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Westworld : des androïdes, une étrange vallée et des neurosciences | Cortex Mag

WWestworld : des androïdes, une étrange vallée et des neurosciences | Cortex Mag

©shutterstock

D’après le film Her (2013), dans lequel Joaquin Phoenix tient le premier rôle, il serait possible de tomber amoureux d’une intelligence artificielle désincarnée. Une proposition voisine est faite par Westworld, une série qui met en scène des androïdes conçus pour satisfaire tous les désirs humains. L’idée est-elle envisageable ? Quand des œuvres de science-fiction interrogent les neurosciences : épisode #2

À l’aéroport de Belfast, BellaBot et Holabot sont chargés de servir et de débarrasser les plateaux-repas. Ces deux droïdes se présentent sous la forme de chariots à plusieurs niveaux montés sur roulette. Ils sont également dotés d’une intelligence artificielle qui leur permet d’offrir un service rapide et efficace à leurs clients, un atout non négligeable pour des passagers toujours plus pressés. Cet exemple, parmi d’autres, reflète la place grandissante que prennent les robots dans notre monde moderne.

[…]

Un article rédigé par Postdoctorant à l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod – ISC MJ (équipe DANC) avec l’expertise de Alessandro Farnè directeur de recherche Inserm, responsable de Neuro-I (CRNL)

>> Article à lire en intégralité sur :

CORTEX MAG

Naviguer dans l’apprentissage tout au long de la vie à l’ère de l’intelligence artificielle

NNaviguer dans l’apprentissage tout au long de la vie à l’ère de l’intelligence artificielle

Dans un monde où la technologie progresse à un rythme sans précédent, comment s’assurer que l’apprentissage des adultes et le développement professionnel évoluent en conséquence ?

C’est la question aborder lors du prochain séminaire hybride de l’Académie de l’OMS : ils auront l’honneur d’accueillir Daniel Baril, Président de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie, qui présentera cinq modèles innovants redéfinissant l’avenir de l’apprentissage des adultes à l’ère de l’IA.

 > Pourquoi participer ?

  • Découvrir comment les outils basés sur l’IA permettent un apprentissage personnalisé et continu
  • Explorer comment les plateformes évoluent vers des écosystèmes d’apprentissage adaptatifs
  • Apprendre à intégrer l’apprentissage dans les routines professionnelles, notamment en santé
  • Comprendre l’impact du feedback en temps réel et des évaluations adaptatives

Ce séminaire se déroulera en format hybride (présentiel et distanciel), en langue anglaise. Pour les participants en présentiel, une visite guidée des locaux de l’Académie de l’OMS sera proposée de 12h à 12h30, à la suite du séminaire. 

>> Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : 

Académie de l’OMS

Produire une énergie renouvelable à partir de déchets, la biométhanation | « Dis pourquoi ? »

PProduire une énergie renouvelable à partir de déchets, la biométhanation | « Dis pourquoi ? »

©RCF radio

Dis Pourquoi ? est une chronique de vulgarisation scientifique de 5 minutes diffusée chaque mardi sur RCF Lyon à 11h50. Dis Pourquoi ? questionne et explore notre univers par les sciences. Chaque semaine, une ou un scientifique répond aux questions et dévoile ses travaux de recherche.

> Émission du 17 juin 2025

Et si nos poubelles devenaient une source d’énergie ? Julie Figueras effectue des recherches sur la biométhanation au Département Génie Énergétique et Environnement et au Laboratoire DEEP – Déchets, Eau, Environnement, Pollution – de l’INSA Lyon. Cette technique vise à produire de l’énergie renouvelable à partir de déchets solides comme des tables en bois ou des chaises en plastiques, en utilisant des micro-organismes qui permettent de produire du méthane.

Julie intervient régulièrement lors de rencontres en médiation scientifique avec des jeunes et le grand public, et elle a participé à la 5e édition du Festival Pop’Sciences qui a eu lieu du 16 au 18 mai 2025 à Belleville-en-Beaujolais.

Écoutez le podcast :

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

RCF Lyon

Festival Ampère

FFestival Ampère

©Musée Ampère

Un week-end festif pour la commémorations du 250e anniversaire de la naissance d’Ampère.

Les Amis d’André-Marie Ampère et les associations de Poleymieux vous proposent de nombreuses activités ludiques et culturelles pour petits et grands.

