesto Slipher à Edwin Hubble : un nouveau regard sur l’Univers des galaxies La courte période qui va de 1912 à 1929 révolutionnent le point de vue des astronomes sur l’Univers. La Société Astronomique de Lyon –SAL, revient sur les auteurs des découvertes astronomiques.Jusqu’au début du XXe siècle, les « nébuleuses » étaient toutes considérées comme appartenant à un même ensemble avec les étoiles. William Herschell et ses successeurs les avaient classées en différentes catégories proches de celles qui sont reconnues aujourd’hui.Des doutes commençaient à apparaître concernant un groupe particulier : les nébuleuses spirales.Etaient-elles des groupes d’étoiles de notre Galaxie ?Les plus aventureux osaient l’idée qu’elles puissent être des objets indépendants, des univers-îles comme l’avait prétendu Emmanuel Kant. Mais dès 1912, le paysage astronomique va changer.Plusieurs astronomes, aux Etats-Unis se spécialisent dans l’étude de ces nébuleuses spirales et leurs travaux avancent à grands pas. Néanmoins les études sont difficiles et quelques résultats contradictoires jettent des doutes sur leurs travaux.Mais peu à peu la vérité progresse et rejoint les travaux de géniaux physiciens théoriciens comme Albert Einstein et Georges Lemaître.> L’intervenant :Alain Brémond | Astronome amateur, ancien président de la SAL.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : SAL
LLa révolution des exoplanètes La Société Astronomique de Lyon – SAL – vous invite à une conférence passionnante !Après des siècles d’attente, la première planète autour d’une étoile autre que le Soleil a été découverte il y a tout juste trente ans à l’Observatoire de Haute-Provence.Des milliers d’autres exoplanètes ont été détectées depuis, avec des télescopes au sol et depuis l’espace. Ces découvertes constituent une révolution en astrophysique, et pour la connaissance humaine en général.Cette conférence présentera certaines des propriétés de ces nouvelles planètes, et comment elles ont été découvertes.> L’intervenant :Guillaume Hébrard | Directeur de recherche au CNRS. Il travaille à l’Institut d’astrophysique de Paris et à l’Observatoire de Haute-Provence. Ses recherches sont notamment consacrées aux systèmes exoplanètaires, et il a observé de nombreuses éclipses.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : SAL
LLe Big Bang à portée de télescope Campagnes d’observation « grand format », méthodes d’analyse des données novatrices, développements théoriques tous azimuts : l’astrophysique et la cosmologie entrent dans une ère de précision à même de percer tous les mystères du cosmos. Y compris celui de ses origines.Au sein de ces collaborations scientifiques, Mickaël Rigault, astrophysicien à l’Institut de physique des 2 infinis dirige le groupe de recherche en cosmologie de la collaboration ZTF. ZTF vise à créer un catalogue de plusieurs milliers de supernovas de type 1a, des explosions stellaires dont la luminosité est constante.>> Lire l’article complet sur le site :cnrs le journal
MMickaël Rigault, médaillé du CNRS : l’impact des supernovæ sur la cosmologie moderne Mickaël Rigault, chargé de recherche CNRS à l’Institut de physique des deux infinis de Lyon a reçu en 2024 la médaille de bronze du CNRS. Il est « supernoviste », autrement dit, un expert des supernovæ, ces explosions titanesques par lesquelles se conclut la mort de certaines étoiles. Dans ce sulfureux bestiaire cosmique, le chercheur s’intéresse en particulier aux supernovæ de type Ia, des explosions thermonucléaires utilisées par la cosmologie moderne comme signal étalon pour sonder la dynamique de l’univers à travers les âges. Ces explosions, déclenchées par l’absorption de matière issue d’un astre secondaire par une naine blanche, émettent un rayonnement supposé être toujours de même intensité, quel que soit l’endroit dans l’Univers où il se produit.À l’occasion de cette distinction, il revient sur son parcours et ses travaux de recherche.>> Découvrez les médailles du CNRS 2024 sur le site : CNRS