> Au programme du festival :

Samedi 14 juin

  • 14h – 18h | Animations au Musée Ampère et Chemins d’Art à Poleymieux.
  • 16h – 16h30 | Remise des prix concours international Ampère.
  • 18h30 – 20h | Spectacle La famille du Grand Ampère – Salle Claude Pillonel
    Lecture théâtralisée de textes de la correspondance d’Ampère, danse, vidéo.

> Tarifs : Plein 12 € – Réduit 6 € (enfant moins de 12 ans, sans emploi, mobilité réduite et étudiant).

> Réservation : ici

  • 20h30-23h30 | Soirée festive sur les terrasses du Musée Ampère

> Tarif repas : Plein 16 € – Réduit 12 € (enfant moins de 12 ans)

> Réservation : ici

Dimanche 15 juin :

  • 9h30 – 12h30 | Balade « sur les traces d’Ampère » et visite du Musée Ampère à Poleymieux.
    Informations à venir
  • 14h – 16h30 | Animations au Musée Ampère ; musée ouvert jusqu’à 18h.
  • 17h – 18h30 | Spectacle La famille du Grand Ampère – Salle Claude Pillonel
    Lecture théâtralisée de textes de la correspondance d’Ampère, danse, vidéo

> Tarif : Plein : 12 € – Réduit 6 € (enfant moins de 12 ans, sans emploi, mobilité réduite et étudiant(e))

> Réservation : ici

>> Pour en savoir plus :

MUSÉE AMPÈRE

 

©Musée Ampère

Recyclage des silicones : une initiative pour donner une nouvelle vie aux manchons pour prothèses

RRecyclage des silicones : une initiative pour donner une nouvelle vie aux manchons pour prothèses

Prisés pour leur stabilité chimique et leur haute résistance, les matériaux silicones sont omniprésents dans notre quotidien. Toutefois, une fois usagés, peu de chance pour que ceux-ci soient recyclés car l’incinération et l’enfouissement sont privilégiés. Pour François Ganachaud, chercheur au laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymères (IMP) (2), le véritable enjeu de leur recyclage réside autant dans le procédé que dans la chaîne logistique en amont de celui-ci.
Avec une société spécialisée dans les silicones pour manchons orthopédiques, COP Chimie, l’IMP tente de donner une autre vie aux silicones issus des déchets de fabrication, à travers une filière de recyclage des rebuts.

Le recyclage du silicone : énergivore ?
Polymère connu pour ses propriétés de stabilité et de résistance, le silicone est un matériau très indiqué en intégration dans des orthèses ou des prothèses « En orthopédie, l’intérêt du silicone est multiple, en particulier pour les membres résiduels des personnes amputées : c’est une matière qui adhère bien à la peau, sans la léser, qui est souple et permet donc une transition confortable entre la peau et la partie rigide de la prothèse » explique François Ganachaud. Leur recyclage chimique, tel qu’envisagé aujourd’hui par la plupart des acteurs, est onéreux et énergivore. Il consiste à chauffer la matière réduite en granules, à haute température et en présence de différents acides ou bases, pour casser ainsi les liaisons moléculaires et revenir à la molécule de départ. « Une fois ces cycles reformés et purifiés, il faut à nouveau refaire le polymère puis le matériau. C’est à la fois long et coûteux. « Face à l’enjeu énergétique qu’implique la dépolymérisation des silicones, nous proposons une autre alternative. Et si, au lieu de dégrader la matière pour revenir au monomère, on préférait simplement dissoudre le matériau afin de réutiliser ce nouveau mélange plus rapidement ? » (…)

 

>> Rendez-vous sur le site point2bascule.fr pour :

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Arkangel : des perceptions sensorielles manipulées pour vivre dans un monde aseptisé | Cortex Mag

AArkangel : des perceptions sensorielles manipulées pour vivre dans un monde aseptisé | Cortex Mag

S’immerger dans un monde où la technologie permet de censurer, chez nos enfants, toute expérience possiblement traumatisante. C’est la proposition faite par Arkangel, l’un des épisodes de la quatrième saison de la série Black Mirror.
Des œuvres de science-fiction qui interrogent les neurosciences : épisode #1

Parce qu’elle est traumatisée d’avoir perdu de vue sa fille de trois ans brièvement dans un parc, Marie, mère célibataire surprotectrice, décide de recourir à Arkangel, un système révolutionnaire de surveillance pour enfants. Arkangel, qu’on peut traduire en français par « Archange » (qui veille sur) repose sur l’activation d’une puce électronique insérée dans le cerveau de la jeune Sarah et qui permet de suivre, en temps réel, la vie de l’enfant, grâce à l’utilisation d’une tablette numérique. On peut y lire ses constantes vitales, voir ce qu’elle voit et même filtrer les images, les sons et les émotions que la petite fille perçoit comme un stress important. C’est quand son taux de cortisol – une hormone caractéristique du stress qui est renseigné dans le film par la puce – atteint un niveau trop élevé, que la censure audio-visuelle se déclenche automatiquement, avec pour bénéfice supposé la protection de l’enfant.

[…]

Un article rédigé par et Pierre Bonnet, doctorant dans l’équipe Computation, Cognition et Neurophysiologie – COPHY, avec l’expertise de Mathilde Bonnefond, Chargée de recherche INSERM au sein de l’équipe COPHY.

>> Article à lire en intégralité sur :

CORTEX MAG

L’intelligence artificielle : nouvelle alliée pour sauver nos ressources en eau ? | #3 – Dossier Pop’Sciences : Les actualités de l’eau

LL’intelligence artificielle : nouvelle alliée pour sauver nos ressources en eau ? | #3 – Dossier Pop’Sciences : Les actualités de l’eau

L’intelligence artificielle (IA) est une alliée discrète mais essentielle dans notre quotidien. Bien que son rôle dans la robotique et la santé soit bien établi, son implication dans la gestion de l’eau l’est beaucoup moins. Pourtant, des réseaux de distribution d’eau aux satellites en passant par le suivi des polluants, l’IA révolutionne notre compréhension et notre capacité à préserver cette ressource. Quels progrès permet-elle ? Sommes-nous prêts à l’intégrer pleinement à notre gestion de l’eau ? Jusqu’où devons-nous lui faire confiance ? Plongeons ensemble au cœur du débat.

Un article rédigé par Sonagnon Donald Boko, Romain Dopierala et Louis Estienne, étudiants du master 2 IWS de Lyon et la classe de terminale BFI du lycée Jean Perrin (Lyon) de Mr Jonatan Christiansen (la liste des élèves est mentionnée en fin d’article) – Avril 2025.

L’eau est une ressource vitale, mais elle fait face à de nombreux défis liés au changement global, notamment l’urbanisation et le changement climatique, qui entraînent des épisodes de pollution, de sécheresse et d’inondation. Pour y répondre, l’intelligence artificielle (IA) propose des solutions innovantes et ouvre de nouvelles perspectives.

En analysant des données fournies ou collectées par des capteurs, l’IA traite l’information, résout des problèmes et détermine les actions les plus adaptées. Ses applications sont variées : l’IA prédictive permet d’anticiper des événements météorologiques ; l’IA embarquée, intégrée dans des objets connectés autonomes, facilite la surveillance des milieux aquatiques et de la biodiversité à distance ; enfin, l’IA générative, désormais bien connue avec des outils comme DALL·E ou ChatGPT, créée du contenu textuel ou audiovisuel.

L’intelligence artificielle suscite des perceptions diverses, influencées par les expériences personnelles et professionnelles de chacun. Si elle transforme déjà notre quotidien, quel est son impact concret sur la gestion de l’eau et de l’environnement ?

Observer et comprendre l’eau depuis le ciel

Grâce aux satellites comme Landsat ou Sentinel-2, il est désormais possible d’observer l’environnement à grande échelle avec une précision inédite en enregistrant diverses images essentielles, c’est la télédétection. Cependant, le traitement d’une telle quantité de données requiert des ressources considérables. C’est ici que l’IA intervient, par exemple, en filtrant les images dès leur acquisition (elle élimine celles où le couvert nuageux est trop important).

Pour le suivi des sédiments fluviaux, l’IA permet de détecter leurs différentes tailles, une tâche laborieuse et ponctuelle sur le terrain. Or, la taille des sédiments est un paramètre clé pour comprendre la dynamique fluviale. Lorsque l’apport naturel en sédiments – qu’il s’agisse de sable, d’argile ou de galets – diminue, le cours d’eau compense en érodant les berges et son lit. Cette érosion fragilise les rives et perturbe l’équilibre entre l’eau de la rivière et la nappe souterraine. Ce phénomène a des répercussions majeures, non seulement sur la préservation des écosystèmes aquatiques, mais aussi sur les usages humains, notamment l’approvisionnement en eau et l’hydro-électricité.