SSatellites de télécommunications et cybersécurité Dans l’espace gravitent une multitude d’objets. Parmi eux, des satellites de télécommunications, placés en orbite autour de la terre, jouent le rôle de messagers, fournissant entre autres, services Internet, téléphonie, télévision et assistance à la sécurité civile et à la Défense. Parmi les menaces de cybersécurité guettant les satcoms, l’interception de données est reine. En 2020, un doctorant d’Oxford démontrait lors de la Black Hat Conf aux États-Unis qu’il était parvenu à intercepter les données de dix-huit satellites à l’aide d’un équipement bon marché. Cette expérience soulignait déjà la nécessité d’un renforcement urgent de mesures de cybersécurité, dans un secteur en pleine expansion.C’est une affaire qui avait finalement causé peu de bruit dans les médias français, mais qui avait suscité autant l’admiration que le trouble chez les spécialistes des satcoms : en août 2020, James Pavur, jeune étudiant américain d’Oxford, avait démontré la vulnérabilité d’une quinzaine de satellites à haute orbite. À l’aide d’une antenne parabolique et d’un tuner satellite DVB-S achetés pour moins de 300 dollars en ligne, le jeune White hat1, montrait comment il était possible d’intercepter du trafic non-chiffré échangé par satellite, en temps réel.« En interceptant certains des flux de ces satellites qui transitaient des informations non-sécurisées vers un fournisseur d’accès à internet, il a réussi à récupérer des données envoyées à des internautes, mais aussi à des avions et des bateaux. Cela a rappelé l’importance de renforcer les mesures de sécurité, et la marge de progression dans le domaine de la sécurité des télécoms par satellite », explique Nicolas Lepotier, élève-ingénieur au département télécommunications de l’INSA Lyon et passionné de cybersécurité.©Nicolas LepotierLes satellites de télécommunications : kesako ?Placé dans l’espace pour répondre à des besoins de communication, un satellite de télécommunications relaie des signaux diffusés par des stations émettrices, vers des stations réceptrices. Apparue dans les années 1960, cette technologie a d’abord été développée pour transporter des communications téléphoniques et télévisuelles sur de grandes distances, pour ensuite être étendue à la télévision et à internet.>> Lire la suite de l’article sur le site :Insa lyon
LLa danse des infinis L’Institut de physique des 2 infinis – IP2I (CNRS / UCBL) et la Compagnie 95 % organisent une performance « art et science » : quatre artistes et une physicienne s’associent pour une performance live de 40 minutes visant à démocratiser le sujet de la physique des particules élémentaires.Ce spectacle sera suivi d’un temps de questions-réponses.Artistes : Aurélie Delon, Nelly Poiret Dandres, Jena Nersessian, Virginie Anouch Kechmanian.Chercheuse : Justine Serrano, chercheuse en physique des particules au Centre de physique des particules de Marseille>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : Université Claude Bernard Lyon 1
DDe Rosetta à Comet Interceptor : une nouvelle ère dans l’exploration des comètes La Société Astronomique de Lyon – SAL – vous invite à une conférence passionnante !Les comètes sont des témoins uniques des premiers instants du Système solaire. La mission Rosetta nous a offert une immersion sans précédent dans l’univers d’une comète périodique, 67P/Churyumov-Gerasimenko. Aujourd’hui, une nouvelle aventure se prépare avec Comet Interceptor, une mission audacieuse qui vise à explorer une comète encore inconnue, venant tout droit des confins du système solaire.Entre ces deux missions, nos connaissances ont progressé, par exemple grâce aux observations de JWST qui scrutent les comètes à grande distance, et permet de comprendre leur activité, leur composition et leur diversité. Comet Interceptor impulse donc une dynamique inédite: quelles nouvelles découvertes pouvons-nous espérer ? Comment cette mission s’intègre-t-elle dans le contexte plus large de l’exploration du Système solaire ?Nous découvrirons les enjeux et les défis de cette mission qui promet de nous rapprocher encore un peu plus des origines de notre propre histoire cosmique.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : SAL
OOufs d’Astro, Biennale du ciel et de l’espace 2025 Thème 2025 : « Planètes, exoplanètes et satellites ». Le Planétarium de Vaulx-en-Velin présente « Oufs d’Astro », 7e édition de la Biennale du ciel et de l’espace : un festival d’astronomie pour tous, passionnés ou simples curieux.L’exploration spatiale a profondément transformé notre compréhension du Système solaire et des exoplanètes, grâce aux progrès en observation, modélisation et exploration robotique.Les missions martiennes, notamment Curiosity et Persévérance, ont mis en évidence la présence passée d’eau liquide et de molécules organiques, renforçant l’hypothèse d’une habitabilité ancienne de la planète. Les satellites glacées Europe et Encelade, étudiées par les sondes Galileo et Cassini, abritent des océans souterrains dont la composition pourrait être propice au développement de formes de vie microbiennes. L’analyse des atmosphères de Jupiter et Saturne par Juno et Cassini a permis d’affiner notre compréhension des dynamiques planétaires, tandis que l’étude des petits corps, comme l’astéroïde Bénou analysé par Osiris-Rex et la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko explorée par Rosetta, apporte des informations essentielles sur la formation du Système solaire.