Granulométrie réalisée par Galet ©Styx4D

Ici, l’IA Galet développée par Styx4D permet d’établir la granulométrie d’un banc de galets avec un gradient de couleur (a – sur l’image ci-dessus) : rouge pour les plus grossiers, bleu pour les plus petits. En bas à droite (b – sur l’image ci-dessus), on retrouve un zoom sur le fonctionnement de l’IA, entraînée pour recomposer les galets partiellement visibles, pour avoir une plus juste mesure.

Autre exemple, en agriculture, l’IA analyse des cartes d’humidité des sols et de structure des sols – qui reflète la capacité à retenir l’eau – pour recommander aux agriculteurs le meilleur moment pour arroser et la bonne quantité d’eau à utiliser. Cela assure une meilleure croissance des cultures, tout en préservant les ressources en eau.

Lutter contre les fuites d’eau

En France, 20 % de l’eau potable transportée dans le réseau de distribution est perdue. Ce qui représente des millions de litres gaspillés chaque année et engendre un coût économique et environnemental considérable. Ce problème, souvent méconnu, nécessite des solutions efficaces pour limiter ces pertes. Grâce à l’IA intégrée aux capteurs connectés des canalisations, les fuites sont désormais détectées en temps réel avec une grande précision. Ces algorithmes permettent d’intervenir rapidement avant qu’elles ne s’aggravent, réduisant ainsi les coûts de maintenance et anticipant même certaines défaillances avant qu’elles ne surviennent.

Prédire et prévenir les pollutions aquatiques

L’IA joue également un rôle clé dans la surveillance des réseaux d’eaux usées, en aidant à détecter les fuites qui peuvent être sources de pollution. Par exemple, des caméras connectées à des systèmes d’IA sont capables d’analyser l’état des canalisations et d’identifier d’éventuelles défaillances, permettant ainsi d’intervenir avant qu’une fuite ne se produise. L’entreprise suisse Pallon développe notamment des technologies innovantes dans ce domaine.

Évaluation de l’état d’une canalisation d’eau usée ©e.g. Pallon Ltd., Zurich, Switzerland.

Plus largement, la qualité de l’eau est un élément fondamental des écosystèmes aquatiques, et sa pollution constitue une menace majeure pour l’environnement et, par extension, pour la santé humaine. L’IA est essentielle dans l’analyse prédictive des événements futurs et la modélisation de scénarios. Grâce à ses capacités de calcul avancées, elle permet d’identifier le scénario le plus pertinent en fonction des critères définis.

En croisant les données des capteurs de qualité de l’eau et des images satellites, l’IA identifie l’origine des pollutions (industrielles, agricoles ou accidentelles). Elle permet également de suivre et modéliser la dispersion des polluants, afin d’anticiper leur évolution et d’alerter les autorités avant que la situation ne devienne critique.

De même, le réchauffement des cours d’eau met en péril la biodiversité aquatique et exacerbe les effets des pollutions organiques (engrais, rejets des stations d’épuration…). De nombreux organismes, comme les poissons, sont extrêmement sensibles aux variations de température. Là encore, l’IA joue un rôle clé en améliorant la modélisation de la température des cours d’eau selon différents scénarios. Ce qui aide à la mise en place de mesures de protection, telles que la revégétalisation des berges pour limiter le réchauffement de l’eau.

Générer pour mieux gérer

Après avoir exploré l’impact de l’IA embarquée et prédictive sur les sciences de l’eau, penchons-nous à présent sur l’IA générative à travers deux exemples concrets. Pour faire évoluer Galet, vu précédemment, l’amélioration des modèles d’IA a nécessité un entraînement supervisé approfondi. Les images réelles et annotées disponibles ne suffisaient pas : elles étaient trop peu nombreuses, manquaient de diversité et ne permettaient pas une bonne compréhension des surfaces partiellement visibles. Cette limitation a conduit à la décision de générer des images encore plus réalistes que celles utilisées initialement. Grâce à l’utilisation de Stable Diffusion, des images photoréalistes ont été créées, avec des dimensions des galets connues, permettant ainsi d’entraîner le nouveau modèle de manière optimale. Les jeux de données générés par Styx4D sont présentés ci-dessous.

Données d’entraînement générées (à droite) par Stable Diffusion. Les masques colorés (à gauche) sont les contraintes que l’image générée a dû suivre, permettant ainsi de constituer le jeu d’entrainement ©Styx4D.