> Au programme du samedi 12 avril : De 14h à 15h15| Des planètes dans l’Univers d’exoplanètes Intervenante : Maud Langlois©Eren Arıcı de pexelNotre compréhension de l’Univers a été profondément transformée ces trente dernières années par l’étude des exoplanètes. Avec plus de 5000 mondes découverts, leur diversité révèle des processus complexes de formation et d’évolution. Comprendre ces systèmes exige d’analyser tous types de planètes, notamment par l’étude de leurs atmosphères. Les planètes géantes jouent un rôle clé dans l’évolution des planètes plus petites et potentiellement habitables. Pour relever ces défis, de nouvelles technologies astronomiques sont en cours de développement, ouvrant la voie à des avancées majeures dans la quête de la vie ailleurs.> Inscription à venirDe 15h30 à 16h45| La révolution des exoplanètesIntervenant : Guillaume Hébrard©PlanétariumAprès des siècles d’attente, la première planète autour d’une étoile autre que le Soleil a été découverte il y a trente ans, à l’Observatoire de Haute-Provence dans le Sud de la France.Des milliers d’autres exoplanètes ont été détectées depuis, avec des télescopes au sol et depuis l’espace. Utilisant les ressources du planétarium de Vaulx-en-Velin, cette conférence présentera ces découvertes, qui constituent une révolution en astrophysique et pour la connaissance humaine en général.>S’inscrire De 17h à 18h15 | Les aurores polaires : la Terre lumineuseIntervenant : Jean Lilenstein©PlanétariumPour les habitants des pays scandinaves, les aurores polaires sont un phénomène familier. Leur mécanisme reste pourtant un sujet de recherche, y compris en France. En effet, elles ne sont qu’une manifestation parmi d’autres des relations tumultueuses entre le Soleil et l’environnement spatial de la Terre.Dans cette conférence, Jean Lilenstein décrira la chaîne qui mène du Soleil à la Terre et génère les aurores polaires au moyen de nombreux films de l’activité solaire et de nombreux autres d’aurores polaires, y compris les beaux événements de mai et octobre 2024 (ou des plus récents s’il s’en produit d’ici là) visibles depuis la latitude de Vaulx-en-Velin.> S’inscrire 20h à 21h | Des satellites et débris spatiaux sous surveillanceIntervenant : Lionel Biree© gd-jpeg v1.0La surveillance des satellites artificiels et des débris spatiaux est devenue essentielle face à l’augmentation rapide du trafic en orbite basse (LEO) et géostationnaire (GEO). Le syndrome de Kessler, théorisé en 1978, décrit une réaction en chaîne de collisions qui menace les infrastructures spatiales critiques, comme les télécommunications et la navigation.Pour mieux gérer ce risque, la mise en place d’un projet innovant de science participative propose de sensibiliser et d’impliquer le grand public dans cette surveillance. Des projets comme Galaxy Zoo ont prouvé l’efficacité de la collaboration entre scientifiques et amateurs. Aujourd’hui, grâce aux télescopes amateurs et aux logiciels de suivi orbital, les citoyens peuvent jouer un rôle clé dans la surveillance de l’espace.> S’inscrire >> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : Planétarium Vaulx-en-Velin
LLa vidéothèque du Club d’Astronomie Lyon Ampère Le Club d’Astronomie Lyon Ampère – CALA -, organise depuis 1989 un cycle annuel de conférences tout public. Ces événements permettent au public de tous âges de découvrir les dernières avancées en astronomie et en astrophysique, présentées par des scientifiques de la région.Des sujets variés sont abordés, allant des dernières missions spatiales aux mystères des trous noirs, en passant par l’histoire de l’astronomie et les grandes figures qui ont marqué cette discipline. Parmi toutes ces conférences certaines ont été enregistrées et sont accessibles.>> Pour voir les conférences, rendez-vous sur le site du CALA :Vidéothèque du CALA>> Retrouvez les informations sur :le cycle de conférences en cours la liste complète des conférences passées