Un autre domaine où l’IA générative trouve des applications intéressantes est l’aide à la décision. Un exemple concret de cette application est celui des étudiants du Master Integrated Watershed Sciences de H2O’Lyon, qui ont utilisé Fooocus AI pour générer des images à partir d’une image de bonne qualité. L’IA, lorsqu’elle reçoit un « prompt » — instructions données à l’IA pour générer du contenu. — modifie l’image en fonction de ces instructions.

L’implémentation des solutions fondées sur la nature nécessite souvent des supports visuels pour faciliter la communication et la projection de ces aménagements entre les différents intervenants — urbanistes, gestionnaires des eaux pluviales ou citoyens. Par exemple, pour la place Bellecour, les suggestions, étaient l’intégration d’arbres en pot ou en pleine terre, de pelouses, mais aussi l’optimisation de la circulation piétonne au sein de structures végétales (jardins à la française) et l’intégration d’espaces polyvalents tels que des aires de loisirs ou des terrains de sport.

Images générées de la place Bellecour à Lyon selon différents aménagements. ©H2O’Lyon

Ces visuels jouent également un rôle essentiel dans la sensibilisation des citoyens et des responsables politiques aux effets du changement climatique et à son impact sur des espaces urbains emblématiques. Enfin, deux scénarios de catastrophes naturelles ont été générés : une simulation de sécheresse sur le lac du parc de la Tête d’Or et une autre d’inondation dans le quartier de l’Hôtel-Dieu.

Génération d’un scénario de sécheresse sur la lac de la Tête d’Or, Lyon. ©H2O’Lyon

Génération d’un scénario d’inondation à l’Hôtel-Dieu, Lyon. ©H2O’Lyon

Vers une gestion intelligente et responsable de l’eau

L’intelligence artificielle présente un fort potentiel, mais soulève également des défis majeurs, qui ne sont pas uniquement technologiques, mais aussi sociétaux et environnementaux. L’IA, fondée sur des algorithmes, hérite des biais des données utilisées pour son apprentissage. Si ces données sont incomplètes ou biaisées, les résultats peuvent être faussés. Un autre défi majeur est l’effet « boîte noire » : certains modèles d’IA manquent de transparence, rendant leurs décisions difficiles à expliquer, ce qui freine leur adoption en toute confiance. Ces limites alimentent des préoccupations sociétales et éthiques, notamment en matière de transparence et de confiance dans ces technologies.

À cela s’ajoute un enjeu environnemental, particulièrement pertinent dans le domaine des sciences de l’eau : par exemple, l’entraînement de ChatGPT-3 a consommé 1 287 MWh d’électricité, générant 552 tonnes de CO₂, soit l’équivalent de plus de 300 allers-retours Paris-New York !

Malgré ces défis, l’IA peut être une alliée stratégique, à condition d’être encadrée par des principes solides. Elle ne doit pas remplacer l’intelligence humaine, mais la compléter. Sa gouvernance et son développement nécessitent une supervision rigoureuse et des outils de contrôle adaptés. Pour cela, la communauté scientifique a identifié cinq piliers fondamentaux : la justice, pour garantir une représentation équitable des minorités ; l’explicabilité, afin de rendre ses décisions compréhensibles ; la robustesse, pour éviter erreurs et dérives ; la transparence, afin d’assurer un usage responsable ; et la protection des données, pour préserver leur confidentialité.

Quoi qu’il en soit, les sciences de l’eau n’ont pas fini d’évoluer !


Pour aller plus loin


Ont participé au travail d’écriture de cet article, en collaboration avec Sonagnon Donald Boko, Romain Dopierala et Louis Estienne, étudiants du master 2 IWS (par ordre alphabétique) : Al Barazi Omar, Ayadi Aya, Bolitho-Cummins Frédérick, Deglon Thomas, Desire-Piombo Pia, Hainaut Niagara , Mezrar Ilyan, Nedelec-Spencer Gaëlle Anne, Keissy Léna, Petit Melina and Thiery Yaelle.

Risques industriels majeurs et environnements | Livre

RRisques industriels majeurs et environnements | Livre

©Presses Universitaires du Septentrion

Les systèmes technologiques à risques industriels majeurs constituent une menace pour leur environnement social et naturel via les catastrophes dont ils peuvent être la cause, augmentées à présent par le réchauffement climatique et les événements extrêmes associés.

Créateurs de richesse, d’innovation, d’emplois, au cœur d’enjeux de réindustrialisation, économiques voire géopolitiques, les systèmes technologiques à risques industriels majeurs s’inscrivent dans un environnement social et naturel qu’ils modifient et menacent ; un environnement qui les menace désormais en retour.