VVera Rubin : une astronome précurseure | Visages de la science domaine publicInterrogez n’importe qui sur l’Univers, et vous entendrez peut-être parler de matière noire. Mais qui l’a découverte ? C’est plus difficile. Peu connaissent Vera Rubin. Dans un milieu scientifique dominé par les hommes, elle a dû surmonter de nombreux obstacles pour imposer ses découvertes et changer notre compréhension de l’Univers.Cet article vous présente des extraits de l’hommage d’Isabelle Vauglin à Vera Rubin, écrit en 2017.>> Vous pouvez consulter son article en intégralité iciVera Rubin à 19 ans au télescope du Vassar College en 1947. | © Vassar College, courtesy AIP Emilio Segrè Visual ArchivesNée Vera Cooper en juillet 1928, Vera Rubin se passionne très jeune pour les étoiles, encouragée par son père qui l’aide à construire un télescope. Après le lycée, elle intègre le Vassar College, où elle obtient son diplôme de sciences en 1948. Elle poursuit à l’université de Cornell, au sein d’une toute petite équipe, pour suivre son mari qui y travaille, Robert Rubin. Vera s’inscrit aux cours de deux physiciens de renom, futurs nobélisés, Richard Feynman et Hans Bethe. En parallèle, elle suit le cours d’astronomie et apprend la mécanique avec Martha Stahr, une jeune docteure de l’Université de Berkeley.Pour son master, Vera s’interroge : « si l’on soustrait aux galaxies le mouvement global d’expansion de l’univers, reste-t-il un mouvement résiduel ? ». Elle se rend compte que certaines galaxies se rapprochent de nous, tandis que d’autres s’éloignent : les galaxies ont donc un mouvement propre, en plus de leur mouvement lié à l’expansion de l’univers ! Les résultats de ses travaux sont refusés partout, et on ne lui autorise pas de nouvelles mesures. Elle présente ses résultats à la réunion de l’American Astronomical Society en personne, avec son bébé dans la voiture. Sa démarche fait scandale, et le lendemain, le Washington Post titre : « Une jeune mère trouve le centre de la Création à partir du mouvement des étoiles ».Une pionnière tenaceVera s’inscrit ensuite à Georgetown en 1951 pour sa thèse sous la direction de Georges Gamow. Elle ne peut le voir que dans les couloirs, les bureaux étant interdits aux femmes. Vera met en évidence que l’Univers n’est pas homogène et que les galaxies forment de vastes amas, un résultat ignoré jusqu’à sa confirmation vingt ans plus tard.Pendant dix ans, Vera Rubin enseigne les mathématiques et la physique tout en élevant ses quatre enfants. Elle finit par obtenir un poste à la Carnegie Institution de Washington, devenant la première femme chercheuse de l’institution. Elle y restera jusqu’à la fin de sa carrière. En 1965, elle devient la première femme à obtenir le droit de faire des observations au télescope du Mont Palomar, privilège jusque-là réservé aux hommes pour la seule raison qu’il n’y avait pas de toilettes pour femmes. Vera Rubin exploite le télescope de 2,1 mètres à l’observatoire national de Kitt Peak. | ©NOAO/AURA/NSFUn travail sans cesse contestéPrécurseure dans l’âme, Vera Rubin bouleverse nos connaissances de l’univers à travers ses travaux et découvertes, se heurtant à chaque fois aux contestations du monde de l’astronomie.En 1970, Vera Rubin et Kent Ford étudient la rotation des galaxies spirales et constatent une anomalie : les étoiles en périphérie tournent plus vite que prévu, suggérant l’existence d’une masse invisible, la matière noire. Ces résultats suscitent le scepticisme, et il faudra attendre les observations en rayons X pour valider leur hypothèse.Une autre découverte majeure de Vera Rubin est la mise en évidence du phénomène de « Merger » : certaines galaxies résultent de la fusion de plusieurs autres. Une partie des étoiles de ces galaxies fusionnées tourne dans un sens, tandis que l’autre tourne dans le sens inverse. Cette observation remet en question les modèles existants à l’époque sur la formation des galaxies. Vera Rubin | © AP-SIPALa moitié des neurones de l’humanité appartient aux femmesTout au long de sa vie d’astronome, Vera Rubin eu à faire face à des conditions difficiles du fait qu’elle était une femme. Elle réussit pourtant à mener de front l’éducation de ses 4 enfants et une carrière brillante. Elle avouait : « J’ai accompli presque toute ma carrière à temps partiel. À 3 heures, j’étais à la maison pour m’occuper des enfants. »Vera Rubin a lutté toute sa vie contre les inégalités de genre, en défendant trois principes :« Il n’existe aucun problème scientifique qu’un homme peut résoudre et qu’une femme ne pourrait pas.À l’échelle de la planète, la moitié des neurones appartient aux femmes. Nous avons tous besoin d’une permission pour faire de la science mais, pour des raisons profondément ancrées dans notre histoire, cette permission est bien plus souvent donnée aux hommes qu’aux femmes. « Malgré son impact majeur, Vera Rubin n’a pas reçu le prix Nobel bien que beaucoup de ses collègues pensent qu’elle le méritait. Elle fait partie de ces pionnières dont la notoriété est inversement proportionnelle à l’importance de ses travaux, malgré de nombreuses autres récompenses. Elle demeure pourtant une figure essentielle de l’astronomie, inspirant des générations de femmes scientifiques. Son exemple continue d’encourager celles qui rêvent de faire avancer la science tout en menant une vie personnelle épanouie.