Ainsi, le réchauffement climatique et les événements extrêmes associés sont les faces les plus visibles de ces nouveaux risques, quand l’acceptabilité sociale des implantations industrielles se pose aussi de manière renouvelée. Territoire, crise, travail, lois, normes, organisations, entreprises et État sont aux premiers plans des interrogations abordées de manière plurielle dans cet ouvrage (géographie, histoire, sociologie, ergonomie, droit, science politique).

En s’appuyant sur les connaissances acquises, dont il propose un bilan interdisciplinaire, ces analyses ouvrent de nouvelles voies d’investigation et d’action.

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site de l’éditeur : 

Presses Universitaires du Septentrion

Que sont les GPU, cette technologie à laquelle on doit l’essor des jeux vidéo et de l’IA ?

QQue sont les GPU, cette technologie à laquelle on doit l’essor des jeux vidéo et de l’IA ?

Derrière l’explosion de l’intelligence artificielle, il y a un composant informatique : le GPU (graphical processing unit). Né pour faire tourner les jeux vidéo des années 90, ce composant capable de traiter des millions de calculs en parallèle s’est peu à peu imposé comme le moteur discret de l’IA moderne.

Nvidia, le géant américain du secteur, s’est hissé au sommet, mais voit aujourd’hui sa suprématie bousculée par la concurrence chinoise.

Au départ conçu pour afficher des images à toute vitesse, le GPU s’est vite révélé redoutable pour exécuter les opérations complexes des réseaux de neurones. C’est lui qui a rendu possible l’apprentissage profond et permis aux systèmes d’IA de décoller. Face à cette demande, les GPU se spécialisent, optimisés pour des calculs toujours plus rapides, quitte à sacrifier la précision.

Mais cette technologie est aussi au cœur d’une bataille mondiale : Taïwan, où sont fabriqués ces bijoux technologiques, est sous tension, et l’Europe peine à suivre. Une dépendance stratégique qui soulève des questions sur notre souveraineté numérique et le coût énergétique colossal de cette révolution invisible.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Jonathan Rouzaud-Cornabas, Maître de conférences au Laboratoire d’informatique en image et systèmes d’information, INSA Lyon – Université de Lyon.

>> Lire l’article :

THE CONVERSATION

Comment déjouer les hackers ? | Micro-Conférence « Les Échappées inattendues »

CComment déjouer les hackers ? | Micro-Conférence « Les Échappées inattendues »

À l’ère des avancées technologiques rapides, les menaces pesant sur la sécurité des systèmes informatiques deviennent un enjeu majeur. Assurer l’intégrité et la confidentialité des données est un défi que nous ne pouvons pas sous-estimer. Découvrez, à travers des exemples concrets, comment les scientifiques réinventent la collecte d’informations personnelles et innovent pour renforcer nos dispositifs de sécurité.

Les 15, 16 et 17 novembre 2024, Les Échappées inattendues du CNRS ont investi le Collège Truffaut, lieu de vie créatif dédié à la bande dessinée en plein cœur des Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. À ceux qui affirment ne pas raffoler de science, le CNRS a relevé le défi avec ce festival scientifique teinté de BD en proposant l’exploration, la découverte, l’émerveillement, la rencontre et le partage ! Cette micro-conférence a été enregistrée le 17 novembre 2024.

Intervenants :

  • 00:00 « Données personnelles : tant à perdre » par Antoine Boutet, enseignant-chercheur en informatique à l’INSA de Lyon et rattaché au Centre d’Innovation en Télécommunications et Intégration de services (CITI, INSA Lyon | INRIA)
  • 08:52 « Vos appareils : nouvelle cible des hackers » par Lilian Bossuet, enseignant-chercheur en électronique à l’Université Jean Monnet en sécurité informatique et rattaché au Laboratoire Hubert Curien (LabHC, CNRS CNRS | Université Jean Monnet | Institut d’optique graduate school)
  • 19:00 « Clé de sécurité lumineuse » par Paul Jimenez, doctorant en photonique à l’Institut des nanotechnologies de Lyon (INL, CNRS | CPE Lyon, École Centrale de Lyon | INSA Lyon | Université Claude Bernard Lyon 1)
  • 26:40 « La menace quantique » par Brice Colombier, enseignant-chercheur en électronique à l’Université Jean Monnet et rattaché au Laboratoire Hubert Curien (LabHC, CNRS CNRS | Université Jean Monnet | Institut d’optique graduate school)

>> Pour en savoir plus :
Les Échappéecnrss inattendues